Coffee shop parisien : à peine ouverts et bientôt fermés ?

C’était l’événement la semaine dernière dans les rues de la capitale. En effet, un nouveau coffee shop a ouvert ses portes. Ces établissements, conçus initialement pour pouvoir fumer du cannabis en toute tranquillité, se multiplient. A Paris, le principe est quelque peu différent : on y vend un dérivé du cannabis, à des fins thérapeutiques. Mais la Ministre de la Santé, Agnès Buzyn, et les enquêteurs ne voient pas ça d’un très bon oeil. 

Un coffee shop thérapeutique ?

Très populaires à Amsterdam d’où ils sont originaires, les coffee shop sont connus pour être de lieux où fumer du cannabis est tout à fait légal. Avec un taux de THC plus ou moins élevé (ndlr : principale substance responsable des effets du cannabis), les consommateurs réguliers ou occasionnels ont de quoi trouver leur bonheur. Très en vogue dans l’hexagone, les coffee shop débarquent maintenant sur la capitale française. A la différence de leurs voisins hollandais, ces coffee shop proposent des produits à base de cannabidol (CBD) – du cannabis « light » et toléré, dont le taux de THC ne dépasse pas le seuil légal de 0,2 %. On y trouve également du sirop, de l’infusion et des huiles de massage.

Légalité : des zones d’ombre

Bien que le cannabis distribué ne dépasse pas le seuil légal de 0,2 %, des questions se posent sur la véracité de ces affirmations. Le gérant de l’établissement « Cofy Shop », qui a ouvert ses portes dans le onzième arrondissement de Paris, admet la difficulté des contrôles. « Notre herbe a effectivement la même odeur et le même aspect que celle avec de la THC. Les policiers ne peuvent pas faire la différence », affirmait Joaquim Lousquy.

Des investigations ont été confiées à la Brigade des stupéfiants et du proxénétisme (BSP) qui est chargée de « vérifier si les conditions légales de vente de certaines formes de cannabis sont respectées par l’établissement concerné », explique une source judiciaire.

Quant à elle, la Ministre de la Santé semble être contre ces lieux. « Il va falloir qu’on revoie la législation et revoir comment on met de l’ordre dans tout cela, a-t-elle dit, évoquant un travail conjoint avec la répression des fraudes. C’est vrai que la législation sur les 0,2 % est peut-être un peu flou », a-t-elle expliqué lors de plusieurs interviews.

 

 

 

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