Téléphone grave danger : des failles ?

La question des violences conjugales est depuis toujours et partout dans le monde une préoccupation majeure. En France, une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son compagnon. Pour tenter d’endiguer le phénomène, la technologie se met au service des femmes. 

Téléphone grave danger : quelle utilité ?

Déployé depuis 2014 pour prévenir la réitération des actes de violence conjugale, le téléphone grave danger se présente comme une sorte de smartphone équipé d’un bouton spécial, assorti d’un système de géolocalisation. Il permet d’émettre un appel d’urgence. En cas d’alerte, la victime est immédiatement mise en relation avec un professionnel de la lutte contre les violences qui l’identifie, la localise et évalue le danger. « Si nécessaire, l’opérateur peut demander une intervention rapide des forces de l’ordre en moins de dix minutes », précisent plusieurs médias.

Les progrès de la technologie permettent alors aux femmes de se sentir moins seules en cas de danger imminent. Cependant, comme tout appareil électronique, ce téléphone d’un autre genre peut connaître des défaillances, parfois mortelles.

Une femme décède malgré l’activation de son téléphone grave danger

Si ce téléphone fait parler de lui depuis la semaine dernière, c’est en partie dû au décès d’une femme de 35 ans, malgré la détention et l’activation de son téléphone grave danger. La mère de famille est seule lundi dernier, lorsque son ancien compagnon, avec qui elle a eu deux enfants, se jette sur elle et l’agresse. Plusieurs coups de couteaux lui sont assénés et provoquent son décès.

La question que se pose les autorités est de savoir comment ce drame a-t-il pu arriver alors que la victime était détentrice d’un appareil d’alerte. A 10h10, elle a activé le bouton de détresse, en vain. 7 minutes plus tard, les policiers la découvrent.

Youssef Badr, porte-parole de la chancellerie, regrette que le dispositif n’ait pas permis de sauver la vie de la jeune femme. « Le téléphone grand danger est un dispositif qui protège bien les femmes mais ce n’est pas une armure. C’est la première fois que l’on constate un meurtre mais il n’y a pas eu pour autant de failles: l’appareil a fonctionné », a-t-il déclaré.

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