Grande distribution : UFC-Que choisir dénonce des surmarges exorbitantes sur certains produits bio

Un rayon de produits bio dans un supermarché

 

Dans une étude publiée jeudi 22 août, l’association de consommateurs UFC-Que choisir dénonce les surmarges exorbitantes appliquées par les enseignes de la grande distribution sur certains produits bio. Il s’agit par exemple des pommes de terre, des tomates et des pommes. En revanche, le niveau de marge est équivalent en bio et en conventionnel sur certains produits, comme l’oignon, l’ail ou la carotte.

Les marges brutes des produits bio 75 % plus élevées

Les grandes enseignes appliquent des marges trop élevées sur certains produits issus de l’agriculture biologique, a dénoncé l’association de consommateurs UFC-Que choisir dans une étude publiée jeudi 22 août 2019. En moyenne, les marges brutes sur les produits bio sont 75 % plus élevées que pour les produits issus de l’agriculture conventionnelle, a-t-elle calculé.

Les conclusions de l’association de consommateurs UFC-Que choisir reposent sur les cotations officielles de 24 fruits et légumes les plus consommés par les Français dont la pomme de terre, la tomate et la pomme. Pour ces trois produits, les marges brutes de la grande distribution sont respectivement supérieures de 83 %, 109 % et 149 % aux marges pratiquées pour les mêmes produits issus de l’agriculture conventionnelle. En revanche, le niveau de marge dans les supermarchés et hypermarchés est équivalent en bio et en conventionnel sur des produits comme l’oignon, l’ail ou la carotte.

La nécessité d’une transparence totale

Selon l’UFC-Que choisir, cette surmarge n’est pas entièrement justifiée par le coût plus important de l’agriculture biologique, dont les rendements par exploitation sont fréquemment inférieurs aux pratiques conventionnelles. L’association estime qu’« Une partie seulement de cet important écart tarifaire s’explique par les moindres rendements de l’agriculture biologique ». L’écart de prix entre les deux modèles, qui est de 41 %, est plutôt dû aux marges différenciées choisies par les grandes enseignes, précise-t-elle. C’est pourquoi, en conclusion de son étude, l’association demande à l’Observatoire de la formation des prix et des marges de rendre publics les niveaux de marge par enseigne et par rayon, partout en France. C’est le seul moyen, à ses yeux, pour obtenir une « transparence totale et salutaire » qui pourrait amener les grandes enseignes à justifier ces surcoûts des produits biologiques dans leurs magasins.

«On achète plus cher de 30%»

Réagissant à ce rapport très critique, Stéphane Vanderkerkhove, responsable adjoint d’un point de vente explique : « On achète plus cher de 30% ! On ne fait pas plus de marge car elle est compensée par un taux de casse plus important ».

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