Burger King au secours des producteurs de pommes de terre

La chaîne de la restauration rapide offre depuis ce mardi un kilogramme de pommes de terre à ses clients. Le but est d’inciter ces derniers à plus de consommation du tubercule afin de soulager un tant soit peu les producteurs qui croulent sous le poids des invendus.

Burger King (BK) ne manque décidément pas d’idées. Après sa trouvaille en faveur de McDo il y a quelques mois lors du deuxième confinement, le géant américain de la restauration rapide lance une nouvelle opération de communication, cette fois en faveur des producteurs de pommes de terre. L’initiative qui démarre ce mardi 2 février consiste à offrir à chaque client un kilogramme de patates afin de soutenir la filière à l’agonie. Pour s’y prendre BK dit s’être approvisionné de 200 tonnes supplémentaires auprès des producteurs menacés de voir leurs tubercules pourris. Car le début des restrictions sanitaires a coïncidé avec une baisse considérable de la consommation des pommes de terre en France. Les restaurants ne sont plus autorisés à accueillir du monde en leur sein. Or, 8 frites sur 10 consommées dans le pays le sont hors foyer, selon l’Union nationale des producteurs de pommes de terre.

Par ailleurs, les industriels figurant parmi la plus grosse clientèle des agriculteurs n’en achètent plus, faute de pouvoir les écouler. Ceux qui osent sont d’office confrontés à un surplus de coûts de stockage pour maintenir les pommes de terre commercialisables.

Un secteur sinistré

La situation est d’autant plus dramatique que même l’aide financière de l’État ne parviendra pas à combler la détresse des acteurs. Ces derniers ayant d’ores et déjà fait l’impasse sur 200.000 tonnes de pommes de terre invendues l’année écoulée. Dans ce contexte économique délétère, l’initiative de Burger King a donc de quoi redonner du baume au cœur des producteurs. Elle reste néanmoins symbolique et sans portée significative. Car les particuliers ne pourront pas aider à écouler toute la production française de pommes de terre qui a dépassé les 4 millions de tonnes en 2019. D’où l’exploration de nouveaux débouchés dont la méthanisation ou la transformation en composte, entre autres. Mais là encore, les producteurs sollicitent l’assistance de l’État pour le transport des tubercules. L’ultime réponse à cette situation économique morose reste donc de réduire la production, le temps de retrouver un contexte plus favorable au secteur. Les divers syndicats des producteurs exhortent à cet effet depuis fin 2020, les agriculteurs à diminuer de 15% leurs surfaces de plantation des tubercules.

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