Lush milite pour le bien-être mental de ses consommateurs

L’entreprise cosmétique britannique a décidé de fermer ses réseaux sociaux à l’exception de YouTube afin de préserver sa clientèle, les jeunes notamment, des ravages de plus en plus documentés de ces plateformes technologiques.

C’est peut-être un mouvement présageant d’une vague plus importante à l’avenir. Mais dans tous les cas, la décision fera date au regard du contexte dans lequel il intervient. Lush, célèbre entreprise de produits cosmétiques, a en effet décidé lundi 22 novembre de quitter l’ensemble de ses réseaux sociaux à l’exception de YouTube à compter de vendredi. La raison ? Les dangers psychologiques auxquels les utilisateurs de ces plateformes numériques, particulièrement les adolescents, sont en proie.

L’étendue des dégâts a été mise en lumière ces derniers mois grâce aux révélations de Frances Haugen, ancienne employée de Meta (ex-Facebook) devenue lanceuse d’alerte. La jeune ingénieure de 37 ans a notamment relevé, via des documents internes transmis aux médias, l’inaction de la firme californienne face aux méfaits connus de longue date de ses différents réseaux sociaux sur la santé mentale des jeunes, une couche particulièrement vulnérable aux effets pervers du web.

Changement de regard

Instagram notamment a été mis en cause pour son caractère anxiogène sur les utilisateurs. Ces dénonciations ont provoqué une onde de choc et jeté une lumière crue sur la part d’ombre dévoreuse du leader des réseaux sociaux. Avec un effet d’entraînement sur l’ensemble de ses concurrents. TikTok et Snapchat sont depuis, sur le coup de plusieurs investigations judiciaires dans de nombreux pays, à l’instar de Facebook qui tente de ripoliner son image fortement entamée par cette situation en se rebaptisant Meta. Histoire de braquer les projecteurs sur le métavers, cet univers virtuel sans frontière avec le monde réel qu’il entend créer au même titre que nombre de géants de la tech.

Plus globalement, le scandale généré par les révélations de Frances Haugen a assurément fait changer le regard du monde sur ces mastodontes de la Silicon Valley uniquement préoccupés par le profit.

Initiative détonante

C’est dans ce cadre que s’inscrit l’initiative de Lush qui, au plan financier, avait beaucoup à gagner à travers les réseaux sociaux. L’entreprise basée dans la ville portuaire de Pool dispose en effet d’un réseau de plus de 800 magasins présents dans une cinquantaine de pays à travers le monde. De quoi lui générer des marges publicitaires non-négligeables via le web.

Mais Lush qui promeut par ailleurs, des causes socio-environnementales, dont la lutte contre les discriminations raciales et la déforestation, ne fait pas les choses comme ses paires. Elle va demeurer en dehors de Facebook, Instagram, TikTok et Snapchat aussi longtemps que ces plateformes relégueront au second plan le bien-être des utilisateurs.

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.