Diamants : le groupe De Beers performe malgré la pandémie

Des diamants de différentes tailles.
Ph: flickr

 

La bourrasque du Covid-19 partiellement passée, les producteurs mondiaux de diamants retrouvent progressivement des forces. C’est notamment le cas de De Beers, filiale de la holding minière britannique Anglo American. En 2021, elle a enregistré un meilleur résultat financier qu’en 2019, la période d’avant pandémie.

Des records de vente en début d’année

De Beers Group a publié, le 22 décembre dernier, les résultats provisoires de sa dixième et dernière session de ventes de diamants bruts pour 2021. La filiale de la holding minière britannique Anglo American a fait part d’un chiffre d’affaires de 332 millions de dollars au cours de ce cycle. C’est son montant le plus faible de l’année, derrière les 385 millions de dollars du cycle 4. Celui-ci a été plombé par une baisse de la demande en provenance de l’Inde à cause de la pandémie de Covid-19. Pour rappel, les ventes de la première et de la deuxième session de 2021 ont respectivement rapporté 663 millions et 550 millions de dollars, des records pour l’année.

Avec les 332 millions de dollars au cours du dixième cycle, De Beers Group a pu engranger  4,82 milliards de dollars en 2021. Ce résultat annuel est supérieur à celui de 2019 (4,04 milliards), la période avant la pandémie de Covid-19, et celui de 2020 (3,4 milliards de dollars). Il y a deux ans, le chiffre d’affaires total avait diminué de 27 % en raison des conditions de marché difficiles et des blocages en Inde. Il y a donc eu une bonne remontée entre temps. Notons qu’en 2017 et 2018, le chiffre d’affaires s’élévait respectivement à 5,31 et 5,39 milliards de dollars.

Un sentiment général positif dans l’industrie du diamant

Bruce Cleaver, PDG de De Beers explique que « la demande de diamants bruts et le sentiment des marchés ont continué à être positifs dans le dernier cycle de vente de 2021». Pour les premières sessions de ventes de 2022, la compagnie sud-africaine s’attend à de nouvelles hausses des volumes en raison des effets de la période des fêtes de fin d’année et du Nouvel An chinois. Son patron estime que le sentiment général dans l’industrie du diamant va rester dans le vert, surtout sur les marchés clés des Etats-Unis et de la Chine. Il se satisfait parallèlement d’un retour des capacités de production en Inde et d’une forte demande de diamants bruts au cours des derniers cycles de vente.

Un groupe présent dans plusieurs pays

Outre ces trois marchés majeurs, De Beers Group est également présent au Canada, en Afrique du Sud, en Namibie et au Botswana. Dans ce dernier pays, où l’exploitation des diamants représente un cinquième du PIB, 80 % des exportations et 38 % des recettes budgétaires, la compagnie détient une coentreprise avec l’Etat, baptisée Debswana.

Pour rappel, le conglomérat diamantaire sud-africain, détenu à 45 % par Anglo American, a été fondé en 1888 pour exploiter les mines nationales. Mais, avec une croissance des bénéfices, il a jugé bon de conquérir d’autres territoires. Aujourd’hui De Beers est un leader mondial des diamants bruts.

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