En voyage au Vatican, le président Emmanuel Macron et son gouvernement ont annoncé qu’il y’aurait bel et bien un service national universel. Cependant, le dispositif sera bien moins ambitieux que prévu. Qu’en pensent les principaux concernés ? La radio Europe 1 est allée demander à des collégiens ce qu’ils en pensaient.
Le service national universel : en quoi cela consiste ?
Officiellement, il s’agit de la reprise du service militaire, abandonné sous la présidence de Jacques Chirac. Mais officieusement, il n’en n’est rien. En effet, le gouvernement, bien qu’étant resté vague, a confirmé qu’il s’agirait d’un mois de service aux alentours de l’âge de 16 ans. Pendant la première année de son mandat, le jeune Emmanuel Macron avait parlé de recréer un rendez-vous pour toute la Nation. Faute de moyens et à la réticence de l’armée française, le projet semble tomber à l’eau.
« En conseil des ministres, seulement les grandes lignes seront données avant une grande consultation en automne pour entrer dans les détails pratiques. Mais ce que l’on sait déjà, c’est que le gouvernement part sur un service d’un mois minimum pour les adolescents de 16 ans, en partie sur le temps scolaire et en partie sur les vacances », a expliqué Emilie Bonnaud, journaliste d’Europe 1.
Qu’en pensent les principaux concernés ?
Alors que le gouvernement s’avance pas à pas sur la question, Jean-Jacques Héry (journaliste Europe 1) a décidé d’aller à la rencontre des principaux intéressés.
« Allez dire à des collégiens de quatrième que dans deux ans, ils devront obligatoirement consacrer une partie de leurs vacances scolaires à leur service national universel et vous aurez ces réactions », explique-t-il avant de laisser le micro à de jeunes adolescents.
« Ah si c’est pendant les vacances, je ne le fais pas ! 24 jours pendant les vacances, c’est un peu abuser (…) Cela serait tout au long de l’année, pourquoi pas…« , déclare une adolescente.
« Ces 24 jours de formation sont divisés en deux blocs : un premier, dans lequel ils apprendront les gestes qui sauvent ainsi qu’à réagir en cas de catastrophe industrielle ou naturelle. Dans un deuxième temps, ils devront effectuer un stage au sein d’un organisme public ou en milieu associatif. Là, ils pourront choisir un thème. Parmi les cinq proposés, l’aide à la personne et le développement durable remportent le plus de succès », précise Jean-Jacques Héry.
Selon le gouvernement, le service national universel pourrait atteindre son rythme de croisière en 2025. 720 000 jeunes seront alors concernés chaque année.