Beaucoup d’enfants et jeunes adolescents attendent les vacances d’été avec grande impatience. Mais souvent, l’école les rattrape vite. En effet, les parents, soucieux de la réussite de leur progéniture pour la prochaine année scolaire, leur donnent des devoirs de vacances. Mais cela est-il une bonne idée ?
L’école n’est pas finie
Quand l’enfant a fait des devoirs de vacances, c’est essentiellement pour réviser les acquis de l’année précédente (63 % des cas), pour se remettre à niveau dans certaines matières (16 %), pour s’avancer (12 %) et pour d’autres raisons non précisées (9 %). Les objectifs poursuivis ne sont pas très différents entre filles et garçons, si ce n’est que les filles se montrent un peu plus studieuses que les garçons pour s’avancer. Lorsque les redoublants ont travaillé, c’est dans quatre cas sur dix pour réviser leurs acquis, que l’initiative ait été prise par l’enfant ou par les parents. 61 % des parents achètent des cahiers de vacances ou d’exercices, mais de moins en moins lorsque leur enfant progresse dans sa scolarité.
Lorsque l’élève a travaillé pour se remettre à niveau, les devoirs de vacances lui ont permis de progresser dans 74 % des cas. Par ailleurs, 17 % n’ont pas eu d’effet et dans 9 % des cas, les parents ne tranchent pas. En 2017, plus de 4 millions de cahiers de vacances ont été vendus.
Nécessaire ou non ?
Pour le psychologue Alain Braconnier, tout dépend de l’enfant, de son âge et aussi de ce qu’il a fait au cours de l’année. « Ce qui est clair, c’est que les vacances doivent rester des vacances. C’est une longue récréation, entre les deux temps de sa vie : le temps scolaire et le temps de la détente. Je dirai que je n’ai pas de position tranchée puisque l’on voit bien qu’il y a des enfants qui en ont probablement quand même besoin. Après, il faut savoir comment : au moment des vacances ou juste avant la rentrée ? Par ailleurs, il y a d’autres enfants qui n’en n’ont pas besoin du tout. Le paradoxe est de taille, puisque c’est ce genre d’enfant qui s’y intéresse le plus. C’est une période favorable, qui devrait faire que cela se passe bien toute l’année à l’école », a-t-il expliqué dans les micros de RTL.
En ce qui concerne l’avis des parents, il est comme celui du psychologue. Il y a des aspects positifs et des aspects négatifs, qu’il faut prendre en considération.