Alors que le Ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Didier Guillaume, travaille à la mise en œuvre d’un plan de relance pour l’agriculture, les professionnels bio font des propositions pour que la France soit le premier pays bio européen.
Le bio dans le vert en France
Bruxelles a accordé une rallonge budgétaire de 15 milliards d’euros pour soutenir la Politique Agricole Commune (PAC). Celle-ci doit notamment permettre d’accompagner les agriculteurs dans la transition verte que souhaite initier la Commission européenne dans le cadre du Pacte Vert et de ses deux stratégies dévoilées le 20 mai dernier : De la ferme à la table et Biodiversité 2030. De la ferme à la table vise à rendre les systèmes alimentaires européens plus durables. La stratégie a établi l’objectif ambitieux de 25% de surface agricole utile (SAU) bio en Europe à l’horizon 2030, contre 7,5% actuellement.
Les annonces de Bruxelles interviennent au moment où l’agriculture biologique française enregistre une forte croissance et poursuit sa structuration. En effet, la production bio a doublé en 5 ans, avec près de 8% de SAU bio et 10% des exploitations converties au bio. Dans le même temps, le marché du bio a connu une forte progression en 2018 pour atteindre 9,7 milliards d’euros, soit près de 5% des achats alimentaires des Français.
De fortes propositions pour une relance de l’agriculture bio
Pour aider Didier Guillaume à mettre en œuvre son plan de relance pour l’agriculture et permettre à la France de devenir le premier pays bio européen, les professionnels du bio formulent plusieurs propositions. Ils préconisent de fixer des objectifs pour 2030 dès maintenant ; d’orienter des financements publics et privés vers l’agriculture bio et de structurer les filières bio françaises. Ils recommandent également de renforcer le soutien aux producteurs bio afin de financer les conversions et de développer et promouvoir les formations sur les métiers de l’agriculture bio et les entreprises bio. Les professionnels bio appellent en outre à mobiliser de nouveaux moyens en faveur de la recherche pour lever les freins techniques et organisationnels ; et d’encourager toutes les actions visant à améliorer l’accessibilité des produits bio au grand public.
A présent, les professionnels invitent le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume à considérer ces mesures fortes pour que le plan de relance de l’agriculture soit une opportunité pour le bio.
