La société Hydroma SA, première entreprise mondiale à transformer de l’hydrogène naturel en électricité, s’intéresse à présent à l’hydrogène vert, une source d’énergie au cœur de la transition écologique en Europe. Son PDG; Aliou Diallo, vient d’acquérir d’importants terrains au Mali et au Sénégal en vue de construire de vastes centrales photovoltaïques pour le démarrage de ce projet.
Créée en 2012 par l’entrepreneur malien Aliou Diallo, la société Hydroma SA mène actuellement une véritable révolution énergétique au Mali. En effet, elle produit de l’électricité verte à partir de l’hydrogène naturel, grâce à une unité pilote installée près de Bourakébougou (Mali). Cette énergie propre est distribuée gratuitement aux 1500 habitants de ce village et permet également de lancer de nouvelles activités génératrices de revenus.
L’hydrogène naturel : un gaz abondant, propre et renouvelable
Hydroma SA a contribué à propulser l’hydrogène naturel et à faire de lui un candidat potentiel pour la transition énergétique. Jusque récemment, cette ressource naturelle était considérée comme une chimère. Puis comme un gaz inexploitable car l’on pensait qu’il n’existait que dans des profondeurs inaccessibles en mer.
Mais en 2010, les équipes du professeur Alain Prinzhofer de l’Institut de physique du globe de Paris ont confirmé la présence d’importantes réserves d’hydrogène naturel sur plusieurs points du globe. Notamment au Mali, dans le cercle de Kati, au cœur des concessions minières d’Hydroma SA. La société avait obtenu de l’Etat malien une superficie de 1264 km² de gaz naturel à l’intérieur du bloc 25.
Après le succès de la première unité pilote, situé près du village de Bourakébougou, le monde a commencé à s’intéresser un peu à l’hydrogène naturel. Un gaz vertueux car abondant, propre et renouvelable.
Des plans hydrogène partout en Europe
Aujourd’hui, il existe plusieurs façons de fabriquer de l’hydrogène et toutes n’ont pas les mêmes valeurs environnementales. Il y a d’abord celui produit par électrolyse du gaz naturel. Problème : cet hydrogène industriel génère du CO2, donc de la pollution. Pour cela, il a été qualifié d’hydrogène gris. Parfois, le CO2 produit lors de ce procédé d’électrolyse est aussitôt capté et recyclé. Dans ce cas de figure, on parle d’hydrogène bleu, parce qu’il a un bilan carbone neutre. Il y a enfin l’hydrogène vert, produit lui par le biais de centrales électriques solaires (voire potentiellement éoliennes).
C’est sur ce dernier que misent les industriels et les décideurs publics européens en attendant la « démystification » de l’hydrogène vert. Ainsi, l’Union européenne a présenté en juillet dernier sa stratégie hydrogène avec l’objectif d’atteindre une part de 14% dans la consommation finale d’énergie à l’horizon 2050.
L’Allemagne, qui veut devenir Numéro Un mondiale de cette ressource, va débloquer 9 milliards d’euros pour financer sa stratégie hydrogène. La France aussi a prévu un peu plus d’un milliard pour le développement de cette ressource, dans le cadre de sa Programmation Plurielle de l’Energie (PPE).
Hydroma SA s’invite dans le marché de l’hydrogène vert
Face aux ambitions européennes, Hydroma SA a récemment décidé de se positionner aussi sur le marché de l’hydrogène vert afin d’en devenir à terme l’un des acteurs majeurs. La société a déjà un avantage certain : son ancrage au Sahel, l’une des régions au monde bénéficiant des plus gros taux annuels d’ensoleillement.
Son PDG Aliou Diallo vient d’acquérir d’importants terrains au Mali et au Sénégal en vue de construire de vastes centrales photovoltaïques. Ces centrales solaires doivent permettre de produire sans émissions de CO2 d’importantes quantités d’hydrogène vert pouvant répondre aux besoins locaux et mêmes internationaux.
Parallèlement, Hydroma SA continue de miser sur l’hydrogène naturel car son heure viendra bientôt. En plus de ses activités au Mali, la société d’Aliou Diallo a lancé récemment des prospections au Canada et en Australie, deux vastes pays à l’immense potentiel en termes de production d’électricité par de l’hydrogène naturel.