Le Conseil européen a actualisé, fin avril dernier, ses règles relatives à la composition, à l’étiquetage et à la dénomination des jus de fruits. Cette réforme vise à aider les consommateurs à faire des choix plus éclairés. Elle s’applique aussi au miel, aux confitures et au lait déshydraté.
Le Conseil européen a approuvé, fin avril, la révision des directives « petit-déjeuner » pour les jus de fruits. Cette actualisation des règles concerne la composition, l’étiquetage et la dénomination de ces boissons.
La dernière révision des règles européennes remonte à 2012
Adoptée en 2001, la directive européenne sur la présence de sucres dans les produits du petit-déjeuner n’avait pas changé depuis 2012. La dernière révision avait interdit l’ajout ou la diminution de sucres apportés par les fruits dans les jus. Désormais, il sera possible d’ réduire la quantité tout en restant dans la catégorie « jus de fruit ».
Réduire les sucres naturellement présents dans les jus de fruits
Les fabricants devront utiliser certains traitements ou ingrédients supplémentaires permettant de réduire les sucres naturellement présents dans les fruits. Mais ils veilleront à préserver toutes les autres caractéristiques physiques, chimiques, organoleptiques et nutritionnelles essentielles des produits finaux. Notamment les nutriments, le goût et la sensation en bouche.
Trois catégories de jus de fruits mises en place
Le respect de cette directive est déterminant pour pouvoir utiliser les dénominations concernant les jus de fruits. A savoir « jus de fruits à teneur réduite en sucres », « jus de fruits à base de concentré à teneur réduite en sucres » et « jus de fruits concentrés à teneur réduite en sucres ». La création de ces catégories vise à répondre à la demande croissante de produits à teneur réduite en sucres.
Les versions standard et allégée proposées
Aussi, l’étiquette « sans sucre ajouté » sera dorénavant remplacée par « contient uniquement les sucres naturellement présents ». Comme dans le cas de la confiture, les consommateurs pourront choisir entre la version standard et l’allégée (définie par au moins 30 % de sucre en moins). Cette dernière aura les mêmes propriétés nutritionnelles en vitamines et en minéraux.
Les confitures concernées également à l’instar des jus de fruits
Grâce à cette actualisation des règles, le Conseil européen souhaite renforcer l’information et la transparence dans la filière. Et pour cause, tous les consommateurs ne font la différence entre les produits. En particulier entre les jus de fruits, qui ne peuvent pas contenir de sucres ajoutés, et les nectars de fruits. Notons que les jus de fruits ne sont pas les seuls concernés par les changements. La teneur minimale en fruits des confitures va aussi augmenter, de 350 grammes de fruits par kilo à au moins 450 grammes.
Des règles applicables au miel et au lait déshydraté
Par ailleurs, le miel fera l’objet d’un système de traçabilité remontant jusqu’à l’apiculteur. En outre, les producteurs devront lister les pays d’origine, par ordre décroissant, ainsi que le pourcentage du produit dérivé. Enfin, le Parlement européen autorise désormais la production de lait déshydraté à teneur réduite en lactose.
Les pays de l’UE ont deux ans pour appliquer les nouvelles règles
La nouvelle législation est entrée en vigueur le mercredi 1er mai, 20 jours après son adoption formelle. Mais les pays de l’Union européenne ont deux ans pour l’appliquer. L’union interprofessionnelle des fabricants de jus de fruits en France (Unijus) se félicite de cette révision. Elle y voit un moyen d’innover pour répondre aux attentes des consommateurs.