La start-up chinoise a annoncé sa prochaine entrée en bourse aux États-Unis. L’opération visant à lever jusqu’à 119,4 millions de dollars pourrait lui permettre d’approcher les 5,02 milliards de dollars de valorisation.
Une nouvelle étape à franchir pour WeRide. L’entreprise chinoise spécialiste dans la conduite autonome a communiqué, vendredi 9 août, son intention d’entrer en bourse aux États-Unis, avec l’objectif de lever jusqu’à 119,4 millions de dollars.
Pour ce faire, elle propose d’émettre 6,45 millions d’American Depositary Shares (ADS) à un prix compris entre 15,5 dollars et 18,5 dollars. Il s’agit des titres négociés aux États-Unis représentant des actions étrangères, en l’occurrence ici les actions de WeRide.
À travers cette cotation américaine, l’entreprise fondée en 2017 seulement à Guangzhou envisage d’atteindre une valorisation de 5,02 milliards de dollars. Cela représenterait assurément une performance remarquable au vu du contexte.
Un environnement hostile ?
L’annonce de l’entrée en bourse de WeRide intervient à un moment plutôt hostile pour les firmes chinoises avec des visées aux États-Unis. Et pour cause, la Maison Blanche prévoit de serrer la vis en interdisant prochainement les technologies chinoises de conduite autonome dans les véhicules américains.
La représentation diplomatique chinoise aux États-Unis a d’ailleurs réagi à cette éventualité, insistant sur le fait que « seule une concurrence loyale peut apporter des progrès technologiques ». L’opération de WeRide prévue pour être supervisée par Morgan Stanley, J.P. Morgan et China International Capital Corp, apparaît par ailleurs pour le moins audacieuse.
Car très peu de sociétés chinoises se sont aventurées sur les places boursières américaines depuis 2022 lorsque le géant du covoiturage également appelé le « Uber chinois » a dû se retirer de Wall Street, contraint par le régulateur américain. Cela représente autant de défis pour les ambitions de WeRide sur le Nasdaq.
L’international comme eldorado
Mais cela ne devrait très certainement pas freiner une entreprise particulièrement active dans le secteur de la conduite autonome depuis ses débuts. Elle a notamment multiplié, aidée par une régulation moins contraignante à domicile, des projets pilotes à travers le monde avec des véhicules en cours d’évaluation dans une trentaine de villes.
Cela témoigne de la volonté de la startup chinoise de s’implanter rapidement à l’international. Cette stratégie commence justement par les États-Unis, où se concentrent les plus gros acteurs mondiaux de cette industrie naissante.
Même si les défis techniques et réglementaires sont autrement plus stricts au pays de l’Oncle Sam.