Santé : mauvaise nouvelle pour les amateurs de volaille

Les amateurs de viande tendre vont voir rouge. Alors que la volaille était jusqu’ici présentée comme une alternative plus saine à la viande rouge et à la charcuterie, une nouvelle étude publiée dans la revue scientifique Nutrients remet en cause ses bienfaits. Selon cette recherche, en manger régulièrement pourrait comporter des risques pour la santé.

La volaille a toujours été vue comme une alternative plus saine à la viande rouge et à la charcuterie. Elle est moins grasse et pleine de protéines, en plus de faire fondre le palais des gourmets par sa chaire tendre et succulente. Pourtant, une récente étude italienne remet en cause les bienfaits de cet aliment. Elle suggère que la volaille pourrait comporter des risques pour la santé, car exposant notamment aux cancers et aux maladies cardiovasculaires.

Le poulet, la volaille la plus consommée

Pour rappel, « volaille » est un terme général qui englobe toutes les espèces d’oiseaux, notamment les poulets, les dindes, les canards, les oies, les pintades et le gibier à plumes comme les cailles et les faisans. Mais le poulet est l’égérie de cette famille. Il est le plus consommé car le plus disponible et le moins cher. L’étude publiée dans Nutrients se focalise sur le poulet élevé en cage et de façon industrielle.

L’étude menée sur près de vingt ans

Cette recherche à porté sur plus de 4.800 personnes vivant dans le sud de l’Italie. Les participants ont été suivis pendant près de vingt ans. Lors d’entretiens, ils ont indiqué leurs habitudes alimentaires, ainsi que leur mode de vie et leurs antécédents médicaux. Mais les chercheurs ont également utilisé des méthodes statistiques avancées pour contrôler les facteurs pouvant influer sur les résultats, tels que l’âge, le sexe et les conditions de santé préexistantes. Toutes ces données ont été analysées pour établir les effets sur la santé de la consommation de volaille.

Ceux qui mangent plus de 300 grammes de volaille par semaine présentaient un risque de mortalité supérieur

Les résultats montrent que les participants qui mangeaient le plus de volaille, en particulier du poulet, souffraient davantage de complications liées aux cancers gastro-intestinaux. Plus précisément, les individus consommant plus de 300 grammes de volaille par semaine présentaient un risque de mortalité supérieur de 27% par rapport à ceux dont l’apport se trouvait en deçà de 100 grammes. Il a été observé chez eux un risque important de développer un cancer digestif et des maladies cardiovasculaires.

La cuisson à haute vapeur et les pesticides peuvent être là cause

Ces résultats n’établissent cependant pas un lien solide entre consommation de volaille et hausse des risques de cancers, selon les auteurs de l’étude. Les chercheurs ne savent d’ailleurs pas pourquoi la volaille peut augmenter les risques de maladies. Ils soupçonnent néanmoins le mode de cuisson. On sait aujourd’hui que la cuisson à haute température peut générer des composés cancérogènes. Les scientifiques italiens suspectent également les pesticides et les médicaments administrés aux poulets.

Il faut réduire au maximum sa consommation de volaille par prudence

Bien que leur étude présente des limites, les chercheurs recommandent la modération en attendant des données plus détaillées. En d’autres mots, ils conseillent de réduire au maximum la consommation de volaille, particulièrement de poulet. Les auteurs invitent aussi à varier les sources de protéines en mangeant par exemple du poisson, des légumineuses et d’autres options végétales. En outre, ils appellent à privilégier les modes de cuisson doux, en papillote ou à la vapeur, plutôt que le barbecue ou la friture. Enfin, les chercheurs préconisent de se tourner vers la volaille bio, et d’éviter ou du moins de limiter les préparations à base de poulet transformé (nuggets, cordons bleus, etc.).

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.