Selon une enquête menée en juin dernier par Notariat Services, près de la moitié des Français consultent des annonces immobilières sans intention d’acheter. Ils souhaitent pour la plupart comparer le logement avec le leur, se projeter dans un futur achat sans échéance définie ou simplement rêver à ce qu’ils ne peuvent acquérir.
Chacun de nous se rend sur des sites dédiés pour consulter des annonces immobilières. Mais tout le monde ne le fait pas pour acheter un logement à brève échéance. C’est ce que révèle une enquête menée en juin 2025 par la société Notariat Services, auprès de 1 164 internautes du portail immobilier immonot.com.
Un quart des Français déclarent consulter les annonces pour se projeter dans un futur achat sans échéance définie
Selon ce sondage, près de 50 % des répondants reconnaissent consulter régulièrement des annonces sans intention d’acheter à court terme. Mais pourquoi le font-ils alors ? Un quart d’entre eux déclarent consulter les annonces pour se projeter dans un futur achat sans échéance définie, 23 % expliquent qu’ils surveillent simplement le marché, sans projet immédiat, et 16 % ne font que comparer avec leur logement actuel.
La consultation des annonces immobilières, une veille stratégique utile
Comment expliquent-ils ces comportements ? Pour certains, c’est une manière de préparer un projet futur, encore flou, mais déjà en gestation. Pour plus de 55 % des répondants, cette habitude de consulter un bien immobilier sans intention d’acheter représente une veille stratégique utile. Il s’agit d’anticiper, d’ajuster un projet, ou simplement de s’approprier les codes du marché. Moins nombreux sont ceux qui y voient une perte de temps (27 %) ou une simple distraction (13 %).
Regarder les annonces immobilières pour rêver un peu
Par ailleurs, 63 % des sondés consultent de temps en temps des biens totalement hors de leur budget. Pour 10% d’entre eux, c’est une manière d’assouvir une curiosité et pour près de 6% un moyen de rêver un peu. Sur le terrain, cependant, 11 % des internautes affirment avoir déjà visité un bien sans aucune intention d’acheter. Et près de 60% de ceux-ci avouent avoir ressenti une gêne à le faire. Ce malaise témoigne d’un rapport ambivalent à la consultation d’un bien immobilier : on assume la démarche derrière l’écran, mais c’est plus compliqué dans la réalité.
De précieux enseignements pour les professionnels de l’immobilier
Pour les professionnels de l’immobilier, ce sont là de précieux enseignements. Ils doivent savoir que les clients ont besoin d’être éclairés et guidés, mais n’osent pas solliciter les bons interlocuteurs par gêne ou par peur de perdre leur temps. « Cette enquête montre que le notaire n’est pas seulement l’acteur de la transaction. Il peut et doit devenir un éclaireur, une boussole, dès le moment où naît une envie ou une simple interrogation » souligne Nathalie Duny, directrice de la communication de Notariat Services.
Que faire pour lever les freins à la consultation immobilière
Pour renforcer la relation avec les internautes en veille, Notariat Services recommande aux agents immobiliers de proposer des rendez-vous d’information afin de répondre à leurs préoccupations. Le cabinet conseille également d’affirmer une présence éditoriale sur les plateformes d’annonces immobilières pour accompagner les curieux. En outre, il invite à développer des outils d’aide pour ceux qui préparent un projet à moyen ou long terme, comme les simulateurs, les conseils en vidéo et les diagnostics territoriaux.