L’oxyde de diphényl triméthylbenzoyl phosphine (TPO), une substance chimique utilisée pour favoriser le durcissement des systèmes d’ongles artificiels, est interdite en Europe depuis le 1er septembre 2025. Jusqu’alors autorisé uniquement pour un usage professionnel dans une proportion de concentration maximale de 5 %, ce produit est classé comme nocif pour la santé, en particulier pour la reproduction.
L’oxyde de diphényl triméthylbenzoyl phosphine (TPO), une substance utilisée dans les produits pour ongles artificiels, est interdite en Europe depuis le 1er septembre 2025, conformément à son statut toxicologue. Jusqu’à présent, ce produit était autorisé uniquement pour un usage professionnel et dans une proportion de concentration maximale de 5 %, en raison de son caractère nocif, notamment pour la reproduction.
Le TPO essentiel pour la tenue et la solidité des produits cosmétiques
Que sait-on concrètement du TPO ? Cette substance chimique est un photoinitiateur utilisé principalement dans les produits cosmétiques pour les ongles artificiels. Elle permet le durcissement ou la polymérisation rapide des gels sous lampe UV ou LED. Le TPO est donc essentiel pour la tenue et la solidité des produits cosmétiques tels que les gels de construction, les bases, les top coats et les vernis semi-permanents. Autorisé uniquement pour un usage professionnel dans les préparations pour ongles artificiels à une concentration maximale de 5 %, il est classé comme CMR de catégorie 1B (toxique pour la reproduction) depuis le 5 janvier 2024.
Pas de délai d’écoulement des stocks de produits déjà présents sur le marché
L’interdiction du TPO s’applique principalement aux professionnels du secteur des cosmétiques ongulaires, comme les marques de vernis et les prothésistes ongulaires. Elle ne prévoit pas de délai d’écoulement des stocks de produits déjà présents sur le marché, quel que soit leur stade de détention (fabricants, grossistes, détaillants et utilisateurs professionnels). Concrètement, il est interdit, depuis le 1er septembre de : mettre sur le marché des produits cosmétiques contenant du TPO ; de mettre à disposition ces produits, y compris à des professionnels ; et d’utiliser ces produits, même par les professionnels dans le cadre de leurs prestations (pose de vernis, manucure, etc.).
Cette interdiction s’inscrit dans le cadre du règlement européen dit Omnibus VII
L’interdiction du TPO depuis le 1er septembre entre dans le cadre du règlement européen dit Omnibus VII, en ce qui concerne l’utilisation, dans les produits cosmétiques, de certaines substances classées comme cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction (CMR). Ce texte a été publié en mai 2025, conformément aux nouvelles données scientifiques. Plusieurs produits chimiques font régulièrement l’objet d’interdictions ou de restrictions afin de prendre en compte de nouvelles conclusions médicales.
Pour sa part, la DGCCRF précise que toute interdiction d’une substance réglementée dans le cadre du règlement (CE) n°1223/2009 relatif aux produits cosmétiques s’applique sans distinction, y compris lorsque cette substance est utilisée dans des produits à destination exclusive des professionnels (instituts de beauté, coiffeurs, ongleries, etc.).
Il y a des alternatives au TPO
Outre les vernis cosmétiques et les ongles artificiels, le TPO est présent dans d’autres produits comme les encres d’impression (soie, lithographie, flexographie), les revêtements durcissant aux UV, les adhésifs de durcissement UV, la dentisterie (dans les couronnes et bridges par exemple), les matériaux composites et les plaques d’impression photopolymère pour lithographie tridimensionnelle.
On retrouve également ce produit dans les revêtements pour fibre optique et en industrie plastique, comme additif dans certains élastomères thermoplastiques polyoléfiniques. Il existe des alternatives au TPO connues et autorisées. Parmi lesquelles le TPO-L (Ethylphenyl(2,4,6-triméthylbenzoyl)phosphinate, CAS 84434-11-7), un photo-initiateur non classé CMR, et le BAPO (Bis(2,4,6-triméthylbenzoyl)phénylphosphine oxide, CAS 162881-26-7). Les fabricants devraient logiquement se tourner vers ces substances pour remplacer le TPO.