Le dimanche 19 octobre, un braquage spectaculaire a eu lieu au musée du Louvre à Paris, débouchant sur le vol de huit joyaux de la Couronne toujours introuvables. Des suspects ont toutefois été interpellés, dont un certain Abdoulaye N., 39 ans. Cet individu devait comparaître hier mercredi devant le tribunal de Bobigny pour une affaire distincte de dégradation datant de 2019.
Le dimanche 19 octobre, un commando de quatre hommes a pénétré dans la galerie d’Apollon, au musée du Louvre à Paris, pour dérober un important butin. Les cambrioleurs ont quitté les lieux par une échelle, puis ont pris la fuite sur deux scooters. Ils ont emporté huit joyaux de la Couronne d’une valeur de 88 millions d’euros. Si cette somme n’a rien de comparable, il est avant tout question d’un préjudice patrimoniale et historique. Les pièces volées n’ont toujours pas été retrouvées, mais la police a déjà mis la main sur des suspects.
Un des braqueurs du Louvre devait comparaître ce mercredi pour une autre affaire datant de 2019
En effet, les enquêtes menées dès le lendemain du braquage ont permis d’arrêter et d’écrouer quatre suspects pour « vol en bande organisée », un crime passible de 15 ans de réclusion, et pour « association de malfaiteurs ». Parmi ces individus se trouvent un homme de 34 ans et un autre de 39, tous deux d’Aubervilliers et interpellés le même jour, le samedi 25 octobre. Le suspect de 39 ans, Abdoulaye N., connu sur les réseaux sociaux sous le pseudonyme « Doudou Cross Bitume », devait comparaître ce mercredi devant le tribunal de Bobigny pour une affaire distincte de dégradation datant de 2019. Mais l’audience a été renvoyée au 17 avril 2026, à la demande de ses avocats.
L’ADN du principal suspect retrouvé sur l’une des vitrines fracturées et sur des objets abandonnés sur place
La défense des prévenus insiste sur la présomption d’innocence. Elle tente également de requalifier les faits en parlant de « cambriolage », au lieu de « braquage », arguant que les profils des complices, un ancien livreur et un chauffeur de taxi clandestin, ne correspondent pas aux critères du grand banditisme. Pour rappel, l’ADN du sieur Abdoulaye N. aurait été retrouvé par les enquêteurs sur l’une des vitrines fracturées et sur des objets abandonnés sur place. Quant à celui de son compère présumé, il aurait été identifié sur l’un des deux scooters Tmax ayant servi à la fuite. L’enquête se poursuit pour corroborer ces preuves et retrouver les bijoux volés.
Le Louvre a rouvert ses portes une semaine après le braquage
Si d’énormes failles de sécurité ont été relevées au lendemain du braquage, le Louvre a très vite rouvert ses portes, le mercredi 22 octobre à 9h. Ainsi, les visiteurs ont pu rapidement retrouver les salles du musée le plus fréquenté du monde (avec 8,7 millions de visiteurs en 2024). Sauf la galerie d’Apollon, où a eu lieu le vol, qui reste en revanche fermée.
Cette galerie abrite la collection royale de gemmes et les diamants de la Couronne, qui compte environ 800 pièces. Parmi les huit pièces emportées figurent le collier de la parure de saphirs de Marie-Amélie, dernière reine de France, et d’Hortense de Beauharnais, mère de Napoléon III, ainsi que le diadème d’Eugénie, composé de près de 2000 diamants.
