Accord avec le Mercosur : le monde agricole dit NON

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Depuis le début de semaine, les agriculteurs manifestent contre l’accord de libre-échange entre l’Union européenne (UE) et le Mercosur. Ils dénoncent un traité inéquitable, avec un trop plein de normes en Europe, alors que tout est permis en Amérique du Sud. Ils y voient un triple risque alimentaire, sanitaire et environnemental.

Le sommet du Mercosur, une alliance commerciale qui réunit les pays d’Amérique du Sud (Argentine, Bolivie, Brésil, Paraguay, Uruguay), se tiendra du 5 au 7 décembre à Montevideo (Uruguay). A cette occasion, l’Union européenne et ces Etats latino-américains doivent signer un accord de libre-échange. Celui-ci prévoit une libéralisation des échanges entre les deux blocs économiques, par la suppression des barrières tarifaires.

Le Mercosur, un traité équitable ?

Une suppression ou une baisse des droits de douane permettrait aux pays sud-américains d’augmenter leurs importations de produits agricoles, notamment la viande bovine, le poulet et le sucre. Les pays de l’UE, eux, pourront avoir un accès accru au vaste marché sud-américain pour y promouvoir leurs produits industriels. Principalement les équipements de haute technologie, les voitures, la machinerie et les produits pharmaceutiques.

Mobilisation des agriculteurs contre le Mercosur

La Commission européenne, pressée par l’Allemagne et l’Espagne, pousse pour conclure cet accord au plus vite. Mais la France s’y oppose et l’Italie demande de réviser plusieurs points. En Hexagone, les agriculteurs sont vent debout contre ce traité de libre-échange avec le Mercosur. Depuis le lundi 18 novembre, ils manifestent partout à l’appel de la FNSEA, le syndicat agricole majoritaire. La Coordination rurale et la Confédération paysanne ont également sorti les tracteurs.

Des inquiétudes pour la souveraineté alimentaire et les revenus des paysans

Les paysans français redoutent en particulier la concurrence déloyale qu’instaure le Mercosur, avec des produits sud-américains de moindre qualité et vendus moins cher, qui vont envahir le marché unique. En Europe, les produits sont plus chers à cause du trop-plein de normes. En Amérique du Sud, en revanche, les agriculteurs ne sont quasiment soumis à aucune réglementation. La plupart des Etats du Mercosul autorisent l’usage d’antibiotiques, d’hormones et de pesticides interdits sur le Vieux continent.

Un risque sanitaire pour les consommateurs européens

Le Brésil, principal fournisseur de viande de bœuf de l’UE, a suspendu en octobre ses exportations, après qu’un rapport de la Commission européenne a évoqué l’utilisation de l’œstradiol 17β, une hormone interdite en Europe car cancérigène. C’est un scandale sanitaire qui laisse également penser qu’un accord de libre-échange non harmonisé avec le Mercosur représenterait un risque pour la santé des consommateurs européens.

Dénonciation des conséquences environnementales de l’accord avec le Mercosur

Mais ce n’est pas tout. Les ONG pointent aussi des conséquences environnementales de l’accord. En Amérique du Sud, les pratiques agricoles tiennent rarement compte de l’environnement, avec notamment la déforestation de l’Amazonie pour l’expansion des terres agricoles et l’utilisation de pesticides qui nuisent aux polinisateurs. Pour tous ces faits, Emmanuel Macron a déclaré dimanche que la France ne signera pas le traité en son état actuel. Il a également assuré mardi que son pays n’était pas « isolé » sur ce point.

Un débat et un vote attendus à l’Assemblée nationale sur le Mercosur

L’Italie, notamment, ne soutient pas le texte actuel. Elle exige une révision de l’accord pour aligner les obligations du Mercosur sur celles de l’UE. En France, la mobilisation va se poursuivre jusqu’au sommet de Montevideo, promettent les agriculteurs. Les élus aussi montent au créneau. Il y a une semaine, 600 parlementaires ont publié une lettre dans laquelle ils ont dit que les conditions ne sont pas réunies pour signer un tel traité. Devant l’opposition générale, le gouvernement Barnier a annoncé lundi un débat suivi d’un vote sur le traité de libre-échange à l’Assemblée nationale, au plus tard le 10 décembre.

Venise : la durée de la taxe d’entrée étendue et le prix relevé

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La municipalité de Venise annonce l’extension de la durée de sa taxe d’entrée, la faisant passer de 29 à 54 jours par an, entre avril et juillet. Elle décide aussi d’en relever le prix, fixant 5 € pour les visiteurs qui réservent en ligne à l’avance et 10 € pour ceux qui prennent le billet à l’arrivée. Mais ces mesures suffiront-elles à mettre fin au tourisme de masse ?

La municipalité de Venise a annoncé, le jeudi 7 novembre, l’extension de l’entrée payante pour visiter la ville italienne à la journée. En 2025, cette taxe sera en vigueur pendant 54 jours, répartis entre le 18 avril et le 27 juillet, au lieu de 29 jours cette année. Le prix aussi sera relevé, avec 5 € pour les visiteurs qui réservent en ligne à l’avance (4 jours) et 10 € pour ceux qui le font à l’arrivée.

Le surtourisme a failli coûter à Venise l’inscription au patrimonial mondial en péril 

Avec ses gondoles, ses canaux pittoresques et ses célèbres monuments, Venise est l’une des villes les plus visitées au monde. Lors des pics de fréquentation, elle héberge jusqu’à 100.000 touristes, en plus de dizaines de milliers de visiteurs journaliers. Pourtant, elle ne compte que 50.000 habitants en centre-ville, qui ne cesse de se réfugier sur les îles voisines afin de fuir le surtourisme et la cherté de la vie.

Devant les dégâts provoqués par cette sur-fréquentation, et faute de mesures adaptées pour la juguler, l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) avait menacé d’inscrire la Cité des Doges sur la liste du « patrimonial mondial en péril ». Pour éviter ce classement, la Ville multiplie les initiatives. Dès le 25 avril 2024, elle a imposé aux touristes un ticket d’entrée de 5 €.

Des contrôles aléatoires et une amende

Cette restriction, la première de ce genre au monde, ne concernait que 29 jours de grande affluence, entre avril et juillet. Seuls les touristes journaliers entrant dans la vieille ville entre 08h30 et 16h00 locales devaient présenter le billet aux dates définies par la mairie. Ceux qui y passaient au moins une nuit n’avaient pas à payer la somme de 5 €, puisqu’ils s’acquittaient déjà de la taxe de séjour. Des contrôles aléatoires avaient été imposés ainsi qu’une amende de 50 à 300 € pour les contrevenants.

Plusieurs profils exonérés de la taxe d’entrée à Venise

En 2025, il faudra payer davantage à partir du 18 avril. Les habitants de Venise, les personnes qui y sont nés ou qui y travaillent et les touristes dormant au moins une nuit sur place seront toujours exemptés de cette taxe d’entrée. L’exonération concerne plusieurs autres profils comme les enfants de moins de 14 ans -sur présentation d’un document d’identité, les personnes participant à des compétitions sportives, les étudiants, les propriétaires de biens immobiliers, les personnes qui viennent visiter de la famille, etc.

Malgré la taxe, les touristes ont continué d’affluer

Le maire Luigi Brugnaro a qualifié cette initiative de « premier pas » dans la gestion des flux touristiques. Il assure que « ce n’est pas pour faire de l’argent », mais « pour permettre à Venise d’être vivable », même si la municipalité a récolté 3,3 M$ grâce au projet pilote. Pour ses détracteurs, en revanche, cette taxe ne suffira pas à mettre fin au sur-tourisme. En témoigne les près de 438 000 visiteurs qui ont pris le ticket pendant la période d’essai. Les opposants trouvent cependant normal de faire payer aux touristes l’entretien de la ville et la conservation du patrimoine.

Equipe de France : les marches de Clairefontaine, nouveau podium d’un défilé de mode pas comme les autres

Jules Koundé, le mannequin de l'Equipe de France 

Depuis quelques mois, l’arrivée de l’Equipe de France à Clairefontaine est devenue un défilé de mode. Les joueurs rivalisent d’exubérance et de créativité, avec à leur tête Jules Koundé et Ibrahima Konaté. Si la FFF ne trouve aucun inconvénient à ce spectacle, celui-ci fait de plus en plus parler en France.

Il y a vingt ans, les joueurs de l’Equipe de France qui arrivaient à Clairefontaine avaient une allure plutôt sérieuse, rappelant celle de Benjamin, Eric et Cesare dans le dessin animé « A l’école des champions ». Yann Barthez et Laurent Blanc, par exemple, arrivaient dans un style vieux jeu avec un jean Levi’s 501 et un trois-quarts cuir. En 2024, nous sommes très loin de ses looks.

L’Equipe de France, équipe des mannequins

En effet, depuis plusieurs mois, l’arrivée des joueurs de l’Equipe de France à Clairefontaine est devenue l’occasion d’un défilé de mode. Même la fashion week pourrait pâlir du spectacle offert, d’autant que les mannequins sont des footballeurs célèbres. Bottines à talon, cagoule, jupe…On voit de tout en ce moment. Le cérémoniel s’est répété encore ce lundi 11 novembre, avec Jules Koundé notamment.

A chaque rassemblement des Bleus, le défenseur du FC Barcelone fait le chou gras de la presse people. Ce passionné de mode a pris l’habitude de venir vêtu de haute couture à Clairefontaine. Cette tendance à parader a d’ailleurs pris de l’ampleur depuis son arrivée dans l’Equipe de France, vers 2020. Avant lui, c’était plutôt timide. Seuls quelques sélectionnés se faisaient remarquer de temps en temps.

Une tendance commencée avec Bafétimbi Gomis et Pogba

On se souvient qu’en 2013, Bafétimbi Gomis, chantre de l’élégance, avait porté un trois pièces avec cravate rouge sous son trench coat pour venir au rassemblement. Il y a eu aussi Laywin Kurzawa et Paul Pogba, qui ont mis de la classe. La Pioche, en particulier, s’est beaucoup distingué avec ses vestes à motif militaire à partir de 2014 et son ensemble claquette-chaussette de 2019.

C’est sans doute lui qui a inspiré Jules Koundé et tous les autres qui s’y mettent aujourd’hui. Ibrahim Konaté fait partie des mannequins les plus en vue de Clairefontaine. On se souvient que le lundi 7 octobre, lors de la précédente trêve internationale, le colosse défenseur de Liverpool s’est présenté dans un ensemble sombre Kenzo avec une cagoule « faceless» fluo zippée qui cachait ait son visage.

Pour Jean-Michel Larqué c’est un « cirque »

« On aime énormément la mode. C’est drôle, amusant. Jules (ndlr : Koundé) a montré de très belles pièces. Je lui ai toujours dit : ‘je suis là pour te concurrencer, ça va être la guerre entre toi et moi’ », avait commenté le joueur de 25 ans en octobre. Les images de son arrivée dans la tanière des Bleus ont enflammé la toile, si bien qu’on ne parlait plus du rassemblement mais de « défilé », une semaine après la Fashion week. Pour certains français, ce concours des joueurs dans le vestimentaire doit cesser car Clairefontaine n’est pas un podium de mode.

Opposé à ce spectacle, le journaliste sportif et ancien footballeur français Jean-Michel Larqué dénonce un « cirque » et se plaint que les Bleus ne pensent qu’à se « déguiser ». Sur les réseaux sociaux, Jules Koundé a demandé à l’ex international français. de ne pas s’« emporter de la sorte pour si peu » « face à cette abondance de bienveillance ». Il a promis de venir au prochain rassemblement en  survêtement, crampons aux pieds, sans oublier la parka. Ce qu’il fit ce lundi.

L’Equipe de France une exception parmi les sélections ?

Que dit la FFF dans tout ceci? Rien. Elle estime qu’il n’y a pas de raison de polémiquer là-dessus. Son vice-président, Jean-Michel Aulas trouve le défilé de mode « étonnant », pas plus. L’arrivée à Clairefontaine serait l’un des seuls moments médiatiques où les joueurs peuvent porter ce qu’ils veulent puisqu’ils n’ont aucune obligation. En effet, les Bleus ne récupèrent leur équipement (de la griffe Nike actuellement) qu’une fois arrivé au château. Ailleurs, comme en Angleterre, la marque américaine impose d’arriver au centre d’entraînement en tenue officielle. D’où la sobriété chez les Three Lions.

Il faut également noter qu’en France, l’arrivée des joueurs est très relayée dans la presse. Ainsi, les sélectionnés prennent soin de venir sur leur 31 pour capter les appareils photos. En Italie, pourtant patrie de la mode, ce défilé n’a pas lieu. La Squadra Azura n’a droit à aucune couverture médiatique, quand elle se rend à Coverciano. C’est un non évènement pour la presse. En Espagne, cette absence de défilé est plutôt due au fait que qu’il n’y a pas beaucoup d’amateurs de mode dans la Roja, dit-on…

La loi Airbnb enfin adoptée avec son lot de restrictions pour les bailleurs

L’Assemblée nationale a adopté, le 7 novembre, la proposition de loi Airbnb sur la table depuis plusieurs mois. Ce texte vise à inciter les propriétaires immobiliers à louer leurs logements sur de longues durées. Pour celà, il prévoit de raboter l’avantage fiscal accordé aux loueurs de meublés touristiques.

Après le Sénat mardi, l’Assemblée nationale a adopté le jeudi 7 novembre la proposition de loi dite « anti-Airbnb ». Porté par la députée Renaissance Annaïg Le Meur (Finistère) et Socialiste Inaki Echaniz (Pyrénées-Atlantiques), ce texte vise à rééquilibrer la part de logements saisonniers et de logements de longues durées, en particulier dans les territoires touristiques, des zones tendues.

La loi Airbnb réduit les avantages dont bénéficie la location de meublés touristiques

La loi Airbnb veut concrètement inciter les propriétaires à louer leurs biens sur de longues durées afin de faciliter le logement des locaux et des travailleurs. Pour cela, elle prévoit la réduction des avantages fiscaux dont la location de meublés touristiques bénéficie par rapport à la location nue. Des plateformes comme Airbnb et Abritel, qui ont pris de l’ampleur ces dernières années, sont principalement visées par cet arsenal législatif à la disposition des maires.

La loi Airbnb abaisse l’abattement fiscal de 50% à 30%

La proposition de loi « anti-Airbnb » abaisse de 50% à 30%, l’abattement fiscal sur les revenus locatifs. Actuellement, ce taux d’abattement des locations de tourisme peut varier de 50 à 71%, en fonction du confort du logement. Pour avoir droit à l’abattement, les revenus locatifs ne devront pas excéder 77 000 euros, contre un plafond de 188 700 auparavant. Les nouvelles règles s’appliqueront aux revenus locatifs perçus à partir de 2025.

Interdiction de faire louer des passoires thermiques

Outre cette réduction des avantages fiscaux, la proposition de loi Airbnb interdit la location des passoires thermiques actuellement en vigueur pour la location nue. Elle oblige les propriétaires à réaliser un diagnostic de performance énergétique (DPE). Ce diagnostic devra être noté au moins E, puis D au minimum en 2034. Les biens étiquetés G sont concernés dès le 1er janvier 2025 et les F en 2028. En outre, les propriétaires des meublés touristiques devront les déclarer officiellement aux collectivités locales.

Airbnb critique un trop plein de contraintes fiscales et administratives

Airbnb a réagi quelques minutes après l’adoption du texte pour se plaindre de l’addition de nouvelles contraintes fiscales et administratives. Selon la plateforme, ces restrictions « pèseront lourdement sur les familles françaises désirant louer occasionnellement leur logement.». Elle rappelle collaborer « déjà avec plus de 350 villes à travers la France sur le bon respect des règles locales ». La multinationale assure d’ailleurs vouloir « travailler avec davantage de communes à la mise en œuvre de mesures proportionnées et efficaces ».

Les investisseurs au régime réel seront peu impactés par la loi Airbnb

Certains analystes estiment que la modification de la fiscalité s’appliquant aux meublés de tourisme pourrait nuire à la rentabilité des logements pour les investisseurs. Mais Bassel Abedi, fondateur d’Horiz.io, une entreprise spécialisée dans la rentabilité locative, pense que seuls les propriétaires au régime micro-BIC seront impactés et non ceux au régime réel. Il rappelle que, contrairement aux particuliers, les bailleurs choisissent la seconde option bien plus intéressante fiscalement.

Informatique : Padrone conçoit une souris en forme de bague

La startup suisse Padrone annonce la commercialisation, à partir de mai 2025, d’une souris en forme de bague. Cet anneau dopé à l’intelligence artificielle peut s’utiliser sur presque toutes les surfaces et se connecte comme une simple souris Bluetooth. Il suffit de bouger les doigts, l’index et le majeur en particulier, pour effectuer des taches sur l’écran.

Bientôt la fin de la souris comme nous la connaissons aujourd’hui ? Depuis son invention dans les années 1960, cet équipement indispensable pour nos ordinateurs (surtout les bureautiques) n’a pas fondamentalement changé d’aspect. C’est toujours la petite boule (généralement noire) avec son curseur séparant deux zones de clic (droit et gauche) et reliée à l’ordinateur ou l’unité centrale par un fil.

La startup suisse Padrone annonce la conception d’une souris en forme de bague

Il existe depuis plusieurs années, des alternatives, comme le pavé tactile des ordinateurs portables, mais elles restent moins pratiques au point qu’on a souvent besoin d’ajouter la bonne vieille souris. Cependant tout pourrait changer bientôt, avec la disparition potentielle de la souris pour un nouvel équipement très high-tech. En effet, la startup suisse Padrone annonce la conception d’une souris en forme de bague, qui rappelle la Clip Mouse.

La Padrone Primera équipée d’une caméra et d’un capteur de mouvement

En développement depuis 10 ans, la Padrone Primera peut s’utiliser sur presque toutes les surfaces et se connecte comme une simple souris Bluetooth. L’anneau contient une caméra avec objectif grand angle, un processeur 12 cœurs, un capteur de mouvement à six axes, un module Bluetooth LE, un voyant LED pour l’indication et une batterie rechargeable. Il est mis sous tension (allumé) en appuyant deux fois sur le côté de l’index avec le pouce.

La navigation se fait en exécutant des gestes des doigts

Avec cette bague, le clic gauche se fait en appuyant l’index (qui porte l’anneau) sur le bureau et le clic droit en appuyant le majeur. L’utilisateur peut déplacer le curseur à l’écran en glissant le bout de l’index sur la surface du bureau. Il utilisera deux doigts pour faire défiler une page ou appuiera le pouce contre l’index pour glisser-déposer des éléments. Aussi, il obtiendra le défilement (dans les deux sens) en glissant ensemble l’index et le majeur vers le haut ou vers le bas.

La Padrone Primera se met en mode veille quand on tape du texte

Enfin, pour zoomer et dézoomer, l’utilisateur doit maintenir la touche de commande ou de contrôle enfoncée et déplacer également l’index et le majeur. Pour ce qui concerne la saisie au clavier, les capteurs de mouvement et la caméra de l’anneau peuvent détecter que les mains sont sur le clavier et se mettre en pause pour que l’utilisateur puisse taper du texte. L’accessoire attend que les mains reviennent sur le bureau pour s’activer à nouveau.

Le traitement des images s’effectuent directement au niveau de la bague

Padrone rassure d’ores et déjà sur les questions de vie privée et de sécurité des données. La startup affirme que la caméra ne voit que l’extrémité du doigt ainsi que la surface juste en dessous. Aussi, le traitement de l’image s’effectuerait directement au niveau de la bague. Les utilisateurs n’auraient donc pas à s’inquiéter de l’envoi d’images sur Internet. Il faut préciser que l’appareil se porte sur l’index de la main dominante, qu’elle soit la gauche ou la droite.

Padrone compatible avec tous les appareils qui acceptent une souris Bluetooth

La Padrone Primera fonctionne pour les gauchers comme pour les droitiers, et détecte automatiquement la main utilisée. Elle suit les mouvements du doigt comme un pavé tactile. La bague est compatible avec tous les appareils qui acceptent une souris Bluetooth, sans la moindre installation de logiciel. Mais elle ne fonctionne que sur des surfaces bien éclairées, qui ne présentent pas trop motifs ou de design.

La souris coûte 259 euros

Côté autonomie, la batterie a une charge USB de 100 minutes. Ce temps de recharge suffira pour une journée de travail complète. Toutefois, la bague n’est pas résistante à l’eau, pour le moment. Elle est disponible sur le site de financement participatif Kickstarter, au prix de 259 euros. Les livraisons débuteront à partir de mai 2025. Padrone expédiera aux clients un kit de dimensionnement comportant neuf anneaux simples de la même taille que l’appareil. Les utilisateurs les essayeront pour savoir ce qui leur convient avant que l’équipe n’envoie le véritable anneau.

 

Vendée : le médaillé para Rémy Boullé condamné pour homicide involontaire

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En fin de semaine dernière, le tribunal correctionnel a condamné, à un an de prison avec sursis, le récent médaillé paralympique Rémy Boullé pour homicide involontaire après un accident de la route en décembre 2023. Le sportif devra verser près de 100 000 euros de dommages et intérêt à la famille de la victime.

Rémy Boullé, récent médaillé de bronze aux JO de Paris 2024, a été condamné jeudi dernier par le tribunal correctionnel des Sables-d’Olonne (Vendée) à un an de prison avec sursis, pour homicide involontaire après un accident de la route en fin d’année dernière. Le para athlète avait déjà comparu une première fois devant ce même tribunal le 19 septembre dernier.

Rémy Boullé a fait appel de son jugement

Rémy Boullé a également écopé d’une suspension de permis de six mois, qui n’avait pas été requise auparavant. En outre, il est invité à verser près de 100 000 euros de dommages et intérêt à la famille de la victime. Il devra s’acquitter précisément de 30 000 pour chacun des parents (père et mère), et 14 000 euros pour son frère et sa sœur. Mais l’athlète a fait appel de son jugement.

Le tribunal devait se prononcer sur la responsabilité de Rémy Boullé dans la collision qui a coûté la vie à un jeune homme de 17 ans, dans la nuit du 27 décembre 2023. Le drame a eu lieu peu avant 20h, dans les virages de l’avenue du Pas-du-Bois au Château-d’Olonne (Vendée), où le sportif s’était rendu pour voir sa famille.

Rémy Boullé n’a pas tenu compte des conditions de circulation ce soir-là

En cette soirée, la pluie tombait. Ce qui a rendu la chaussée glissante. Au volant de sa voiture, Rémy Boullé a abordé un virage sans voir le scooter du jeune arriver en face. Il y a eu un choc frontal violent entre les deux véhicules, qui ne roulaient pas vite. Malgré les secours immédiatement portés par des témoins de la scène et par l’athlète lui-même, le conducteur du deux-roues a succombé sur les lieux de l’accident. Il était domicilié à Grosbreuil.

Selon l’expertise réalisée durant l’enquête, le scooter n’a enfreint aucune règle du code de la route. Le jeune homme circulait à environ 45 km/h au moment de l’impact et se trouvait sur la partie gauche de sa voie de circulation. Rémy Boullé, lui, roulait à environ 50 km/h. Bien que conforme à la limite autorisée, le ministère public a estimé que sa vitesse n’était pas « adaptée aux conditions de circulation » ce soir-là.

Une proposition de loi pour requalifier l’homicide dit « involontaire »

En septembre dernier, l’avocat de Rémy Boullé avait contesté ce rapport d’expertise. Mais le tribunal n’a pas tenu compte des arguments avancés et a considéré que l’automobiliste était coupable d’homicide involontaire. Le médaillé olympique, dont l’avocat a plaidé la relaxe, continue de soutenir qu’il n’a pas dévié de sa voie de circulation. La comparution devant la cour d’appel devrait donc tourner autour du point d’impact exact sur la chaussée.

Notons qu’en France, un homicide involontaire ne constitue pas un crime, mais un délit. En effet, le droit prend en compte l’absence de volonté de tuer la victime. Le fautif encourt jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende. Des mesures complémentaires peuvent être prises comme la suspension du permis de conduire et la confiscation du véhicule. Mais une proposition de loi votée en mars dernier par le Sénat, en première lecture, veut requalifier cet homicide et l’élargir aux blessures.

France : le passage à l’heure d’hiver, toujours nécessaire ?

Photo de Andrea Natali sur Unsplash

La France est passée à l’heure d’hiver dans la nuit du samedi 26 au dimanche 27 octobre. Ce qui implique de reculer une nouvelle fois sa montre. Inauguré il y a près de cinquante ans, ce changement était censé permettre de réaliser des économies d’énergie en faisant correspondre les heures d’activités quotidiennes aux heures d’ensoleillement. Mais a-t-il encore une utilité avec l’arrivée de l’éclairage basse consommation ?

Dans la nuit du samedi 26 au dimanche 27 octobre, la France est passée à l’heure d’hiver, qui revient chaque dernier dimanche d’octobre. Avec ce changement, les Français devront à nouveau reculer leur montre d’une heure. Par conséquent, s’il est 7 heures du matin, il faudra caler l’horloge sur 6 heures. Avec les smartphones et autres gadgets connectés, pas besoin d’intervenir. Ces appareils passent automatiquement à l’heure d’hiver grâce à leurs réglages.

Le passage à l’heure d’hiver pas si bénéfique que ça

Cette bascule se caractérise par une heure de luminosité naturelle en fin de journée. On croit généralement gagner du temps de sommeil grâce au passage à l’heure d’hiver. Mais en fait, le gain serait minime. Selon les spécialistes, nous dormons rarement un peu plus car notre rythme de sommeil reste le même, en raison des habitudes de notre horloge biologique.

Par ailleurs, la baisse de la luminosité en cette période de l’année peut occasionner un sentiment de somnolence, de fatigue et de stress. Cet état d’apathie est accentué par le fait que nous coucher également une heure plus tard pour nous caler sur le nouvel horaire. Mais qu’en est-il des économies d’énergie ? Le changement d’heure pendant l’hiver permet-il réellement de réduire notre consommation ?

Les Européens favorables à sa suppression

En 1976, quand le passage à l’heure d’hiver a été décidé, c’était pour faire correspondre les heures d’activités quotidiennes aux heures d’ensoleillement, ainsi que pour réduire les temps d’éclairage artificiel le soir. Ce qui devait permettre d’économiser de l’énergie. Cette mesure est intervenue après le choc pétrolier de 1973-1974 qui a conduit à une envolée des prix du pétrole. Mais, près de cinquante ans plus tard, elle ne trouve plus réellement son sens.

En effet, les habitudes de consommation des Français ont considérablement évolué, notamment avec l’arrivée de l’éclairage basse consommation. L’utilité du changement d’heure est donc de plus en plus remise en cause. En 2018, la Commission européenne avait d’ailleurs lancé une consultation publique pour recueillir l’avis des citoyens. Selon ce sondage, 84% des Européens étaient favorables à la suppression de cette mesure, dont 56% qui préféraient l’heure d’été de façon permanente.

Plusieurs pays ont renoncé à l’heure d’hiver

En 2019, l’Assemblée nationale avait mené à son tour une consultation publique. Sur les plus de 2 millions de Français interrogés, 83.71% se disaient favorables à la disparition du dispositif. Tenant compte de ce résultat, la Commission avait présenté un projet de directive visant à supprimer le changement d’heure à partir de 2021. Mais la crise du Covid-19 et les négociations sur le Brexit sont passées par là. Ces évènements ont entraîné l’ajournement de l’examen du texte par le Conseil européen, puis son oubli.

En attendant que le dossier soit rouvert, les Français doivent encore composer avec l’heure d’hiver. Comme l’obscurité tombera désormais lors des sorties d’école et du travail, la Sécurité routière appelle à la vigilance. Elle rappelle l’importance de se rendre visible la nuit sur la voie publique pendant cette période marquée par un pic d’accidentalité. Notons que certains pays ont déjà renoncé au changement d’horaire à l’hiver, comme la Russie et la Chine.

Suisse : les cueilleurs de champignons goûtent peu à des mesures cantonales

Champignons
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En Suisse, des restrictions liées à la cueillette des champignons sont entrées en vigueur début juillet pour préserver la biodiversité. Elles fixent une quantité et un nombre de jours par mois, et ce pendant une plage horaire bien précise. Mais ces mesures agacent les amateurs de cueillette, qui n’en comprennent pas le sens.

Avec la pandémie de Covid-19, les Suisses ont repris goût à la nature. Certains multiplient les sorties en forêt, quand d’autres retournent tout bonnement vivre en campagne. Parmi leurs activités favorites figurent la cueillette des champignons, qui rassemblent de plus en plus d’amateurs dans la plupart des cantons.

L’enthousiasme pour la cueillette des champignons pose quelques problèmes

Comme beaucoup de personnes ne s’y connaissaient pas en champignons, des associations proposent des séminaires et des formations spécifiques, notamment pour reconnaitre des espèces vénéneuses. C’est le cas de l’Association suisse des organes officiels de contrôle des champignons (Vapko), qui a ouvert des classes supplémentaires pour répondre à la demande.

Mais cet engouement pour les champignons n’est pas sans conséquences. En effet, la cueillette se fait souvent de manière désordonnée avec des participants qui arrachent tout ce qu’ils trouvent pour ensuite faire le tri, près de leurs véhicules. Outre ces collectes inutiles, la cueillette pose le problème du piétinement du sol, qui n’est pas sans effet néfaste à court terme.

La cueillette limitée en quantité et en temps

Pour encadrer cette tradition et limiter les dégâts, plusieurs cantons ont mis en place une série de restrictions en termes de quantités et de jours de cueillette. Depuis le 1er juillet, le canton de Vaud (ouest), par exemple, a fixé 2 kg par personne au maximum, avec une cueillette de 7h à 20h tous les jours, sauf les sept premiers du mois. Dans le canton des Grisons (est), les autorités interdisent la cueillette dix jours par mois, et la limitent selon les différentes espèces.

Dans le Vaud, ces nouvelles normes font partie du règlement d’application de la loi locale sur la protection du patrimoine naturel et paysager (RLPrPNP), entrée en vigueur l’an dernier. Elles visent à offrir une pause à la nature et à améliorer la conservation de la biodiversité. Mais ces règles passent mal auprès des champignonneurs, qui les trouvent ridicules et très frustrantes.

L’interdiction des 7 jours « difficile à comprendre »

Les amateurs de champignons expriment leur agacement sur les réseaux sociaux, où des groupes spécialisés comptent des dizaines de milliers de membres. Jean-Michel Froidevaux, président de la VAPKO, constate que « les gens sont fâchés ». Un billet qu’il a publié sur Facebook pour informer des nouvelles restrictions vaudoises a généré plus de 8000 commentaires. Signe d’un mécontentement général.

Froidevaux pense que l’interdiction des 7 jours est « difficile à comprendre » au regard des conclusions d’une étude sur 30 ans de l’Institut fédéral sur la forêt, la neige et le paysage (WSL). Cette enquête, relève-t-il, montre que la cueillette n’influe pas sur le nombre de fructifications fongiques et la diversité des espèces. Mais ce même rapport de 2006, passé inaperçu à l’époque, montre que le piétinement du sol peut avoir des effets néfastes.

Pour les autorités, il n’y a pas de volonté de « stigmatiser » les amateurs de champignons

Les auteurs de cette étude ont suggéré de limiter la période de cueillette pour préserver le mycélium et sa capacité à produire des champignons. Pro Natura, plus ancienne organisation suisse de protection de la nature, accueille bien les nouvelles règles. Elle estime que l’afflux du public peut « avoir des conséquences sur les écosystèmes ». Les autorités vaudoises chargées de la biodiversité assurent, elles, ne pas vouloir « stigmatiser » les amateurs de champignons.

La mode de luxe se fraie un chemin dans l’univers des jeux

Photo de Sophia Sideri sur Unsplash

Ces dernières années, de nombreuses marques de luxe se sont associées avec des acteurs du gaming pour lancer des produits exclusifs, à la fois virtuels et physiques. Ces collaborations montrent que l’univers du jeu vidéo a une influence sur la mode de luxe. Elles peuvent apporter une valeur ajoutée de part et d’autre.

L’univers du gaming a longtemps été associé à l’image des geeks au look ringard ou peu inspiré. On imaginait uniquement les joueurs comme des gens mal apprêtés, avec des T-shirts à l’effigie de Mario ou des sweats à capuche sombres. Désormais, ils portent aussi des habits de luxe. Et cela grâce à des collaborateurs de plus en plus renforcées entre marques de luxe et acteurs du gaming.

Les marques de mode de luxe s’allient aux acteurs de jeux vidéo

Comme avec le hip-hop qu’elle a anobli depuis plusieurs années, l’industrie du luxe rend l’univers du jeu vidéo un peu plus classe grâce à des collaborations avec des titres comme League of Legends et Fortnite. Si les premiers partenariats se limitaient aux skins dans le jeu, ils s’étendent de plus en plus aux produits physiques. En 2019 déjà, Adidas s’était associé avec Pokémon pour créer une collection de chaussures et de vêtements inspirés des personnages du jeu. En 2020, Nike a répliqué en créant une paire de baskets en édition limitée inspirée de Fortnite.

Louis Vuitton allié à League of Legends, Dolce&Gabbana à Razer…

En septembre 2022, c’est au tour de Balmain de collaborer avec Pokémon pour lancer une collection en édition limitée, comprenant des sweat-shirts à capuche, des sweat-shirts surdimensionnés et des baskets. Quant à PUMA, il a signé en 2023 un partenariat avec Square Enix, le développeur du jeu vidéo Final Fantasy XIV. On peut également citer Dolce&Gabbana qui s’est uni à Razer, et Louis Vuitton à League of Legends. Ou encore Fendi qui s’est allié à Pokémon pour confectionner des casquettes, sweat à capuche et t-shirt.

Faire des jeux vidéo des partenaires stratégiques

Des marques comme Gucci (associé notamment à Pokémon et Roblox) et Balenciaga (à Fortnite) veulent même faire des jeux vidéo et des plateformes de gaming des partenaires stratégiques, encourageant les initiatives permanentes au-delà des campagnes ponctuelles. Elles sont particulièrement actives en Chine, l’un des plus importants marchés du jeu vidéo au monde. Dans la deuxième économie mondiale, le streetwear et les baskets font aujourd’hui partie des collections de mode de luxe pensées pour séduire les amoureux des consoles.

La synergie entre mode de luxe et jeux vidéo, un levier de croissance et d’innovation

Selon les estimations, le marché chinois des jeux vidéo devrait atteindre 45 milliards de dollars en 2025, dépassant ainsi celui des Etats Unis. Toutes les marques de mode de luxe se positionnent pour tirer pleinement parti de cette opportunité. Elles misent particulièrement sur l’engouement pour des titres de catégorie A tels que Honor of Kings. Mais la clé de leur succès se trouve dans le développement de stratégies adaptées au public et aux mécanismes propres à chaque titre. Pour ces entreprises du luxe, la synergie avec les jeux vidéo constitue indéniablement un levier de croissance, mais aussi d’innovation et de créativité.

SIAL : l’algue veut se faire une place dans nos assiettes

Photo de Alex Munsell sur Unsplash

Le SIAL 2024 se tient du 19 au 23 octobre à Paris. Comme les précédents rendez-vous, cette édition met à l’honneur l’algue. Cet végétal ambitionne de devenir un ingrédient essentiel de notre gastronomie.

Le Salon international de l’alimentation (SIAL) 2024 ouvre ses portes du 19 au 23 octobre au parc des expositions de Villepinte, à Paris. Cet évènement qui a lieu tous les deux ans met à l’honneur l’innovation dans l’alimentation. Cette année, comme lors de la dernière édition, les algues sont attendues parmi les produits vedettes.

Zalg, roi de l’algue, primé au SIAL en 2022

En 2022, le Grand Prix SIAL innovation avait récompensé l’entreprise bretonne Zalg pour ses produits surgelés à base d’algues. Créée à Vannes en 2021 par Tanguy Gestin et Vincent Lacaze, cette startup offre de nouveaux formats faciles à cuisiner et gourmands. Son ambition est de faire de cette plante un véritable légume de la mer. Elle souhaite à terme la positionner comme un aliment dit « cœur d’assiette » et non comme un simple additif ou condiment d’assaisonnement.

Un bon produit quand on sait la préparer et la transformer

Grâce à des initiatives comme celles de Zalg, la consommation alimentaire d’algues en France a fortement progressé ces dernières années. En 2022, 60% des Français avaient déjà mangé ce végétal, contre 30% il y a dix ans. Ces chiffres confirment un regain d’intérêt pour ce produit autrefois très consommé, mais aujourd’hui en partie méprisé. Attendu au SIAL, le chef étoilé Thierry Marx, se réjouit de ce retour en grâce.

« C’est un ingrédient que l’on avait depuis la nuit des temps, mais qu’on avait oublié », note le cuisinier au micro de France info. L’initiateur de la cuisine moléculaire en France pense que c’est une grave erreur de dédaigner ce produit car « quand on l’utilise à bon escient, quand on sait la préparer et la transformer, l’algue entre dans notre périmètre de la gastronomie ». Raphaël Haumont, qui dirige le centre français d’innovation culinaire, a la même appréciation.

Une source de glucides et de protéines 

Le chimiste spécialiste de la cuisine moléculaire note que « l’algue est source de glucides, de protéines », et donc qu’« on peut la consommer directement ». Selon lui, on peut aussi « adapter son effet structurant pour créer des liants naturels qui donnent du collant ou de l’élasticité à un plat ». Raphaël Haumont relève enfin que l’algue peut servir d’assaisonnement, comme c’est déjà le cas au Japon.

Ce végétal a donc un certain intérêt culinaire, même si de prime abord il paraît peu ragoûtant. Il revient aux cuisiniers d’en tirer le meilleur parti grâce à de bonnes recettes. Depuis 2020, l’association Merci les Algues valorise les bienfaits de l’algue auprès du grand public, mais aussi des professionnels et des distributeurs. Elle veut en faire un ingrédient clé de nos assiettes.

L’algue, bénéfique sur tous les plans

Nous gagnerions à développer la consommation de ce végétal d’autant qu’il permet de soutenir les défenses naturelles et mieux nourrir les hommes. D’ailleurs, l’algue est le produit alimentaire le plus durable au monde car sa culture ne consomme pas ou très peu d’eau, contrairement au soja et au blé. De plus, il capture de grandes quantités de CO2 et favorise le développement des écosystèmes marins. Sans oublier qu’il n’occupe aucune terre arable et ne nécessite pas d’engrais. N’est-ce pas génial tout ça ?

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