Permis de conduire : la version numérique arrive d’ici 2030

Annoncé il y a plusieurs mois, le permis de conduire numérique devrait entrer en vigueur dans l’Union européenne d’ici 2030. Valable pour 15 ans et renouvelable, ce document dématérialisé sera harmonisé dans tout l’espace européen. Il exigera soit un examen médical soit un dépistage basé sur une auto-évaluation de l’usager.

Le Parlement européen et les 27 États membres ont conclu un accord important pour l’instauration d’un permis de conduire numérique dans toute l’Union européenne (UE) d’ici fin 2030. Disponible sur smartphone, ce document dématérialisé sera valable durant 15 ans, avant un renouvellement. Il aura la même validité juridique et coexistera avec le permis de conduire papier, qui peut être toujours présenté.

Deux voies pour obtenir le permis de conduire numérique 

Pour obtenir le permis de conduire numérique ou le renouveler, il faut passer par un examen médical ou un dépistage basé sur une auto-évaluation (de l’usager). Ce choix constituait un point d’achoppement des discussions. Certains États demandaient une visite médicale obligatoire, tandis que d’autres préféraient qu’il soit également proposé une auto-évaluation. En rendant possible les deux voies, l’UE a permis de faire avancer les négociations et de trouver un accord.

Si un permis de conduire numérique est retiré dans un État, il est automatiquement retiré dans les autres 

Ce qui est non discutable, en revanche, c’est que le permis de conduire numérique sera valable dans toute l’Union européenne. Aussi, si un usager se voit retirer son permis dans un pays de l’UE, pour faute grave comme un accident, il ne pourra plus circuler dans les autres. L’accord européen, encore soumis à une adoption du Conseil (une formalité), prévoit également que les nouveaux conducteurs soient soumis à une période probatoire d’au moins deux ans, avec des règles et des sanctions plus strictes pour la conduite sous l’influence de l’alcool ou de la drogue.

Une adaptation des règles possible pour chaque pays 

La réforme votée par l’UE et les 27 membres abaisse en outre l’âge minimum pour obtenir un permis de conduire poids-lourd de 21 à 18 ans, et  de 24 à 21 ans pour les conducteurs d’autobus, à condition qu’ils soient titulaires d’un certificat d’aptitude professionnelle. Par ailleurs, les Etats membres peuvent autoriser les jeunes de 17 ans à conduire un camion ou un fourgon uniquement sur leur territoire, s’ils sont accompagnés d’un conducteur expérimenté. Enfin, ils ont la possibilité de réduire la validité du permis de conduire des conducteurs plus âgés, à partir de 65 ans.

Le permis de conduire numérique doit renforcer la sécurité routière 

Malgré cette harmonisation des règles, les pays européens sont toujours libres de les adapter selon leurs réalités. Ainsi, l’Autriche exige toujours que le conducteur passe un examen de santé, même à 18 ans, pour obtenir le permis de conduire. Cependant, pour tout le monde, l’instauration du permis de conduire numérique est obligatoire. Cette décision vise à se délester des démarches administratives et à renforcer la sécurité routière en actualisant régulièrement les données de chaque usager.

Près de 20 000 décès de la route dans l’UE en 2024

En 2024, au moins 19 800 personnes ont perdu la vie dans des accidents de la route au sein de l’Union européenne. C’est une légère baisse de 3% par rapport à l’année précédente. Mais il existe des États plus sûrs que d’autres. Ainsi, la Suède et le Danemark continuent d’être en tête des pays d’Europe en matière de sécurité routière, avec respectivement 20 et 24 décès pour un million d’habitants. A l’inverse, la Bulgarie et la Roumanie sont en queue de classement, avec respectivement 74 et 77 décès pour un million d’habitants.

Europe : bientôt un passeport numérique pour les produits

L’Union européenne souhaite doter les produits vendus dans le commerce d’un passeport numérique à partir de 2027. Cet outil comprendra toutes les informations liées aux étapes du cycle de vie de l’article, de sa fabrication aux modalités de recyclage. Il permettra ainsi de singulariser chaque objet et d’offrir plus de transparence aux consommateurs.

Les consommateurs européens ont de plus en plus besoin d’obtenir des informations sur les produits qu’ils achètent, pour des questions de transparence et de durabilité. Pour répondre à leurs préoccupations, l’Union européenne prévoit de lancer, dès 2027, un passeport numérique pour tous les produits vendus en Europe.

Le passeport numérique intègrera un identifiant unique

À l’image du passeport pour les voyageurs, ce passeport numérique comprendra toutes les informations liées aux étapes du cycle de vie de l’article, de sa fabrication aux modalités de recyclage. Il est prévu par le Règlement européen pour l’écoconception des produits durables (ESPR). Cet outil intégrera un identifiant unique produit à partir duquel les fabricants ou commerçants pourront enregistrer, enrichir et consulter des données.

On ne connait pas encore la nature du dispositif choisi par l’UE

L’identifiant unique devra se présenter sous la forme d’une chaîne unique de caractères destinée à l’identification des produits. Tout le monde pourra y avoir accès, du producteur au consommateur final, en passant par le vendeur, le distributeur et le réparateur. On ne connait pas encore la nature du dispositif technique retenu par l’Union européenne. Mais il est possible que ce soit en priorité le QR Code. Cependant, il existe d’autres supports comme les puces RFID ou NFC voire le classique code-barres.

Le passeport numérique donnera accès aux données-produit relatives à son utilisation

Quelle que soit la technologie employée, le règlement européen exige que le scan du support permette un accès rapide et fiable aux informations du passeport. Ces données sont de trois ordres. D’abord les données-produit relatives à son utilisation. On retrouve sur la liste les performances du produit, les informations sur l’usage (installation, utilisation et entretien) et celles sur la fin de vie du produit (démontage réemploi, recyclage).

Données-produits d’écoconception et données-produits génériques

Il y a ensuite les données-produit d’écoconception. Comme la durabilité, la fiabilité, la possibilité de réemploi et d’amélioration, la réparabilité ou encore le reconditionnement. L’utilisateur pourrait également être informé de la présence de certaines substances, de la consommation d’énergie et de l’empreinte carbone , entre autres. Enfin, le passeport numérique donnera accès aux données-produit génériques telles que l’identifiant produit unique, le code GTIN, les codes marchandises ou encore les avertissements de sécurité.

Le passeport numérique ciblera d’abord les produits du quotidien

L’Union européenne a aussi et surtout réfléchi à la question du lieu de stockage des informations. Il faudra faire en sorte que les données puissent être mises à jour et consultées facilement, ainsi que s’assurer qu’elles ne fassent pas l’objet de modifications frauduleuses. Si dans un premier temps cette nouvelle réglementation ciblera plus particulièrement les produits du quotidien à renouveler fréquemment, elle s’imposera ensuite aux produits de luxe comme le textile et les cosmétiques.

 

 

Rachat de Versace par Prada : les discussions devraient prendre fin le 10 avril 

Annoncées depuis février, les discussions entre Prada et Versace pour le rachat du second devrait prendre fin le 10 avril prochain, selon des informations de Il Sole 24Ore. La transaction est estimée à 1,5 milliard d’euros, mais pourrait attendre 2 millions avec l’acquisition de la marque de chaussures de luxe Jimmy Choo. Cette opération inédite entre marques italiennes vise à relancer l’entreprise fondée par Gianni Versace et à concurrencer les géants LVMH et Kering.

En février, plusieurs médias comme Bloomberg et le Financial Times ont évoqué le rachat de Versace par Prada dans les semaines à venir. Selon les informations rapportées ces derniers jours par Il Sole 24Ore, la conclusion de l’accord entre les deux marques italiennes devrait intervenir le 10 avril, date supposée de la fin des discussions.

Prada devrait payer plus d’un milliard et demi de dollars 

Ces discussions ont lieu entre  Prada et Capri Holdings qui a racheté Versace en 2018 au fonds d’investissement Blackstone et à la famille Versace pour 1,85 milliard d’euros. La nouvelle transaction est estimée à 1,5 milliard d’euros, mais pourrait attendre 2 millions avec l’acquisition de la marque de chaussures de luxe Jimmy Choo. C’est toujours moins que ce que Capri avait demandé initialement (près du double). Mais pour un groupe en difficulté, il ne faut pas être trop gourmand, même s’il s’agit d’une marque emblématique du luxe mondial.

Versace et sa maison-mère dans le rouge

Entre octobre et décembre 2024, les ventes de Versace ont baissé de 15% à 193 millions de dollars, pour une perte d’exploitation de 21 millions de dollars. Le propriétaire Capri Holdings, lui, avait communiqué des résultats en forte baisse l’an dernier, avec un chiffre d’affaires de 5,17 milliards de dollars, en recul de -8,4 % sur un an. De son côté, Prada a terminé l’année 2024 avec des revenus nets de 5,4 milliards d’euros (+17% par rapport à 2023), bien au-dessus de la moyenne du marché.

Prada en pleine forme 

La Maison milanaise cotée à Hongkong note surtout une croissance de 4% des ventes au détail et de 93% de sa marque Miu Miu. C’est une performance remarquable quand on sait que les concurrents ont eu de la peine sur les zones géographiques et en Asie. Les marchés pris individuellement, le groupe a enregistré une croissance de 45,8% au Japon, de 26% au Moyen-Orient, de 17,5% en Europe et de 13,1% dans la région Asie-Pacifique.

Prada fait-il bien de racheter une marque moribonde ?

Au regard des chiffres, des analystes interpellent sur la pertinence du rachat de Versace. Certains estiment que Prada a les ressources pour soutenir la relance de la marque à la Méduse mais que ce serait un processus potentiellement long et difficile. D’autres y voient une belle fusion. Toutefois, sur la base des hypothèses d’évaluation actuelles, ils entrevoient un impact négatif limité en termes de création de valeur.

Rare fusion entre groupes de mode italiens 

Pour sa part, Prada cherche à se diversifier et renforcer son offre. Son portefeuille actuel comprend six marques : Prada, Miu Miu, Church’s, Car Shoe, Marchesi 1824 et Luna Rossa. Il y ajoutera Versace et peut-être Jimmy Choo. Le groupe pourrait aussi constituer un pôle italien capable de rivaliser au niveau international, notamment face au duopole français formé par les géants LVMH et Kering. Notons que cette opération, si elle se réalise, marquerait un changement décisif dans la mode italienne. Jusqu’à présent, c’étaient les puissants groupes étrangers qui faisaient leurs emplettes en Italie, acquérant Fendi, Gucci ou encore Valentino. Mais ne dit-on pas que toute chose a un début ?

Immobilier : les réseaux sociaux, nouvelle arme des professionnels pour vendre leurs biens

Sur un marché de l’immobilier en crise, les professionnels misent de plus en plus sur les réseaux sociaux pour se démarquer. Ils conçoivent et publient sur TikTok ou Instagram des vidéos immersives qui invitent les potentiels clients à une visite virtuelle avant achat. Cette démarche leur permet généralement de vendre leurs biens en un temps record et à des prix alléchants.

Depuis quelques années, le marché de l’immobilier vit une crise profonde qui contraint de nombreux professionnels à jeter l’éponge face à l’érosion des ventes. Pour continuer d’exister dans ce métier, certains ont eu l’idée d’exploiter la force des réseaux sociaux.

Les professionnels de l’immobilier ont compris la force des réseaux sociaux

On le sait aujourd’hui, les réseaux sociaux ne servent plus seulement à se faire des amis ou à garder le contact avec des proches. Ils permettent aussi de faire du réseautage ou du marketing. Les influenceurs mode, par exemple, les utilisent très bien pour vendre des articles de luxe. Dans l’immobilier aussi on a compris les enjeux de ces plateformes. Ainsi de nombreux agents ont créé des comptes sur des applications telles que TikTok et Instagram pour publier du contenu en rapport avec leur activité.

Il faut aller chercher les jeunes locataires là où ils passent leur temps

Les professionnels de l’immobilier optent pour des vidéos immersives, plus percutantes que de simples photo publiées sur des sites d’annonces comme Le Bon Coin. Les canaux traditionnels ne sont pas toujours connus des jeunes locataires de 25 à 35 ans qui sont constamment sur les réseaux, principalement sur TikTok et Instagram Il faut donc aller les chercher là-bas avec des story offrant une visite virtuelle du bien immobilier en vente.

Pour toucher plus directement et facilement les potentiels acheteurs

L’avantage des réseaux sociaux c’est qu’ils permettent de toucher plus directement et facilement les potentiels acheteurs. Les professionnels peuvent créer une communauté d’abonnés qui auront confiance en eux au fil du temps grâce aux contenus qu’ils publient. Pour capter plus d’audience, certains ne se limitent pas à vendre des logements. Ils donnent aussi l’actualité de leur secteur, prodigue des conseils en matière d’achats de biens et effectuent souvent des visites touristiques dans des communes qui intéressent les locataires.

On ne parle pas que d’immobilier

A Bordeaux, par exemple, la négociatrice en immobilier Alexia Blanchy a su trouver sa stratégie gagnante avec des vidéos incarnées, dynamiques et immersives. Comme un guide local, elle présente également les différents quartiers de sa ville en plus des vidéo de logements à louer. L’agente parle du style et de la qualité de vie, des commerces ou encore des habitations. Elle propose aussi des visites personnalisées dans lesquelles on la voit notamment prendre un café à la main dans la cuisine. Cette vue immersive attise la curiosité et suscite de l’interaction.

Des conseils pratiques, des anecdotes et de l’humour

A Paris, Nicolas Jeffs a lui su faire la différence sur Instagram en partageant ses compétences, tout en proposant une offre vidéo pour vendre les biens en ligne. Il mélange les conseils pratiques, les anecdotes et l’humour pour créer une communauté engagée. Ses vidéos haut de gamme font parfois des dizaines de milliers de vues alors que son Insta ne compte que quelques centaines d’abonnés. Grâce à l’engagement suscité, il arrive à vendre son bien en seulement quelques heures. Il pourrait en inspirer bien d’autres.

Tesla : Elon Musk quittera-t-il la politique pour sauver ses affaires ?

Depuis sa nomination à la tête du DOGE et ses prises de position en faveur de l’extrême droite allemande, Elon Musk est dans la tourmente côté business. Les ventes de Tesla en particulier s’effondrent et son action dévisse en bourse. Et c’est pas fini, les analystes prédisent des jours plus difficiles à cause du boycott de sa marque de véhicules. Alors va-t-il quitter la politique pour sauver ses affaires ?

Politique et business ne font pas toujours bon ménage. Elon Musk l’apprend à ses dépens. L’homme d’affaires à la réussite insolente d’hier enchaîne des déconvenues depuis plusieurs semaines, en particulier au niveau de sa marque de véhicules Tesla. Selon l’Association des constructeurs européens (ACEA), les ventes de l’entreprise ont été divisées par deux sur le vieux continent au premier trimestre 2025, alors que les voitures électriques se portent bien. En Chine, un autre gros marché, les ventes ont également baissé de près de moitié (48%) en un an.

Tesla plonge en bourse

En bourse, l’action Tesla a connu un plongeon ces derniers mois, perdant quasiment la moitié de sa valorisation. JP Morgan relève qu’une marque n’a jamais perdu autant de valeur aussi vite en bourse. L’agence dit ne pas se souvenir d’un cas similaire dans l’Histoire du secteur de l’automobile. Elle prédit d’ailleurs que la situation ne devrait pas s’améliorer pour le constructeur.

Tesla souffre des frasques de son fondateur Elon Musk

Selon les analystes, Tesla souffre de trois problèmes majeurs. D’abord, d’une longue histoire de discrimination antisyndicale et du travail. Ensuite d’un manque d’indépendance de sa direction, qui impacte notamment son conseil d’administration. Ce problème débouche sur un autre, le fait que Elon Musk soit devenu le visage même de Tesla. On ne distingue plus l’homme d’affaires de son entreprise. De ce fait, ses frasques portent préjudice à Tesla.

Son soutien à l’extrême droits allemande passe mal

Elon Musk nuit en grande partie à Tesla par son engagement politique. On rappelle qu’il a soutenu le parti d’extrême droite AfD, lors des dernières législatives en Allemagne. Ce positionnement lui a valu une volée de bois vert et un boycott de ses voitures électriques en Europe, en particulier en Allemagne et en France. Le patron de X (ex-Twitter) est également critiqué pour la diffusion de « fausses informations » sur son réseau social, et surtout pour sa hantise pour le « wokisme ». Ce terme fourre-tout englobe l’homophobie, la théorie du grand remplacement et la peur irrationnelle de ce que les supremacistes appellent la « cancel culture ».

Elon Musk à la tête du terrible DOGE

Parce qu’il s’attaque aux droits fondamentaux des minorités et aux activités des militants ou activistes, ces derniers ne portent pas Elon Musk en cœur. Ainsi, appellent-ils de plus en plus à boycotter ses entreprises, dont Tesla. Le fondateur de Space X soutient aussi et surtout Donald Trump, un personnage extrémiste qui passe son temps à menacer la Terre entière. Le nouveau président américain a d’ailleurs nommé le PDG de Neuralink à la tête du fameux DOGE (département de l’efficacité gouvernementale).

Elon Musk procède à des coupes brutales dans les subventions

Comme Xavier Milei en Argentine (avec sa tronçonneuse), Elon Musk opère des coupes budgétaires brutales. Il suspend les subventions à la recherche scientifique, gèle les financements aux ONG et institutions comme l’USAID, et licencie en masse des fonctionnaires Évidemment, on ne peut pas se faire aimer avec de telles mesures. S’il continue sur cette lancée, Musk pourrait bientôt perdre ses sociétés car même les investisseurs commencent à se plaindre de lui. Le meilleur choix pour lui serait de tempérer ses ardeurs et peut-être de quitter le monde politique. Tout ceci pourrait finir mal, alors que des personnes commencent à vandaliser ses sociétés. Ça va un peu trop loin là !

Assistant de voyage virtuel : Atout France va lancer la V2 de MarIAnne

Après le lancement en avril 2024 de MarIAnne, son assistant de voyage virtuel, Atout France prépare l’arrivée de la V2 cette année. Cette nouvelle version s’annonce comme un engagement renforcé pour l’accessibilité. Elle permettra de qualifier les données existantes en intégrant les critères d’inclusivité basées sur le label d’Etat Tourisme & Handicap.

Plus aucun secteur ne résiste à l’intelligence artificielle tant elle apporte de nombreux avantages, dont la simplicité, la rapidité, l’efficacité, la production et l’amélioration des services. Le secteur du tourisme, qui a déjà digéré la révolution du numérique du début des années 2000, a commencé depuis peu à s’approprier cette technologie. C’est le cas en Hexagone avec des initiatives lancées par les principales institutions du tourisme.

Le chabot développé en amont des JO de Paris

Atout France, l’agence de développement touristique de la France, a déployé en avril 2024 le chatbot « MarIAnne » sur son nouveau site internet, en prévision des JO de Paris. Cet assistant de voyage virtuel accompagne les voyageurs dans la planification et la découverte de la France en proposant des recommandations personnalisées et fiables. Il utilise l’IA pour mieux connaître les requêtes, mais aussi adapter les actions et le profilage des visiteurs sur France.fr.

MarIAnne développée par la startup bordelaise Genial

Pour concevoir MarIAnne, Atout France a collaboré avec Genial, une startup bordelaise déjà connue dans l’industrie touristique. La jeune pousse a exploité les modèles GPT-4o et Mistral 7B pour créer l’agent conversationnel. Elle a incorporé des itinéraires de voyage provenant de Data Tourisme, une base de données développée en amont et intégrant des informations liées au tourisme, des hébergements classés ou encore des photos de 80 000 lieux.

Atout France donne un premier bilan satisfaisant

Globalement, Atout France est satisfait de la collaboration avec Génial et de l’outil MarIAnne. D’après Eve Le Gall, Deputy Director, Marketing and Partnerships chez Atout France, depuis son lancement, l’assistant virtuel a enregistré plus de 15 000 sélections en 15 langues. Elle précise dans un entretien à Tom Travel que les utilisateurs ont généré plus de 7 000 itinéraires et plus de 73 000 points d’intérêt touristiques, avec un taux de satisfaction de 92 %.

Gastronomie, culture et patrimoine, thématiques les plus recherchées

Sophie Mandrillon, Directrice Marketing et Partenariats chez Atout France, note que les thématiques les plus recherchées sont la gastronomie, la culture et le patrimoine. « Ce sont des marqueurs forts de la destination France auprès des voyageurs internationaux », souligne-t-elle auprès de Tom Travel. La responsable constate aussi un intérêt croissant pour la nature et les activités de plein air. Pour ce qui concerne les destinations les plus plébiscitées, Paris et Bordeaux arrivent en tête. Suivent la Champagne, l’Occitanie, la Bretagne, le Val de Loire, la Provence, la Corse et les Pays de la Loire.

La V2 de MarIAnne arrive cette année

Fort de ce bilan positif, Atout France va prochainement lancer la V2 du logiciel. Cette nouvelle version représente un engagement renforcé pour l’accessibilité. Elle permettra de qualifier les données existantes en intégrant les critères d’inclusivité basées sur le label d’Etat Tourisme & Handicap. Selon Eva Le Gall, Atout France a pris conscience « de la valeur ajoutée de l’IA » et compte bien l’exploiter « pour coller au plus près aux attentes des voyageurs afin d’optimiser leur séjour ».

Vers plus de personnalisation

La Deputy Director, Marketing and Partnerships annonce que Atout France vise davantage de personnalisation pour répondre à la demande. Le chatbot devra recommander aux voyageurs des expériences vraiment adaptées à leur profil et créer des itinéraires dynamiques. Cela en intégrant des données liées à la fréquentation, à la disponibilité des attractions, aux conditions de trafic et aux avis en temps réel. Par ailleurs, l’agent conversationnel va suivre le visiteur tout au long de son parcours et pouvoir partager ses meilleurs souvenirs.

MarIAnne bientôt présente sur WhatsApp

Atout France travaille déjà sur ces nouveaux enjeux. L’agence réfléchit aussi à l’ajout d’autres langues et surtout à infuser à MarIAnne une certaine subtilité dans la langue choisie afin d’en offrir toutes les nuances au voyageur. Enfin, elle envisage de mettre en place une stratégie multicanale avec un assistant virtuel présent également sur des plateformes comme WhatsApp. D’où la nécessité que le chatbot parle toutes les langues et soit très fin dans la façon de s’adresser au public.

Royaume-Uni : un client sur quatre achète des articles de luxe sur les réseaux sociaux

Selon une enquête de l’agence de marketing WWP menée par YouGov, plus d’un quart des Britanniques achètent directement des articles de luxe sur les réseaux sociaux, en particulier Tiktok et Instagram. Ce chiffre témoigne de la puissance du commerce social face à un secteur des produits de luxe traditionnellement associé à des expériences de vente en boutique et en personne.

Selon une enquête WWP menée auprès de 2 000 consommateurs par YouGov, 27 % des Britanniques qui suivent des influenceurs ont acheté des articles de luxe directement via des plateformes comme TikTok et Instagram. Ce chiffre témoigne de la puissance du commerce social face à un marché du luxe qui privilégie traditionnellement des expériences de vente au détail exclusives et en personne.

Un marché mondial des influenceurs en forte croissance

L’enquête menée par YouGov fait partie d’un manuel de l’agence WWP publié début mars et intitulé Beyond the Runway : cinq tendances qui façonnent l’avenir du commerce d’influence. Elle a été conduite avec l’aide d’Ogilvy et de The Goat Agency, des sociétés de marketing d’influence de premier du réseau de WPP. Ce rapport explore l’évolution du paysage des influenceurs et offre des perspectives aux marques qui cherchent à tirer le maximum de profits du commerce social en pleine croissance. Le marché mondial des influenceurs de mode est aujourd’hui évalué à 6,82 milliards de dollars. Il pourrait croître de +38% d’ici 2030.

Les acheteurs à la recherche d’avis approfondis d’utilisateurs sur les articles de luxe

Selon l’enquête YouGov, l’authenticité est l’une des principales clefs du marketing d’influence. En effet, parmi les acheteurs de mode et de beauté qui suivent les recommandations des influenceurs (479 répondants), 49% disent considérer les évaluations approfondies des produits et 32% le contenu généré par les utilisateurs. Au regard de ces chiffres, il est essentiel pour une marque de miser sur l’engagement et les interactions authentiques pour motiver les décisions d’achat sur les réseaux sociaux.

Les micro-influenceurs sont également très écoutés pour l’achat d’articles de luxe

S’il est de coutume de suivre en premier les recommandations des influenceurs ayant de grandes audiences, les acheteurs d’articles de luxe suivent également les conseils des nano ou micro-influenceurs, c’est-à-dire ceux avec un petit nombre d’abonnés ou évoluant dans une niche. En effet 24% des sondés disent leur faire confiance en matière de suggestions pour achats. Fort de ce constat, YouGov estime qu’il est important pour les marques de valoriser une relation de confiance avec des consommateurs avertis, pour pouvoir exploiter tout le potentiel du commerce social et établir une forte présence sur ce nouveau marché.

Les proches et les spécialistes, des sources fiables pour les clients

Selon l’enquête YouGov, les acheteurs prennent aussi en compte les avis des proches et des experts avant d’acheter. En effet, 63% des personnes interrogées suivent les recommandations des amis et de la famille et 48% les avis des spécialistes. Ces derniers restent des sources très fiables pour les produits de mode et de beauté, même parmi ceux qui suivent énormément les influenceurs. Ce choix met en évidence la puissance du bouche-à-oreille organique et des recommandations professionnelles pour renforcer la crédibilité.

L’achat d’articles de luxe tient de plus en plus compte des valeurs défendues par les marques

YouGov note en outre que les Britanniques scrutent les prises de parole des influenceurs sur les sujets d’actualité et de politique pour acheter. Ainsi 39% des clients de mode et de beauté considèrent les opinions personnelles des créateurs de contenus qu’ils suivent avant de procéder à un achat. Par conséquent, il est essentiel pour les marques de choisir un créateur qui partage leurs valeurs, mais également celles des consommateurs. De nos jours, les clients, surtout les jeunes, ne se contentent plus seulement de payer un article. Ils souhaitent aussi et surtout que les entreprises défendent des causes qu’ils jugent justes.

Stelogy propose une eSIM inédite à ses revendeurs-partenaires

L’opérateur télécom Stelogy franchit une nouvelle étape dans l’innovation en officialisant l’arrivée de la eSIM pour ses revendeurs-partenaires. Cette avancée technologique répond aux besoins croissants de flexibilité et de mobilité du marché des télécommunications.

Disponible sur l’extranet Elo My Business, la eSIM de Stelogy permet aux utilisateurs d’activer une ligne mobile sans avoir besoin d’une carte SIM physique. Grâce à cette solution 100% digitale, les revendeurs-partenaires de l’opérateur peuvent proposer à leurs clients un service simple, rapide et efficace. L’activation se fait en quelques instants via un simple QR code, supprimant ainsi les contraintes logistiques liées à la gestion des stocks de cartes SIM traditionnelles.

La eSIM : un atout pour les revendeurs-partenaires

L’intégration de la eSIM représente un véritable tremplin business pour les partenaires de Stelogy. En plus de permettre un gain de temps considérable, elle offre des tarifs plus compétitifs que les cartes SIM classiques. De plus, la eSIM permet d’associer plusieurs profils à un même appareil, ouvrant ainsi la porte à de nouveaux usages comme la gestion multi-lignes sur un seul téléphone ou la connexion simplifiée d’objets connectés.

Une compatibilité étendue

La eSIM est compatible avec une large gamme de smartphones et d’appareils connectés. Cela garantit aux utilisateurs une adoption rapide et efficace du produit. Stelogy renforce son positionnement d’opérateur tourné vers l’avenir et l’innovation en offrant cette nouvelle technologie à ses revendeurs-partenaires.

L’écologie comme moteur

Si Stelogy répond aux attentes de mobilité et de flexibilité du marché des télécommunications avec la eSIM, il s’engage également à réduire l’empreinte environnementale du secteur. C’est pourquoi la eSIM a été conçue sans plastique.

Une SIM accessible en quelques clics

Les revendeurs-partenaires de l’opérateur doivent commander leurs packs eSIM via Elo My Business après avoir identifié ceux qu’ils préfèrent sur leur espace. Une fois la commande passée, il leur suffit d’affecter l’eSIM à une ligne mobile, puis de récupérer le QR code correspondant. Ce QR code est ensuite transmis aux clients qui peuvent activer leur ligne en toute simplicité

La SIM digitale est pour le moment disponible seulement pour l’opérateur Orange. L’option SPN n’est pour sa part pas encore accessible.

Négociations commerciales : les prix pratiquement stables

Comme prévu par le calendrier, les négociations commerciales entre la grande distribution et ses fournisseurs agro-industriels ont pris fin le samedi 1er mars. Ce dimanche, les supermarchés ont annoncé avoir obtenu en moyenne une « quasi-stabilité » des prix auxquels ils achèteront une grande partie des produits à placer en rayons en 2025.

Comme attendu, les négociations commerciales entre la grande distribution et les fournisseurs agro-industriels ont pris fin ce samedi 1er mars après plusieurs semaines de discussions. Dans un communiqué transmis à l’AFP ce dimanche, les supermarchés annoncent avoir arraché une « quasi-stabilité » des prix auxquels ils achèteront une grande partie des produits qui garniront leurs rayons en 2025.

Tous les contrats signés « à quelques rares exceptions près »

« L’atterrissage montre une quasi-stabilité qui sera bénéfique aux consommateurs après les années d’inflation que nous avons connues », a commente la déléguée générale de la fédération patronale des supermarchés (FCD) Layla Rahhou, dans le communiqué transmis à l’AFP. Selon la responsable, tous les contrats sont signés « à quelques rares exceptions près », même si « les grandes multinationales ont joué la montre ». Effectivement, de très nombreux contrats n’étaient pas encore bouclés au dernier jour des négociations. Une situation presque inédite.

Des deréférencements en l’absence d’accord lors des négociations commerciales

Comme toujours, les industriels font tout pour faire passer des hausses de prix, tandis que les enseignes essaient de les modérer. Ces différents objectifs provoquent très souvent des tensions entre les parties au cours des négociations. Pour faire plier les agro-industriels, les distributeurs menacent généralement de retirer (deréférencer) leurs produits des rayons. On voit rarement l’inverse, c’est-à-dire que les industriels menacent de ne plus approvisionner les supermarchés. Mais le groupe Mars l’a fait récemment. Il a suspendu ses livraisons de barres chocolatées à Intermarché.

Des négociations commerciales plus calmes cette année

Heureusement, à l’issue des négociations pour 2025, distributeurs et industriels se sont majoritairement attendus sur le tarif d’achat, qui reste quasi stable. Ce tarif a un impact sur le prix de vente final au consommateur. Les supermarchés peuvent librement fixer le prix de vente, en fonction de la marge plus ou moins élevée qu’ils souhaitent obtenir sur chaque produit. Cependant, il y a quelques règles à respecter pour ne pas fausser la concurrence et nuire aux agriculteurs.

Une marge minimale de 10% à respecter

En effet, sauf pour certains produits d’appel, les magasins n’ont pas le droit de vendre à perte. Dans le cas de l’alimentaire, ils doivent même prendre une marge minimale de 10% conformément aux prescriptions de la loi Egalim de 2018. Ce texte vise à protéger le revenu des agriculteurs dans les négociations entre distribution et industriels. Pour cela, il encadre notamment le seuil de revente à perte » (dit SRP+10).

Vers une nouvelle révision des lois Egalim

Pourtant, regrette l’association UFC-Que Choisir, cette loi a coûté « plusieurs milliards d’euros » aux consommateurs, « sans impact sur le revenu agricole ». Malgré cela, il existe un consensus entre syndicats agricoles, industriels et grande distribution sur son maintien. Le gouvernement prévoit même de prolonger ce dispositif pour trois ou quatre ans supplémentaires, dès le mois d’avril. Par ailleurs, il envisage une nouvelle révision des lois Egalim dans leur ensemble à l’été prochain.

Hôtellerie : le bien-être, une priorité pour la clientèle

Selon un livre blanc publié par le groupe hôtelier Accor, les clients font aujourd’hui du bien-être un critère déterminant dans le choix de leur établissement de séjour, et non plus seulement les équipements haut de gamme. Près de 80% placent le wellness au cœur de leurs priorités. Les professionnels du secteur gagneraient donc désormais à axer leur offre sur ce bien-être holistique, via notamment les thérapies naturelles.

Le groupe Accor a récemment publié un livre blanc intitulé « Making Waves : Réinventer le spa et le bien-être pour répondre aux attentes d’aujourd’hui ». Ce document stratégique propose une refonte complète des centres de bien-être et spas hôteliers. Il est le fruit d’une enquête conduite par Accor auprès de 7 500 clients de six pays différents. Le rapport compile des analyses et des prévisions d’experts internationaux ainsi que de spécialistes du groupe. Il offre une perspective nouvelle et approfondie sur l’avenir du bien-être dans le secteur hôtelier.

Le bien-être, une priorité pour près de 80% des sondés

Selon le livre blanc « Making Waves », 79% des clients placent aujourd’hui le bien-être au cœur de leurs priorités. Une précédente étude de Skift, parue en 2023, montrait déjà que 80% des voyageurs de luxe sont influencés par cette exigence lors de la sélection de leurs destinations. Les nouvelles données d’Accor confirment que les clients ne recherchent plus uniquement des établissements proposant des équipements de pointe et haut de gamme. Ils désirent aussi et davantage des hôtels qui se soucient de leur wellness.

Balnéothérapie, services d’hydrothérapie, sauna….

Les consommateurs préfèrent en particulier le bien-être holistique avec les thérapies naturelles, que l’on retrouve dans certains concepts Accor, notamment The Purist. Ils réclament aussi des expériences apaisantes et conviviales comme les bains entre amis, le sauna, la balnéothérapie et les services d’hydrothérapie. Ces activités leur paraissent plus saines que la fréquentation des bars ou des boîtes de nuit, qui ne conviennent d’ailleurs pas aux familles.

Réduire certains services au profit des offres de bien-être

Les clients souhaitent d’ailleurs que l’espace occupé par ces boîtes de nuit, bars ou encore salles de yoga soit réduit au profit des offres de bien-être. Pour eux, les hôtels n’ont pas besoin de centaines de mètres carrés et d’une multitude d’installations pour améliorer l’expérience client. Par ailleurs, certains experts jugent non-nécessaires et parfois pesants sur la rentabilité ces espaces, en particulier les salons de coiffure, les immenses salles de yoga et les bars à jus.

De la nécessité de confier certaines prestations à des professionnels réputés localement

C’est le cas d’Ingo Schweder, fondateur et directeur général du cabinet de conseil et gestion GOCO Hospitality, qui estime qu’« il n’est pas nécessaire de tout proposer au sein d’un établissement hôtelier. Il pense qu’il vaut mieux se focaliser sur une clientèle spécifique, exceller et développer sa notoriété sur ce segment. Par ailleurs, les spécialistes recommandent aux groupes hôteliers de repenser leur spa (salon de coiffure et institut de beauté), en confiant notamment certaines prestations à des professionnels réputés localement. Cela permettra d’attirer également la clientèle locale, et non plus seulement étrangère.

Les hôteliers gagneraient à mettre en place des espaces bien-être répondant parfaitement aux attentes de leurs clients

Le livre blanc d’Accor propose en outre de créer des expériences spa exclusives pour adultes, tout en intégrant des services adaptés pour les enfants. Plus encore, il conseille une approche globale et un design unique, immersif et distinctif sur tout le parcours. Grâce à son enquête, Accor espère offrir des pistes de réflexion aux hôteliers et leur permettre de mettre en place des espaces bien-être répondant parfaitement aux attentes de leurs clients. Les préconisations du rapport valent également pour le groupe hôtelier français, qui est présent dans plus de 110 pays à travers un réseau de plus de 5 600 hôtels et 10 000 établissements de restauration et bars.

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