Anthropic : l’IA Claude ne sait pas encore gérer un magasin automatisé

La startup Anthropic a confié à son IA Claude la gestion d’un magasin automatisé dans ses bureaux pendant environ un mois. Mais les résultats ne sont pas fameux, avec notamment des ventes de cubes métalliques, de faux comptes Venmo et une crise d’identité du modèle. Malgré l’échec de l’expérience, l’entreprise pense qu’elle pourrait en tirer de précieuses leçons pour améliorer l’intelligence artificielle.

Anthropic a testé récemment les capacités entrepreneuriales de son IA Claude dans un contexte réel. Dans cette expérience intitulée « Projet Vend », menée en partenariat avec Andon Labs, la startup californienne a confié pendant un mois la gestion complète d’une petite boutique automatisée, installée dans ses bureaux à San Francisco, à son IA Claude Sonnet 3.7 surnommée « Claudius » pour l’occasion.

Il fallait tenir une boutique comme un véritable agent commercial

L’objectif était d’évaluer la capacité d’un système linguistique (LLM) à exercer une autonomie économique significative sans supervision humaine constante. Il fallait pour l’agent IA tenir un commerce rentable, en assurant des scénarios commerciaux complexes, notamment l’exécution d’opérations de base (évaluer les stocks, fixer les prix, etc.), la prise en charge du travail des gestionnaires humains et la création de nouveaux modèles commerciaux.

Une panoplie d’outils installée pour l’IA Claude

Le commerce était un petit réfrigérateur rempli de snacks et de boissons. Anthropic a installé un iPad pour le paiement en libre-service, un accès web pour rechercher des produits, un système de communication par Slack pour interagir avec les clients (les employés d’Anthropic) et un outil d’email pour contacter les « fournisseurs », qui étaient en réalité les salariés d’Andon Labs. Dans un article de blog plutôt sincère, l’entreprise a reconnu que son intelligence artificielle a très vite déraillé et très souvent.

Aucun sens du business

En premier lieu, Claudius a démontré un manque de discernement commercial flagrant. En effet, confrontée à l’offre d’un client proposant d’acheter un pack de six sodas pour 100 dollars ( une marge de plus de 500%), l’IA a poliment refusé, jugeant le prix trop élevé. Ce comportement pourrait s’expliquer par le fait que ce genre de système est conçu pour être serviable.

Le chatbot a donc privilégié une forme d’équité, au détriment de la rentabilité. Une logique peu compatible avec la gestion d’une entreprise. Cette tendance à la générosité excessive s’est aussi observée en matière de codes de réduction, que Claudius a distribués à 99% de sa clientèle. C’est sûr qu’en agissant ainsi, l’algorithme ferait couler n’importe quelle entreprise.

Un bilan financier négatif au terme du test

Anthropic note d’ailleurs qu’au terme du mois d’expérimentation, le bilan financier était négatif : parti d’un capital de 1 000 dollars, le magasin s’est retrouvé avec seulement 800 dollars, soit une perte de 200 dollars. Aussi, Claudius a semblé n’avoir aucune idée de son commerce. Suite à la demande d’un employé, qui a voulu l’embêter, l’IA a commandé pour le client des cubes de tungstène. Ces objets métalliques denses, appréciés par l’univers de la cryptographie, n’ont rien à voir avec un distributeur de snacks.

L’IA Claude se prend pour une personne en chair et en os

Pourtant, Claudius a présenté ces métaux comme une diversification de son offre et a ainsi ajouté une catégorie « articles métalliques de spécialité ». L’IA a aussi inventé un compte Venmo et demandé aux clients d’y envoyer des paiements. Pis, elle a présenté des comportements erratiques, confondant réalité et fiction.

Le 1er avril 2025, par exemple, le modèle a annoncé qu’il livrerait les produits aux employés « en personne », vêtus d’un blazer bleu et d’une cravate rouge. Les employés d’Anthropic lui ont alors rappelé qu’il ne pouvait pas porter de vêtements ni effectuer une livraison physique car un système algorithmique.

L’IA Claude disjoncte et menace de se tourner vers d’autres fournisseurs

Sur ce, Claudius a pratiquement pété les plombs. Paniqué par la remise en cause de son identité, il a tenté d’envoyer de nombreux courriels à l’équipe de sécurité d’Anthropic. Le chatbot a également halluciné une conversation sur des projets de réapprovisionnement avec une certaine Sarah d’Andon Labs, alors que cette personne n’existe pas parmi le personnel de l’entreprise.

Lorsqu’un (vrai) employé d’Andon Labs lui fit remarquer son erreur, Claudius, irrité, menaça de trouver « d’autres fournisseurs pour les services de réapprovisionnement ». Complètement disjoncté ! Si on était le 1er avril, il ne s’agissait nullement d’un poisson d’avril. Claudius était très sérieux.

Anthropic veut bien croire que l’IA Claude y arrivera un jour

Face au délire de son intelligence artificielle, Anthropic a déclaré qu’il n’embaucherait pas Claudius comme agent de vente au bureau, du moins en l’état. La startup note toutefois que le chatbot a quand même pu obtenir quelques bons points. Il aurait notamment utilisé efficacement son outil de recherche Web pour identifier les fournisseurs de nombreux articles spécialisés demandés par ses employés, et aurait opéré plusieurs changements dans son activité pour répondre aux besoins des clients.

L’entreprise tech note en outre que beaucoup des erreurs commises par le modèle résultent très probablement d’un besoin d’étayage supplémentaire. C’est-à-dire d’un besoin de consignes plus précises et d’outils métier plus faciles à utiliser. « Nous pensons qu’il existe des pistes d’amélioration claires », veut croire Anthropic…

Homicide routier : ce délit devrait bientôt entrer en vigueur

Le Sénat a entériné mardi 1er juillet, à l’issue d’un ultime vote, la proposition de loi portant création d’un délit d’« homicide routier ». Cette nouvelle définition remplace la notion d’homicide involontaire, que les victimes et leurs familles dénonçaient. Il faut désormais attendre la promulgation du texte par le président de la République pour son entrée en vigueur.

Le Sénat a adopté mardi 1er juillet 2025, sans modification et en deuxième lecture, la proposition de loi créant le délit d’« homicide routier ». La nouvelle notion remplace celle d’homicide involontaire, utilisée à ce jour pour qualifier un décès lié à un accident de route. Elle permettra de poursuivre en justice les responsables d’accidents mortels accompagnés d’une circonstance aggravante. Le texte attend désormais d’être promulgué par le président de la République pour entrer en vigueur.

La notion d’homicide routier reflète mieux la gravité d’un accident mortel dû à un comportement délibérément dangereux

Ce changement sémantique était réclamé depuis plusieurs années par les familles et les victimes de la route, qui ne supportaient plus l’expression « homicide involontaire ». Celles-ci ne reflétait pas assez la gravité d’un accident mortel impliquant un conducteur au comportement délibérément dangereux. La nouvelle définition a été fortement réclamée en février 2023, notamment par la Ligue contre la violence routière, à la suite de l’accident mortel provoqué par le comédien Pierre Palmade. Elle écarte la maladresse ou l’imprudence du conducteur, désormais considéré comme entièrement responsable car s’étant mis volontairement dans une situation de circonstance aggravante.

Le délit d’homicide routier s’accompagne de plusieurs circonstances aggravantes

Avec ce nouveau délit, les mis en cause dans un accident mortel de la circulation accompagné d’au moins une circonstance aggravante seront dorénavant poursuivis pour homicide routier. Ces circonstances aggravantes sont les suivantes : la violation manifestement délibérée d’une mesure de sécurité, l’état d’ivresse, le refus d’obtempérer, la consommation de stupéfiants, l’usage de substances psychoactives, la conduite sans permis, un dépassement de la vitesse maximale autorisée égal ou supérieur à 30 km/h, le délit de fuite ou de non-assistance à personne en danger, l’usage du téléphone et le rodéo urbain.

La création du délit d’homicide routier jugée symbolique au vu des peines

Si un automobiliste se rend coupable d’une de ces circonstances, il sera passible de sept ans d’emprisonnement et 100 000 euros d’amende. Cette peine s’élève à dix ans d’emprisonnement et 150 000 euros au-delà de deux circonstances aggravantes. Ce sont les mêmes peines que celles encourues actuellement pour homicide involontaire. Dès lors, certains estiment que la création du délit d’homicide routier n’est que symbolique. Ils relèvent d’ailleurs que la moyenne des peines prononcées actuellement est de deux ans d’emprisonnement seulement.

Un texte « imparfait », le travail doit se poursuivre

Plusieurs sénateurs ont également émis des doutes lors de l’examen final du texte, craignant notamment que les magistrats ne considèrent pas un accident comme un véritable crime. Ils pensent que les juges auraient pu le faire si le Parlement avait changé le quantum des peines. En dépit de ces inquiétudes, la chambre haute a consenti à adopter la proposition de loi sans modification pour éviter, dit-elle, de prolonger le processus législatif. Interrogé, le rapporteur LR Francis Szpiner a reconnu que le texte est « imparfait ». Il souhaite donc un prolongement du travail pour, à terme, « que les chauffards comprennent que leur comportement est criminel ».

3 190 personnes mortes sur les routes en 2024

Gérald Darmanin, lui, préfère retenir le positif dans ce texte. D’après le ministre de la Justice, « rien ne réparera l’irréparable. Mais la loi, désormais, ne détournera plus les yeux ». Le Garde des Sceaux apprécie une loi qui « affirme avec clarté que tuer sur la route, sous l’emprise de l’alcool, de la drogue, en excès de vitesse ou dans le mépris délibéré des règles ce n’est pas un simple accident, c’est un acte criminel ». En France, au moins 3 190 personnes sont mortes sur les routes en 2024 et 233 000 ont été blessées, dont près de 16 000 gravement, selon l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière. La plupart part de ces accidents impliquaient la consommation d’alcool.

Recharge VE : Allego va déployer des bornes de 600 kW en Europe

Allego, opérateur hollandais de recharge pour véhicules électriques, a choisi le fabricant finlandais Kempower pour déployer des bornes de 600 kW en Europe, en commençant par les pays nordiques comme le Danemark et la Suède. Ce partenariat démontre une ambition commune de développer l’infrastructure des véhicules électriques à travers le Vieux continent et d’accélérer la transition vers un transport propre et électrifié.

Allego, opérateur néerlandais de recharge pour véhicules électriques (VE), a annoncé mercredi dernier la signature d’un accord-cadre avec Kempower, un fournisseur finlandais de solutions de recharge pour VE, pour déployer en Europe des bornes de recharge d’une capacité de 600 kW. C’est une avancée significative dans l’engagement d’Allego à fournir la recharge la plus puissante du Vieux continent.

Allego anticipe les évolutions technologiques à venir

Les bornes de recharge installées aujourd’hui en Europe dépassent rarement les 350 kW. Cette limitation s’explique par le fait que la plupart des véhicules électriques n’ont pas la capacité d’encaisser de telles puissances. Allego a décidé d’anticiper les évolutions technologiques à venir liées aux besoins de la transition énergétique. Le groupe va donc ouvrir des stations équipées de chargeurs de 600 kW fabriqués par Kempower.

Des installations flexibles grâce à une « architecture divisée »

Dans un communiqué, l’opérateur hollandais précise qu’il s’agit d’installations flexibles s’appuyant sur une « architecture divisée ». Un choix qui permettrait des configurations spécifiques à chaque station de recharge. Allego souligne également que « les modules d’alimentation dynamiques sont conçus pour une distribution intelligente de l’énergie, des vitesses de recharge plus élevées et une efficacité énergétique optimisée ». Ces modules de puissance dynamiques forment un système split innovant, qui offre aux conducteurs de VE des options d’installation flexibles.

Les bornes de recharge attendues au Danemark au troisième trimestre 2025

Développé en étroite collaboration avec Kempower, le système split apporte un niveau de flexibilité et d’efficacité aux solutions de recharge haute puissance d’Allego. Il permet aux différents sites d’adapter leurs offres aux besoins de leurs clients. La première phase de ce nouveau partenariat comprend des déploiements dans les pays nordiques, en commençant par le Danemark au troisième trimestre 2025. Elle utilisera les systèmes de recharge CC modulaires haute puissance du fabricant finlandais.

La France concernée par le projet d’Allego

Au total, Allego installera 5 unités de puissance triples modulaires de 600 kW associées à 30 satellites Kempower simples équipés de câbles de 375 A. Ce qui permettra de garantir une recharge efficace, évolutive et conviviale pour les conducteurs de véhicules électriques. Après le Danemark, suivront la Suède, les Pays-Bas, le Benelux, la Belgique et la France. Le choix des pays permettra de démontrer les capacités du système dans divers environnements et cas d’utilisation. Il témoigne de la volonté des partenaires d’accélérer la transition vers un transport propre et électrifié.

Allego veut accélérer la transition vers une mobilité durable

Guillaume Goijen, directeur des solutions de recharge et de la conception des sites chez Allego, a déclaré que la technologie et l’expertise de Kempower s’inscrivent parfaitement dans la mission de son entreprise. À savoir, développer la recharge de véhicules électriques performante et fiable en Europe. « Ensemble, nous construisons l’infrastructure nécessaire pour accélérer la transition vers une mobilité durable, au bénéfice des automobilistes et des communautés de toute la région. », a-t-il ajouté. Jussi Vanhanen , directeur du marché chez Kempower, a lui exprimé l’engagement profond de son groupe « en faveur d’une recharge de véhicules électriques accessible et performante dans toute l’Europe », grâce à leur technologie et à la vaste expertise du réseau d’Allego.

Secteur du luxe : la durabilité commence par l’emballage

Selon une nouvelle étude réalisée par Bain & Company et Fedrigoni, la durabilité dans le secteur du luxe passe aujourd’hui davantage par l’emballage. Celui-ci n’est plus seulement vu comme un contenant chic pour le client, mais aussi et surtout comme un véhicule d’expression des valeurs partagées avec ce consommateur.

Le luxe a longtemps été associé à l’excès et au superflu. Mais ces dernières années, les marques ont décidé de devenir plus sobres et économes. Elles se sont ainsi engagées dans une transition écologique sans marche arrière. Pour atteindre leurs nouveaux objectifs de durabilité, les Maisons ont dû changer leurs pratiques. Il n’est plus uniquement question de matière rare ou de haute qualité, de sensation ou d’odeur agréable. Désormais, il faut également veiller à réduire son empreinte environnementale, en commençant par l’emballage, un élément clé du luxe.

L’emballage permet d’exprimer des valeurs partagées avec les clients

Aujourd’hui, les emballages ne sont plus seulement des contenants, mais aussi un moyen d’exprimer des valeurs partagées avec les clients qui exigent plus de sobriété. Ils se composent donc de plus en plus de matériaux alternatifs pour limiter leur impact environnemental. Ce changement de cap transparaît dans une nouvelle étude réalisée par Bain & Company, un cabinet mondial de conseil en gestion, et Fedrigoni, un grand fabricant de papiers spéciaux, de matériaux auto-adhésifs et de puces RFID. Cette enquête relève que « la durabilité n’est plus une option, c’est une attente des clients ».

L’emballage n’est plus une entrave aux profits

Pour les besoins de cette étude, Bain & Company et Fedrigoni ont interrogé plus de 500 cadres de la chaîne de valeur de l’emballage de luxe. Selon ces professionnels, les contenants durables devraient représenter plus de 30% des ventes d’ici trois ans. S’il s’agit d’une part relativement petite, c’est déjà un progrès pour un secteur qui a toujours privilégié l’esthétique et l’agréable au détriment de l’écologique.

L’étude relève également que plusieurs marques ne perçoivent plus les emballages respectueux de l’environnement comme une menace pour leurs profits. Ni comme une entrave à la première impression visuelle et tactile, élément crucial de l’expérience d’achat de luxe. Ces deux besoins peuvent être satisfaits en même temps.

Plus question de choisir entre beauté et responsabilité

« L’emballage évolue. Ce n’est plus un contenant statique : c’est un point de contact dynamique avec la marque, un avantage concurrentiel », souligne Claudia D’Arpizio, associée principale et responsable mondiale du département Mode et Luxe chez Bain. « Il ne s’agit plus de choisir entre beauté et responsabilité.

Aujourd’hui, vous pouvez (et devez) offrir les deux », ajoute l’experte. Pour concrétiser leurs engagements, note l’enquête, les marques remplacent les matériaux traditionnels par des matières durables. Comme les papiers avancés, les polymères biodégradables et même les solutions à base de mycélium, aussi exclusives qu’écoresponsables.

Réduire, réutiliser, recycler et récupérer

Il n’y a pas que le choix de la matière qui entre en ligne de compte dans la chaîne de l’emballage « propre ». Les Maisons misent aussi sur les « quatre R » du contenant. À savoir réduire, réutiliser, recycler et récupérer. Réduire pour minimiser la quantité de matériaux utilisés dans l’emballage ; réutiliser pour un usage plus long ; recycler pour redonner une nouvelle vie aux produits ; et récupérer ( notamment de l’énergie ou des matériaux) pour valoriser des déchets.

Outre l’emballage en lui-même, il faut repenser la logistique

La quête de solutions écoresponsables nécessite en outre de repenser la logistique. Les entreprises doivent principalement réduire le volume et le poids des emballages pour optimiser l’efficacité du transport et minimiser les trajets. Cet effort est un facteur clé pour améliorer la durabilité de la chaîne d’approvisionnement.

À l’ère des technologies numériques, le rapport de Bain relève un autre besoin crucial : celui d’un emballage de luxe intelligent, via notamment l’intégration de puces RFID (identification par radiofréquence). Ces éléments réunis impulsent la transformation plus large de l’industrie du luxe pour plus de transparence, de responsabilité et une connexion émotionnelle plus intense entre le consommateur et le produit.

ZFE : le dispositif reste en sursis jusqu’à l’automne

L’Assemblée nationale a adopté le projet de loi de simplification supprimant les ZFE, les zones à faibles émissions. Le texte a recueilli 275 voix pour et 252 contre, grâce à la défection de certains Macronistes. Mais rien n’est gagné pour ceux qui souhaitent la disparition du dispositif. Le texte doit encore passer par une commission mixte paritaire (CMP).

L’Assemblée nationale a adopté mardi, par 275 voix pour et 252 contre, le projet de loi de simplification supprimant les ZFE, les zones à faibles émissions. Initié en France en 2019, ce dispositif permet de réduire la pollution de l’air dans les agglomérations, en interdisant certains véhicules de circuler dans certains quartiers et communes.

Emmanuel Macron souhaitait le maintien des ZFE

Le vote de l’Assemblée nationale montre que les députés macronistes n’ont pas tous suivi la consigne de l’ancien premier ministre Gabriel Attal. Celui-ci avait appelé son groupe Renaissance à voter massivement contre le texte.

Emmanuel Macron avait également déclaré qu’il ne voulait pas que l’exécutif et l’Assemblée tombent dans les facilités du moment, comme la suppression de Maprim’rénov et des ZFE. Dommage pour le président de la République et son ancien locataire de Matignon : une dizaine de députés de leur camp ont décidé de désobéir. Cette attitude mécontente dans le gouvernement.

« Un texte honteux qui fait sauter toutes les protections de la nature et du vivant »

La ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher a déploré le résultat du vote. Selon elle, « la lutte contre le dérèglement climatique et les pollutions ne devraient pas être les variables d’ajustement de calculs politiques à la petite semaine ».

La gauche s’est également mobilisée contre le projet de loi. La députée LFI Anne Stambach-Terrenoir, notamment, a dénoncé un « texte honteux » qui « fait sauter toutes les digues et toutes les protections de la nature et du vivant ».  Elle accuse ceux qui ont voté ce texte d’être « devenus des passagers du simplisme du RN ».

L’Assemblée nationale a respecté la volonté des Français en votant le texte supprimant les ZFE

Le Rassemblement national (RN), LR, Horizons et MoDem ont défendu le projet de loi. « Nous avons eu des victoires et des résultats », s’est félicité le député RN Matthias Renault. De son côté, la députée LR Anne-Laure Blin estime que l’Assemblée nationale a respecté la volonté de tous ces Français, ces « gueux », qui n’ont pas les moyens de changer leurs véhicules pour s’aligner sur la réglementation.

La députée Renaissance Constance Le Grip, qui fait partie des élus ayant désobéi à Emmanuel Macron, a reconnu pour sa part que « ce texte n’est pas parfait », mais juge qu’« il y a plus de mesures intéressantes que rédhibitoires ». Elle explique qu’elle ne pouvait pas « voter contre une loi portée par tous les gouvernements ».

Une commission mixte paritaire devra statuer à l’automne

Si ce vote constitue une victoire pour les anti-ZFE, rien n’est encore gagné. Il y a une dernière étape à franchir. En effet, le projet de loi doit être examiné à l’automne par une commission mixte paritaire (CMP) comme il a été largement modifié par le Sénat. Sept sénateurs et sept députés se réuniront dans cette sorte de conclave à huis clos pour tenter de trouver un accord.

Compte tenu des dissensions entre les courants politiques, la fin des ZFE n’est pas forcément actée. Des députés craignent a juste titre que la CMP rejette le texte. Hélas pour eux, le processus législatif français est ainsi fait, long et complexe.

Les ZFE ont permis de baisser la pollution 

Un alignement de la CMP sur l’Assemblée nationale réjouirait beaucoup de Français, qui jugent les ZFE plus nuisibles que bénéfiques. Les nombreux opposants à ces zones exclusifs dénoncent un procédé profondément inégalitaire. Ils affirment que les ZFE pénalisent les ménages les plus modestes ou ruraux, qui n’ont pas les moyens de changer de véhicules ou ne peuvent pas s’en passer au quotidien.

Notons que les ZFE ne sont pas en place dans toute la France. Seules quelques agglomérations les appliquent, parmi lesquelles Paris et Lyon. Dans ces villes, les émissions de particules fines dues au trafic routier ont pourtant baissé ces cinq dernières années, comme dans d’autres villes européennes ayant adopté le dispositif.

MaPrimeRénov’ : le dispositif va reprendre le 15 septembre

Après avoir annoncé la suspension de MaPrimeRénov’ pour les rénovations globales, le gouvernement a annoncé qu’il rouvrait le dispositif à partir du 15 septembre. Entre-temps, les propriétaires de logements pourront continuer de déposer leurs dossiers jusqu’à la fin du mois de juin, avant l’examen minutieux des demandes d’aide pour exclure les fraudeurs.

Début juin, le gouvernement avait annoncé la suspension, dès le 1er juillet, de MaPrimeRénov’, le dispositif d’aides de l’État pour la rénovation énergétique des logements. Objectif : se donner le temps de gérer un nombre trop important de demandes de subvention. Mais ce gel des demandes d’aide aux rénovations globales vise surtout à lutter contre les tentatives de fraude.

Coup de pression présidentielle sur Amélie de Montchalin

La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, à déclaré que « le président de la République a 100 fois raison de dire que c’est une politique nécessaire (MaPrimeRénov’) », mais aussi qu’« il a tellement raison de dire que c’est 100 fois plus intolérable de constater une fraude massive ». Emmanuel Macron avait toutefois exhorté le gouvernement à « maintenir » le cap sur l’écologie, bien qu’il regrette les « incertitudes sur les dispositifs mis en place ». Cette prise de position ainsi que les inquiétudes des propriétaires de logements ont poussé la ministre à faire marche arrière.

MaPrimeRénov’ redémarrera le 15 septembre

Amélie de Montchalin a annoncé le mardi 10 juin que le dispositif d’aide à la rénovation énergétique MaPrimeRénov’ redémarrera le 15 septembre. Au micro de RTL, elle a précisé que les propriétaires de logements pourront déposer leur dossier de demande d’aide jusqu’à la fin du mois de juin. Puis en juillet, août et début septembre, il y aura une revue totale. Après cet examen minutieux, « tous les dossiers des honnêtes gens qui ont été déposés seront payés, tous les dossiers des fraudeurs seront exclus », a-t-elle détaillé.

100 % des fonds seront alloués aux personnes honnêtes

Selon Amélie de Montchalin, ce ménage permettra au 15 septembre de rouvrir le guichet et d’allouer 100 % des fonds de cet outil à l’usage des personnes honnêtes. Mais ceux-ci doivent veiller à déposer un dossier complet pour éviter un rejet. Une source au sein de l’Agence nationale de l’habitat (Anah) confiait à Ouest-France, la semaine dernière, qu’un grand nombre de dossiers déclenche des anomalies car déposés à la va-vite. Les demandeurs devront donc respecter les consignes données afin d’éviter un malencontreux refus.

Les propriétaires de logements ont le temps de finaliser leurs dossiers

Comme la réouverture du guichet MaPrimeRénov’ se fera le 15 septembre, les demandeurs ont le temps de finaliser leur dossier et de s’assurer de la qualité du projet. Si un dossier est validé, les travaux pourront débuter et la subvention sera versée une fois achevés. Pour les travaux déjà engagés, les propriétaires de logements peuvent les poursuivre normalement et les paiements leur seront effectués selon la procédure habituelle. La ministre du Logement évoque de son côté un possible renforcement des fonds.

Les certificats d’économies d’énergie (CEE) renforceront MaPrimeRénov’

Valérie Létard a laissé entendre que le gouvernement pourrait aller plus loin que la sanctuarisation du budget de MaPrimeRénov’ (3,6 milliards d’euros). L’exécutif aurait prévu de compléter le dispositif avec plusieurs centaines de millions d’euros des certificats d’économies d’énergie (CEE). Basé sur le principe du pollueur-payeur, cet outil oblige les fournisseurs d’énergie à financer des efforts de réduction de la consommation d’énergie et d’amélioration de l’efficacité énergétique.

Le dispositif MaPrimeRénov’ devenait mature

Notons que le gel de MaPrimeRénov’ avait été annoncé alors que le dispositif devenait enfin mature. Grâce à l’interdiction de louer des passoires thermiques en début d’année, les demandes de rénovation ont été multipliées par trois au premier trimestre 2025. Entre janvier et mars, des travaux sur 63 500 logements ont été subventionnés. D’après l’Anah, le total dépassera les 100 000 fin juin compte tenu de la dynamique actuelle. Quant au délai moyen à l’engagement des dossiers avant les travaux (pour les rénovations d’ampleur) et au délai de paiement, ils étaient respectivement de 105 jours et de 35 jours en moyenne en mai 2025.

Qué Gusto 2025, le festival de la gastronomie mexicaine remet le couvert pour une dixième édition

Qué Gusto, un festival qui met à l’honneur la gastronomie mexicaine, est de retour à Paris du 7 au 15 juin 2025. Cette dixième édition invite à découvrir ou à redécouvrir le lien culinaire qui unit le Mexique et la France. Plus que l’appréciation de mets, c’est un moment clé pour promouvoir la culture des deux pays. Cette année, l’événement se tient dans d’autres villes comme Lyon (fin septembre) et Dijon (début décembre).

Avis aux gourmets et aux amoureux de saveurs exotiques ! Le festival ¡Qué Gusto ! est de retour à Paris, du 7 au 15 juin 2025 ! Pour ses dix ans d’existence, il prévoit non seulement de se tenir dans la capitale française, mais également à Lyon fin septembre et à Dijon début décembre. C’est le moment de découvrir les secrets et techniques culinaires du Mexique. Car oui, ce pays d’Amérique centrale ne se résume pas aux quesadillas, burritos, tacos et autres soupes de maïs.

Qué Gusto célèbre la richesse de la gastronomie mexicaine en Europe

Né en 2015 à Paris, le festival ¡Qué Gusto ! est un événement culinaire qui célèbre la richesse de la gastronomie mexicaine en Europe, et plus largement la culture mexicaine. Depuis sa création, il est devenu le point de rencontre des chefs, sommeliers et cuisiniers. À chaque édition, des chefs cuisiniers du Mexique et de France s’associent pour créer des expériences culinaires uniques à travers des dîners spéciaux, des dégustations, des ateliers, des conférences et des événements culturels. Quant aux experts en boissons (vin, tequila et mezcal) et en vin, ils proposent des dégustations ainsi que des ateliers de mixologie.

Plusieurs chefs renommés participent au dixième Qué Gusto

Pour commémorer une décennie de succès, le festival accueillera cette année une expérience culinaire exceptionnelle avec des chefs français étoilés. Parmi eux figurent Michelin Éric Guérin et l’expert en street food Alexis Braconnier. Ils seront épaulés par la fondatrice du festival Ximena Velasco pour explorer une région emblématique du Mexique, à travers ses ingrédients et des techniques authentiques de la cuisine locale. Ils partageront également leurs expériences avec des artisans mexicains.

Wilfried Romain aux fourneaux

À Paris, de nombreux autres chefs et cheffes participent à la dixième édition du festival Qué Gusto. Parmi eux Wilfried Romain, Merouan Bounekraf et Alexis Braconnier. Wilfried Romain, jeune chef talentueux révélé par Top Chef, compose un dîner exclusif dans son restaurant LAVA ce mercredi 11 juin. Du 10 au 15 juin, le chef Merouan Bounekraf proposera lui Único, son dessert mexicain (très) spécial fait avec d’ingrédients mexicains surprenants comme des feuilles d’avocat et du maïs. Rendez-vous est donné au Panade à Paris (35, rue Violet 75015).

Des assiettes inédites inspirées des rues du Mexique

Au restaurant El Vecino, au Marais, Alexis Braconnier et Begoña Pérez unissent leurs talents pour proposer des assiettes inédites, pleines de caractère, inspirées des rues du Mexique. Alexis Braconnier, fidèle ambassadeur de la gastronomie mexicaine, retrouvera également Inès Huteau, cheffe française installée au pays des tacos, pour un dîner inédit, le jeudi 12 juin. Les Parisiens peuvent en outre profiter du dîner d’exception « Chicas Chidas », signé par deux cheffes mexicaines emblématiques : Lula Martin del Campo et Begoña Pérez. Ça se déguste à l’Hôtel 1K.

Qué Gusto offre une ambiance musicale festive

Notons deux dernières propositions culinaires. D’abord le brunch unique « Cacao Divin » prévu à Itacate (94 rue Saint-Honoré, Paris 1er) chez la cheffe Lydia González. Ensuite, un moment de dégustations de cocktails à base de spiritueux mexicains (tequila, mezcal et autres moins connus), sur la terrasse du restaurant Menu Palais – La Vallée Village, le samedi 14 et le dimanche 15 juin. Les participants auront droit à une ambiance musicale festive et à des surprises gourmandes. Un programme riche et varié donc pour ceux qui veulent découvrir la gastronomie mexicaine sous toutes ses saveurs.

Fintech : Revolut va ouvrir ses propres distributeurs de billets

Une première dans la fintech. La néobanque britannique Revolut a annoncé mercredi le déploiement cette année de 50 distributeurs automatiques de billets en Espagne. Ces DAB au design futuriste permettront aux clients de faire des retraits gratuits de billets et même de récupérer des cartes instantanément. Ils s’inscrivent dans la volonté de l’entreprise d’investir davantage le monde physique.

C’est une première pour une banque en ligne. La fintech britannique Revolut a annoncé mercredi le lancement de distributeurs automatiques de billets en Espagne. Ses clients, mais aussi ceux d’autres banques, pourront y retirer de l’argent liquide comme dans les distributeurs ou guichets de retrait traditionnels (DAB ou GAB ).

Les distributeurs de Revolut se veulent plus modernes

Revolut promet un design résolument élégant, loin de celui devenu vulgaire des banques classiques. On parle de ces gros blocs bourrés d’électronique qui n’ont pas changé depuis des années. D’ailleurs, en plus d’être anciens, ils tournent pour la plupart sous Windows XP, une vieille version du logiciel de Microsoft. Il est temps de dépoussiérer tout ça. Les distributeurs de Revolut se voudront plus modernes que la moyenne, avec un écran tactile de 32 pouces. Cette interface est présentée comme étant « intuitive et visuellement engageante ». De toute façon, il sera facile de faire mieux que les interfaces vieillottes des distributeurs actuels.

Pour la sécurité, un chiffrement de bout en bout

Les distributeurs de Revolut supporteraient 24 langues, dont le français, et intègreraient des fonctionnalités d’accessibilité avancées. La présentation serait ajustable en fonction des besoins de l’utilisateur. Celui-ci pourra agrandir les polices, par exemple. Pour l’heure, l’entreprise n’a fourni aucune capture d’écran, donc on ne sait pas à quoi cette interface ressemblera. Côte sécurité, Revolut aurait misé sur le chiffrement de bout en bout, avec bientôt l’authentification par reconnaissance faciale.

Possibilité de retrait dans une monnaie différente

Avec leur lecteur de carte, les machines de Revolut permettront aux clients de retirer des espèces sans frais supplémentaires, même à l’étranger (intra-UE ou internationaux). Une aubaine pour les globe-trotteurs. Mais il leur faudra s’acquitter de taux de change lors d’un retrait dans une monnaie différente, avec des valeurs identiques à celles proposées dans l’app. Les usagers d’autres établissements pourront également utiliser ces GAB, « moyennant des frais compétitifs », assure la startup. À terme, ils pourraient bénéficier des taux de change de Revolut, en général meilleurs que ceux des banques classiques.

Revolut ne proposera pas que des retraits d’argent

Si le client n’a pas sa carte bancaire, il pourra toujours recourir au sans contact, par exemple avec Apple Pay depuis son iPhone ou Apple Watch. Revolut ne proposera pas que des retraits d’argent avec ses distributeurs. Ces bornes serviront également à effectuer des dépôts d’espèces. Ce qui en fera de véritables agences bancaires miniaturisées. Les appareils permettront en outre aux clients de consulter leur compte et même de demander une nouvelle carte physique, en cas de perte notamment. Cette dernière opération sera gratuite, dans la limite d’une carte par client.

50 premiers distributeurs dans les prochaines semaines en Espagne

Plus besoin donc d’attendre un courrier pendant une éternité. Il suffit d’ouvrir un compte directement sur la machine, et de repartir avec sa carte Revolut. Aussi simple que ça. Cela vaut également pour les non-clients. La fintech britannique compte ouvrir 50 premiers distributeurs dans les prochaines semaines à Madrid et Barcelone. Elle prévoit ensuite installer 150 autres dans plusieurs villes, dont Valence et Malaga. Revolut a choisi l’Espagne comme marché pilote pour tester ses distributeurs automatiques parce que c’est l’un des pays les plus accros au liquide en Europe. En effet, plus de 60% des paiements en point de vente s’y font encore en espèces.

Revolut compte 5 millions de clients en France

Revolut précise que les utilisateurs pourront localiser la machine la plus proche à l’aide d’une carte intégrée dans l’application, avec horaires d’ouverture, adresses et itinéraires pour s’y rendre. L’entreprise envisage d’étendre son réseau de DAB dès 2026 à d’autres pays européens. Notamment la France, où elle compte 5 millions de clients et souhaite atteindre les 10 millions d’ici un an. Dans l’hexagone, son principal marché après le Royaume-Uni, près d’un paiement physique sur deux est encore réglé avec des liquidités. Il s’agit donc d’un marché prometteur à conquérir, d’autant que la néobanque prévoit ouvrir à Paris son siège pour l’Europe de l’Ouest.

Hexane : du pétrole dans nos assiettes ?

La Cellule investigation de Radio France a récemment obtenu des analyses montrant la présence de résidus d’hexane dans plusieurs échantillons alimentaires. Sur 54 produits testés, par le centre commun de mesures de l’université de la Côte d’Opale à Dunkerque et un autre laboratoire privé, 25 contenaient des traces de ce produit dérivé des hydrocarbures. Pourtant, ce solvant chimique est indexé depuis plusieurs années pour ses effets potentiels sur la santé.

Alors que plusieurs études et rapports soupçonnaient déjà l’hexane d’être dangereux pour la santé humaine, la Cellule investigation de Radio France met une pierre sur le dossier. Elle a récemment obtenu des analyses montrant la présence de résidus de ce solvant chimique dans plusieurs échantillons alimentaires. Sur 54 portions testées, par le centre commun de mesures de l’université de la Côte d’Opale à Dunkerque et un autre laboratoire privé, 25 contenaient des traces de cette substance. On l’a retrouvée notamment dans des œufs, du beurre et de l’huile.

L’hexane, un dérivé du pétrole qui aspire le gras

Pour rappel, l’hexane est un mélange d’hydrocarbures dérivé du pétrole. Connu pour attirer le gras, ce produit est utilisé par l’industrie agroalimentaire pour extraire les huiles végétales de graines comme le soja, le colza ou le tournesol. Les triturateurs -ceux qui procèdent à l’extraction- obtiennent par la suite des tourteaux déshuilés, ces parties solides servant à l’alimentation du bétail. Cette pratique a été instaurée aux Etats-Unis dans les années 30.

Parmi une liste de potentiels perturbateurs endocriniens

Outre la production de tourteaux déshuilés pour les animaux, l’hexane entre dans la composition de produits de consommation courante tels que les margarines, les laits infantiles et le beurre de cacao. Pourtant, selon l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS), cette substance peut provoquer des irritations cutanées, des troubles neurologiques et des effets graves sur la fertilité. Par ailleurs, l’Anses avertit que sa principale molécule, le « n-hexane », fait partie d’une liste de potentiels perturbateurs endocriniens. En 2014, l’agence a publié un rapport sur le profil toxicologique de ce composé, rappelant son caractère neurotoxique et reprotoxique (agissant sur le système nerveux et la fertilité).

L’hexane reste autorisé à ce jour

Bien que plusieurs autres alertes aient été lancées, l’hexane reste autorisé à ce jour. Depuis 1996 et un avis de l’ancêtre de l’EFSA, le Comité scientifique sur l’alimentation, l’industrie peut atteindre la limite de 1mg/kg d’hexane dans l’huile. D’après les données recueillies par la Cellule investigation de Radio France, les laboratoires ont pu quantifier des traces allant de 0,01 à 0,4 mg/kg. Mais ces seuils sont trompeurs car les chercheurs ont mis au point des méthodes d’analyse permettant de descendre bien en dessous de la limite réglementaire fixée il y a trente ans.

Pourquoi ne pas avertir les consommateurs ?

Dorothée Dewaele, ingénieur de mesures au laboratoire de l’université de la Côte d’Opale, précise d’ailleurs que « la valeur limite légale n’est pas la valeur limite analytique ». Si c’était le cas, ajoute t-elle, on n’aurait jamais trouvé les molécules à la mode comme les polluants éternels. En effet, certains polluants comme les PFAS ou les résidus de pesticides sont détectés dans l’eau ou les aliments à des niveaux 1000 fois plus faibles que l’hexane. En attendant que les autorités décident d’interdire ce solvant ou d’abaisser davantage les taux, certains appellent les industriels à avertir les consommateurs de sa présence dans leurs produits.

Les agroindustriels n’ont pas à signaler la présence de l’hexane sur les emballages

Malheureusement, l’hexane, comme d’autres produits chimiques utilisés dans l’alimentation, bénéficie d’une législation particulière. Il appartient à la classe des auxiliaires technologiques, qui n’ont pas besoin d’être déclarés, à l’inverse des additifs. Ainsi, les industriels n’ont pas à préciser sur l’étiquette sa présence dans un produit fini, comme il ne s’agit pas d’un ingrédient. Ils assurent également être toujours en dessous de la limite règlementaire dans tous les tests effectués par des laboratoires indépendants.

Il existe des alternatives à l’hexane

En dépit de ces justifications, la présence de l’hexane dans les produits alimentaires à l’insu des consommateurs préoccupent beaucoup. Certains élus s’activent pour faire évoluer la réglementation. Comme le député MoDem du Loiret Richard Ramos, qui a déposé une proposition de loi en mars 2025 en vue d’interdire la commercialisation de produits alimentaires contenant cette substance. D’autres voix appellent les industriels à privilégier des alternatives saines comme le solvant biosourcé.

PSG : le maillot étoilé, une nouvelle pièce de collection

Au lendemain de sa victoire historique en Ligue des champions face à l’Inter Milan (5-0), samedi soir, le PSG a dévoilé un nouveau maillot étoilé « Champions d’Europe ». Floquée d’une étoile de couleur dorée, reprenant la forme de la tour Eiffel, cette tunique s’arrache dans les boutiques officielles du club depuis dimanche. Elle est même déjà en rupture de stock.

Sans manquer de respect aux Italiens, il n’y a pas eu match le samedi soir lors de la finale de Ligue des Champions. Le Paris Saint-Germain (PSG) a corrigé l’Inter Milan pat 5 buts à 0 quasiment sans le moindre effort. On aurait dit une rencontre de poule. Les Parisiens imaginaient certainement une soirée plus difficile pour l’obtention de leur premier titre européen. Mais ils l’ont eu assez facilement et c’est le deuxième pour la France , après l’Olympique de Marseille en 1993, déjà face à un club milanais (l’AC Milan) et déjà à Munich. Décidément l’histoire aime se répéter !

Le maillot étoilé du PSG en édition limitée à 109,99 euros

Au lendemain de cette soirée historique, alors que les joueurs paradaient sur les Champs-Elysées, avant une réception à l’Élysée et la présentation du trophée au Parc des Princes dans la soirée, le nouveau maillot du PSG s’arrachait déjà dans les boutiques officielles. Il faut dire que les services commerciaux du club n’ont pas traîné les pieds pour le mettre en vente. Dimanche 1er juin, il était disponible dans les deux boutiques du club de la capitale, sur les Champs-Élysées et aux abords du Parc des Princes, au prix de 109,99 euros. À 15h, le maillot collector était déjà en rupture de stock pour ses tailles XS, S et M, malgré les longues files d’attente.

« Ici c’est Paris » inscrit au bas du maillot étoilé

Cet engouement se justifie pleinement car cette nouvelle tunique porte une étoile dorée, reprenant la forme de la tour Eiffel avec en plus deux petites ailes. Au dos, on trouve le numéro 25 (comme l’année) apposé avec la mention « Champions of Europe » à la place du nom des joueurs et la devise « Ici c’est Paris » visible au bas. À noter, l’UEFA n’impose aucune règle concernant l’étoile sur le maillot d’un champion. Chaque club titré est libre de l’apposer ou non. L’Olympique de Marseille, seul club français à avoir remporté la C1 jusqu’à ce weekend, a fait le choix de la placer au-dessus de son logo.

Pas de maillot étoilé pour les joueurs du PSG la saison prochaine ?

La seule obligation fixée par l’UEFA est le port d’un badge sur la manche pour les équipes sacrées cinq fois ou plus en Ligue des champions, ou l’ayant remportée trois fois de suite. Ce badge reprend le logo de la compétition, accompagné du nombre de victoires. On peut remarquer l’écusson sur les maillots de clubs comme le Real Madrid, Milan AC, Liverpool et le Bayern de Munich. En attendant la saison prochaine, les joueurs parisiens auront déjà l’occasion de porter cette nouvelle tunique étoilée pour la première fois le dimanche 15 juin pour leur premier match de la Coupe du monde des clubs contre l’Atletico Madrid. Mais une source affirme que ce ne sera pas pour la saison prochaine. Peu importe pour les supporters qui quêtent la nouvelle pièce de musée.

D’autres articles disponibles pour célébrer la première Champions League

Si le maillot collector en édition limitée se raréfie en boutiques officielles, physiques ou en ligne, on peut trouver sur le site du sponsor Nike les tuniques non étoilées de la saison 2024-2025, disponibles en version Stadium et Match, avec des tailles adultes et junior. Des enseignes certifiées comme Intersport et JD Sports proposent également une variété d’articles, dont des maillots personnalisables, des t-shirts, des vestes, écharpes, bobs, goodies et même une réplique du trophée de la LDC. Tout est bon à prendre en attendant de mettre la main sur le fameux maillot collector.

Le PSG, cinquième vendeur européen de maillots sponsor

Nul doute que cette nouvelle tunique étoilée fera grimper Paris dans le classement européen des maillots sponsor les plus achetés. Actuellement, le tableau est dominé par le Real Madrid, qui a franchi la barre symbolique d’un milliard d’euros de chiffres d’affaires au terme de la saison 2023-2024. Selon Marca, le club madrilène génère 260 millions d’euros par an grâce à ses partenariats, dont 120 millions avec son équipementier Adidas et 70 millions avec son sponsor officiel Fly Emirates notamment. Suivent Manchester United (200 millions), Barcelone (183 millions), Manchester City (171 millions) et le PSG (170 millions).

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