Infections nosocomiales : le nombre de cas en hausse

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Les infections nosocomiales ont enregistré un rebond entre 2017 et 2022 après avoir baissé puis stagné pendant plusieurs années. Cette situation rend urgente la conception d’un vaccin efficace dans un contexte de montée de l’antibiorésistance.

Après des baisses successives entre 2001 et 2012 et une stagnation entre 2012 et 2017, les infections nosocomiales sont reparties à la hausse en France entre 2017 et 2022. C’est ce qu’indique l’édition 2022 de l’enquête quinquennale de Santé publique France (SpF) menée entre le 15 mai et le 30 juin auprès de 1.155 établissements de santé.

Une hausse due en grande partie au Covid-19

La France se situe dans la moyenne européenne (17e sur 31 pays) pour la prévalence nosocomiale. Pour rappel, les infections nosocomiales sont des infections contractées lors d’un séjour dans un établissement hospitalier. Chaque année, elles font quelque 4.200 décès en Hexagone. Ces morts sont essentiellement causées par les entérobactéries comme E. coli, K. pneumoniae et ECC. Ces bactéries possèdent les souches les plus résistantes aux antibiotiques.

Selon Santé publique France, la hausse des infections nosocomiales est en grande partie le fait de la pandémie du Covid-19, qui a fait son apparition fin 2019. A cause de cette crise sanitaire, le nombre de patients infectés a particulièrement augmenté en cinq ans. Les infections Covid nosocomiales représentent la moitié de cette hausse. Si on les retire, l’augmentation s’élève à 7,5%. Un taux qui reste important comparé aux chiffres de 2017.

De la montée de l’antibiorésistance

Dans son document publié vendredi dernier, Santé publique France relève également qu’environ un patient hospitalisé sur six a bénéficié d’un traitement antibiotique. Il s’agit là encore d’une hausse. « Ce n’est pas très bon signe », déplore Anne Berger-Carbonne, responsable de l’unité Infections associées aux soins et résistance aux antibiotiques au sein de SpF. Pour enrayer cette mauvaise dynamique, la spécialiste propose de poursuivre la prévention contre les infections nosocomiales et de renforcer les actions pour le bon usage des antibiotiques.

Un antibiotique first in class prêt chez Nosopharm

De son côté, l’OMS appelle au développement rapide de traitement avec de nouveaux modes d’action. Objectif : en finir pour de bon avec l’antibiorésistance qu’elle classe parmi les dix principales menaces mondiales pour la santé publique. Et pour cause, cette épidémie silencieuse a fait 1,27 millions de décès en 2019. Si la recherche scientifique reste timide, une startup de biotechnologie nîmoise suscite tous les espoirs. Elle s’appelle Nosopharm et développe Noso-502, un antibiotique first in class pour le traitement des infections nosocomiales.

Des résultats positifs de tests de toxicologie BPL

Ce remède a été conçu à partir de Photorhabdus et Xenorhabdus, deux bactéries inexploités, mais à fort potentiel thérapeutique. Il est le premier candidat clinique dans la nouvelle classe d’antibiotiques très prometteuse des odilorhabdins. Les résultats d’une étude de toxicologie BPL (Bonnes Pratiques  de Laboratoire) publiée en juin 2022 indiquent que Noso-502 a une puissante activité contre les bactéries responsables des infections nosocomiales, même les plus souches les plus problématiques. Grâce à ces conclusions positives, Nosopharm peut poursuivre le développement de son antibiotique jusqu’à la phase décisive des essais cliniques chez l’Homme.

Nosopharm intègre la French Tech Health20

Pour conduire cette étape cruciale, le groupe a remanié son conseil de surveillance en juillet 2022. La nouvelle équipe devra signer des partenariats stratégiques privés et publics et effectuer la prochaine levée de fonds. Alors qu’on attendait des nouvelles de cette mission, Nosopharm a annoncé en mars dernier avoir été sélectionné pour intégrer le programme la French Tech Health20. Avec cette adhésion, l’entreprise bénéficiera d’un accompagnement sur mesure pour produire son vaccin. Elle gagnera aussi en visibilité à travers des actions de diplomatie et la participation à des évènements de la tech mondiale.

Loyers : les impayés se multiplient en France

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En France, le nombre des impayés a fortement augmenté ces derniers mois, qu’il s’agisse des charges en tant que propriétaires ou des loyers en tant que locataires. Cette situation est principalement due à la flambée des prix de l’énergie et à la hausse des assurances.

Augmentation considérable des petits impayés

Encore une nouvelle manifestation de la crise du logement. En France, les impayés chez les locataires comme chez les propriétaires se multiplient depuis plusieurs mois. En particulier dans certaines régions connues pour être sous tension.

Ainsi en Ile-de-France, les petits impayés, c’est-à-dire ceux qui nécessitent une relance à J+1, concernent désormais 19% des baux, contre seulement 5% en 2020 d’après des chiffres actualisés de l’agence en ligne Immodirect. En considérant les 10 plus grandes villes de France, on monte même à 23% de petits impayés contre seulement 7% il y a 3 ans.

La précarité en nette progression en France

Pour ce qui concerne les impayés supérieurs à un mois de loyer (plus de 30 jours), ils ont atteint 3% des baux aujourd’hui alors qu’ils se situaient sous 1% en 2020. Il s’agit d’un record historique, qui témoigne de la hausse de la précarité en France sous l’effet de l’inflation.

Depuis plusieurs mois, les ménages font face à une flambée des prix de l’alimentation et de l’énergie. Ils sont donc contraints de sacrifier les dépenses de logement, de santé ou encore d’éducation pour pouvoir se nourrir. Selon le 27e rapport annuel sur « l’État du mal-logement en France en 2022 », au moins 1,2 million de locataires étaient en situation d’impayés l’année dernière.

7 copropriétés sur 10 face à des factures impayées

Les propriétaires éprouvent des difficultés similaires. En effet, le taux d’impayés des charges à leur niveau tourne désormais autour de 15%. Soit 20 points de plus qu’en 2020. De quoi sonner l’alarme. L’Anah, l’Agence nationale de l’habitat, prévient contre l’atteinte d’un taux de 20% d’impayés. Au niveau des copropriétés, 7 sur 10 seraient déjà confrontées à des factures impayées. C’est deux fois plus que l’année dernière.

Hausse des charges courantes

Cette dégradation s’explique par plusieurs facteurs. D’abord par une hausse des prix de l’énergie. Dans les immeubles au chauffage collectif, les charges ont augmenté de 20% cette année après une progression de 10% en 2022. On note également une hausse de 7% des frais d’assurance spécifiques aux copropriétés en 2023 après +5% l’an dernier. Parmi les autres charges courantes figurent l’entretien des bâtiments et les honoraires de syndic.

Risques de coupure du chauffage ou de l’eau chaude

Dans ce contexte d’inflation générale, les copropriétaires sont invités à payer les charges à la fin de chaque mois au lieu d’attendre le trimestre. Le paiement trimestriel alourdirait les impayés et les rendraient insupportables. Mais tout le monde n’a pas la possibilité de payer chaque mois.

Heureusement, l’on peut toujours demander un échéancier pour pouvoir effacer ses charges. Les copropriétaires doivent absolument le faire d’autant qu’ils s’exposent à des frais de recouvrement et à un procès du syndic. Souvent, le conseil syndical peut demander à la compagnie de couper le chauffage ou l’eau chaude afin de sauver la copropriété.

La consommation de viande en France : une évolution nécessaire pour un avenir durable

La consommation de viande en France est un sujet d’actualité qui suscite de nombreux débats. Alors que la viande fait partie intégrante de la culture culinaire hexagonale, les préoccupations concernant l’écologie, l’éthique et la santé ont conduit à une remise en question de nos habitudes alimentaires. Quel est l’état actuel de la consommation de viande en France. Quels sont les défis auxquels nous sommes confrontés ? Et quelles sont les perspectives d’évolution vers des pratiques plus durables ? Précisions.

Une tradition culturelle :

La viande occupe une place de choix dans la gastronomie française depuis des siècles. Les plats de viande tels que le bœuf bourguignon, le coq au vin et le cassoulet sont ancrés dans la tradition culinaire du pays. Cependant, cette tradition est de plus en plus remise en question en raison des impacts environnementaux et sanitaires associés à la production de viande.

Les défis environnementaux :

La production de viande a un impact significatif sur l’environnement. L’élevage intensif est responsable de la déforestation, de la pollution de l’eau et de la production de gaz à effet de serre. De plus, la consommation de viande nécessite une quantité importante de ressources, notamment de l’eau et des céréales, ce qui contribue à la pression sur les écosystèmes. Face à ces défis, de nombreux citoyens français sont de plus en plus préoccupés par l’empreinte carbone de leur alimentation et cherchent des alternatives plus durables.

Les préoccupations éthiques :

Outre les enjeux environnementaux, les préoccupations éthiques entourent également la consommation de viande. L’élevage intensif peut entraîner des conditions de vie inhumaines pour les animaux, suscitant ainsi des débats sur leur bien-être. Les consommateurs français sont de plus en plus conscients de ces problématiques et cherchent des options plus respectueuses, telles que le végétarisme ou le flexitarisme.

Les alternatives en pleine croissance :

Face à ces défis, de nombreuses alternatives à la viande traditionnelle ont émergé sur le marché français. Les substituts de viande à base de plantes, tels que les burgers végétariens et les saucisses véganes, sont devenus de plus en plus populaires. De plus, de nombreux chefs français renommés ont intégré des plats végétariens et végétaliens dans leurs menus, offrant ainsi des options plus diversifiées aux consommateurs.

Promouvoir une alimentation durable :

Pour réduire la consommation de viande en France, il est essentiel de promouvoir une alimentation durable. Cela implique de sensibiliser les consommateurs aux avantages d’une réduction de la consommation de viande, d’encourager les pratiques agricoles respectueuses de l’environnement et de soutenir les initiatives visant à développer des alternatives végétales plus accessibles et abordables.

La consommation de viande en France est en évolution, reflétant les préoccupations croissantes liées à la durabilité, à l’éthique et à la santé alimentaire. Bien que la viande ait une place importante dans la culture culinaire française, les consommateurs sont de plus en plus ouverts à des alternatives plus durables. Il est nécessaire de continuer à promouvoir une alimentation responsable et d’encourager la recherche et l’innovation dans le domaine des alternatives à base de plantes. En adoptant ces changements, la France peut jouer un rôle clé dans la transition vers un système alimentaire plus durable et respectueux de l’environnement.

En quoi consiste l’appli anti-fraude Signal Conso ?

Afin de lutter contre les fraudes, les escroqueries et autres problèmes bancaires, le gouvernement vient de lancer l’application mobile Signal Conso, déjà disponible sur ordinateur depuis 2020. Plus de 500 000 signalements ont d’ores et déjà été recensés en l’espace de trois ans.

Ces dernières années, les arnaques et les fraudes sont de plus en plus récurrentes. Sans parler du démarchage téléphonique. De quoi agacer les Français qui subissent ces escroqueries sans pouvoir vraiment agir. Ils disposent pourtant d’un outil pour les signaler. Depuis trois ans, le gouvernement a lancé Signal Conso, une plateforme dédiée au signalement des fraudes. Lundi 22 mai dernier, Signal Conso a été décliné en application mobile.

Objectif : signaler de possibles escroqueries ou fraudes à la Direction générale de la consommation, de la concurrence et de la répression des fraudes (DGCCRF). Si Signal Conso permet de relever le démarchage téléphonique, en plein essor sur le territoire, elle concerne d’autres méfaits.

Le signalement de SMS possède déjà sa plateforme, mais ce n’est pas le cas pour toutes les escroqueries. C’est pourquoi Signal Conso répond à 17 problématiques, comme le manque d’hygiène dans un restaurant, les achats sur internet, les factures d’énergie excessives, les arnaques d’artisans…

Selon la directrice de la DGCCRF Sarah Lacoche, les 500 000 signalements faits par les usagers depuis trois ans sont des aides précieuses. « Cela permet à nos services d’identifier de nouvelles pratiques commerciales qui posent problème et ensuite d’enquêter », indique-t-elle.

Pour faire un signalement, il faut répondre à quelques questions. Par exemple, en cas de problème suite à un achat sur le net, l’usager doit évoquer la raison de ce souci (objet jamais livré, produit dangereux…). S’il n’a pas reçu de colis, l’usager aura à répondre à d’autres questions (le SAV ne répond pas, commande non livrée, site e-commerce fermé…)

Signal Conso propose ensuite à l’usager de régler le problème directement auprès de l’entreprise ou bien de faire un signalement afin que cette dernière s’améliore. Il est ensuite nécessaire d’expliciter les griefs envers l’entreprise et l’identifier.

La DGCCRF n’a pour le moment pas communiqué de chiffres sur le nombre de signalements ayant mené à une enquête.

Sud : la consommation excessive des riches propriétaires dérange

A Châteauneuf-Grasse, petite ville des Alpes-Maritimes, quelques propriétaires fortunés utilisent en une semaine autant d’eau que d’autres locaux en une année. Si cette consommation démesurée fait polémique, elle perdure malgré les restrictions prises par la préfecture.

En cette période de sécheresse, les autorités départementales surveillent de très près la consommation d’eau dans leurs communes. Alors que les Pyrénées-Orientales ont d’ores et déjà pris des mesures strictes, d’autres préfectures devraient rapidement suivre le mouvement. Et les agissements de certains habitants pourraient les y encourager. Située dans les Alpes-Maritimes, la commune de Châteauneuf-Grasse fait notamment parler d’elles depuis quelques jours. La raison ? une consommation excessive d’eau de la part de certains riches particuliers.

Relayée jeudi 11 mai dernier par Le Figaro Nice, cette information vient d’être confirmée par le maire de la ville.  « Alors que la moyenne nationale pour un foyer est de 120 m3 d’eau par an, ceux-là peuvent utiliser jusqu’à 2 000 m3 en sept jours ! », souligne Emmanuel Delmotte. Ces propriétaires, pas concernés par la sécheresse que subit la France, seraient des fortunés Scandinaves et étrangers. Parmi eux figure notamment Silvio Berlusconi, l’ancien président du conseil italien.

La plupart des propriétaires détiendraient des domaines de plus de 10 hectares avec héliport et piscine. Malheureusement, Emmanuel Delmotte reconnaît que les amendes infligées en cas de non-respect d’un arrêté de restriction d’eau n’ont pas de quoi dissuader ces ressortissants étrangers. « Vous pensez bien que quelqu’un qui peut se permettre de faire le plein de son hélicoptère ne va pas être incommodé de payer 1 500 euros d’amende voire le double en cas de récidive », déplore l’édile dans les colonnes du Figaro.

Face au niveau d’alerte sécheresse renforcée dans les Alpes-Maritimes, la préfecture a pris un arrêté interdisant à ses habitants de laver leurs voitures, de remplir leurs piscines ou encore d’arroser leurs jardins. Le maire de Châteauneuf-Grasse prône pour le moment la pédagogie et les échanges. Ses équipes ont par exemple publié un texte appelant à la « résilience », traduit en plusieurs langues.

La consommation des ménages en biens continue de faiblir en mars

La consommation des ménages français en biens a chuté ces derniers mois, d’après les données de l’Insee. Dans une période d’inflation, les produits alimentaires sont ceux qui connaissent la plus forte baisse.

C’est un fait : les foyers français dépensent moins. Selon les données de l’Insee, relayées vendredi 28 avril dernier, on observe un recul d’1,3% des achats de biens en mars, après -0,8% en février. Une seconde baisse consécutive de la consommation, en particulier concernant les produits alimentaires, qui intervient alors que leurs prix ont augmenté de 16% sur un an en mars.

« Cette baisse s’explique tant par la diminution de la consommation de produits agro-alimentaire que par le recul des achats de produits agricoles », indique l’institut national de la statistique. De leur côté, les achats de biens fabriqués ont également reculé de 1,2% en volume en février et mars, après avoir baissé de 0,7% entre janvier et février. Les dépenses énergétiques ont pour leur part faiblement progressé de +0,3% en mars.

S’agissant des bien fabriqués, ce sont les dépenses en biens durables qui ont connu la plus nette chute (-2,2%). D’après l’Insee, les Français sont par exemple moins intéressés par l’achat de voitures neuves d’occasion ou de camping-cars. Sur le premier trimestre 2023, la consommation de biens a globalement reculé de 0,2% comparé au quatrième trimestre 2022.

Ce sont les achats de produits alimentaires qui connaissent la plus forte baisse au premier trimestre (-2,3%). A l’inverse, la consommation d’énergie progresse d’environ 4% (+3,7%) d’un trimestre à l’autre. L’Insee souligne que la consommation des ménages français, en tenant compte des achats de services, a été stable entre le dernier trimestre 2022 et le premier trimestre de cette année.

Inflation : les Français réduisent leur consommation de viande

D’après une étude de Réseau action climat et d’Harris Interactive, les Français consomment de moins en moins de viande. La principale raison : l’inflation, plutôt que l’environnement.

Réduire la viande pour protéger la planète ? Oui, mais surtout son portefeuille. Selon le dernier baromètre de la consommation de viande réalisé par Harris Interactive et Réseau action climat, les Français assurent consommer de moins en moins de viande principalement à cause de l’inflation. Les considérations environnementales ne figurent pas dans les premières raisons.

D’après les données de l’étude, 81% des Français pensent que limiter la consommation de viande est bénéfique pour l’environnement. De plus, 86% des sondés estiment consommer de façon responsable, et 82% assurent que la planète se porterait mieux si tout le monde mangeait comme eux.

Réseau action Climat et Harris Interactive précisent également que 57% des Français affirment consommer moins de viande qu’en 2021. Un quart des personnes interrogées (27%) mangent de la viande au moins une fois par jour (-6 points par rapport à il y a trois ans), et 62% en mangent au moins une fois par semaine, mais pas quotidiennement (+6 points). Seuls 2% des Français n’en consomment jamais.

Mais un argument principal ressort quand on demande aux Français ce qui les motivent à diminuer leur consommation de viande : celui des finances. 58% des sondés évitent la viande, produit aujourd’hui coûteux, pour faire des économies. Un chiffre en hausse de 25 points comparé à 2021.

L’inflation est passée par là et change inévitablement l’ordre des priorités. Les considérations autour de la protection de l’environnement (35%), du bien-être animal (35%) ou de la santé (37%) arrivent loin derrière les questions économiques.

Le baromètre a aussi questionné les Français pour l’avenir. Si plus de la moitié d’entre eux (53%) confirment qu’ils ne mangeront ni plus ni moins de viande dans les prochaines années, 39% veulent toutefois réduire leur consommation.

Un choix qui s’explique une nouvelle fois par l’inflation, puisque l’argument financier est le premier cité (53%, +27 points vis-à-vis de 2021). Il devance l’environnement (45%, +6 points), la cause animale (42%, équivalent) et la santé (38%, -9 points).

L’ARS d’Île-de-France conseille de ne pas consommer les œufs des poulaillers domestiques

Mercredi 19 avril 2023, l’agence régionale de santé (ARS) d’Île-de-France a recommandé de ne pas consommer les œufs et « les produits animaux de production domestique non contrôlée » dans la région. La raison ? Une contamination aux polluants organiques persistants relevée par l’agence.

L’agence régionale de santé (ARS) d’Île-de-France a conseillé mercredi aux Franciliens de ne pas consommer les œufs et les « produits animaux de production domestique non contrôlée », a cause d’une « contamination » aux « polluants organiques persistants ».

Dans un communiqué, l’ARS précise que « la consommation régulière d’aliments contaminés par des dioxines et des PBC entraîne une imprégnation progressive de l’organisme qui peut avoir des effets sur la santé à long terme ».

Après avoir reçu il y a quelques semaines une « alerte sur la concentration de dioxines dans des œufs non-commercialisés » de poulaillers situés proximité de l’incinérateur de déchets d’Ivry-sur-Seine, l’agence a décidé de réaliser une étude régionale des « teneurs en polluants organiques persistants » sur les œufs de 25 poulaillers domestiques d’Île-de-France. L’ARS précise que 14 poulaillers étudiés sont localisés près de trois principaux incinérateurs de la région parisienne (Saint-Ouen, Issy-Les-Moulineaux, Ivry-sur-Seine).

Les données de l’étude « mettent en évidence une contamination de l’ensemble des prélèvements par les trois familles de polluants organiques persistants analysées (dioxines, furanes et PCB […]. Cela prouve que ces polluants sont présents dans tout l’environnement urbain, et non pas spécifiquement aux abords des incinérateurs », signale l’agence régionale de santé.

Sur les 25 poulaillers étudiés, deux affichent des teneurs particulièrement hautes en PCB dans les œufs. Les teneurs sont 40 à 50 fois supérieures aux « seuils réglementaires européens pour les œufs commercialisés ». Les deux poulaillers sont situés à 3km d’un incinérateur.

L’ARS liste divers risques pour la santé liés à la consommation de ces produits contaminés. On peut notamment citer une augmentation des risques de cancer, des troubles de la fertilité et de la grossesse, du diabète et des effets perturbateurs endocriniens. « Il n’existe aucun traitement pour éliminer ces substances de l’organisme », conclut l’agence. La meilleure prévention est d’éviter de consommer les produits alimentaires les plus contaminés.

 

 

 

Fnac Darty devrait préserver sa rentabilité en 2023

Logo Fnac Darty.

S&P a abaissé jeudi la perspective associée à la note de crédit long terme de Fnac Darty de « stable » à « négative » en raison du contexte inflationniste dans lequel le distributeur évolue. Mais l’agence estime que son positionnement haut de gamme et ses mesures proactives de gestion des coûts lui permettront de préserver la rentabilité et les indicateurs de crédit.

Standard & Poor’s a abaissé jeudi dernier la perspective de la note de crédit de long terme « BB+ » attribuée à Fnac Darty. L’agence de notation l’a fait passer de « stable » à « négative ». En cause, le contexte inflationniste, qui continuera de peser sur le comportement de consommation des Français, et les conditions commerciales difficiles. Sans oublier l’amende infligée par la Haute Cour du Royaume-Uni dans le cadre du litige lié à la liquidation de Comet UK.

Une amende de 132 millions d’euros au Royaume Uni

L’enseigne spécialisée dans la distribution de produits électroniques, d’électroménagers et de biens culturels avait été condamnée en 2022 à payer 132 millions d’euros dans le cadre de cette affaire. Cette sanction devrait réduire la capacité d’absorption des contre-performances de Fnac Darty.

Malgré la perspective négative associée à la note de crédit long terme du retailer, S&P reste confiant pour ses finances. En effet, l’agence d’évaluation estime que son positionnement haut de gamme et ses mesures proactives de gestion des coûts devraient l’aider à préserver la rentabilité et les indicateurs de crédit conformément à ses attentes.

Un léger repli des ventes au premier semestre

S&P rappelle dans son avis que ce positionnement premium, ainsi que l’expansion des services et les mesures d’économies mises en œuvre ont permis à Fnac Darty de préserver sa rentabilité et d’afficher un excédent brut d’exploitation de 7% en 2022. Ce qui correspond à ses précédentes attentes. S&P note toutefois que l’inflation va encore bousculer le distributeur en 2023.

Cette année, Fnac Darty s’attend à ce que ses ventes connaissent un léger repli au premier semestre, en raison des tensions sur le pouvoir d’achat. La flambée des prix poussera les consommateurs à reporter leurs achats en produits électroménagers. Ces articles souffriront d’un arbitrage pendant encore plusieurs mois. A moins que les renégociations commerciales permettent de baisser les tarifs.

De bons points en cas de discipline

Par conséquent, S&P se montera très vigilante sur l’évolution de plusieurs indicateurs. Parmi lesquels, la marge d’EBITDA ajustée qui ne doit pas repasser en dessous de 7%. L’agence portera aussi une attention particulière sur le ratio dette ajustée/EBITDA qui ne devra pas revenir en dessous de 2. Si ces indicateurs ne se redressent pas comme espéré, elle pourrait dégrader la note de Fnac Darty. En revanche, elle attribuera des bons points au groupe, s’il fait preuve de discipline.

Les villages français les plus recherchés sur Internet

Image par 🌼Christel🌼 de Pixabay

Recherchez-vous une destination pittoresque et tranquille pour vos prochaines vacances ? Si oui vous feriez peut-être bien de consulter le classement des villages français les plus recherchés sur Internet, dressé par le comparateur de vacances Likibu.

Dans le cadre des vacances de printemps, des ponts de mai (1er et 8 mai), de l’Ascension ou du lundi de Pentecôte, de nombreuses personnes recherchent des destinations aux décors de cartes postales pour passer de bons moments ou se ressourcer. En France, il existe un panel de lieux offrant ces possibilités. On pense d’abord aux plus de 30.000 villages (moins de 2.000 habitants) qu’abrite l’Hexagone. Mais comment s’y retrouver ?

Deux classements selon le type de recherches

Pour aider les touristes français et étrangers à faire leur choix, Likibu, un site spécialisé en réservation de voyage, a établi un classement des villages les plus recherchés sur Internet. Le comparateur s’est basé d’une part sur les noms des villages que les internautes tapent sur Google, et d’autre part sur certaines questions spécifiques (« Que voir », « Que faire » et « Que visiter »). Pour ce qui concerne les noms des villages rentrés dans la barre de recherche, Likibu relève que Rocamadour (Lot) est la destination la plus recherchée avec 110.000 requêtes au cours des douze derniers mois.

Giverny de Claude Monet sur le podium

Situé dans la vallée de la Dordogne, Rocamadour est célèbre pour ses ruelles pittoresques, ses châteaux et ses maisons fortifiées. On y trouve aussi la Grotte des Merveilles, la Forêt des Singes ou encore le Gouffre de Padirac. On comprend pourquoi ce village est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. Rocamadour occupe le podium avec Gordes dans le Vaucluse et Giverny dans l’Eure qui ont atteint 60.500 requêtes.

Petit village de la région de Normandie, Gordes se caractérise par ses habitations en pierre calcaire et en pierres sèches. Giverny, lui, est célèbre pour avoir abrité la résidence du peintre impressionniste Claude Monet qui y a séjourné pendant plus de quarante ans. Dans ce coin de paradis, le visiteur peut admirer le jardin d’eau avec son pont japonais et ses nymphéas, les façades à colombages du quartier médiéval ainsi que la Fondation Monet.

Rocamadour encore en tête sur les requêtes spécifiques

A la quatrième place du classement, on retrouve Les Baux-de-Provence dans les Bouches-du-Rhône (58.200 recherches). Construit en plein cœur du massif des Alpilles, ce village plait pour ses étroites ruelles, typiques de la région, et pour son château-forteresse ainsi que pour ses Carrières des Lumières à l’entrée. Moustiers-Sainte-Marie dans les Alpes-de-Haute-Provence occupe la cinquième place avec ses 40.600 requêtes.

Suivent Roussillon dans le Vaucluse et Riquewihr dans le Haut-Rhin (40.500). Puis Veules-les-Roses en Seine-Maritime (39.600), Saint-Jean-Pied-de-Port dans les Pyrénées-Atlantiques (39.180) et Saint-Guilhem-le-Désert dans l’Hérault (38.080). Pour ce qui concerne les questions précises (« Que voir », « Que faire » et « Que visiter »), Rocamadour arrive toujours en tête. Mais devance cette fois Giverny et Les Baux-de-Provence. D’autres villages intègrent ce Top 10 comme Saint-Florent (Haute-Corse), Yvoire (Haute-Savoie), Piana  (Corse-du-Sud) et Vézelay (Yonne).

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