Depuis l’annonce du gouvernement concernant la fin du statut de cheminot, les syndicats ont décidé de mettre en place une grève « inédite. »
Le 26 février dernier, le gouvernement a annoncé un remaniement de la SNCF. En effet, le premier ministre Edouard Philippe entend réformer profondément le groupe de transport ferroviaire.
« Aux nouvelles générations, aux apprentis, à tous ceux qui veulent s’engager dans la SNCF, nous disons qu’ils bénéficieront des conditions de travail de tous les Français, celles du Code du travail. A l’avenir, à une date qui sera soumise à la concertation, il n’y aura plus de recrutement au statut », avait-il déclaré.
Bien que le gouvernement ait décidé de ne pas s’étendre concernant la gratuité des billets pour les familles de cheminots, ces derniers ne comptent pas en rester là et ont décidé d’agir par une « mobilisation innovante » : 36 jours de grève ont ainsi été décrétés par les syndicats et les cheminots.
Cette grève qui s’annonce n’est pas pour ravir les millions d’usagers prenant le train quotidiennement. Invité sur le plateau du journal télévisé du 20h, le patron de la SNCF, Guillaume Pepy, a déclaré : « c’est une mauvaise nouvelle, une mauvaise chose pour les 4,5 millions de Français qui prennent le train tous les jours. »
Le calendrier de la grève a été rendu public. En épargnant (pour l’instant) le week-end de Pâques, il s’agira d’une « grève reconductible de deux jours sur cinq à compter du 3 avril », a expliqué Laurent Brun, secrétaire de la CGT-cheminots. Cette mobilisation devrait s’étendre jusqu’au mois de juin, couvrant ainsi les vacances d’avril et les nombreux ponts du mois de mai.