Retraite : êtes-vous concernés ?

Ce lundi, le Haut Commissaire à la réforme des retraites a annoncé, appuyé par le gouvernement, son souhait de vouloir supprimer la pension de réversion, versée à une personne lors du décès de son conjoint. Aujourd’hui, près de 89 % de femmes en bénéficient. Quel est donc son avenir ? 

La pension de réversion : à qui s’applique t-elle ?

Au-delà de l’aspect émotionnel, le décès d’un conjoint peut malheureusement porter préjudice aux finances. De ce fait, une personne ayant bénéficié de son vivant d’une pension, permet ainsi de mettre les siens à l’abri. En effet, la pension sera reversée à la famille proche dont le conjoint sera presque totalement bénéficiaire, le reste étant répartie entre les enfants. Cependant, il est nécessaire de respecter certains critères pour en bénéficier.

  • Ne pas bénéficier, en 2018, 20 550 euros de revenus annuels bruts, soit 2080 fois le SMIC horaire.
  • En couple, cette somme ne doit pas s’élever au-delà de 32 880 euros.

En 2017, ces montants étaient de 20 300 euros pour une personne seule et de 32 481 euros pour un couple. Aujourd’hui, 3,8 millions de personnes en bénéficient. Ce sont des femmes à 89%. Cette pension représente 33 milliards d’euros.

La décision du gouvernement

Depuis toujours, l’égalité homme/femme, surtout en matière de salaire, est une question de société. En effet, les hommes gagnent en moyenne 16 % de plus que les femmes qui effectueraient les mêmes tâches. Alors que les inégalités persistent, le gouvernement souhaite supprimer la pension de réversion.

L’explication semble plutôt claire. En effet, le salaire des femmes augmentant, les différences de retraite avec les hommes diminuent. De ce fait, le gouvernement a expliqué que la pension touchée par les femmes serait égale à la somme des rémunérations perçues tout au long de leur vie professionnelle.

A peine déclarée, cette réforme fait déjà monter au créneau. En effet, de nombreux syndicats considèrent qu’il est « hors de question de supprimer la pension de réversion », alors que 89 % des femmes en bénéficient.

Cette perspective indigne Philippe Pihet, négociateur de Force Ouvrière (FO) sur les retraites. « Au rythme actuel, on parviendra à l’égalité salariale en 2132, autrement dit les pensions ne seront égalitaires qu’à partir de 2175 ! », a-t-il déclaré lors d’un interview.
Le Haut Commissaire devrait présenter les premiers plans de la réforme d’ici à décembre prochain.

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