Pour beaucoup de végétariens, bannir le steak, la saucisse et autre fromage de son assiette ne suffit plus. Ils sont de plus en plus nombreux à opter pour le véganisme, un mode de vie qui proscrit tous les produits d’origine animale. L’idée qu’aucun animal ne doit mourir uniquement pour satisfaire les besoins humains motive les vegans.
Une vidéo partagée par le journal le Monde dévoile ce à quoi ressemblerait un monde 100 % vegan.
Vivre sans produits d’origine animale
Merguez de tofu, oeufs à base d’algues, fromage de noix de cajou fermentées… Des supérettes proposent désormais les recettes phares pour séduire des clients un peu originaux dans leur manière de consommer : les vegans. Ils ne consomment rien qui soit issu des animaux ou de leur exploitation. Ils n’achètent donc pas de viande, pas de poisson, pas de produits laitiers ou encore de miel.
Il n’est pas non plus question d’acheter cuire, fourrure, laine, soie, cosmétiques ou médicaments testés sur les animaux. Pour l’instant, cette tendance concerne une petite minorité de la population. Mais qu’en serait-il si les 7 milliards d’habitants sur la planète étaient vegans ?
Un monde 100 % vegan
Premièrement, les émissions de gaz à effet de serre diminueraient drastiquement. Dans le monde, près de 15 % de ces émissions sont dues à l’élevage. C’est plus que tous les avions, trains et bateaux de la terre. Selon un étude de l’Université d’Oxford, si tous les humains étaient vegans, les émissions de gaz à effet de serre liés à notre alimentation seraient réduites de 70 %.
Deuxièmement, il y aurait beaucoup plus de terre à cultiver pour l’Homme. Pour arriver à maturité, les bêtes d’éleveurs sont nourries avec beaucoup de végétaux. On estime que pour produire une calorie de viande, il faut dépenser 7 calories végétales.Un régime vegan généralisé permettrait de fortement réduire les maladies cardiovasculaires, ainsi que le diabète et certains cancers.
Etonnement, dans un monde 100 % vegan, beaucoup d’animaux…mourraient ! Par exemple, on ne consommerait plus de miel, donc il n’y aurait plus d’apiculteurs. Hors sans eux, les abeilles seraient directement exposées aux parasites. Les vaches, les poules et les cochons seraient livrés à eux-mêmes. Pour beaucoup, sans l’élevage de l’homme, ils ne survivraient pas. Quoiqu’il en soit, ces espèces ne disparaitraient pas pour autant, mais vivraient en bien plus petit nombre.
Quel serait donc le statut des animaux ?
Dans un monde où on ne consommerait plus d’animaux, quel statut pourrait-on leur donner ? Plusieurs philosophes proposent de leur donner un statut juridique, comparable à celui des enfants ou aux personnes en situation de handicap. « Tous les animaux sont capables d’avoir des relations sociales avec nous. Ils n’auraient pas pu être domestiqués s’ils n’avaient pas appris à nous faire confiance », explique Will Kymlicka, auteur du livre Zoopolis.