Aujourd’hui, des centaines de milliers d’étudiants se dirigent vers les lycées pour une raison bien particulière. En effet, le coup d’envoi du baccalauréat était ce matin, avec l’épreuve de philosophie. Afin que les candidats mettent toutes les chances de leur côté, les grévistes de la SNCF ont décidé de les épargner.
Une grève mise en parenthèses ?
Passer le baccalauréat sans encombre ? Rien n’était moins certain. En effet, depuis que le gouvernement a décidé d’aller jusqu’au bout de sa réforme, les grévistes continuent le bras de fer entamé en avril dernier, à coup de grèves. Une fin initialement prévue le 28 juin prochain a été repoussée au mois de juillet.
Un vent de panique a soufflé chez les lycéens, tous ou presque futurs bacheliers. Ils sont des milliers à devoir emprunter les rails de la SNCF pour se rendre dans les maisons d’examens. Les grévistes, conscients que leur action perturbe le quotidien des Français, ont décidé de répondre présent pour les candidats.
Une organisation militaire
Afin d’éviter le fiasco, l’Education Nationale et le groupe ferroviaire ont travaillé main dans la main. La SNCF a identifié les trains susceptibles d’être empruntés par les candidats. En plus d’être garantis, ils seront très suivis dans leur préparation et leur circulation, assure la direction. « Parallèlement, nous affréterons des cars de substitution si nécessaire« , a expliqué à l’AFP Mathias Vicherat, directeur général adjoint de la SNCF.
« En Ile-de-France, le trafic sera normal sur le RER A et seulement un RER B Nord sur deux roulera et le trafic restera inchangé sur la portion sud aux heures creuses et 2 trains sur 3 en heures de pointe. Sur les lignes C et D, 50% des trains rouleront », indique le journal le Figaro.
Par ailleurs, plus de 3000 gilets rouges (ndlr : personnels SNCF qui aident les voyageurs en gare) seront déployés afin d’aiguiller les candidats. Afin d’être reconnaissables, ils portent un badge « SNCF Exam ». Les agents d’escale et les contrôleurs ont été sensibilisés. En cas de problèmes, des numéros d’appels spéciaux ont été mis en place en région.
Alors que la mobilisation pour le baccalauréat doit se poursuivre toute la semaine, qu’en sera-t-il quand l’heure des rattrapages aura sonné ?