Internet : Disney+ mis sous pression pour reporter son lancement en France

Une scène du livre de la jungle.

 

Le gouvernement français a demandé à Disney+ « d’ajuster son offre sur le marché » pour éviter la surcharge des réseaux européens, en cette période de confinement dû au coronavirus. Mais le géant américain du divertissement n’a pas encore officiellement prévu de reporter le lancement de son service de SVoD en France.

Les Internautes veulent passer du bon temps en confinement

Disney+ fait-il de la résistance ? Alors que le gouvernement français lui demande « d’ajuster son offre sur le marché » pour éviter la mise sous tension d’Internet, le géant américain n’a toujours pas annoncé le report de son lancement en Hexagone. Pis, il campe sur ses positions et regrette même ne pas pouvoir avancer le lancement prévu le 24 mars 2020. « Nous avons reçu des messages sur les réseaux sociaux, qui nous demandaient d’avancer la date de lancement. Malheureusement, ce n’était pas possible », a confié au Monde, Kevin Mayer, président de Disney, chargé de l’international et de la stratégie consommateurs.

En effet, Disney+ ne fait que répondre à la demande des internautes français. Ces derniers, en cette période de confinement, ont une soif inextinguible de loisirs et de divertissement sur Internet. Ils veulent notamment avoir accès au catalogue Disney, composé notamment des classiques d’animation, des films de la saga Star Wars, de l’univers cinématique Marvel, des films d’animation Pixar et de nouveaux contenus comme la série Star Wars, The Mandolarian. Mais un report du lancement en France arrangerait-il Disney+ ?

Disney+ pourrait perdre gros avec un report en Europe 

Dans un article publié ce lundi sur The Hollywood Reporter, un expert de la bourse estimait que Disney+ avait déjà perdu « environ 85 milliards de dollars, soit à peu près un tiers de sa capitalisation boursière » en raison de la crise sanitaire. Ce qui oblige le groupe à respecter son calendrier de lancement, pour ne pas perdre davantage avec ce report simultané en France, au Royaume-Uni, en Irlande du Nord, en Allemagne, en Espagne, en Italie, en Suisse et en Autriche.

Netflix a déjà fait un effort

Disney+ n’est pas le seul à recevoir des « injections » de la part du gouvernement français. Dans ce contexte d’engorgement, dû notamment au telétravail,  le concurrent Netflix a également eu un entretien avec Thierry Breton chargé du numérique à la commission européenne. A l’issu des échanges, le géant du streaming a annoncé brider son bitrate pour un mois. En effet, Netflix, qui mobilise en temps normal 25 % de la bande-passante des opérateurs télécoms, selon l’Arcep, a décidé de réduire la qualité de ses vidéos pendant trente jours pour désengorger les réseaux télécoms.

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