À l’issue du Conseil de défense écologique du lundi 17 juillet, la ministre en charge du Logement, Emmanuelle Wargon, a promis de doubler le budget de MaPrimeRénov l’année prochaine pour passer à 2 milliards en 2021 et 2022.
La principale aide à la rénovation des logements, MaPrimeRénov, verra son budget doubler l’an prochain, a annoncé lundi le gouvernement, qui veut mettre ce sujet au cœur du grand plan de relance. « On va commencer par augmenter massivement les aides aux propriétaires pour la rénovation », a déclaré la ministre du Logement Emmanuelle Wargon sur la chaîne CNews. « L’enveloppe de la prime, MaPrimeRénov, on la multiplie par deux l’année prochaine et par plus de deux l’année d’après », a-t-elle précisé.
D’un milliard évoqué la semaine passée à deux milliards finalement
La semaine dernière, Emmanuelle Wargon avait annoncé que tous les ménages redeviendraient éligibles à cette aide, alors que les plus riches en avaient été exclus. Elle avait aussi promis un budget supérieur l’an prochain aux 800 millions d’euros de cette année. Mais elle n’avait évoqué qu’une enveloppe supérieure à un milliard. Finalement, « on va passer à deux milliards donc on va vraiment augmenter beaucoup », a insisté mardi Emmanuelle Wargon. Cette enveloppe s’intégrera au plan de relance doté de 100 milliards d’euros, dont 30 millions dédiés à la transition écologique.
En effet, la rénovation énergétique des bâtiments, destinée à réduire leur consommation d’électricité ou de gaz, doit être l’un des grands axes d’un plan de relance économique consécutif à la crise économique et sanitaire du coronavirus. La présentation de ce plan se fera fin août. MaPrimeRénov’ est, actuellement, la principale aide dédiée aux propriétaires pour rénover leur logement afin de réduire sa consommation d’énergie.
Un prochain décret pour préciser le seuil de consommation d’énergie
Emmanuelle Wargon a, par ailleurs, mis en avant d’autres mesures déjà annoncées la veille par le gouvernement dans le prolongement des recommandations de la Convention citoyenne pour le Climat. Un prochain décret va ainsi préciser le seuil de consommation d’énergie au-delà duquel l’on ne pourra plus considérer un logement comme « décent ». Concrètement, à partir de 2023, un locataire pourra forcer son propriétaire à engager des travaux si le logement consomme plus de 500 kwh par an et par m2. Cette obligation s’appliquera à environ 120.000 logements.