Quelles différences entre la cigarette électronique et le tabac à chauffer ?

Si les cigarettes électroniques commencent à être bien connues des Français, on ne peut pas en dire autant d’un autre substitut à la cigarette, le tabac à chauffer. Les ventes de ces dispositifs d’accompagnement au sevrage tabagique progressent pourtant partout dans le monde, y compris dans l’Hexagone. Quels points communs et quelles différences y a-t-il entre le vapotage et le tabac à chauffer ?

Tout d’abord, il est indispensable de préciser que cigarettes électroniques et tabac à chauffer ne doivent être utilisés que pour les fumeurs ne pouvant pas ou ne voulant pas arrêter la cigarette par eux-mêmes. Si ces dispositifs sont moins nocifs que la cigarette traditionnelle, le meilleur geste pour la santé est de ne pas fumer. Ces produits s’adressent aux fumeurs adultes qui souhaitent se détourner de la cigarette.

En revanche, pour les fumeurs souhaitant arrêter la cigarette, ces deux options peuvent représenter une assistance utile pour le sevrage. Avec toutefois des différences de taille entre les deux. Mais aussi quelques points communs : à la différence de la cigarette, ceux-ci ne brûlent pas le tabac pour libérer la nicotine, et entendent ainsi limiter l’émission de substances nocives liées à la combustion, et le fait qu’il s’agit de dispositifs électroniques chauffant du liquide (e-cigarette) ou du tabac (tabac à chauffer).

C’est d’ailleurs la principale différence entre les deux. Là où la cigarette électronique vaporise un liquide de synthèse à la nicotine (qui peut être ou pas aromatisé), les dispositifs de tabac à chauffer utilisent de véritables cartouches de tabac afin de proposer, selon ses promoteurs, une expérience plus proche de la cigarette en termes de saveur et de rituels.

Le principe du tabac à chauffer est de chauffer du tabac à une température de 350°C qui permet de dégager des vapeurs de tabac, mais qui n’entraine pas de combustion (une cigarette traditionnelle se consume à une température de 900°C environ). Or, ce seraient les fumées de la combustion qui engendreraient 90 à 95% des matières toxiques inhalées par les fumeurs, selon l’américain Philip Morris International (PMI), leader mondial du secteur.

PMI, qui cherche à faire évoluer son modèle économique et vise à terme d’abandonner les ventes de cigarettes, a investi plus de 7,2 milliards de dollars depuis 2008 pour mettre au point son dispositif de tabac à chauffer, baptisé IQOS, en partant du principe que les fumeurs étaient attachés aux rituels de la cigarette et qu’il était plus facile de les aider à décrocher en leur proposant un produit à base de tabac qui soit moins nocif.

Plus de 18,7 milliards de recharges IQOS ont été commercialisées au premier trimestre 2020 sur les 56 marchés où le dispositif de tabac à chauffer est présent, des chiffres en augmentation de 24,3% par rapport à l’année précédente. Des volumes de ventes qui représentent désormais plus de 10% des volumes mis sur le marché par PMI. Autant d’éléments qui laissent à penser que le tabac à chauffer devrait s’installer durablement dans les habitudes de sevrage des fumeurs.

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