Les dernières restrictions sanitaires en concernant la consommation de boissons alcoolisées et de leurs achats dans les restaurants pour lutter contre les attroupements ont du mal à passer auprès des Français. À ceux qui n’en voient pas la pertinence dans la lutte contre la pandémie s’ajoutent ceux qui dénoncent un double standard dans leur application.
Consommer de l’alcool sur la voie publique est désormais interdite, de même qu’en acheter auprès des bars et restaurants. Ces enseignes qui pouvaient encore il y a peu, proposer de la vente à emporter aux clients, en sont désormais sevrés conformément aux dernières annonces du Premier ministre, Jean Castex, dans le cadre de la gestion sanitaire. L’objectif selon les autorités est de prévenir tout rassemblement susceptible de favoriser la circulation du virus sur le sol français. Mais la mesure ne fait pas l’unanimité.
Une forme d’intrusion des forces de l’ordre
Beaucoup ont notamment du mal à percevoir le bien-fondé de l’interdiction de la consommation d’alcool en public pour lutter contre la propagation d’un virus. C’est le cas de plusieurs consommateurs depuis l’entrée en vigueur des restrictions le 1er avril dernier. D’autant plus que cela donne depuis, droit à un véritable défilé des forces de l’ordre dans la rue afin de vérifier le respect strict de ladite mesure. Ainsi, il n’est pas rare que le policier s’approche d’un consommateur en pleine rue afin d’en savoir plus sur le contenu de sa bouteille. Gare à lui s’il s’agit d’un produit alcoolisé. L’amende le cas échéant, est fixée à plus d’une centaine d’euros. Un groupe de pique-niqueurs en a fait les frais ce week-end de Pâques à Montpellier. Rassemblés sur la plage Grand-Travers verre de Rosé en main, les trois mis en cause ont été frappés d’une amende de 405 euros.
Outre le fait de se voir ainsi frapper au portefeuille, les populations déplorent aussi l’intrusion des forces de sécurité dans leur vie.
Les restaurants crient à l’injustice
Du côté des restaurants, l’incompréhension se mêle à l’injustice. En effet, les professionnels priés de garder porte close depuis plusieurs mois, ne comprennent pas pourquoi il leur désormais est interdit de livrer de l’alcool à emporter à la clientèle. D’autant plus que cette dernière peut parfaitement s’approvisionner en produits alcoolisés dans la supérette du coin. Ils appellent par conséquent le gouvernement à corriger cette situation de deux poids deux mesures préjudiciables à leur commerce. Car nombreux sont les propriétaires de bars et autres restaurants qui n’avaient que cela comme activité depuis l’instauration des premières mesures restrictives concernant ce secteur.