La course mondiale aux semi-conducteurs s’intensifie

L’acquisition de ces composants électroniques indispensables à la fabrication des téléphones ou à l’industrie automobile fait actuellement l’objet d’une compétition planétaire. En cause, une situation de pénurie sans précédent couplée à une dépendance asiatique inquiétante pour de nombreux pays.

C’est l’allégorie d’un minuscule objet qui fait dérégler des pans entiers de la chaîne de production industrielle de tant de pays. Les semi-conducteurs, ces composants de la taille d’une puce à peine, ont mis le secteur automobile et électronique dans le bazar. La faute à la pandémie du Coronavirus qui en a affecté la production au plan mondial et révélé la dépendance quasi-suicidaire de l’Occident et des États-Unis au continent asiatique sur cette question.

L’offensive américaine

Aux États-Unis, le sujet est sur toutes les lèvres. Comment approvisionner suffisamment les secteurs qui en dépendent en semi-conducteurs ? La situation est d’une urgence absolue vu l’état dans lequel se retrouvent actuellement bon nombre de secteurs industriels à cause de cette pénurie. La production de certaines des plus grandes firmes comme General Motors ou encore Apple est en effet fortement perturbée. Une situation d’autant plus inquiétante qu’elle pourrait faire flamber le coût des produits électroniques dont la création dépend grandement de ces puces.

Pour parer au plus pressé, Joe Biden a réuni autour d’un sommet virtuel lundi 11 avril, les grands industriels du pays. Objectif : se mettre à l’avant-garde de cette course aux composants électroniques dont les États-Unis étaient pourtant les pionniers il y a encore deux décennies. Un plan d’aide de 50 milliards de dollars a ainsi été promis par la Maison Blanche pour accompagner l’approvisionnement et la recherche locale dans ce domaine. Des stratégies destinées à casser le quasi-monopole de l’Asie dans la fabrication de ces puces sont également à l’œuvre.

L’Europe aussi en action

Du côté européen, c’est le même schéma. La France a ainsi réuni il y a quelques jours les principaux acteurs dont l’industrie dépend des semi-conducteurs. Avec pour but de trouver des solutions à la situation de pénurie. Il faut surtout réduire drastiquement la dépendance à Taïwan et à la Corée du Sud. Ces deux principaux fournisseurs mondiaux en composants électroniques sont incapables de satisfaire convenablement une demande renforcée par la crise sanitaire et ses corollaires.

En Allemagne, les autorités ont décidé de prendre langue avec leurs homologues taïwanes afin de trouver une issue au problème très handicapant pour l’industrie automobile locale. Les discussions sont en cours entre les deux parties pour un échange de semi-conducteurs contre des vaccins anti-Covid dont Taipei manque cruellement.

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