« 1001 gares » : la modernisation du réseau doit répondre aux attentes des voyageurs

Depuis le 15 mars 2021 et jusqu’au mois d’octobre, la SNCF organise un appel à projet avec Ile-de-France Mobilités (IDFM), intitulé « 1001 gares ». L’objectif est d’impliquer la société civile dans l’aménagement du territoire, mais aussi de faciliter et pérenniser l’installation de nouveaux services sur le trajet des voyageurs. Ainsi, la modernisation des infrastructures ferroviaires franciliennes comprend des investissements dans les grandes gares parisiennes comme Saint-Lazare ou Austerlitz, tandis que les petites gares ont également un rôle à jouer…

Des infrastructures ferroviaires stratégiques à revitaliser

Aujourd’hui on estime que « 89% des Français vivent à moins de 10 km d’une des 3000 gares qui maillent le territoire ». Et dans la région capitale, la SNCF Gares & Connexions accueille 3,2 millions de voyageurs par jour au sein de ses 385 gares du réseau Ile-de-France. Aussi, afin de répondre à des besoins de mobilité grandissants, l’appel à projet « 1001 gares » souhaite désormais impliquer l’ensemble de la société civile. En effet, dans le cadre de cette initiative, les porteurs de projets pourront aussi bien être des entreprises que des associations ou des particuliers. À l’origine de cette démarche, le directeur général de la SNCF Gares et Connexions, Claude Solard, explique : « il n’y a rien de pire dans une gare que des espaces vides, les voyageurs veulent des gares vivantes ». Ainsi, espère-t-il, bientôt des bibliothèques, des crèches ou encore de nombreux autres commerces ouvriront prochainement dans ces lieux de proximité, où transitent chaque jour des millions de voyageurs.   

Les gares d’Austerlitz et Saint-Lazare, plateformes intermodales et atouts pour la décarbonation de la mobilité

D’après le comparateur de mobilité édité sur le site OUI SNCF, lors d’un trajet en train entre Paris et Compiègne, un voyageur émet seulement 2,1kg de CO2, là où un déplacement en autocar émettrait 3kg de CO2, et un déplacement en covoiturage émettrait 7,5kg de CO2 sur la même distance. L’empreinte environnementale du rail est donc moindre que celle des autres moyens de transport, et à ce titre, le train serait une solution à privilégier pour favoriser une mobilité plus durable. C’est pourquoi, dans le but d’anticiper l’accroissement du trafic ferroviaire, des innovations ont par exemple été installées à la gare Saint-Lazare, la deuxième gare d’Europe en termes de flux de voyageurs. Depuis fin 2019, de nouveaux portiques permettent de lutter contre la fraude, mais aussi d’optimiser la gestion des voyageurs avec « la révolution des Smart Navigo.

À la gare d’Austerlitz, où l’on s’attend à voir le nombre de passagers passer de 20 millions par an aujourd’hui à plus de 45 millions après l’arrivée du TGV, des travaux sont également prévus.   En décembre 2020, alors que la délibération sur le Plan Local d’Urbanisme (PLU) bioclimatique a été votée par le Conseil de la Ville de Paris, le préfet de région a effectivement accordé le permis de construire au différents acteurs réunis autour du projet. Outre l’augmentation des flux provenant des trajets longue distance, la réhabilitation de la gare va surtout permettre de faciliter le transit entre Paris et la banlieue. En effet, pour accroître l’intermodalité entre les différents modes de transports, 1000 places supplémentaires pour les vélos (contre les 117 actuelles) et la construction d’un parking souterrain pour les voitures sont prévues. De quoi favoriser l’accès aux réseaux de transports structurants de la capitale aux utilisateurs de la voiture et des mobilités douces, tandis que l’intérieur de la gare sera réaménagé pour simplifier les circulations entre les trains grandes lignes en surface, le RER C en souterrain et les lignes 5 et 10 du métro.

À quoi ressembleront les gares de demain ?

Selon IDFM, l’ensemble de ces opérations de modernisation devront à la fois permettre de « préserver le patrimoine immobilier de la SNCF », mais aussi « d’améliorer le confort des voyageurs ». En quelques mots, l’objectif est de « redonner de la vie » à toutes les gares franciliennes ! Dans cette perspective, « 1001 gares » ou le challenge pour les gares de demain a été élaboré en tenant compte d’une étude qui avait été réalisée en 2019, après consultation des collectivités territoriales. Une stratégie qui vient par ailleurs également répondre aux attentes de la population, comme en atteste le hashtag #JeVeuxUneGareAccessible, lancé au moment de la rénovation de la ligne D du RER. Car si l’attractivité des gares passe nécessairement par le développement de nouveaux services et par la rénovation des équipements, d’autres améliorations sont régulièrement citées parmi les attentes des voyageurs. C’est le cas de l’accessibilité, qui est une revendication récurrente des personnes en situation de mobilité réduite. De même, l’accès à des toilettes publiques est désormais possible dans de nombreuses petites gares de la région, plus de 200 unités ont été installées depuis 2019. Enfin, ces grands travaux enclenchés depuis 2009 sont aussi l’occasion de mettre en œuvre des projets transverses tels que la mise en conformité des infrastructures, la construction de parkings, ou encore le déploiement du service WIFI sur les zones d’attente.

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