Le diamant découvert en avril dernier n’est pas encore mis à l’encan qu’il fait déjà grimper les chiffres. Il devrait prochainement se vendre à 48 millions de dollars au moins, selon les plus sérieuses estimations.
Comme le secteur du luxe en général, un des grands gagnants de la pandémie du Covid, la filière du diamant ne connaît pas la crise. Ou alors très peu, le cas échéant. Les mines, bien que sujettes à certaines contraintes inhérentes au contexte sanitaire, fonctionnent relativement bien. Avec comme c’est parfois le cas, des prises exceptionnelles.
À l’image de De Beers Cullinan Blue Diamond, du nom du plus gros diamant brut jamais découvert à ce jour. Sorti en avril 2021 des terres sud-africaines, plus précisément de la mine de Culliman qui lui a d’ailleurs donné sa dénomination, il pesait 40 carats dans sa forme brute. Un atout non-négligeable pour une terre précieuse. Et pourtant, ce n’est pas sa taille qui la rend unique.
Merveille de 15,10 carats
Une de ses principales forces d’attraction réside dans sa couleur plutôt rare pour un diamant. Le bleu vif en l’occurrence, selon les observations du Gemological Institute of America (GIA) qui lui a attribué la plus élevée note possible pour les diamants de couleur.
Acquise contre 40 millions de dollars par De Beers et Diacore, deux des plus importants acteurs du diamant au monde, la pierre précieuse a subi près d’un an durant, un véritable ripolinage. De façon à le débarrasser de toutes ces impuretés. Il en est ressorti un joyau de 15,10 carats tutoyant la perfection et dont le destin se trouve selon toute vraisemblance auprès des plus grands collectionneurs.
Une enchère qui promet
Et pour cause, la vente aux enchères devant consacrer sa cession devrait battre le record en la matière détenue jusque-là par l’Oppenheimer, diamant bleu de 14,62 carats vendu à 57,5 millions de dollars en 2016 chez Christie’s. Pour un De Beers Cullinan Blue Diamond bien plus grand et au bleu davantage marqué, il faudrait s’attendre à une somme astronomique. Sotheby’s chargée de l’opération prévue pour fin avril à Hong Kong en estime d’ores et déjà le coût à 48 millions de dollars au minimum.
Un chiffre colossal, mais qui ne devrait pas refroidir les acheteurs. Tant les diamants bleus de ce type ont aiguisé les appétits ces dernières années. Du Zoé Diamond cédé à 32,6 millions de dollars en 2014 à l’Oppenheimer Blue, sans oublier le Blue Moon de Joséphine de 48,5 millions de dollars vendu il y a sept ans.