La Chine veut continuer à régner sur le marché des terres rares

FILE PHOTO: FILE PHOTO: A view of the MP Materials rare earth open-pit mine in Mountain Pass, California, U.S. January 30, 2020. Picture taken January 30, 2020. REUTERS/Steve Marcus/File Photo/File Photo

Le pays vient de créer, en fusionnant certaines de ses entreprises les plus actives dans les minerais, un géant des terres rares. Objectif : renforcer sa mainmise sur un secteur qu’il domine déjà très largement.

Dans sa rivalité avec le reste de la planète, l’Occident et les États-Unis principalement, la Chine se donne les moyens de ses ambitions. D’autant que sa guerre commerciale avec le pays de l’Oncle Sam est désormais à des niveaux insoupçonnés. Fort heureusement pour la deuxième puissance économique du monde, elle dispose encore d’une avance sur ses rivaux dans certains domaines.

À l’image du secteur des terres rares, expression désignant un ensemble de 17 métaux extrêmement précieux pour leur propreté indispensable dans bien des domaines. Ils interviennent par exemple dans la recherche sur les armes de nouvelle génération, autant que dans la construction de batteries pour les véhicules électriques.

Omniprésence

Alors que le traitement de ces métaux découle d’un processus polluant, la Chine n’a aucun scrupule à cet égard. De fait, elle en est aujourd’hui responsable de l’extraction et de la purification respectivement à 60 et 90% au plan mondial. Soit très loin des États-Unis, deuxième acteur en la matière, dont le sol est seulement pourvoyeur de 16% des terres rares dans le monde. Cette omniprésence rend Pékin incontournable vis-à-vis de Washington ou de l’Europe.

Mais l’Empire du Milieu décidément insatiable ne compte pas en rester là. Surtout que la crise du Coronavirus a prouvé à suffisance au monde qu’il était préférable de pouvoir compter que sur soi-même. À plus forte raison dans des secteurs aussi stratégiques que celui des minerais.

Vive la China Rare Earth Group

C’est la raison pour laquelle la Chine a décidé de consolider son assise dans les terres rares en mettant sur pied fin 2021, la China Rare Earth Group. L’entreprise est née de la fusion de trois groupes industriels disséminés dans les régions du pays. À savoir China Minmetals Corp, Aluminium Corp of China (CHALCO) et Ganzhou Rare Earth Group Co qui comptent chacun pour 20,33% dans la nouvelle firme. La Commission de supervision et d’administration des actifs appartenant à l’État (SASAC) détenant le reste des actifs.

La nouvelle de la création de la China Rare Earth Group est une manœuvre de l’État central destinée à mettre un terme à l’éparpillement de ses fleurons dans les terres rares. Elle devrait également permettre à la Chine d’influer plus que jamais à sa guise sur le marché. Ses concurrents peuvent toujours courir.

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