Les stations de ski sont encore à la recherche de saisonniers, alors qu’elles ouvrent ce week-end. En particulier dans les secteurs de la restauration et de l’hôtellerie. Face à la pénurie de salariés, les professionnelles multiplient les opérations séduction.
Plusieurs dizaines de milliers de postes à pourvoir
Après deux années délicates -à cause de la crise sanitaire- les stations de ski retrouvent le sourire avec l’ouverture de la saison 2022. Mais ce sourire est contrarié. En effet, elles font face à des difficultés de recrutement de saisonniers. Sur les 120.000 emplois directs et 300.000 indirects générés chaque hiver par ce secteur, plusieurs dizaines de milliers de postes restent à pourvoir. Notamment dans la restauration, l’hôtellerie, les transports, les commerces, l’animation et la petite enfance.
Pour lutter contre cette pénurie d’employés, les stations de ski multiplient les initiatives. Elles s’allient en particulier à l’agence Pôle emploi, qui les accompagne avec des campagnes sur les réseaux sociaux. Objectif : attirer un maximum de profils cet hiver. L’établissement public les appuie également dans l’organisation de diverses actions dans les régions concernées. Il peut s’agir de forums, de job dating ou de salons virtuels.
Pôle Emploi à la rescousse des stations de ski
L’Association Nationale des Maires des Stations de Montagne apporte aussi son aide à travers des campagnes de communication avec Pôle Emploi. Elle sollicite les antennes à proximité des stations de ski pour déployer de multiples opérations de recrutement. Dans les Hautes-Pyrénées, par exemple, l’agence locale fait découvrir les métiers de la montagne aux jeunes et aux personnes en quête d’emploi. Elle va même jusqu’à mettre en contact les demandeurs d’emploi avec les entreprises.
Les offices de tourisme et socio-professionnels s’impliquent également dans le recrutement des saisonniers. Ils consacrent une partie de leur budget à séduire les vacanciers pour les inciter à candidater. Ils vantent les avantages ainsi que les conditions de travail. Parfois, ces organismes proposent des formations aux futurs serveurs, vendeurs, cuisiniers, etc. Le Groupement d’Employeurs pour l’Insertion et la Qualification Mer et Montagne (GEIQ), lui, va plus loin avec le recrutement en contrat de professionnalisation des jeunes de 18 à 25 ans.
La facture énergétique en plus
Si ces initiatives soulageront à n’en point douter les stations de ski, celles-ci devront également faire face à la crise énergétique. En effet, le tarif de l’énergie a excessivement augmenté ces derniers mois. Les entreprises paient désormais jusqu’à 50 voire 60 euros du kWh. Et ce tarif pourrait bientôt grimper. Ce qui n’augure rien de bon pour ces groupes.
Cela d’autant qu’ils sont très dépendants de l’électricité pour faire tourner leurs remontées mécaniques. La filière espère donc des mesures de soutien de la part du gouvernement. L’« amortisseur électricité », annoncé mardi en faveur des TPE et PME, pourrait grandement les aider. En attendant, les stations s’engagent dans une démarche d’économie d’énergie avec des objectifs de l’ordre de 10%.