Comme prévu par le calendrier, les négociations commerciales entre la grande distribution et ses fournisseurs agro-industriels ont pris fin le samedi 1er mars. Ce dimanche, les supermarchés ont annoncé avoir obtenu en moyenne une « quasi-stabilité » des prix auxquels ils achèteront une grande partie des produits à placer en rayons en 2025.
Comme attendu, les négociations commerciales entre la grande distribution et les fournisseurs agro-industriels ont pris fin ce samedi 1er mars après plusieurs semaines de discussions. Dans un communiqué transmis à l’AFP ce dimanche, les supermarchés annoncent avoir arraché une « quasi-stabilité » des prix auxquels ils achèteront une grande partie des produits qui garniront leurs rayons en 2025.
Tous les contrats signés « à quelques rares exceptions près »
« L’atterrissage montre une quasi-stabilité qui sera bénéfique aux consommateurs après les années d’inflation que nous avons connues », a commente la déléguée générale de la fédération patronale des supermarchés (FCD) Layla Rahhou, dans le communiqué transmis à l’AFP. Selon la responsable, tous les contrats sont signés « à quelques rares exceptions près », même si « les grandes multinationales ont joué la montre ». Effectivement, de très nombreux contrats n’étaient pas encore bouclés au dernier jour des négociations. Une situation presque inédite.
Des deréférencements en l’absence d’accord lors des négociations commerciales
Comme toujours, les industriels font tout pour faire passer des hausses de prix, tandis que les enseignes essaient de les modérer. Ces différents objectifs provoquent très souvent des tensions entre les parties au cours des négociations. Pour faire plier les agro-industriels, les distributeurs menacent généralement de retirer (deréférencer) leurs produits des rayons. On voit rarement l’inverse, c’est-à-dire que les industriels menacent de ne plus approvisionner les supermarchés. Mais le groupe Mars l’a fait récemment. Il a suspendu ses livraisons de barres chocolatées à Intermarché.
Des négociations commerciales plus calmes cette année
Heureusement, à l’issue des négociations pour 2025, distributeurs et industriels se sont majoritairement attendus sur le tarif d’achat, qui reste quasi stable. Ce tarif a un impact sur le prix de vente final au consommateur. Les supermarchés peuvent librement fixer le prix de vente, en fonction de la marge plus ou moins élevée qu’ils souhaitent obtenir sur chaque produit. Cependant, il y a quelques règles à respecter pour ne pas fausser la concurrence et nuire aux agriculteurs.
Une marge minimale de 10% à respecter
En effet, sauf pour certains produits d’appel, les magasins n’ont pas le droit de vendre à perte. Dans le cas de l’alimentaire, ils doivent même prendre une marge minimale de 10% conformément aux prescriptions de la loi Egalim de 2018. Ce texte vise à protéger le revenu des agriculteurs dans les négociations entre distribution et industriels. Pour cela, il encadre notamment le seuil de revente à perte » (dit SRP+10).
Vers une nouvelle révision des lois Egalim
Pourtant, regrette l’association UFC-Que Choisir, cette loi a coûté « plusieurs milliards d’euros » aux consommateurs, « sans impact sur le revenu agricole ». Malgré cela, il existe un consensus entre syndicats agricoles, industriels et grande distribution sur son maintien. Le gouvernement prévoit même de prolonger ce dispositif pour trois ou quatre ans supplémentaires, dès le mois d’avril. Par ailleurs, il envisage une nouvelle révision des lois Egalim dans leur ensemble à l’été prochain.