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Mortalité routière : août 2025, le mois le plus meurtrier de France depuis 2011

La mortalité routière a fortement augmenté en août 2025 en France métropolitaine. Au total, 341 personnes ont été tuées, soit une hausse de 18% par rapport au même mois l’an dernier. C’est le mois le plus meurtrier sur les routes depuis 2011. Pierre Chasseray, de 40 millions d’automobilistes, plaide pour plus de gendarmes et de policiers sur les routes pour réduire cette mortalité.

Selon les estimations de l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR), publiées le lundi 15 septembre, 341 personnes sont décédées en août sur les routes de France, contre 290 en août 2024, soit une hausse de 18% sur un an. « C’est le mois d’août le plus meurtrier sur les routes depuis presque 15 ans », a souligné Michèle Lugrand, déléguée interministérielle à la Sécurité routière par intérim.

La mortalité routière avait déjà augmenté de 23% sur un an en juillet 2025

Dans le détail, 53 automobilistes, huit piétons et deux cyclistes de plus ont été tués sur les routes en août dernier par rapport au même mois en 2024. Le nombre de blessés graves, lui, est resté stable sur un an en métropole (1.601 personnes). En outre-mer, la mortalité routière recule. Le nombre de victimes a en revanche baissé de 24%, avec 303 blessés et 23 décès, soit deux de moins qu’à la même période l’an passé.

Au mois de juillet, la mortalité routière avait déjà augmenté de 23% sur un an, avec 338 personnes décédées en France métropolitaine. François-Noël Buffet avait jugé ce bilan «très préoccupant». Sur l’ensemble de l’année 2024, 3.193 décès avaient été enregistrés sur les routes de l’Hexagone, une mortalité quasi stable par rapport à 2023.

Excès de vitesse, usage du téléphone au volant et imprudences sur les routes

La Sécurité routière précise que « la dégradation concerne tous les réseaux routiers, tous les âges et tous les modes de déplacement, à l’exception des deux-roues motorisés». Elle a également rappelé les facteurs de risque : excès de vitesse, usage du téléphone au volant, imprudences, qui « augmente(nt) considérablement la survenue des drames ».

Face à ce bilan macabre en août, François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l’Intérieur, a dénoncé « un relâchement inacceptable des comportements au volant » et appelé à « se ressaisir collectivement ». Après la publication des chiffres d’août, Pierre Chasseray, délégué général de l’association 40 millions d’automobilistes, a parlé de « catastrophe » sur ICI Hérault (ex-France Bleu). « Ça veut dire que la sécurité routière est incompétente », a-t-il estimé.

Plus de gendarmes et de policiers sur les routes pour réduire la mortalité routière

Selon Pierre Chasseray, l’État se trompe depuis trop longtemps de méthodes et de mesures pour faire infléchir le nombre de morts sur les routes. La centaine de mesures prises n’aurait eu aucun effet sur les routes. Comme le passage à 80 km/h ou la privatisation des radars.

Le délégué général de 40 millions d’automobilistes pense que « la seule solution est d’agir sur les comportements », de « traquer les comportements de ceux qui pourrissent la vie des automobilistes au quotidien » et de « taper sur les chauffards ». Aussi, il plaide pour plus de gendarmes et de policiers sur les routes « parce que ça fait peur, ça dissuade », contrairement aux radars embarqués qui n’ont pas le droit d’interpeller.

Le préfet des Landes s’attaque à la pratique du téléphone au volant

Dans les Landes, où 34 personnes ont trouvé la mort sur les routes en 2024, le préfet a décidé de hausser le ton. Gilles Clavreul menace les automobilistes utilisant leur téléphone au volant de suspendre leur permis, à partir du 1er novembre. En octobre, précise-t-il, il y aura d’abord une phase pédagogique. Elle consistera à délivrer un avertissement du préfet aux automobilistes surpris avec un téléphone portable au volant. Cette sorte de carton jaune s’ajoutera aux sanctions déjà en vigueur, à savoir une amende et un retrait de points. C’est seulement après la phase pédagogique que les autorités frapperont avec célérité.

Un problème de prise de conscience 

Pour rappel, la pratique du portable au volant est actuellement sanctionnée de 135 euros d’amende et d’un retrait de trois points sur le permis. Selon Gilles Clavreul, cette infraction est liée à un « problème d’état d’esprit, de prise de conscience de ce qu’implique le fait de prendre la route au volant d’un engin qui pèse 1,5 tonne et qui peut faire de gros dégâts si on ne conduit pas en respectant toutes les règles de prudence ».

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