vendredi, novembre 14, 2025
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Chine : les mini-séries IA font un carton dans le pays

En Chine, de plus en plus de mini-séries lA sont créées de toutes pièces. Elles attirent le public, récoltant parfois plus de 50 millions de vues en ligne, comme « L’étrange miroir des montagnes et des mers » de Chen Kun. Si ce phénomène des mini-feuilletons générés par algorithmes connaît un engouement massif, il suscite aussi des interrogations sur l’avenir des métiers créatifs.

La Chine toujours plus loin avec l’intelligence artificielle. Dans l’empire du milieu, les mini-séries générées par l’IA font un tabac depuis plusieurs mois. Ces productions audiovisuelles, diffusées par épisode de quelques dizaines de secondes, projettent des récits fantastiques peuplés de créatures légendaires et de héros charismatiques. Captivant des dizaines de millions de spectateurs chinois, elles s’imposent comme un segment porteur du divertissement numérique, grâce au visionnage sur terminaux mobiles.

Les mini-séries IA font parfois plus de 52 millions de vues

Parmi les mini-séries IA les plus célèbres en Chine figure « L’étrange miroir des montagnes et des mers : vagues déferlantes » de Chen Kun. Lancée le 13 juillet dernier sur l’application de vidéos courtes Kuaishou, très populaire dans le pays, elle a cumulé à ce jour plus de 52 millions de vues, devenant la production dramatique la plus regardée de la plateforme.

Ce mini-feuilleton compte cinq épisodes, chaque épisode durant seulement trois minutes. Il parle d’un royaume inconnu, où un mortel, Li Xingzhou, défie le dieu des eaux, Gong Gong. On peut également citer la mini-série « Le démon renard à neuf queues tombe amoureux de moi », qui met en scène une romance surnaturelle entre un humain et un renard à neuf queues. Malgré ses visuels surréalistes et son intrigue illogique, cette mini-série fait un carton sur les réseaux sociaux.

Chen Kun a utilisé différents logiciels d’intelligence artificielle

Pour créer son feuilleton, M. Chen a utilisé différents logiciels d’intelligence artificielle. Il s’est tourné vers ChatGPT (inaccessible en Chine sans VPN) pour le scénario, Midjourney pour les images fixes, KlingAI pour l’animation des images et Suno pour la bande-son. Mais le producteur chinois a confié aux humains le montage et le doublage. Avait-il le choix ?Selon Chen Kun, l’intelligence artificielle réduit considérablement le coût de production et accélère tout le processus.

Les critiques ne manquent toutefois pas. Certains pointent le manque de profondeur émotionnelle, l’absence de nuances propres au cinéma traditionnel et des intrigues très clichés ou similaires ; d’autres relèvent des imperfections techniques, des images parfois froides et mécaniques ou encore des traits du visage qui changent constamment.

Les mini-séries IA répondent aux attentes du public

Si la qualité de ces mini-séries IA ne rivalise pas encore avec les productions cinématographiques classiques, Chen Kun affirme que ces productions répondent aux attentes du public pour ce type de contenus courts. Face aux craintes des acteurs du cinéma pour les emplois, il assure y voire des opportunités avec l’émergence de nouvelles compétences, comme la spécialisation dans la formulation des instructions destinées aux intelligences artificielles. Il estime également que les étudiants doivent se préparer à un avenir où tous les métiers du cinéma et de la télévision nécessiteront l’usage de l’IA. Chen croit cependant que les humains resteront au cœur de la création.

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