mercredi, décembre 3, 2025
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Prix des péages : une hausse « modérée » en 2026

Après trois années consécutives de forte hausse, le prix des péages va augmenter de façon modérée en 2026. Il progressera en moyenne de 0,87%, contre 0,92% en 2025 et même 4,75% en 2023. C’est moins que l’inflation attendue à 1% l’année prochaine. L’association 40 millions d’automobilistes salue cette progression contenue, mais dénonce le taux colossal de taxes prélevées par l’État auprès des usagers de la route.

Une « bonne » nouvelle pour les automobilistes ! Le prix des péages ne va pas progresser par rapport à 2025. Il augmentera en moyenne de 0,87% à partir du 1er février 2026, soit un taux en dessous de l’inflation, attendue à 1% par l’Insee. C’est une hausse « modérée » comparée à l’année dernière (+0,92%), à 2024 (+3%) ou encore à 2023 (+4,75%). C’est aussi la plus faible augmentation depuis 2021.

Des hausses de prix de péages différentes selon les concessionnaires 

Comme il s’agit dune moyenne, l’augmentation du prix des péages devrait varier d’un concessionnaire à un autre. Selon Le Parisien, l’Etat a validé les hausses suivantes pour les sept grands réseaux autoroutiers concédés : +0,82% pour Vinci Autoroutes (ASF, Cofiroute, Escota) ; +0,85% pour Sanef/SAPN et +0,95% pour APRR/AREA. Ce qui donne une moyenne nationale de +0,87%. La Sanef et Vinci Autoroutes ont la charge d’appliquer ces nouvelles augmentations. Cette hausse contenue est perçue positivement par l’association 40 millions d’automobilistes. Mais celle-ci dénonce toujours la part des taxes, notamment sur les carburants, qui atteint 45 %.

Il ne faut pas compter sur l’État pour faire payer moins les Français 

« C’est un niveau totalement disproportionné. On demande aux Français de payer toujours plus, alors que leur mobilité n’a jamais été aussi indispensable », affirme le président de l’association, Philippe Nozière, qui demande à ce que cette situation s’arrête. Mais le responsable ne se fait pas d’illusions. Selon lui, cette demande n’a aucune chance d’aboutir. Il croit que le gouvernement cherche toutes les sources de revenus possibles et inimaginables, à l’heure du déficit public. Pierre Chasseray reconnaît toutefois que le modèle des concessions est devenu « vertueux », tant en matière d’efficacité que de sécurité routière. Mais il relève la place importante de l’Etat dans le prix final du péage.

Les péages génèrent 15 milliards d’euros de recettes par an 

Cette hausse contenue depuis deux ans repose en particulier sur le fait que l’État possède un moyen de pression sur les sociétés qui gèrent les autoroutes à péages. Cette arme s’incarne dans la fin des contrats de concessions, qui arrivent à échéance entre 2031 et 2036. Cependant, les experts s’accordent à dire que l’exécutif ne pourra pas assurer un niveau de qualité équivalent dans l’entretien des routes s’il reprenait la main, après son désengagement depuis 2000. Notons que l’État prévoit également de flécher l’intégralité des recettes des futurs péages vers les infrastructures de transports pour leur entretien.

Selon la Sanef, il faudra 90 milliards d’euros sur 30 ans pour moderniser et régénérer les réseaux routiers, surtout ceux qui ne sont pas concédés et qui relèvent des collectivités territoriales. Pour rappel, les péages génèrent 15 milliards d’euros de recettes par an pour les sociétés d’autoroute, qui s’acquittent de six milliards d’euros en impôts et taxes.

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