jeudi, septembre 18, 2025
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Produits cosmétiques : le TPO désormais interdit

L’oxyde de diphényl triméthylbenzoyl phosphine (TPO), une substance chimique utilisée pour favoriser le durcissement des systèmes d’ongles artificiels, est interdite en Europe depuis le 1er septembre 2025. Jusqu’alors autorisé uniquement pour un usage professionnel dans une proportion de concentration maximale de 5 %, ce produit est classé comme nocif pour la santé, en particulier pour la reproduction.

L’oxyde de diphényl triméthylbenzoyl phosphine (TPO), une substance utilisée dans les produits pour ongles artificiels, est interdite en Europe depuis le 1er septembre 2025, conformément à son statut toxicologue. Jusqu’à présent, ce produit était autorisé uniquement pour un usage professionnel et dans une proportion de concentration maximale de 5 %, en raison de son caractère nocif, notamment pour la reproduction.

Le TPO essentiel pour la tenue et la solidité des produits cosmétiques

Que sait-on concrètement du TPO ? Cette substance chimique est un photoinitiateur utilisé principalement dans les produits cosmétiques pour les ongles artificiels. Elle permet le durcissement ou la polymérisation rapide des gels sous lampe UV ou LED. Le TPO est donc essentiel pour la tenue et la solidité des produits cosmétiques tels que les gels de construction, les bases, les top coats et les vernis semi-permanents. Autorisé uniquement pour un usage professionnel dans les préparations pour ongles artificiels à une concentration maximale de 5 %, il est classé comme CMR de catégorie 1B (toxique pour la reproduction) depuis le 5 janvier 2024.

Pas de délai d’écoulement des stocks de produits déjà présents sur le marché

L’interdiction du TPO s’applique principalement aux professionnels du secteur des cosmétiques ongulaires, comme les marques de vernis et les prothésistes ongulaires. Elle ne prévoit pas de délai d’écoulement des stocks de produits déjà présents sur le marché, quel que soit leur stade de détention (fabricants, grossistes, détaillants et utilisateurs professionnels). Concrètement, il est interdit, depuis le 1er septembre de : mettre sur le marché des produits cosmétiques contenant du TPO ; de mettre à disposition ces produits, y compris à des professionnels ; et d’utiliser ces produits, même par les professionnels dans le cadre de leurs prestations (pose de vernis, manucure, etc.).

Cette interdiction s’inscrit dans le cadre du règlement européen dit Omnibus VII

L’interdiction du TPO depuis le 1er septembre entre dans le cadre du règlement européen dit Omnibus VII, en ce qui concerne l’utilisation, dans les produits cosmétiques, de certaines substances classées comme cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction (CMR). Ce texte a été publié en mai 2025, conformément aux nouvelles données scientifiques. Plusieurs produits chimiques font régulièrement l’objet d’interdictions ou de restrictions afin de prendre en compte de nouvelles conclusions médicales.

Pour sa part, la DGCCRF précise que toute interdiction d’une substance réglementée dans le cadre du règlement (CE) n°1223/2009 relatif aux produits cosmétiques s’applique sans distinction, y compris lorsque cette substance est utilisée dans des produits à destination exclusive des professionnels (instituts de beauté, coiffeurs, ongleries, etc.).

Il y a des alternatives au TPO

Outre les vernis cosmétiques et les ongles artificiels, le TPO est présent dans d’autres produits comme les encres d’impression (soie, lithographie, flexographie), les revêtements durcissant aux UV, les adhésifs de durcissement UV, la dentisterie (dans les couronnes et bridges par exemple), les matériaux composites et les plaques d’impression photopolymère pour lithographie tridimensionnelle.

On retrouve également ce produit dans les revêtements pour fibre optique et en industrie plastique, comme additif dans certains élastomères thermoplastiques polyoléfiniques. Il existe des alternatives au TPO connues et autorisées. Parmi lesquelles le TPO-L (Ethylphenyl(2,4,6-triméthylbenzoyl)phosphinate, CAS 84434-11-7), un photo-initiateur non classé CMR, et le BAPO (Bis(2,4,6-triméthylbenzoyl)phénylphosphine oxide, CAS 162881-26-7). Les fabricants devraient logiquement se tourner vers ces substances pour remplacer le TPO.

Chine : 100 Gb/s, toutes les fréquences… la première puce 6G déjà prête

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Alors que la 5G n’a pas encore atteint son plein potentiel, une équipe de chercheurs chinois et américains dévoile déjà une puce 6G capable de prendre en charge toutes les fréquences et de supporter des débits de données dépassant les 100 Gb/s. C’est dix fois plus rapide que la cinquième génération dans sa limite théorique. Cette innovation laisse entrevoir d’immenses possibilités dans de nombreux domaines.

La sixième génération de technologies de communication sans fil (5G) se déploie allègrement depuis quelques années. Si elle n’a pas encore atteint son plein potentiel, même dans les pays les plus avancés, de nombreux scientifiques travaillent déjà sur le prochain standard : la 6G. Grâce à un débit promis de plus de 100 gigabits par seconde (Gb/s) et une faible latence, cette technologie doit répondre aux besoins des systèmes gourmands en transport de grandes quantités de données. En particulier les véhicules autonomes, l’Internet des objets (IoT), la communication holographique et les jumeaux numériques.

Une minuscule puce 6G aux capacités hors norme

Alors que cette évolution n’est pas attendue avant 2030, une équipe de chercheurs chinois et américains annoncent la conception d’une minuscule puce 6G aux capacités hors norme. Ce composé électronique serait capable de prendre en charge toutes les fréquences et de supporter des débits de données dépassant les 100 Gb/s. C’est dix fois la vitesse théorique de la cinquième génération et 500 fois le débit moyen réellement proposé par les opérateurs américains. Les résultats de ce travail de recherche ont été publiés fin août dans la revue scientifique Nature.

Un seul circuit pour contenir l’ensemble du spectre

Les chercheurs issus de l’Université de Pékin, de la City University of Hong Kong et de l’Université de Californie à Santa Barbara y décrivent une puce de taille minuscule, de 11 mm sur 1,7 mm seulement, mais capable de dépasser les 100 Gb/s. C’est énorme quand on sait que la 5G plafonne à 10 Gb/s, et que dans les faits les utilisateurs naviguent le plus souvent entre 150 et 300 M/s par seconde, comme en France. De plus, cette puce intègre l’ensemble du spectre, de 0,5 GHz à 115 GHz. Et cela dans un seul circuit, alors qu’une telle couverture nécessite traditionnellement neuf bandes radio distinctes.

La puce 6G s’appuie sur la fusion photonique-électronique

Pour prendre en charge cet immense spectre de fréquences radio, sans recourir aux neuf circuits distincts qu’imposent généralement de telles largeurs de bande, la puce 6G s’appuie sur la fusion photonique-électronique. Cette technique, également appelée intégration optique sur puce, permet d’exploiter la lumière pour traiter l’information. Concrètement, elle consiste à remplacer une partie des circuits électriques par des circuits optiques gravés directement dans le support.

La lumière permet de transporter beaucoup plus d’informations qu’un signal électrique

Ce procédé permet de franchir des fréquences que les circuits électroniques classiques ne peuvent pas exploiter efficacement. La puce peut ainsi transporter beaucoup plus d’informations qu’un signal électrique et maintenir la stabilité du signal sur des fréquences très élevées. Ce qui facilite la gestion d’un spectre immense sans multiplier les modules.

Cette avancée technologique pourrait améliorer considérablement l’accès à Internet dans les zones rurales et isolées, et ainsi réduire la fracture numérique. De plus, les hautes fréquences pourraient offrir une bande passante massive et une latence ultra-faible, utiles pour des applications telles que la réalité virtuelle, l’intelligence artificielle, l’industrie 4.0 ou encore les interventions chirurgicales.

Création de petits modules de communication plug-and-play pour les intégrer dans les appareils connectés

La puce 6G promet également une consommation d’énergie et des performances optimales dans les espaces publics. Elle serait donc adaptée aux lieux très fréquentés tels que les salles de concerts ou les stades, où des milliers d’appareils se connectent simultanément. Les chercheurs planchent désormais sur la création de petits modules de communication plug-and-play pour pouvoir les intégrer dans les smartphones et les appareils connectés notamment. Ce qui facilitera nos communications ou usagés numériques au quotidien.

Les ondes électromagnétiques de la 6G suscitent des inquiétudes concernant la santé humaine

Bien sûr, on ne profitera pas d’une telle puce de si tôt. Il faudra d’abord prévoir les infrastructures dédiées, comme les antennes et les terminaux, et établir les normes internationales encadrant son utilisation. Par ailleurs, les scientifiques devront lever quelques inquiétudes sur la 6G. L’une des principales craintes soulevées par ce standard, comme par son prédécesseur, concerne les effets potentiels des ondes électromagnétiques sur la santé humaine. Les installations supportant une telle technologie émettraient des niveaux plus élevés de radiations électromagnétiques. Des scientifiques et des ONG préviennent notamment contre des risques de cancers et de troubles du sommeil.

Accord UE-Mercosur : faut-il craindre une nouvelle révolte des agriculteurs ?

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La Commission européenne a approuvé mercredi l’accord UE-Mercosur en tenant compte des inquiétudes de certains pays comme la France. Elle prévoit principalement une clause de sauvegarde en cas de déstabilisation des filières. Cette mesure satisfait le gouvernement français, mais pas forcément les syndicats agricoles.

Comme attendu, la Commission européenne a approuvé, le mercredi 3 septembre 2025, l’accord commercial entre l’Union européenne et les pays du Mercosur (Argentine, Bolivie, Brésil, Paraguay et Uruguay). Pour rassurer les agriculteurs français, parmi les plus hostiles au texte, Bruxelles a quelque peu renforcé les mesures de contrôle sur les importations en provenance des pays latino-américains.

Des clauses de sauvegarde en cas de déstabilisation d’une filière européenne

En effet, la Commission européenne a introduit des clauses de sauvegarde, qui laissent la possibilité de suspendre temporairement des importations en cas de déstabilisation d’une filière européenne, comme celle du bœuf, de la volaille ou encore du sucre.

Selon une source à Bruxelles, l’exécutif européen pourrait intervenir, dans un délai de vingt jours, s’il s’aperçoit que la quantité des importations progresse de plus de 10 % ou que le prix baisse de plus de 10 % par rapport au marché européen. Un prochain acte juridique devrait renforcer les mesures de sauvegarde pour les produits européens sensibles.

L’accord UE-Mercosur attendu au Parlement européen

Si la Commission européenne a approuvé l’accord UE-Mercosur mercredi, le traité de libre-échange n’est pas encore définitivement adopté. En effet, il doit être soumis au vote du conseil des ministres européens du Commerce, puis des députés du Parlement européen.

Bruxelles plaide pour que les 27 États membres de l’UE donnent rapidement leur aval à cet accord, si possible avant la fin de l’année 2025. En cas d’approbation, le texte n’entrera en vigueur qu’à la fin de l’année prochaine. Si la majorité des pays européens y sont favorables (Allemagne, Espagne, Italie ou encore Portugal), quelques-uns s’y opposent ou se montrent réticents comme la France.

La France va « analyser » les clauses de sauvegarde de l’accord UE-Mercosur

Mais Paris a plutôt bien réagi à l’annonce de la validation de l’accord de libre-échange par Bruxelles. Pour la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, la Commission européenne a entendu les récriminations françaises, en acceptant d’imposer des clauses de sauvegarde pour mieux protéger l’agriculture européenne.

Désormais, a-t-elle précisé, la France va « analyser » ces clauses de sauvegarde et en vérifier la solidité pour le monde agricole. Il faudra notamment qu’une clause de sauvegarde « puisse être actionnée par un seul pays et non pas plusieurs » et « s’appliquer de façon temporaire avant décision définitive ».

L’accord UE-Mercosur reste une menace pour de nombreuses filières agricoles 

Les agriculteurs français ne partagent pas la réaction du gouvernement. Pour eux, les clauses annoncées sont juste de l’enfumage, au profit de la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen et du président de la République Emmanuel Macron. L’accord UE-Mercosur reste une menace pour de nombreuses filières agricoles, comme celle du bœuf, en raison d’une concurrence déloyale liée aux prix (plus bas des produits sud-américains) et aux réglementations (moins nombreuses et moins strictes en Amérique du Sud).

Ce n’est pas fini pour la FNSEA

La FNSEA, le principal syndicat agricole, prévient que la lutte n’est pas terminée. Son président Arnaud Rousseau a expliqué que son équipe examine les voies juridiques possibles pour contester le texte, et qu’elle travaille avec des eurodéputés pour remporter la victoire au Parlement européen. Si la FNSEA n’obtient pas gain de cause, elle pourrait appeler à une nouvelle révolte des agriculteurs, comme on en a vu ces deux dernières années.

Essayage AR : Zugara accuse Chanel de violation de brevet

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Aux États-Unis, l’entreprise technologique Zugara accuse Chanel de violation de brevet. La Maison de luxe française aurait utilisé une technologie de réalité augmentée trop similaire à la sienne pour ne pas être du plagiat.

Avec l’essor du commerce en ligne, les marques de mode misent de plus en plus sur des outils digitaux pour faciliter et éclairer l’acte d’achat. Elles proposent notamment des filtres, des tutoriels et des essayages virtuels. Chanel Beauté n’échappe pas à la tendance. Sur son site e-commerce américain, la Maison de luxe française a ouvert un studio de maquillage numérique permettant aux internautes de tester des rouges à lèvres, des fards et des vernis en quelques clics.

L’outil d’essayage AR de Chanel remis en question aux États-Unis

Cette expérience immersive utilise la caméra frontale pour détecter le visage et ajuster dynamiquement les cosmétiques virtuels selon les mouvements de l’utilisatrice. Mais l’outil d’essayage AR a été récemment remis en question aux États-Unis. La société technologique américaine Zugara argue que cette technologie de réalité augmentée ressemble trop à la sienne pour ne pas être une copie. Elle a donc porté plainte pour violation de brevet.

Zugara a porté plainte le 22 juillet auprès d’un tribunal du Texas

D’après les informations de The Fashion Law, Zugara a porté plainte le 22 juillet auprès d’un tribunal du Texas. Dans son dépôt, la société affirme que l’outil d’essai de maquillage virtuel de Chanel reproduisait illégalement son système breveté développé pour la simulation cosmétique en temps réel. La marque de luxe tricolore exécuterait même l’intégralité des étapes de sa méthode appréciée par les grandes entreprises et organisations. Zugara compte parmi ses clients Nestlé, Pepsi, PayPal, Toyota, AT&T et l’US Air Force.

Une légère différence entre les outils de Zugara et Chanel

La méthode brevetée de Zugara suit le regard et les lèvres des utilisateurs pour appliquer numériquement le maquillage en temps réel. Elle s’applique par une superposition de cosmétiques virtuels qui s’ajustent dynamiquement aux mouvements de l’utilisatrice. L’outil d’essai virtuel de Chanel, lui, permet de tester des looks maquillage. Il propose une sélection de palettes, des produits en édition limitée et des options de personnalisation.

Zugara a déjà accusé Estée Lauder pour des raisons similaires

Bien qu’il existe plusieurs façons d’obtenir cet effet, Zugara allègue que le maquillage AR de Chanel reproduit la séquence spécifique décrite dans son brevet. L’entreprise technologique n’est pas à sa première accusation. Elle avait déjà porté plainte contre la marque de beauté Estée Lauder pour des raisons similaires. L’affaire s’était finalement soldée en juillet par un règlement à l’amiable. Elle a toutefois appris aux grands groupes que les risques juridiques liés à l’utilisation de technologies AR et VR sont bien réels.

L’AR superpose des éléments numériques aux images du monde réel

Contrairement à la réalité virtuelle (VR), qui plonge les utilisateurs dans un environnement entièrement numérique, la réalité augmentée (AR) améliore les images du monde réel en y superposant des éléments numériques. Dans le secteur de la beauté, les outils d’essai en AR sont devenus populaires depuis quelques années. Ils offrent des expériences d’achat personnalisées, plus vrais et sans contact. Depuis chez soi, une cliente peut tester des rouges à lèvres, des fards ou encore des vernis par l’intermédiaire d’un écran. Malheureusement, le recours à ces technologies suscitent souvent des inquiétudes au niveau de la collecte et de la protection des données biométriques.

Thaïlande : le Blue Jasmine, un hôtel de luxe sur rails

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En Thaïlande, un nouveau train s’élancera en novembre pour sillonner le pays. Appelé Blue Jasmine, cette locomotive se présente comme un véritable hôtel de luxe sur rails. Elle offrira aux passagers des cabines haut de gamme, un service soigné et des vues magnifiques entre deux escales.

La Thaïlande fait partie des pays les plus visitées au monde. Cette destination fascine depuis longtemps les voyageurs par son riche patrimoine, sa culture dynamique et ses paysages grandioses. Pour le parcourir, les touristes peuvent emprunter l’emblématique train-couchettes Bangkok-Chiang Mai. Mais un nouveau train de luxe vient lui faire la concurrence à partir du mois de novembre. Il s’agit du Blue Jasmine, un train-couchettes des années 1960 soigneusement restauré par son exploitant DTH Travel, en collaboration avec les Chemins de fer thaïlandais et l’Autorité du Tourisme de Thaïlande.

Le Blue Jasmine sillonnera certains des plus beaux paysages de la Thaïlande

À l’origine utilisé comme train-couchettes sur de longues distances au Japon, le Blue Jasmine ne circulera plus qu’en Thaïlande dans sa version rénovée lorsqu’il reprendra ses activités. Pendant neuf jours en novembre (du 16 au 24), il sillonnera certains des plus beaux paysages du pays.

Ce voyage en immersion passera par des étapes incontournables comme Bangkok, où l’énergie urbaine rencontre la tradition. C’est dans la capitale que démarre d’ailleurs cette odyssée a travers la Thaïlande. Avant de monter à bord, les voyageurs pourront explorer des temples célèbres comme Wat Arun, savourer une cuisine raffinée ou s’imprégner de l’énergie vibrante de la ville.

Un détour par Uthai Thani, un joyau caché caractérisé par le rythme paisible de sa campagne

Après Bangkok, le Blue Jasmine partira pour Ayutthaya, l’ancienne capitale de la Thaïlande. Cette ville éblouit par ses ruines majestueuses et ses complexes de temples. Le voyage se poursuivra par Uthai Thani, un joyau caché caractérisé par le rythme paisible de sa campagne offrant un contraste avec la vie urbaine mouvementée.

Sur l’itinéraire, il y a ensuite Sukhothai, le berceau de la culture thaïlandaise avec ses temples et ses statues restaurés, puis Chiang Mai. Dans cette dernière ligne droite, les invités profiteront d’un pique-nique au sommet d’une montagne avec une vue panoramique sur le Myanmar, un moment inoubliable pour conclure un voyage extraordinaire.

Le Blue Jasmine compte 10 wagons

Lors des escales, diverses activités seront proposées aux voyageurs. Notamment des aumônes au bord de la rivière, des pique-niques au sommet des montagnes, des séances de poterie et de tissage de la soie. À chaque descente, les passagers seront logés dans de luxueux hôtels partenaires.

Sur les neuf jours de voyage, ils passeront seulement deux nuits à bord du train et les autres dans des hôtels. Avec ses 10 wagons et 37 place à bord, le Blue Jasmine assure l’intimité et un service personnalisé. Ses cabines sont dotées d’équipements haut de gamme et servies par des majordomes dédiés qui anticipent tous les besoins des occupants.

Trois catégories de cabines proposées aux voyageurs

Le Blue Jasmine offre une expérience culinaire haut de gamme, avec des plats préparés par de grands chefs. Les voyageurs ont droit à un festin à la table avec des ingrédients thaïlandais d’origine locale. Dans le salon Panorama, ils peuvent en plus se détendre en dégustant des cocktails maison, tout en profitant de la vue spectaculaire sur la campagne thaïlandaise luxuriante.

Pour leur confort, ils ont le choix entre trois catégories de cabines : classique, premium et suite premium. En fonction de ces formules, le Blue Jasmine offre plusieurs options, comme des salles de bains communes ou attenantes, l’accès à un salon avec vue d’ensemble, des repas privés dans une voiture séparée, des balcons en plein air, ou encore le Wi-Fi. Tout est inclus : repas, hébergement, services à bord et excursions.

« Le Blue Jasmine incarnera le voyage lent dans toute sa splendeur »

Le premier voyage du Blue Jasmine aura lieu du 16 au 24 novembre. D’autres suivront en janvier, février, mars, juillet, novembre et décembre 2026. Cette expérience unique s’adresse autant aux personnes qui visitent la Thaïlande pour la première fois qu’aux voyageurs expérimentés recherchant quelque chose de nouveau.

« Le Blue Jasmine incarnera le voyage lent dans toute sa splendeur, offrant aux passagers le luxe d’une découverte sans hâte, de paysages changeants et de liens culturels plus profonds », a déclaré Stefan Bruns, directeur général de DTH Travel pour la Thaïlande. Selon le responsable touristique, ce voyage révolutionnera la façon de découvrir la Thaïlande, en proposant une façon de la ressentir en immersion sensorielle et visuelle totale.

France : la grève générale du 10 septembre aura-t-elle lieu ?

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Prévue comme un temps fort de la rentrée politique et sociale, la grève générale du 10 septembre, baptisée « Bloquons tout », pourrait ne plus avoir lieu ou du moins être amoindrie. François Bayrou, celui contre qui elle est en grande partie dirigée, a sollicité la confiance du Parlement. En cas de vote négatif, il sera poussé vers la démission, tout comme Emmanuel Macron.

Depuis quelques jours, des banderoles, des tags, des autocollants et des affiches sont visibles un peu partout en France, annonçant une grève citoyenne le 10 septembre. Baptisé « Bloquons tout le 10 septembre », ce mouvement est né en réaction à la volonté du Premier ministre François Bayrou de supprimer deux jours fériés et d’économiser 44 milliards d’euros dans le prochain budget.

Les initiateurs de la grève générale se méfient du ralliement des politiques

Portée au départ par un petit collectif de tendance souverainiste, « Les Essentiels », l’initiative est désormais soutenue et relayée par de très divers courants. Au premier rang desquels figurent les partis politiques de gauche (La France insoumise, le Parti socialiste, le PCF, les Écologistes). Côté syndicats, FO et la CGT ont plus ou moins apporté leur soutien à ce mouvement.

Le mouvement « Les Essentiels » est apparu sur les réseaux sociaux en juillet à l’annonce du budget 2026, mais remonte en mai quand des sympathisants de l’extrême droite ont créé leur cellule « Les Essentiels » pour s’opposer à la politique gouvernementale dès la rentrée politique. Les fondateurs du groupe disent se méfier de l’intrusion des politiques, quand ceux-ci souhaitent fédérer toutes les colères contre l’exécutif, quelles que soient leurs couleurs…

Pas besoin d’aimer LFI pour participer à la journée d’action du 10 septembre

La France Insoumise (LFI), qui avait pourtant pris ses distances avec les Gilets Jaunes, rejoint cette fois-ci la grève générale. Elle en a même fait une histoire personnelle, au point d’agacer certains. « On voulait donner de la force au mouvement et ça a plutôt réussi : depuis qu’on en parle c’est devenu un sujet médiatique de premier plan », répond le coordonnateur du parti Manuel Bompard. Son groupe politique ne veut pas s’aliéner les différences et ne demande pas aux autres de l’aimer, mais simplement de tous diriger leur colère, comme un faisceau, vers le gouvernement Bayrou. « Je comprends leur réticence. On ne va pas demander aux gens qui se mobilisent d’être d’accord avec LFI (…) le plan de Bayrou va l’emporter », a ajouté Bompard.

François Bayrou demande la confiance du Parlement

Le chef de file de LFI, Jean-Luc Mélenchon, espère lui que cette mobilisation aidera à faire tomber ce gouvernement décrié depuis plusieurs mois. Mais celui-ci pourrait être dissout peu avant la grève du 10 septembre. En effet, lors d’une conférence de presse donnée ce lundi pour faire le point des finances publiques et des mesures budgétaires controversées, François Bayrou a annoncé qu’il va demander la confiance du Parlement le 8 septembre, à l’occasion d’une session extraordinaire. Manuel Bompard a prévenu que LFI votera « pour faire tomber le gouvernement ». Le RN (Rassemblement national) de Marine Le Pen assure pour sa part qu’il fera de même, tout comme les Écologistes, qui parlent d’une démission de fait et d’une fuite en avant de Bayrou.

Vers une démission de François Bayrou avant le 10 septembre ?

Le Premier ministre voudrait se faire passer pour le grand incompris et éviter une censure honteuse. Quant au PS (Parti socialiste), il juge très probable de voter contre également. Son leader Olivier Faure entend faciliter la tâche au chef de Matignon en le poussant dans le précipice vers lequel il se dirige. Mais rien ne garantit que les socialistes et les élus d’extrême droite ne s’abstiendront pas, comme ils l’ont déjà fait ces derniers mois.

La Macronie (groupe Ensemble), elle, appelle à l’union sacrée pour obtenir la majorité et éviter que la France ne tombe sous la coupe du FMI, ce que redoute le ministre de l’Économie Éric Lombard. Les prochains jours seront décisifs pour le gouvernement Bayrou, qui vit peut-être ses derniers instants. En cas dissolution, le chef du MoDem devrait démissionner et peut-être aussi le président de la République Emmanuel Macron, comme le demande Jean-Luc Mélenchon.

Annonces immobilières : beaucoup de Français les consultent pour le plaisir de regarder

Selon une enquête menée en juin dernier par Notariat Services, près de la moitié des Français consultent des annonces immobilières sans intention d’acheter. Ils souhaitent pour la plupart comparer le logement avec le leur, se projeter dans un futur achat sans échéance définie ou simplement rêver à ce qu’ils ne peuvent acquérir.

Chacun de nous se rend sur des sites dédiés pour consulter des annonces immobilières. Mais tout le monde ne le fait pas pour acheter un logement à brève échéance. C’est ce que révèle une enquête menée en juin 2025 par la société Notariat Services, auprès de 1 164 internautes du portail immobilier immonot.com.

Un quart des Français déclarent consulter les annonces pour se projeter dans un futur achat sans échéance définie

Selon ce sondage, près de 50 % des répondants reconnaissent consulter régulièrement des annonces sans intention d’acheter à court terme. Mais pourquoi le font-ils alors ? Un quart d’entre eux déclarent consulter les annonces pour se projeter dans un futur achat sans échéance définie, 23 % expliquent qu’ils surveillent simplement le marché, sans projet immédiat, et 16 % ne font que comparer avec leur logement actuel.

La consultation des annonces immobilières, une veille stratégique utile

Comment expliquent-ils ces comportements ? Pour certains, c’est une manière de préparer un projet futur, encore flou, mais déjà en gestation. Pour plus de 55 % des répondants, cette habitude de consulter un bien immobilier sans intention d’acheter représente une veille stratégique utile. Il s’agit d’anticiper, d’ajuster un projet, ou simplement de s’approprier les codes du marché. Moins nombreux sont ceux qui y voient une perte de temps (27 %) ou une simple distraction (13 %).

Regarder les annonces immobilières pour rêver un peu 

Par ailleurs, 63 % des sondés consultent de temps en temps des biens totalement hors de leur budget. Pour 10% d’entre eux, c’est une manière d’assouvir une curiosité et pour près de 6% un moyen de rêver un peu. Sur le terrain, cependant, 11 % des internautes affirment avoir déjà visité un bien sans aucune intention d’acheter. Et près de 60% de ceux-ci avouent avoir ressenti une gêne à le faire. Ce malaise témoigne d’un rapport ambivalent à la consultation d’un bien immobilier : on assume la démarche derrière l’écran, mais c’est plus compliqué dans la réalité.

De précieux enseignements pour les professionnels de l’immobilier

Pour les professionnels de l’immobilier, ce sont là de précieux enseignements. Ils doivent savoir que les clients ont besoin d’être éclairés et guidés, mais n’osent pas solliciter les bons interlocuteurs par gêne ou par peur de perdre leur temps. « Cette enquête montre que le notaire n’est pas seulement l’acteur de la transaction. Il peut et doit devenir un éclaireur, une boussole, dès le moment où naît une envie ou une simple interrogation » souligne Nathalie Duny, directrice de la communication de Notariat Services.

Que faire pour lever les freins à la consultation immobilière 

Pour renforcer la relation avec les internautes en veille, Notariat Services recommande aux agents immobiliers de proposer des rendez-vous d’information afin de répondre à leurs préoccupations. Le cabinet conseille également d’affirmer une présence éditoriale sur les plateformes d’annonces immobilières pour accompagner les curieux. En outre, il invite à développer des outils d’aide pour ceux qui préparent un projet à moyen ou long terme, comme les simulateurs, les conseils en vidéo et les diagnostics territoriaux.

HeritageBike lance le premier VTT électrique sans transmission mécanique

Le fabricant annecien Ateliers HeritageBike et la société savoyarde Cixi ont lancé mi-juin le premier VTT électrique sans transmission mécanique. Ce système révolutionnaire supprime chaîne et vitesses pour proposer un pédalier électronique pouvant recharger la batterie.

Les Ateliers HeritageBike, installés près du lac d’Annecy, et la société savoyarde Cixi, qui développe des véhicules à mi-chemin entre la voiture et le vélo, ont annoncé le 17 juin le lancement d’un VTT révolutionnaire. Il s’agit d’un vélo électrique à deux roues motrices, sans transmission mécanique. Il repose sur un pédalier 100% électronique.

La vitesse s’ajuste automatiquement grâce à des algorithmes

Le pédalier électronique sans chaîne ni courroie a été conçu par Cixi. Baptisé Cixi Pers (Pedaling Energy Recovery System), il permet de transmettre l’énergie du pédalage directement à la roue via un système entièrement électronique. Le vélo peut ainsi se passer de composants mécaniques traditionnels comme la chaîne ou le dérailleur. Aussi, il n’y a plus besoin de changer de vitesse, puisque celle-ci s’ajuste automatiquement grâce à des algorithmes, en fonction de la cadence souhaitée.

Le vélo de HeritageBike adapté à l’environnement urbain, où les changements de vitesse sont fréquents

Quand on le roule, l’algorithme adapte en continu la résistance en fonction de la cadence du pilote. C’est un vélo parfait en environnement urbain, où les changements de vitesse sont fréquents. Cette nouvelle bicyclette possède par ailleurs 2 moteurs pour repousser les limites de la pédale, avec le franchissement de pentes extrêmes à 24 % contre 15,5 % pour une configuration classique. Elle intègre en outre un système de récupération d’énergie qui optimise l’autonomie du cycle.

HeritageBike propose différents modèles de son VTT électrique

HeritageBike et Cixi proposent pour l’heure deux types de vélo : Heritage Style et Heritage Heroes. Ces modèles ont leur déclinaison, soit quatre vélos au total. Tous sont fabriqués en série limitée dans les ateliers d’HeritageBike en Haute-Savoie. Chaque modèle vise un usage spécifique, du vélo urbain au speedbike (capable de filer à 45 km/h), avec de petites différences dans le design, les matériaux et les composants. Heritage Style Touring, par exemple, présente un cadre en fibre de carbone, une fourche suspendue de 100 mm, une tige de selle télescopique, ainsi que des pneus Schwalbe Moto X de 27,5 x 2,8 pouces. Son poids s’élève à 28 kg et sa batterie atteint 705 Wh.

Entre 8 990 et 9 990 euros selon le modèle

Un autre modèle, Heritage Heroes Touring, se distingue par son look de moto vintage, avec un cadre original en acier. Il comprend une fourche télescopique inversée en double T, des roues massives de 20 x 4 pouces et un puissant éclairage avant. Cette variante pèse 39 kg et dispose d’une batterie de 705 Wh. Elle peut filer jusqu’à 45 km/h. HeritageBike propose ses vélos électriques Héritage à 8 990 euros et les Heroes à 9 990 euros.

HeritageBike a présenté son VTT sans transmission mécanique à divers événements en 2024

Si les achats se font depuis le 17 juin dernier, les premières livraisons ont démarré en juillet, sauf pour le speedbike, attendu en octobre prochain. Avant sa sortie il y a deux mois, les Ateliers HeritageBike ont présenté leur VTT sans transmission mécanique à divers événements. Notamment au salon Eurobike 2024 en Allemagne et aux Prodays 2024 à Toulouse, où était exhibé le fameux Heritage Altitude 2X2, muni de deux roues motrices. Ce vélo pourrait convenir aux personnes vivant en zones urbaines et à la recherche d’un compromis entre bicyclette et voiture, léger et plus propre.

Loi Duplomb : les filières noisette et betterave crient à l’aide

Au lendemain de la censure de l’acétamipride dans la loi Duplomb par le Conseil constitutionnel, les filières noisette et betterave ont lancé un appel au gouvernement, lui demandant un dispositif d’indemnisation. Sans mesure compensatoire, disent-elles, le coup sera dur à encaisser face à la concurrence déloyale au niveau européen.

Dans une décision rendue jeudi 7 août, le Conseil constitutionnel a censuré les dispositions de la loi Duplomb qui autorisent la réintroduction de l’acétamipride, un pesticide de la famille des néonicotinoïdes utilisé contre les ravageurs, mais soupçonné d’avoir des effets néfastes sur les pollinisateurs notamment. Les Sages ont estimé que son utilisation était insuffisamment encadrée par le texte et qu’elle n’était pas limitée dans le temps, ni à une filière. Ils ajoutent que l’autorisation de ce pesticide est contraire à la Charte de l’environnement.

La loi Duplomb divise la France 

La décision du Conseil constitutionnel a été accueillie diversement. D’un côté, elle a été saluée par les écologistes, les ONG et les politiques de gauche comme une victoire pour l’écologie. De l’autre, elle est vivement critiquée par les élus de droite et la FNSEA, premier syndicat agricole, qui la jugent inacceptable. Vendredi, les filières de la betterave et de la noisette ont émis des inquiétudes sur une potentielle interdiction de l’acétamipride, un produit chimique essentiel pour leurs cultures.

La France, seul pays de l’UE à interdire l’acétamipride

Dans un communiqué, l’Association nationale des producteurs de noisette de France (ANPN) et la Coopérative Unicoque, leader des fruits à coques et premier producteur national de noisettes, affirment que que cette décision « condamne la filière française alors même qu’elle est actuellement la plus avancée au monde en matière de transition écologique ». Les deux organisations dénoncent une concurrence déloyale au niveau européen, car la France est le seul des 27 pays de l’Union européenne à interdire l’acétamipride. De ce fait, les producteurs français seront pénalisés, avec des pertes de rendement très importantes.

Sans mesure compensatoire, le coup sera dur à encaisser

En cas de maintien de l’interdiction de l’acétamipride, la Coopérative Unicoque et l’ANPN demandent le dépôt par le gouvernement d’une proposition de loi transpartisane pour autoriser l’acétamipride pour l’usage balanin et punaise sur noisetiers pour cinq années afin d’assurer la transition écologique de la filière. Fabien Hamot, secrétaire général de la Confédération générale des planteurs de betteraves de la Somme, affiliée à la FNSEA, exige en outre un dispositif d’indemnisation. « Sans mesure compensatoire, le coup sera fatal », alerte-t-il sur ICI Picardie (ex-France Bleu).

Le gouvernement aux côtés des filières impactées par la loi Duplomb

Réagissant à la décision du Conseil constitutionnel, la ministre de l’Agriculture Annie Genevard a estimé qu’elle maintient « une divergence entre le droit français et le droit européen » ainsi que les « conditions d’une concurrence inéquitable ». Aussi, elle assure aux filières placées en situation d’impasse le soutien du gouvernement. « Elles trouveront le gouvernement à leurs côtés pour ne pas les laisser sans solution », a déclaré la ministre. Annie Genevard a toutefois salué la validation des autres articles de la loi qui « permettra des avancées concrètes pour nos agriculteurs ».

La loi Duplomb pas encore enterrée ?

Le sénateur LR Laurent Duplomb, à l’origine de cette loi qui porte son nom, n’exclut pas de déposer un nouveau texte pour réintroduire l’acétamipride. Il a admis que la réintroduction de ce pesticide, interdit en France depuis 2018, « n’était pas encore assez encadrée sur la durée et la liste des filières, comme l’a souligné le Conseil constitutionnel. Cependant, il perçoit dans les observations des Sages une possibilité de réintégrer son article avec quelques modifications. De son côté, le groupe écologiste à l’Assemblée nationale a annoncé son intention de déposer une proposition de loi visant à obtenir une abrogation totale de ce texte. Le chapitre n’est donc pas clos.

Guyane : le nombre des décès de la route a quasi déjà atteint la moyenne annuelle

En Guyane, 21 victimes des accidents de la route ont été enregistrés au premier semestre 2025 et 25 en ajoutant le mois de juillet. C’est déjà presque la moyenne annuelle du département d’outre-mer. Cette recrudescence des drames routiers s’explique principalement par la consommation de drogue et d’alcool, la fraude sur les permis de conduire et le non respect du port de casque pour les deux roues.

Les routes de la Guyane sont de moins en moins sures. Durant le dernier weekend du mois de juin, un énième accident mortel s’est produit sur le pont du Larivot. Un choc frontal d’une extrême violence entre une voiture et un scooter a provoqué la mort du cyclomotoriste. Avec ce décès, le seul enregistré officiellement en juin, le nombre de victimes de la route au premier semestre 2025 s’élève à 21, dont 8 pour les mois de janvier et mars (donc 16 en l’espace de deux mois),1 en février, 1 en avril et 2 en mai.

La Guyane a presque déjà atteint sa moyenne annuelle de décès de la route

En juillet, les autorités ont recensé quatre morts, tous dans les dix derniers jours. Ainsi, depuis le début de l’année, 25 personnes ont perdu la vie dans des accidents de la route en Guyane. C’est déjà le double des morts enregistrés à cette période l’année dernière et presque la moyenne annuelle départementale (30 décès). Les autorités redoutent un bilan encore plus lourd d’ici la fin de l’année en prenant en compte les vacances toujours en cours et les fêtes de fin d’année.

Les jeunes, principales victimes des accidents de la route

Selon le baromètre de l’Observatoire de la sécurité routière publié en mai, les accidents de la route sont majoritairement le fait de conducteurs de voitures ou de deux-roues, dont beaucoup ne portent pas de casques. Les jeunes sont davantage touchés avec 13 morts dans leur rang sur les 25 dénombrés au 31 juillet. La principale cause des accidents est la consommation d’alcool et l’usage de stupéfiants.

Des vacances très festives en Guyane

Ces psychotropes sont ingérés en grande quantité pendant les vacances d’été, durant lesquelles plusieurs événements festifs se déroulent en Guyane. On note principalement l’organisation de fêtes communales, qui ont retrouvé leur lustre d’antan, de festivals, de concerts et de grosses soirées dansantes. Ce sont autant d’occasions de se déplacer et d’emprunter les deux routes nationales majeures qui mènent aux frontières, à Saint-Georges et à Saint-Laurent.

La Guyane confrontée à la fraude sur les permis de conduire

Une fois sous l’effet de l’alcool ou des stupéfiants, les usagers ne respectent plus vraiment les codes de la route. Ils font des dépassements dangereux, excédent les vitesses autorisés et ne portent pas de casques. À ces comportements irresponsables s’ajoutent la fraude sur les permis de conduire, les conducteurs sans permis et les permis étrangers. Ces derniers sont difficiles à vérifier car n’étant pas dans la base de données françaises. Les forces de l’ordre ne peuvent donc pas savoir si la personne a réellement le droit de conduire ou non.

En Guyane, les zones urbaines moins touchées par les accidents de la route

Le baromètre de l’Observatoire de la sécurité routière indique en outre que les accidents ont davantage lieu sur les grands axes routiers qu’en zones urbaines. Dans ces dernières, un seul décès a été recensé depuis le début de l’année. Cependant les infractions y sont fréquentes et les contraventions se comptent par milliers. En cause, la baisse de la vigilance et des précautions concernant la ceinture de sécurité ou le casque moto, compte tenu des trajets courts, des feux de signalisation ou encore des vitesses limitées.

Sensibilisation et répression

Face à la hausse des infractions et des accidents de la route, les autorités tirent la sonnette d’alarme. Elles multiplient les campagnes de sensibilisation, en répétant les slogans comme « Celui qui conduit c’est celui qui ne boit pas », « Tous responsables » et « La vitesse tue ». Et pourtant, les automobilistes continuent leurs comportements à risque. Il ne reste donc plus qu’à sévir, avec des amendes, la suspension du permis de conduire, voire une sanction pénale qui relève là de l’autorité judiciaire.

239 personnes sont décédées sur les routes d’outre-mer en 2024

Pour trouver des solutions efficaces, les premières Assises de la sécurité routière et fluviale ont été organisées du 20 novembre au 13 décembre 2024. Elles visaient à structurer une réponse collective pour réduire les risques et sauver des vies. D’après le bilan annuel de la Sécurité Routière, 239 personnes sont décédées sur les routes d’outre-mer l’année dernière, dont 198 hommes et 41 femmes. C’est une hausse de 3 % par rapport à 2023 mais une baisse de 6 % par rapport à 2019, année du Covid et des quarantaines. En France métropolitaine, 3 193 personnes ont perdu la vie sur les routes nationales en 2024. Les hommes sont les plus touchés, avec 77 % des tués et 75 % des blessés graves. Mais 84 % des présumés responsables d’accidents mortels sont aussi des hommes.