lundi, novembre 10, 2025
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Le Louvre : où en est-on avec l’enquête sur la « casse » ?

Le dimanche 19 octobre, un braquage spectaculaire a eu lieu au musée du Louvre à Paris, débouchant sur le vol de huit joyaux de la Couronne toujours introuvables. Des suspects ont toutefois été interpellés, dont un certain Abdoulaye N., 39 ans. Cet individu devait comparaître hier mercredi devant le tribunal de Bobigny pour une affaire distincte de dégradation datant de 2019.

Le dimanche 19 octobre, un commando de quatre hommes a pénétré dans la galerie d’Apollon, au musée du Louvre à Paris, pour dérober un important butin. Les cambrioleurs ont quitté les lieux par une échelle, puis ont pris la fuite sur deux scooters. Ils ont emporté huit joyaux de la Couronne d’une valeur de 88 millions d’euros. Si cette somme n’a rien de comparable, il est avant tout question d’un préjudice patrimoniale et historique. Les pièces volées n’ont toujours pas été retrouvées, mais la police a déjà mis la main sur des suspects.

Un des braqueurs du Louvre devait comparaître ce mercredi pour une autre affaire datant de 2019

En effet, les enquêtes menées dès le lendemain du braquage ont permis d’arrêter et d’écrouer quatre suspects pour « vol en bande organisée », un crime passible de 15 ans de réclusion, et pour « association de malfaiteurs ». Parmi ces individus se trouvent un homme de 34 ans et un autre de 39, tous deux d’Aubervilliers et interpellés le même jour, le samedi 25 octobre. Le suspect de 39 ans, Abdoulaye N., connu sur les réseaux sociaux sous le pseudonyme « Doudou Cross Bitume », devait comparaître ce mercredi devant le tribunal de Bobigny pour une affaire distincte de dégradation datant de 2019. Mais l’audience a été renvoyée au 17 avril 2026, à la demande de ses avocats.

L’ADN du principal suspect retrouvé sur l’une des vitrines fracturées et sur des objets abandonnés sur place

La défense des prévenus insiste sur la présomption d’innocence. Elle tente également de requalifier les faits en parlant de « cambriolage », au lieu de « braquage », arguant que les profils des complices, un ancien livreur et un chauffeur de taxi clandestin, ne correspondent pas aux critères du grand banditisme. Pour rappel, l’ADN du sieur Abdoulaye N. aurait été retrouvé par les enquêteurs sur l’une des vitrines fracturées et sur des objets abandonnés sur place. Quant à celui de son compère présumé, il aurait été identifié sur l’un des deux scooters Tmax ayant servi à la fuite. L’enquête se poursuit pour corroborer ces preuves et retrouver les bijoux volés.

Le Louvre a rouvert ses portes une semaine après le braquage

Si d’énormes failles de sécurité ont été relevées au lendemain du braquage, le Louvre a très vite rouvert ses portes, le mercredi 22 octobre à 9h. Ainsi, les visiteurs ont pu rapidement retrouver les salles du musée le plus fréquenté du monde (avec 8,7 millions de visiteurs en 2024). Sauf la galerie d’Apollon, où a eu lieu le vol, qui reste en revanche fermée.

Cette galerie abrite la collection royale de gemmes et les diamants de la Couronne, qui compte environ 800 pièces. Parmi les huit pièces emportées figurent le collier de la parure de saphirs de Marie-Amélie, dernière reine de France, et d’Hortense de Beauharnais, mère de Napoléon III, ainsi que le diadème d’Eugénie, composé de près de 2000 diamants.

Robotaxis : Stellantis forme une alliance stratégique

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Après avoir fait marche arrière sur son système Auto Drive, Stellantis annonce une alliance avec NVIDIA, Uber et Foxconn pour développer un service de robotaxis. Ce partenariat permet au constructeur italo-franco-américain de maîtriser toute la chaîne de production, de la conception du véhicule à son utilisation.

Alors qu’il a décidé de faire machine arrière dans le domaine de la voiture autonome en abandonnant son projet STLA Auto Drive en août dernier, Stellantis redémarre de plus bel. Le géant automobile italo-franco-américain s’unit à Nvidia, Foxconn et Uber pour développer et déployer conjointement des véhicules autonomes de niveau 4 (sans conducteur) pour des services de robotaxis dans le monde entier.

Stellantis concevra les véhicules pour les robotaxis 

En s’alliant, les constructeurs espèrent couvrir toutes les étapes de la chaîne de production, de la conception des véhicules automobiles à la mise en service. Chaque entreprise apportera son expertise, permettant par la même occasion d’amortir les coûts. Stellantis se chargera de concevoir, développer et produire les véhicules autonomes sur ses plateformes AV-Ready, K0 et STLA Small. Ces installations sont conçues pour prendre en charge les capacités de niveau 4, grâce à des mises à jour technologiques intégrant efficacement tous les composants clés.

Foxconn assurera le développement du matériel électronique et NVIDIA fournira sa suite logiciel 

De son côté, NVIDIA fournira sa suite logiciel DRIVE AV, incluant les fonctions L4 Parking et L4 Driving basées sur l’architecture Hyperion 10 et son système d’exploitation DriveOS, déjà certifié pour la sécurité. Ces solutions technologiques permettront aux robotaxis de percevoir leur environnement, planifier leur trajectoire et circuler sans conducteur dans les zones autorisées. Quant à Foxconn, il assurera le développement du matériel électronique et l’intégration des systèmes.

L’entreprise taïwanaise note que ses capteurs, unités de calcul et composants sont déjà parfaitement assemblés et connectés aux plateformes Stellantis. Ces deux groupes sont partenaires dans deux joint-ventures basées aux Pays-Bas, à savoir Mobile Drive et SiliconAuto, qui doit fournir l’industrie automobile en puces électroniques à partir de 2026.

Uber lancera le service de robotaxis en 2028 aux États-Unis 

Enfin, Uber, qui se trouve en bout de chaîne, utilisera les véhicules une fois opérationnels. L’entreprise américaine exploitera la flotte dans plusieurs grandes métropoles mondiales, via sa plateforme de VTC. Au moins 5 000 unités sont prévues dans un premier temps, avec des opérations initiales débutant aux États-Unis en 2028. Au cours des deux prochaines années, les partenaires intensifieront les programmes pilotes et tests.

Mais ces constructeurs devront composer avec les obstacles réglementaires car les législations sur la conduite autonome varient d’un pays à l’autre. Aussi, les infrastructures urbaines ne sont pas toujours prêtes, et la confiance du public dans les véhicules autonomes reste fragile. Si tout se passe bien toutefois, ces robotaxis débarqueront bientôt dans nos villes pour concurrencer ceux de Tesla et Waymo (Google).

France : JoyBuy arrive sur un marché de plus en plus hostile aux géants chinois

Le géant chinois du e-commerce JD.com lance en France sa nouvelle plateforme JoyBuy, qui propose une large gamme de produits de consommation à bas prix. Ce nouveau site a pour ambition de concurrencer Amazon, mais s’attire les foudres des commerçants français qui dénoncent une concurrence déloyale. Il débarque d’ailleurs au moment où le gouvernement prévoit une nouvelle taxe sur les colis importés.

JD. Com, le numéro trois du e-commerce en Chine avec 600 millions de clients, arrive en France avec JoyBuy, une plateforme offrant un très large éventail de produits alimentaires, électroniques, d’hygiène ou de décoration. Ce site propose aussi bien des marques chinoises que des références internationales. Il se veut plus haut de gamme que les autres géants asiatiques comme Temu et AliExpress, en misant sur la qualité et la fiabilité. Son interface promet également plus de fluidité et de transparence, en limitant les « dark patterns », ces messages commerciaux trompeurs.

JoyBuy souhaite concurrencer le leader Amazon en France

Déjà présent en Allemagne, en Grande-Bretagne ou en Belgique, JoyBuy souhaite concurrencer le leader Amazon en France. La plateforme compte proposer des délais de livraisons rapides : le jour même en région parisienne, et en un à deux jours dans le reste de l’Hexagone. Pour se faire, elle s’appuiera sur des entrepôts logistiques disséminés partout sur le territoire. Le groupe JD.com en possède déjà plusieurs en Europe, notamment en France, en Allemagne, aux Pays-Bas et en Espagne.

JoyBuy en territoire hostile 

JoyBuy arrive en France au moment où les politiques dénoncent une invasion des produits chinois. La France et l’Europe sont devenues un marché clé pour les entreprises chinoises du commerce en ligne depuis la mise en place des droits de douanes américains. Des groupes venus de l’empire du milieu font déjà l’objet de critiques sévères.

Comme Shein, qui va faire son entrée au BHV Marais et dans plusieurs Galeries Lafayette, et Temu, qui vient de signer un protocole d’accord avec le groupe La Poste, détenu à 34% par l’État et à 66% par la Caisse des dépôts et consignations. Le gouvernement a exprimé son inquiétude de voir La Poste devenir le « cheval de Troie » de Temu. En plus de l’exécutif, les commerçants s’inquiètent aussi d’une concurrence déloyale des plateformes chinoises, très agressives sur les prix.

Vers l’instauration d’une taxe de 2 euros sur chaque colis expédié depuis l’étranger, hors UE

Pour protéger les entreprises françaises, le gouvernement envisage d’instaurer une taxe de 2 euros sur chaque article envoyé depuis l’étranger, hors Union européenne, dans le cadre du projet de loi de finances 2026. Cette disposition pourrait être néanmoins contestée au niveau européen par les plateformes visées. La Commission européenne vient d’ailleurs de soulever un problème d’incompatibilité avec les traités de Rome et de Lisbonne. Par ailleurs, certains spécialistes avertissent que cette taxe pourrait pénaliser financièrement les consommateurs, sans forcément endiguer l’afflux de colis étrangers sur le territoire, en raison du coût des démarches déclaratives en douane.

Japon : Meiji produit du chocolat à base de cellules de cacao

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Dès 2026, le fabricant de confiseries japonais Meiji prévoit de commercialiser du chocolat à base de cellules de cacao. Ce produit serait riche en flavanols, un type de polyphénols qui augmentent le bon cholestérol et aident à réduire la pression artérielle. Il permettrait de répondre à la baisse des récoltes ainsi qu’aux problèmes sociaux et environnementaux posés par la cacaoculture.

Ces dernières années, les agriculteurs sont frappés par des problèmes climatiques et leurs récoltes diminuent. Dans la cacaoculture, la production a chuté en Côte d’Ivoire et au Ghana, deux grands producteurs d’Afrique de l’Ouest. En cause, des sécheresses, mais aussi des maladies et des ravageurs. Pour les fabricants de chocolat, cette baise des récoltes riment avec envolée des prix du cacao sur les marchés mondiaux.  Ce qui impacte fortement les revenus.

Meiji va confectionner des aliments au chocolat issu de cellules de cacao.

Pour répondre à ces enjeux, le groupe japonais Meiji a décidé de confectionner des aliments au chocolat fabriqué en laboratoire à partir de cellules de cacao. En 2024, il a investi dans California Cultured Inc., une start-up américaine spécialisée dans la culture cellulaire de cacao. C’est son deuxième investissement dans cette entreprise, après celui de novembre 2021. Ces efforts financiers visent à créer une activité à forte valeur ajoutée et à faire du groupe nippon un acteur majeur des produits chocolatés sur le marché international.

Meiji investi dans l’amélioration des moyens de subsistance des paysans 

Meiji est une multinationale japonaise spécialisée dans l’agroalimentaire. Elle est présente dans une cinquantaine de pays, avec ses produits laitiers, ses bonbons et ses tablettes au chocolat. Le fabricant de confiseries s’approvisionne en cacao dans le monde entier, notamment en Afrique de l’Ouest (Ghana et Côte d’Ivoire) et en Amérique Latine (Équateur et République dominicaine). En 2006, il a lancé un programme de soutien aux agriculteurs, Meiji Cocoa Support, pour améliorer les moyens de subsistance des producteurs et de leurs communautés. L’entreprise a également rejoint l’International Cocoa Initiative (ICI), en tant que partenaire contributeur, afin de s’attaquer au problème du travail des enfants dans sa chaîne d’approvisionnement.

Un projet avec la start-up California Cultured Inc.

Meiji ambitionne de devenir une entreprise technologique mondiale spécialisée dans le cacao et souhaite relever le défi de développer de nouveaux produits à base de cacao. C’est dans cette optique que la compagnie a investi dans California Cultured Inc., spécialisée dans la culture de cellules de cacao. La start-up américaine utilise une technologie similaire à celle employée pour faire pousser de la viande à partir de cellules animales. Elle prélève des cellules sur une vraie fève, puis les reproduit en laboratoire dans les conditions d’un développement naturel afin que les cellules se multiplient.

Une récolte en trois ou quatre jours

California Cultured a conçu des bioréacteurs, des sortes de cuves de fermentation, où elle nourrit les cellules avec de l’eau sucrée, des minéraux et d’autres nutriments, comme s’il s’agissait d’une vraie plante. La start-up recrée également certaines conditions d’une forêt tropicale, là où le cacao pousse. Produites en quantité, les cellules cultivées sont ensuite traitées pour être transformées en poudre de cacao, et enfin en chocolat prêt à être consommé. Avec cette technique, Meiji assure pouvoir obtenir une récolte en trois ou quatre jours, contre plusieurs mois pour la vraie culture.

Meiji va commercialiser son chocolat à base de cellules de cacao dès 2026

Meiji reconnaît qu’il existe des différences dans les composants aromatiques par rapport au cacao naturel. Mais, grâce à son expertise, le groupe tente actuellement d’obtenir un goût similaire au vrai cacao. Son chocolat fabriqué en laboratoire serait riche en flavanols, un type de polyphénols qui augmentent le bon cholestérol et aident à réduire la pression artérielle des patients hypertendus. L’entreprise japonaise prévoit de commercialiser des aliments au chocolat issu des cellules de cacao dès 2026, aux États-Unis et ailleurs dans le monde.

Taxe foncière : une hausse moyenne en baisse en 2025 

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En dix ans, la taxe foncière payée par les propriétaires immobiliers a bondi de 37%, soit une moyenne annuelle de 3,7%. Mais en 2025, elle n’a progressé en moyenne que de 1,7 % dans les 200 plus grandes villes françaises. Cette temporisation serait en partie liée aux élections municipales de 2026.

En 2025, la taxe foncière n’a augmenté que de 1,7% en moyenne dans les 200 plus grandes villes françaises, d’après un rapport publié mercredi 15 octobre par l’Observatoire national des taxes foncières. Le taux de taxe foncière, lui, reste stable par rapport à 2024 (+0,04%).

Une faible hausse de la taxe foncière liée aux prochaines municipales 

Selon l’Observatoire national des taxes foncières, mis en place par l’Union Nationale des Propriétaires Immobiliers (UNPI), cette faible hausse de la taxe foncière en 2025 s’explique par la volonté de nombreux élus de temporiser à l’approche des prochaines élections municipales. Celles-ci se dérouleront en France les 15 et 22 mars 2026, pour le premier et le second tour. Les Français voteront pour élire les conseillers municipaux des 34 875 communes du territoire, et désigner indirectement les maires, pour un mandat de six ans.

La valeur locative désormais indexée sur l’inflation

Si la taxe foncière n’a augmenté que de 1,7% en 2025, elle a bondi de 37,3% entre 2014 et 2024. Soit une moyenne annuelle de 3,7%. Entre temps, elle a connu une accélération à partir de 2018 en raison de l’indexation de la valeur locative sur l’inflation, et non plus sur un coefficient défini en fonction de l’évolution des loyers. Parmi les 50 plus grandes villes françaises, Paris a enregistré la plus forte hausse de taxe foncière ces dix dernières années avec une augmentation de 87,9%. Toutefois, son taux de taxe foncière, de 21,2%, est le troisième plus faible. Le taux de taxe moyen en France s’établit à 40,7%, ce qui équivaut à environ 2,4 mois de loyers.

Une baisse du taux déjà observée à l’approche des élections municipales de 2020

Frédéric Zumbiehl, juriste de l’UNPI, relève qu’en 2019, il y avait déjà eu « une baisse de 0,7% du taux de taxe foncière », à l’approche des élections municipales de 2020. C’est donc une habitude à l’approche de chaque scrutin municipal de le décrocher un peu. Sylvain Grataloup, président de l’UNPI, confirme que « la taxe foncière devient un enjeu » pour les élus, mais aussi et surtout parce qu’elle « constitue un élément d’arbitrage au moment de l’accession à la propriété ».

Une réforme de la taxe foncière attendue d’ici 2031

L’UNPI constate néanmoins que le taux de la taxe foncière a tendance à être plus élevé dans certaines villes, notamment les plus peuplées, les communes endettées ou comportant une part importante de propriétaires bailleurs. Aussi, elle note que la suppression de la taxe d’habitation a poussé les collectivités à augmenter la taxe foncière, en particulier lorsque leur population a augmenté. Notons qu’une réforme de cette taxe foncière devrait avoir lieu en 2031 au plus tard. Elle impliquerait un changement du mode de calcul, actuellement basé sur des valeurs cadastrales vieilles de plus de 50 ans.

Finlande : zéro mort sur les routes à Helsinki depuis un an

C’est inédit pour une grande ville en Europe. La capitale finlandaise Helsinki n’a connu aucun mort sur ses routes depuis un an. Cet exploit n’est pas le fruit du hasard, mais le résultat d’une politique baptisée « Vision Zéro ». Parmi les mesures fortes prises par les autorités figurent une limitation des vitesses pour la sécurité des cyclistes et des amendes indexées sur le revenu.

Les villes nordiques sont décidément les meilleures dans tout ce qui a trait au bien-être et à la sécurité des citoyens. Helsinki, la capitale finlandaise, vient d’accomplir une prouesse inédite en Europe pour une agglomération. Depuis un an, elle n’a enregistré aucun mort sur ses routes. Le dernier accident mortel remonte à juillet 2024. Cet exploit n’est pas le fruit du hasard, mais le résultat d’une politique baptisée « Vision Zéro ». Celle-ci comprend des mesures fortes, dont quatre principales.

Helsinki sanctionne les automobilistes à la mesure du portefeuille 

La première mesure clé concerne la limitation de la vitesse à 30 km/h. Introduite en 2021, cette décision a été étendue cette année aux abords de toutes les écoles, où il existe déjà des précautions à prendre. Sur certaines routes dépourvues de piste cyclable, les automobilistes doivent même réduire leur vitesse jusqu’à 10 km/h. Autrement dit, ils ne peuvent pas aller plus vite que les vélos. La deuxième mesure forte est relative aux amendes, qui sont salées et proportionnelles aux revenus. Pour un petit excès de vitesse, on peut prendre facilement 140 euros, une sanction assortie d’un retrait du permis pendant un mois.

Des amendes qui font très mal, mais qui font retenir la leçon 

Pour les hauts revenus, la contravention peut atteindre des milliers d’euros. Anssi Vanjoki, un dirigeant de Nokia, a dû payer 119 000 euros en 2022 pour un excès de vitesse sur deux roues. Un record. Ces fortes amendes rappellent aux automobilistes qu’ils ont beaucoup à perdre s’ils ne respectent pas les limitations de vitesse. « Ça fait très mal et donc vous retenez la leçon », admet un habitant de Helsinki, qui a payé près de 20 000 euros pour un excès de vitesse. Malgré cette amende salée, il se dit fier « qu’il n’y ait plus de morts par accident parce que nos routes sont plus sûres ».

Un excellent réseau de transports en commun, qui réduit mécaniquement l’usage de la voiture à Helsinki 

Le troisième pilier de la sécurité routière à Helsinki repose sur les aménagements pour limiter les risques. Comme la réduction de la largeur de la route – ce qui pousse à ralentir pour ne pas heurter les bas-côtés – les passages piétons surélevés, l’amélioration de l’éclairage et la séparation des pistes cyclables. Toutes ces dispositions visent à rendre la vitesse physiquement impossible et à protéger les usagers vulnérables.

Une autre mesure à l’origine de la baisse des accidents graves à Helsinki est l’excellent réseau de transports en commun, qui réduit mécaniquement l’usage de la voiture. Plus de 90 % des usagers se disent satisfaits des transports publics ( tram, bus ou métro). C’est l’un des meilleurs taux d’Europe.

300 blessés en moyenne par an dans des accidents de la route à Helsinki 

On peut enfin citer la multiplication des caméras et des radars à Helsinki. Mais l’élément central de la réussite de la capitale finlandaise reste la discipline des habitants. Dans cette ville, on n’entend pratiquement aucun klaxon ou tamponnement, alors qu’il n’y a aucun feu de circulation, même dans les grands axes. Ce civisme évite non seulement des morts sur les routes, mais réduit également les accidents.

Chaque année, Helsinki n’enregistre en moyenne que 300 blessés dans des accidents de la route. Soit cinq fois moins qu’à Paris, rapporté à sa population. Dans la capitale française, 31 personnes sont décédées sur les routes l’an dernier. Ainsi, il y  a encore beaucoup de travail à faire sur la sécurité routière, comme d’ailleurs dans toutes les communes de France.

L’UE invite ses États membres à prendre l’exemple sur les nations nordiques 

Au-delà de la Finlande, ce sont tous les pays nordiques qui servent de modèle en Europe. Selon la Commission européenne, la Norvège a enregistré 16 décès par million d’habitants en 2024, la Suède 20, le Danemark 24, et la Finlande 31. Ces nations se trouvent loin derrière la France (48), qui vient d’enregistrer son mois d’août le plus meurtrier depuis 2011 avec 341 décès.

L’Union européenne encourage les autres pays membres à prendre l’exemple sur les États scandinaves. Pour les guider, elle prône des actions autour de domaines prioritaires comme la sécurisation des infrastructures et des véhicules, la lutte contre les principales causes d’accidents mortels (vitesse, alcool, stupéfiants, distraction, non-port de la ceinture) et l’amélioration des soins post-accident.

Bien-être : et si visiter la Suède devenait une thérapie ?

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Une campagne publicitaire plutôt originale. Régulièrement classée parmi les pays les plus heureux du monde, la Suède invite, dans une vidéo décalée, les médecins à prescrire à leurs patients un voyage sur son territoire comme remède au stress. La nation nordique assure que visiter ses sites naturels ou touristiques et adopter sa culture peut améliorer le bien-être physique et mental.

Saviez-vous que la Suède est le premier pays au monde que les médecins pourraient prescrire comme médicament au stress ? C’est l’idée qui sous-tend une campagne publicitaire lancée en septembre par l’office suédois du tourisme. L’organisme recommande aux médecins de prescrire à leurs patients un voyage dans le pays pour leur faire se sentir mieux.  C’est peut-être de l’humour, mais ce n’est pas faux dans le fond quand on sait que la nation nordique est régulièrement classée parmi les pays les plus heureux au monde.

Une vidéo de promotion de la destination Suède 

Dans une vidéo de promotion de la destination Suède de l’office nationale du tourisme, on peut notamment voir une femme en blouse blanche, stéthoscope en bandoulière, debout devant une chaîne de montagnes enneigée, se demander pourquoi un médecin recommanderait son pays à un patient en guise de thérapie anti-stress. La jeune femme répond à sa propre question : « parce que la Suède regorge d’activités qui font du bien ».

Au même moment une bourrasque glaciale hurle et la caméra dézoome, la montrant à moitié immergée dans un lac gelé. Selon cette dame, le « sauna fumant active le système nerveux parasympathique pour une relaxation profonde ». Elle invite également à expérimenter  la vie nocturne, dans un pays où le soleil ne se couche pas avant 100 jours. « Imaginez ce que la luminothérapie 24h/24 et 7j/7 pourrait vous apporter. », vante-t-elle encore.

Une opération élaborée en collaboration avec quatre experts médicaux internationaux 

Cette vidéo humoristique fait partie d’une campagne publicitaire intitulée The Swedish Prescription. Lancée le mois dernier, cette opération a été élaborée par Visit Sweden en collaboration avec quatre experts médicaux basés aux États-Unis, au Royaume-Uni, aux Pays-Bas et en Allemagne. Elle vise à montrer comment l’exploration des vastes étendues sauvages de la nation nordique et l’adoption de la culture suédoise peuvent améliorer votre bien-être.

Pour convaincre les touristes, l’office suédois du tourisme s’appuie sur la science. Notamment sur des études de l’OMS, qui montrent qu’une exposition accrue à la nature peut aider à réduire le stress, à améliorer l’humeur générale, à renforcer la fonction cognitive et à réduire le risque de maladies chroniques. Notons que la Suède abrite plus de 265 000 îles, 100 000 lacs et 5 700 réserves naturelles.

La Suède propose la connexion avec la nature à travers de nombreux concepts 

Ce que la Suède propose n’est pas nouveau. Déjà au XIX, des médecins prescrivaient un séjour en campagne à leurs patients pour se remettre d’une maladie. Les malades de tuberculose, par exemple, étaient invités à se rendre dans les montagnes suisses pour se soigner. « La Prescription Suédoise » s’inscrit toutefois dans les pas de nombreux concepts suédois visant à promouvoir la connexion avec la nature, comme friluftsliv  (littéralement : « vie en plein air »), qui préconise des activités de réduction du stress telles que les bains de forêt et  les retraites de sommeil profond. On peut également citer une approche holistique de la vie connue sous le nom de  lagom.

La nature très généreuse avec la Suède 

Dans son document promotionnel, Visit Sweden conseille de profiter d’un soleil d’été infini, de parcourir le Sentier du Roi (Kungsleden) à travers la Laponie suédoise, d’admirer des aurores boréales en hiver et de passer une nuit paisible dans l’un des nombreux chalets isolés qui parsèment le pays. En automne, l’organisme invite les voyageurs à randonner et cueillir des fruits et légumes dans les bois, ou à pratiquer une randonnée méditative guidée à travers les sentiers forestiers secrets de Stockholm. Parmi les autres  activités proposées figurent la baignade en pleine nature, un fika, la cueillette, du vélo et un concert de groupe métal suédois.

Une ordonnance téléchargeable au format PDF

L’office national du tourisme propose même une ordonnance téléchargeable au format PDF, incitant les « patients » à apporter ce document à leur médecin. On y trouve tout ce que la Suède peut offrir pour améliorer le bien-être physique et mental d’une personne. « Nous vivons dans un monde en pleine ébullition. Nombreux sont ceux qui peinent à faire face à la situation et souffrent de stress et d’anxiété », explique Robertshaw, président de Visit Sweden. Selon lui, « cette initiative est l’occasion de mettre en avant les bienfaits de la nature et du mode de vie suédois, un mouvement croissant dans le domaine des soins aux patients, soutenu par la recherche. ».

Robotique : Boston Dynamics perfectionne les mains d’Atlas

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Boston Dynamics a récemment présenté une nouvelle « main » pour son robot Atlas en développement depuis dix ans. Cette pince à trois doigts – au lieu de cinq comme les mains humaines – repose sur un pouce très polyvalents. Celui-ci est capable d’appuyer, pincer ou tourner, permettant au robot de réussir des gestes plus proches des nôtres.

Qui sera le premier à proposer son robot humanoïde sur le marché ? Les entreprises de la tech comme Tesla et Unitree travaillent sur leurs modèles depuis plusieurs années. Elles ont réussi à les faire courir, sauter, converser, et même faire de la boxe ou du kung-fu. Mais elles butent toujours sur l’essentiel, à savoir leur donner des mains qui fonctionnent comme celles des humains. Cette compétence est nécessaire dans un environnement comme les usines.

Boston Dynamics veut donner à son robot la dextérité humaine

L’entreprise américaine Boston Dynamics, notamment, tente de donner à son robot humanoïde Atlas des mains assez sensibles et flexibles pour atteindre la dextérité de celles des hommes. Elle y arrive progressivement au vu des derniers résultats. Dans une nouvelle vidéo partagée sur Internet, la société basée dans le Massachusetts met en évidence les progrès réalisés dans les mains par son modèle sur lequel elle travaille depuis plus de dix ans.

Atlas a trois doigts au lieu de cinq 

La vidéo montre des pinces à trois doigts, dont un pouce qui peut se positionner en face des autres pour tenir fermement un objet, comme nous le faisons naturellement. Grâce à cette disposition, le robot est capable d’ouvrir une poignée, de saisir un bac, tourner un loquet ou retirer un collier de serrage sans passer par des artifices. Boston Dynamics a donc choisi de ne pas imiter la main des humains (à cinq doigts) comme d’autres entreprises de la robotique tentent de le faire. La startup se limite à trois doigts, en obtenant pratiquement les mêmes résultats que nous.

Boston Dynamics a intégré des capteurs et actionneurs 

Selon Alberto Rodriguez, directeur du comportement robotique chez Boston Dynamics, l’entreprise a dû intégrer de nombreux capteurs et fonctions d’actionnement dans un espace très réduit. Ce qui représentait un défi technique. Chaque pince constitue un module autonome avec sept actionneurs : deux pour chaque doigt et un pour la nouvelle articulation du pouce. La main dispose donc de sept degrés de liberté. Aussi le bout des doigts est équipé de capteurs tactiles intégrés dans un élastomère à haute friction, permettant au robot de détecter la pression. Atlas peut ainsi appliquer la force minimale nécessaire au maintien d’une prise stable, évitant d’écraser des objets fragiles ou de les faire glisser.

Atlas n’est ni gaucher ni droitier 

En outre, les pinces possèdent une amplitude de mouvement qui dépassent largement les mains humaines. En effet, elles peuvent se replier complètement vers l’arrière, pour des préhensions uniques, inaccessibles aux humains. Par ailleurs, s’il existe chez nous des mains gauche et droite distinctes, Atlas n’a pas de main dominante et utilisera celle qui lui convient le mieux pour une tâche donnée. Grâce à ces caractéristiques, le robot bipède peut accomplir des tâches de manipulation complexes, précises et prudentes d’objets plus délicats. Ce qui en fait un produit intéressant pour des secteurs comme l’industrie et la logistique.

États-Unis : les camions importés ciblés par Donald Trump 

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Donald Trump a annoncé lundi que les camions importés (lourds et moyens) aux États-Unis seront taxés à hauteur de 25 % à compter du 1er novembre prochain. Selon lui, ce droit de douane vise à protéger les constructeurs américains face à la concurrence étrangère. Mais on se demande comment il compte l’appliquer quand il existe déjà des accords commerciaux dans ce domaine, notamment avec l’UE et le Mexique.

Donald Trump l’imprévisible. Dans une annonce faite sur son réseau social Truth, le lundi 6 pays, le président américain affirme qu’à partir du 1er novembre 2025, tous les poids lourds et les camions importés aux États-Unis verront leur tarif majoré à hauteur de 25%. Cette nouvelle taxe concerne notamment les camions de livraison, camions-bennes, autobus de transport en commun, véhicules de services publics, bus scolaires, tracteurs routiers, semi-remorques et véhicules utilitaires lourds.

Cette taxe sur les camions lourds et moyens vise à protéger les constructeurs américains

Selon la Maison Blanche, la mesure a été prise pour des questions de « sécurité nationale », mais également pour soutenir les fabricants américains de camions tels que Peterbilt, Kenworth, Freightliner, Mack Trucks ou encore Freightliner, propriété de Daimler Truck. En septembre, Donald Trump avait déjà indiqué que les importations de poids lourds seraient soumises à de nouveaux droits de douane à partir du 1er octobre pour des raisons de sécurité nationale et pour protéger les constructeurs nationaux contre une « concurrence extérieure déloyale ».

Dans le cadre de la hausse des droits de douane américains annoncés en avril 2025

La taxe sur les camions fait partie d’une série de droits de douane visant plusieurs secteurs, dont celui des médicaments, des meubles, des automobiles, de l’acier, de l’aluminium et du cuivre. Si son application vise prétendument à équilibrer les échanges commerciaux entre les États-Unis et d’autres pays, elle pourrait aller à l’encontre de certains accords commerciaux existants, notamment ceux avec le Canada, le Mexique, l’UE et le Japon. Washington impose déjà des droits de douane de 15 % sur les véhicules légers européens. Rien n’a encore été décidé pour les véhicules de plus grande taille.

Le Mexique, principal pays visé par cette nouvelle taxe sur les camions lourds et moyens 

La nouvelle taxe irait également à l’encontre de l’accord de libre-échange nord-américain USMCA. En vertu de cet accord, les camions moyens et lourds arrivants du Mexique et du Canada sont exempts de droits de douane si au moins 64 % de leur valeur provient d’Amérique du Nord. Il s’agit principalement de pièces comme les moteurs et essieux, de matières premières telles que l’acier, ou la main-d’œuvre d’assemblage. Le Mexique a indiqué en mai dernier que l’ensemble des camions exportés vers les États-Unis contiennent en moyenne 50 % de composants américains, dont des moteurs diesel.

Premier exportateur de camions lourds et moyens vers les États-Unis

Le Mexique est le premier exportateur de camions moyens et lourds vers les États-Unis, avec environ 340 000 unités aujourd’hui qui passent sa frontière. En 2024, le pays a également exporté vers les États-Unis près de 128 milliards de dollars de pièces pour véhicules lourds. Ce qui représente environ 28 % du total des importations américaines.

Plusieurs constructeurs européens potentiellement touchés 

Ces pièces et voitures sont produites pour la plupart par des constructeurs européens comme Stellantis, maison mère de Chrysler, et le groupe suédois Volvo, qui construit une usine de camions lourds à Monterrey. Au moins 14 fabricants et assembleurs de bus, camions et tracteurs routiers, ainsi que deux producteurs de moteurs européens sont actuellement installés au Mexique. Ces entreprises seront très affectées par la nouvelle taxe annoncée par Trump. Pour y échapper, elles pourraient délocaliser leur production en Amérique du Nord.

Réseaux sociaux : quelles sont les marques les plus influentes en France ?

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Selon les analyses de Kolsquare en septembre 2025, L’Oréal Paris et NYX Cosmetics sont les marques les plus influentes en France sur Instagram et TikTok. D’autres griffes comme Sephora, Zara et Sézane sont également très performantes sur ces réseaux sociaux dans leurs secteurs respectifs.

Kolsquare, une plateforme d’influence marketing qui analyse la performance des marques sur les réseaux sociaux, a publié en septembre son classement exclusif des 100 marques de mode les plus mentionnées sur Instagram et TikTok en France au premier semestre 2025. Pour établir ce classement, l’agence s’est appuyée sur son indice de référence, l’EMV – pour Earned Media Value – qui consiste attribue une valeur monétaire aux likes, commentaires et partages relatifs à une marque.

L’Oréal, Sephora et Nyx Cosmetics, marques les plus influentes sur le segment de la beauté

En 2025, L’Oréal Paris est la marque de beauté la plus influente sur Instagram en termes d’EMV (31 millions), devant Sephora (19,6 millions) et Nyx Cosmetics (17,9 millions). Toutes catégories confondues, Sézane est la marque la plus influente avec 48,4 millions d’EMV, suivie de L’Oréal Paris, Zara (22,5 millions) et Gymshark (22,2 millions). Louis Vuitton (16,6 millions d’EMV), Chanel (14,7 millions ) et Dior (14,1 millions) figurent également en bonne place. D’autres marques de luxe comme Hermès, Miu Miu ou Yves Saint Laurent profitent également de campagnes ciblées pour maximiser l’impact sur Instagram.

Adidas et Shein, marques les plus influentes dans la fast fashion

Sur TikTok, NYX Cosmetics est la marque beauté la plus performante en France, avec un EMV (100 millions d’euros) supérieur à celui de L’Oréal Paris et Sephora. Au niveau de la fast fashion, Adidas arrive en tête en générant 15,9 millions d’euros d’EMV devant Shein (15,1 millions). Zara suit plus loin avec 9,2 millions d’EMV. Concernant le luxe, Valentino truste les premières places avec 9,7 M€, tandis que Rabanne et Maison Margiela enregistrent des scores impressionnants.

Une vraie marque doit créer de l’engagement authentique en plus de la viralité

Kolsquare note globalement que la fast fashion s’impose sur TikTok en termes de visibilité, mais que l’engagement reste souvent limité sur cette plateforme. En revanche, le luxe domine Instagram en misant sur le storytelling, l’esthétique et la rareté pour transformer l’attention en influence réelle. Ce qui démontre que la vraie puissance d’une marque ne se mesure plus au nombre de publications et de likes, mais à sa capacité à créer de l’engagement authentique. La stratégie gagnante consisterait donc à combiner la viralité de TikTok et la qualité du lien d’Instagram. Cela permettra de gagner en créativité, en pertinence et en capacité à capter l’attention des communautés.