Mois sans tabac : les pistes pour redynamiser l’initiative

L’édition 2019 du Mois sans tabac n’a été qu’un demi-succès, avec un nombre de participants en recul par rapport à l’année précédente. Afin de redynamiser cette initiative incontournable en matière de réduction des risques, ses organisateurs doivent repenser le concept afin de l’adapter aux nouvelles réalités de l’arrêt du tabac.

Parmi les pistes de réflexion les plus souvent évoquées, les promoteurs du Mois sans tabac vont sans doute devoir intégrer d’avantages les substituts à la cigarette, comme les cigarettes électroniques, vers lesquelles les Français se tournent désormais massivement pour décrocher de la cigarette.

Pourtant, on entend tout et son contraire sur ces alternatives à la cigarette et il serait plus que temps que les autorités fournissent de l’information de qualité sur le sujet aux fumeurs souhaitant utiliser ces méthodes pour se sevrer. En clair, le Mois sans tabac devrait se positionner de manière proactive comme un acteur de réduction des risques.

En effet, de plus en plus, de fumeurs se tournent vers des méthodes de sevrage qui ne sont pas prises en compte par les autorités sanitaires françaises en raison de leur nocivité potentielle et du manque de recul que les scientifiques peuvent avoir sur leurs risques à long-terme. Une approche qui doit changer pour s’adapter aux mentalités des fumeurs qui ont bien souvent d’ores et déjà adopté ces alternatives.

Plutôt qu’un black-out sur des méthodes certes imparfaites, mais qui ont fait leurs preuves en termes de sevrage tabagique, les organisateurs du Mois sans tabac devraient d’avantage les incorporer pour accompagner efficacement les fumeurs qui ont fait le choix de les utiliser. Mais cet ajustement ne suffira pas à sauver le Mois sans tabac.

Car si l’événement demeure attractif pour de nombreux fumeurs, qui apprécient son approche collective, détendue et non culpabilisante, la baisse du nombre de participants de l’édition 2019 est préoccupante : un peu plus de 200 000 fumeurs se sont inscrits cette année contre plus de 240 000 en 2018. Une baisse de 20% du nombre d’inscrits qui doit pousser à la réflexion.

Pour remédier à cette perte de vitesse, les organisateurs du Mois sans tabac veulent repenser l’évènement. «Ce rendez-vous désormais incontournable dans l’agenda des Français reviendra en 2020 dans une version totalement nouvelle», a indiqué Santé Publique France, l’organisme à l’origine du Mois sans tabac.

Une bonne nouvelle quand on considère que la France demeure en queue du peloton européen en matière d’arrêt de la cigarette et que le tabac est responsable de 75 000 décès par an dans l’hexagone, soit la première cause de mortalité évitable dans le pays.

 

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