Cette semaine, un « dispositif exceptionnel » a été mis en place pour empêcher les départs en vacances et faire respecter le confinement en France. Au moins 160 000 policiers et gendarmes seraient mobilisés pour sévir contre les vacanciers de Pâques. Les autorités auraient également déployé des drones comme des milliers de personnes s’apprêtent à bafouer les règles du confinement.
Depuis vendredi 3 avril 2020, début des vacances scolaires pour la zone C qui regroupe les académies d’Ile-de-France et d’Occitanie, le gouvernement a mobilisé plus de 160 000 policiers et gendarmes pour faire appliquer les mesures de confinement. C’est un dispositif de contrôle exceptionnel, expliquait vendredi le secrétaire d’État à l’Intérieur Laurent Nuñez sur RTL. Les contrôles s’effectuent ce weekend aux péages, sur les aires de repos, dans les gares, sur les autoroutes, sur les routes et sur les lieux de vacances, a indiqué le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner. Ainsi, les forces de l’ordre auraient réalisé plus de 400 000 vérifications et des drones seraient déployés. Le gouvernement s’attend à ce que des milliers de personnes bafouent les règles du confinement.
« Le virus n’est pas en vacances »
En France, le pic de l’épidémie n’a pas encore été atteint que les gens souhaitent filer en vacances. Or, le Premier ministre, Édouard Philippe a prévenu : « Le virus n’est pas en vacances ». Malgré l’avertissement, on a pu voir un certain nombre de véhicules sur les routes – notamment depuis Paris – ce vendredi 3 avril. Et des images de Français qui veulent échapper à la quarantaine et rejoindre la mer, leur maison de campagne, ou celle de leurs proches parce qu’ils ne supportent pas l’enfermement.
Parmi les départements touristiques les plus prisés, figurent la Charente-Maritime, où se trouvent les îles de Ré et d’Oléron, Royan ou La Rochelle. Là-bas, les autorités ont demandé instamment aux plateformes de location d’hébergement touristique de prendre toutes les dispositions nécessaires pour qu’aucune location saisonnière ne répondant pas à un motif professionnel impératif et dûment justifié n’ait lieu jusqu’à la fin du confinement.
Plus de 6000 morts en France
Avec l’afflux massif de population, l’on craint en effet la contagion et de fortes tensions sur les établissements de santé déjà mobilisés, en particulier sur les services de réanimation. La France enregistre ce weekend 6 500 décès du coronavirus à l’hôpital. Aussi, plus de 6 600 personnes se trouvaient en réanimation.