France : le blues des propriétaires de discothèques

Les discothèques, boites de nuit et autres lieux de loisirs clos suite aux restrictions sanitaires, laissent les propriétaires dans le désarroi. Ces derniers tentent de limiter les pertes en cherchant des acquéreurs pour leurs locaux, mais cela n’est pas simple.

Face à l’urgence pour les gouvernants de sauver des vies, le secteur des loisirs apparait comme secondaire. Les rideaux sont baissés, plus de monde dans les discothèques et les boites de nuit. Conséquence : les activités sont mortes et peu d’espoir pointe à l’horizon quant au retour à court d’une situation normale. Afin de limiter la saignée financière, nombre de propriétaires de ces enseignes auparavant destinées à la fête, ont décidé de louer leur local, ou de les vendre carrément.

Les sites de vente en ligne sont pris d’assaut à cet effet avec des annonces les unes plus alléchantes que les autres. Mais la clientèle se compte du bout des doigts. Les potentiels acquéreurs ne disposant d’aucune certitude sur une éventuelle reprise des activités refusent de se laisser tenter. Le président Emmanuel Macron a notamment écarté en décembre dernier l’hypothèse d’une réouverture à court terme des discothèques. Dans ces conditions, personne ne veut prendre le risque d’investir dans une activité qui concerne le monde la nuit.

Appâter les potentiels acquéreurs

Pourtant, les offres de location ou de vente rivalisent d’ingéniosité sur des sites de vente en ligne. Conscients du peu d’intérêt autour des boites de nuit actuellement, certains propriétaires proposent aux potentiels clients de transformer les locaux une fois acquis, à d’autres fins (garage, magasins, etc.). D’autres se sont par ailleurs résolus à céder leur local avec l’ensemble des biens à l’intérieur. Sans plus de réussite. Les acquéreurs se font toujours aussi rares. Selon plusieurs acteurs de la filière, cette situation s’explique aussi par le manque d’accompagnement de la part des banques qui ne veulent pas entendre parler des discothèques en ce moment. Le secteur des loisirs à l’arrêt depuis plus de neuf mois est considéré comme un investissement à perte pour le système bancaire.

Au grand malheur des professionnels qui broient du noir. Même si les aides de l’État sont conséquentes, plusieurs établissements sont menacés de faillite. Le Syndicat national des discothèques et lieux de loisir (SNDLL) parlait en janvier dernier de plus de 400 discothèques concernées.

Les acteurs sont prêts à mettre leur local à disposition des autorités sanitaires afin d’accélérer la campagne de vaccination, seul gage d’un retour à la normale rapide de leurs activités.

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.