Le leader mondial des smartphones devrait réaliser au cours du troisième trimestre de l’année, son plus haut bénéfice depuis 2018. La raison ? un contexte pandémique profitable à la vente d’appareils électroniques à travers le monde notamment.
Samsung capte gros. La société sud-coréenne de construction d’appareils électroniques entre autres, prévoit de réaliser des bénéfices d’exploitation de l’ordre de 11,47 milliards d’euros au cours du trimestre allant de juillet à septembre. Cela représente un bond spectaculaire de 26% par rapport au trimestre précédent. Plus important, il faut remonter à la même période en 2018 pour voir le conglomérat familial de Suwon réussir une telle performance trimestrielle. En termes de chiffres d’affaires, Samsung cité par l’AFP s’attend à engranger 52 milliards d’euros. Soit là encore, une flambée de 9% en un an.
Ces chiffres sont en deçà des prévisions des analystes, mais ils n’en demeurent pas moins détonants au regard du contexte. Le secteur de l’électronique est en effet paralysé par une pénurie sans précédent des semi-conducteurs due à la pandémie du Coronavirus qui met à mal les usines à travers le monde. La livraison de bien d’autres matières premières intervenant dans la construction électronique s’en trouve également affectée.
Effet d’aubaine
Mais Samsung parvient malgré tout à tirer son épingle d’un jeu désormais caractérisé par une forte concurrence et de la surenchère. D’abord en raison de la cote de ses smartphones pliables dont les modèles Galaxy Z Fold 3 et Z Flip 3 ont été vendus à deux millions d’exemplaires un mois seulement après leur lancement officiel fin août, selon les chiffres de Jene Park du cabinet spécialisé Counterpoint, rapportés par l’agence Reuters. La forte prégnance du dollar sur le won, devise sud-coréenne, est également un effet d’aubaine pour les résultats de Samsung.
Et même si la demande d’appareils électroniques va sans doute baisser les prochains mois au fur et à mesure de l’agrandissement de la couverture vaccinale mondiale, le fleuron sud-coréen devrait s’en tirer sans trop d’accroc. Notamment en raison du lancement de ses activités de fabrication de puces sous contrat prévu au premier semestre 2022. Les analystes prévoient d’ailleurs pour l’entreprise une marge d’exploitation à deux chiffres grâce dans cette division.
De bon augure pour un géant récemment secoué par un retentissant scandale de corruption et de détournement de fonds à Séoul. L’héritier de la dynastie Lee Jae-yong en a notamment payé le prix par un séjour en prison.