Nosopharm prêt à s’attaquer au programme NOSO-502

Un laboratin femme au laboratoire.
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Nosopharm a annoncé fin juin dernier le remaniement de son conseil de surveillance, qui accueille à sa tête Jacques Dumas et enregistre l’entrée de Laurent Fraisse en tant que membre indépendant. La nouvelle équipe a reçu pour mission de préparer un tour de financement et de poursuivre le développement du programme NOSO-502 jusqu’à la phase 1 des essais cliniques.

Nosopharm, entreprise biotechnologie française dédiée à la recherche et au développement de nouveaux médicaments anti-infectieux, a annoncé il y a quelques semaines la nomination de nouveaux membres au sein de son conseil de surveillance. Jacques Dumas prend la présidence de l’organe non-exécutif, à la suite de Jacques Biton.

Martin Lauriot Prevost intègre le conseil de surveillance au titre d’investisseur historique. Sandra Dubos remplace Gwenaël Hamon en tant que représentante de Kreaxi, un des investisseurs de Nosopharm. Enfin, Laurent Fraisse rejoint l’organe comme membre indépendant à la place de Marie-Paule Richard. Quant à Frédéric Hammel, qui représente Elaia Partners, il reste au sein du conseil.

Faciliter les collaborations avec les partenaires

Le nouveau président, Jacques Dumas, a le statut pour continuer le travail entamé par M. Biton. Il est diplômé de chimie organique de l’Université Paris VI et de l’Université de Stanford en Californie. Il bénéficie surtout de 30 ans d’expérience en R&D, pendant lesquels il a occupé de hauts postes chez AstraZeneca, Bayer Healthcare et Tetraphase. Aussi, le nouveau président du conseil de Nosopharm a le mérite d’avoir co-inventé deux médicaments commercialisés : le Nexavar® et le Stivarga®.

Philippe Villain-Guillot, co-fondateur et président du directoire de Nosopharm a dit être convaincu que sous sa houlette, le « nouveau conseil de surveillance facilitera les collaborations avec des partenaires industriels et universitaires de premier plan ». Objectif: développer le pipeline du groupe. Il compte sur lui pour préparer le prochain tour de financement.

Enrayer principalement l’antibiorésistance

Philippe Villain-Guillot croit aussi que cette nouvelle équipe fera avancer les programmes prometteurs de découverte de médicaments contre les maladies infectieuses. En particulier dans le contexte actuel du renforcement de l’antibiorésistance. De son côté, Jacques Dumas s’est dit très « heureux de prendre la présidence du conseil de surveillance de Nosopharm ».

Il espère que la plateforme unique de découverte de médicaments du groupe, basée sur Photorhabdus et Xenorhabdus, permettra de « découvrir des anti-infectieux first-in-class et aider à lutter contre l’antibiorésistance. ». Selon lui, cette découverte est très attendue d’autant que « les maladies infectieuses sont une cause majeure de mortalité au niveau mondial. Aussi, ces infections deviennent-elles difficiles à traiter avec l’augmentation de l’antibiorésistance.

Résultats positifs pour les études toxicologiques

Déclarée par l’OMS comme l’une des principales menaces mondiales pour la santé publique, la résistance aux antibiotiques a fait 1,27 million de morts en 2019. Les agents pathogènes à Gram négatif multirésistants, impliqués dans ces maladies infectieuses, représentent 59 % des décès déclarés. Jacques Dumas et son conseil doivent s’y attaquer d’urgence.

C’est pourquoi ils vont poursuivre le développement du programme phare NOSO-502 jusqu’à la phase 1 des essais cliniques. Nosopharm a récemment annoncé l’achèvement et les résultats positifs de ses études toxicologiques précliniques pour son antibiotique. Celui-ci est spécifiquement réservé au traitement des infections nosocomiales causées par les entérobactéries multirésistantes. Par exemple escherichia coli et Klebsiella pneumoniae.

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