France : des baguettes de pain à prix libre face à l’inflation

Un patron de boulangerie a décidé de laisser les usagers définir eux-mêmes le prix auquel ils souhaiteraient acheter la baguette de pain. Objectif : soulager les consommateurs du fardeau inflationniste encore prégnant sur le marché français.  

C’est situation sans doute surréaliste à bien des égards, mais bien réelle. Et elle se déroule présentement dans les régions de Lille, d’Amiens et de Longueau. Dans certaines boulangeries de ces localités, le pouvoir revient aux clients quant à la fixation des prix du pain.

À l’origine de cette campagne défiant tous les usages du marché, figure Maxime Lefebvre à la tête de quatre différentes boutiques proposant la vente de pains sur le territoire français, afin « d’aider ceux qui sont le plus dans le besoin », à en croire son témoigne dans les colonnes du Parisien.

Inscrit au patrimoine immatériel de l’Unesco, le pain – la baguette en l’occurrence – est un produit emblématique de la gastronomie française, même si sa consommation décline ces dernières années. 12 millions de personnes en consomment encore toutefois chaque jour.

Une inflation persistante

Hélas, son omniprésence dans l’alimentation des Français en fait également un des principaux marqueurs de l’inflation. Le pain a ainsi connu diverses variations de prix tout au long de son histoire, une situation influencée par de nombreux facteurs.

D’un franc au siècle écoulé, il se vend désormais à plus d’un euro. La conséquence entre autres, d’une hausse persistante du coût de l’énergie et des matières premières, qui rétrécit chaque jour un peu plus le panier de la ménagère.

« La baguette, c’est un produit de première nécessité. La période est compliquée pour tout le monde, nous le constatons au niveau de vente des produits dits de plaisir », explique Maxime Lefebvre à propos de son opération anti-inflation prévue pour durer tout ce mois de novembre.

Satisfecit des consommateurs

À la grande satisfaction des consommateurs, dont les prix d’achat varient entre 60 centimes – le prix plancher – à 90 centimes. « La grande majorité continue de donner 1 euro voire plus. Certains la paient 1,50 euro en disant qu’ils veulent que cela profite aux personnes en difficulté et que l’opération puisse durer plus d’un mois », indique-t-il toujours au Parisien.

Pas sûr qu’une telle générosité suffise à combler le manque à gagner causé par la vente à prix libre. Qu’importe, le patron de café Mamatte – une des boulangeries mises à contribution pour l’opération – devrait se satisfaire d’avoir fait une bonne action.

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