Walmart se retire de JD.com

Le numéro un mondial de la distribution aurait décidé de céder sa participation dans le groupe chinois de e-commerce JD.com. Il espère ainsi lever jusqu’à 3,74 milliards de dollars.

C’est une information de taille révélée par Bloomberg, mardi 20 août. À en croire l’agence de presse américaine spécialisée dans la finance, Walmart envisage de vendre sa participation au sein de JD.com, dont il est le principal actionnaire avec 5,19%.

Le mastodonte américain de la distribution espère à cet effet toucher jusqu’à 3,74 milliards de dollars, à raison de 144,5 millions d’actions au total, selon Bloomberg, citant des personnes proches du dossier. Le prix unitaire serait compris entre 24,85 et 25,85 dollars.

La banque Morgan Stanley a été mandatée afin de conclure cette transaction en tout point historique. Pour cause, elle marquerait la fin d’un long compagnonnage. Lorsque cette alliance est annoncée en 2016, les deux acteurs la décrivent comme gagnant-gagnant.

Une alliance prometteuse

D’un côté, le distributeur américain compte sur le poids de JD.com en Chine pour y accélérer son développement ; de l’autre, le géant du e-commerce voit dans cette l’opportunité de s’étendre sur le marché américain.

Walmart justifie sa vente d’actions JD.com par la volonté de se focaliser uniquement sur ses propres opérations rentables en Chine et de réinjecter l’argent récolté dans de nouveaux projets, selon une déclaration citée par l’agence Reuters. Cela reflète l’état décevant du contexte économique en Chine.

Notamment depuis la crise du Covid-19 marquée alors par le repositionnement progressif des consommateurs de JD.com vers les Sam’s Club. Détenue par Walmart, ces entrepôts d’achat en gros volumes, mais à prix réduits, suscitent depuis un engouement massif.

Un marché risqué

À tel point que les adhésions ont atteint un niveau record selon les résultats du dernier trimestre rapportés par Reuters. Le départ annoncé de Walmart témoigne par ailleurs d’une tendance en progression.

Comme le rappelle Reuters, plusieurs entreprises du Vieux continent ont en effet décidé de relocaliser leurs affaires vers d’autres pays d’Asie tels que le Pakistan, l’inde ou encore le Bangladesh. Une décision motivée en partie par l’incertitude croissante dans l’Empire du Milieu.

Pour la coopération économique sino-américaine, il s’agit d’un signal peu encourageant. Quoi qu’il en soit, le leader mondial de la distribution a d’ores et déjà défini ses prochains objets hors des États-Unis.

Il s’agit, informe Reuters, de sa prochaine introduction en bourse en Inde ; ainsi de l’accélération de ses ventes mondiales.

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.