Depuis le 7 décembre, la réglementation sur la vente et la détention des armes blanches en France a évolué, conformément à l’arrêté du 4 juillet 2025 et au décret n° 2025-894 du 5 septembre 2025. Cette modification vise à renforcer la sécurité publique et la prévention des violences impliquant des armes blanches, chez les jeunes en particulier. Les commerçants doivent se conformer aux nouvelles règles d’ici le 7 mars 2026.
Depuis le 7 décembre 2025, de nouvelles règles s’appliquent à la vente et à la détention des armes blanches en France. Pour l’essentiel, ces nouvelles lois classent certaines armes présentant une dangerosité particulière en catégorie A1 (interdiction d’acquisition et de détention). Elles visent à mieux encadrer le commerce et la possession de certaines armes blanches, notamment pour protéger les mineurs et renforcer la sécurité publique.
De nouvelles règles selon un décret du 5 septembre
Les nouvelles règles reposent sur le décret n°2025-894 paru le 5 septembre 2025. Celui-ci renforce le cadre réglementaire des armes blanches, en classant certaines armes présentant une dangerosité particulière en catégorie A1 — catégorie correspondant aux armes interdites d’acquisition et de détention. Il s’agit notamment de « couteaux zombie », de certains coups de poing américains et des armes hybrides combinant différentes fonctions.
Un plan gouvernemental prévoit la restriction des armes blanches
Ce décret, qui s’inscrit dans un plan gouvernemental sur la restriction de l’accès des armes blanches aux mineurs, vient compléter l’arrêté du 4 juillet 2025. Pris à la suite du rapport « Mineurs et armes blanches » remis au Premier ministre François Bayrou le 28 mai 2025, cet arrêté fixe la liste des autres armes classées dans la catégorie D. Parmi celles-ci figurent les couteaux dits « papillon » ou « Balisong », les couteaux à cran d’arrêt avec ouverture automatique, les étoiles de ninja et les armes mixtes d’un modèle antérieur au 1er janvier 1946, qui combinent une arme contondante avec une arme blanche à lame.
Qu’appelle-t-on arme blanche ?
Pour rappel, les armes blanches sont des objets utilisés pour blesser ou tuer par action tranchante, perforante ou contondante. Leur efficacité dépend uniquement de la force humaine et non d’une explosion, comme c’est le cas avec les armes à feu. Elles peuvent être en métal, bois, pierre, os, ou tout autre matériau résistant. On retrouve dans ce lot, les couteaux (tactiques, papillons, de survie), les dagues, haches, machettes, sabres, épées, baïonnettes, matraques, nunchakus et cannes-épées. Ces armes blanches sont parfois perçues comme un effet de mode, un symbole de statut chez les jeunes. Certains mineurs les portent par peur ou pour se défendre, en raison de tensions entre groupes ou de conflits avec un autre individu.
Les détenteurs d’armes blanches doivent s’en dessaisir avant le 7 mars 2026
Le décret adopté en septembre comporte plusieurs mesures relatives au classement et au commerce des ces objets. Il range en catégorie A1 certaines armes blanches présentant une dangerosité particulière, comme mentionné plus haut. Depuis le 7 décembre, les détenteurs de ces armes (particuliers comme professionnels) devraient normalement s’en dessaisir. Les propriétaires pourront les remettre à un service de police ou de gendarmerie. S’ils ne font pas dans le délai imparti (d’ici le 7 mars 2026), ils encourent une peine de cinq ans d’emprisonnement et 75 000 € d’amende.
Pour les commerces de détail, il faut désormais disposer d’une autorisation d’ouverture
Les commerces de détail (donc pas les armureries) qui souhaitent poursuivre la vente de ces armes blanches doivent désormais disposer d’une autorisation d’ouverture. Ils disposent d’un délai de six mois pour déposer leur demande auprès du service des armes de la préfecture. Un récépissé leur sera remis après dépôt. La loi leur impose également des obligations d’affichage concernant l’interdiction de vente d’armes aux mineurs. Elle prévoit une contravention en cas de non-respect de ces obligations d’information. Les commerces d’armes blanches non classées, compris les sites de vente en ligne, sont également désormais soumis à cette règle d’affichage au même titre que les armureries.
