Mondial de l’Auto : l’Integral E en invité-surprise

Integral E

Le Mondial de l’Auto a ouvert ses portes ce lundi 14 octobre à Paris, avec un invité-surprise, l’Integral E. Ce biplace de la start-up Aura Aero est le premier avion électrique français. Il préfigure un avion décarboné destiné à desservir les lignes régionales.

La 90e édition du Mondial de l’Auto a démarré ce lundi 14 octobre porte de Versailles à Paris. Il rassemble près d’une cinquantaine de marques, dont des Françaises (Alpine, Citroën, Peugeot, Renault), Allemandes (Volkswagen, BMW, Audi), Italiennes (Alfa Romeo, Iveco), Américaines (Cadillac, Ford, Tesla) et Chinoises (BYD, Maxus, Hongqi). Ces constructeurs mettent en avant leurs modèles 100% électriques ou hybrides, dans un contexte de forte concurrence.

L’Integral E, le premier avion électrique français

Si le salon se consacre à l’automobile comme son nom l’indique, il reçoit aussi souvent un invité-surprise. Cette année, il s’agit de l’Integral E. Cet élégant biplace gris est présent dans le stand de Renault. Tout premier avion électrique français, il est fabriqué par la start-up Aura Aero dans un hangar en bordure de l’aéroport de Francazal, près de Toulouse.

Une aventure à trois débutée en 2018

Aura Aero a été fondée en 2018 par Wilfried Dufaud, ancien d’une société d’ingénierie, Jérémy Caussade et Fabien Raison, deux transfuges d’Airbus. Les trois mordus d’aviation se sont donné pour objectif de décarboner le transport aérien en construisant des avions électriques. Ils ont commencé par produire des appareils plus classiques munis de moteurs à essence purifiée, fournis par l’américain Lycoming.

L’Integral E a une autonomie bien plus faible

Les trois associés ont proposé deux modèles : l’Integral S (comme « school ») pour la formation, et l’Integral R (comme « racing ») pour la voltige. C’est par la suite qu’ils ont lancé la conception de leur avion électrique, l’Integral E, qui se décline lui aussi en deux versions (« S » et « R »). Ce biplace n’a pas les mêmes performances en vol que ses deux prédécesseurs. Aussi, il a une autonomie plus faible, une heure de vol, contre quatre et demie pour l’Integral S et l’Integral R.

Des essais sur l’Integral E en 2024

Mais l’Integral E présente trois gros avantages : pas d’émissions de CO2, aucun bruit et des coûts de fonctionnement très bas. Jérémy Caussade, Fabien Raison et Wilfried Dufaud s’apprêtent à effectuer les premiers vols d’essai à Toulouse, aidés de quelque 250 collaborateurs. Cette expérience, qui a reçu l’approbation de l’Agence Européenne de la Sécurité Aérienne (EASA), s’annonce cruciale. En cas de réussite, elle doit conduire à la mise en service d’un appareil régional hybride de 19 places dès 2026.

L’avion électrique pour atteindre la décarbonation de l’aérien

Si tout va bien, Aura Aero espère produire trente à cinquante Integral E par an. L’entreprise dit avoir déjà enregistré une bonne centaine de précommandes. Elle a foi que son appareil fera une grande différence dans le ciel de plus en plus gris… Notons que les avions électriques font partie des solutions pour atteindre la décarbonation du transport aérien, avec les carburants propres (SAF) et l’hydrogène. Il en existe deux types : les avions plus électriques et les avions tout électriques.

L’électrification doit donc faire encore ses preuves

Les premiers désignent des avions avec une suite d’innovations incrémentales. En gros, on remplace un certain nombre d’équipements par des moteurs électriques. Pour les avions tout électriques, c’est tout l’appareil qui est électrifié. Pour cela, il faut relever quelques défis techniques. Comme augmenter la tension, pour monter la puissance électrique de l’avion, sans provoquer une surchauffe des composants. En raison de telles contraintes, l’électrification doit encore faire ses preuves. Ainsi, cette technologie ne peut s’appliquer pour le moment qu’à de petits appareils à vocation régionale.

La gamification, la solution contre le téléphone au volant ?

Un homme avec le téléphone au volant.
Photo de Alexandre Boucher sur Unsplash

Si l’utilisation du téléphone au volant n’est pas la seule distraction dans une voiture, elle réduit considérablement le champ de vision, augmentant ainsi le risque d’accident. Depuis plusieurs années, les autorités cherchent à mettre fin à cette pratique par la sensibilisation, en vain. Et si la solution venait plutôt de la gamification de la part de compagnie d’assurance ? C’est ce que suggère une nouvelle étude réalisée aux Etats Unis.

L’usage du téléphone au volant devient presque banal. D’après un récent sondage de l’assureur Axa, 80% des automobilistes français avouent utiliser leur smartphone en voiture. Un quart des conducteurs confessent même s’être déjà fait peur avec cette pratique. La plupart utilise leur portable pour téléphoner, lire et envoyer des SMS, consulter les réseaux sociaux  ou encore regarder des vidéos.

Une étude menée aux Etats Unis pour trouver une solution à l’usage du téléphone au volant 

En quatre ans, le nombre d’infractions routières liées aux smartphones a ainsi augmenté de 40%. Mais les verbalisations et les risques d’accident ne dissuadent pas les automobilistes de manipuler leur smartphone en conduisant. C’est devenu quasiment une drogue. Les campagnes de sensibilisation, non plus, ne donnent de résultats satisfaisants. Aux Etats Unis, des chercheurs ont mené une étude pour trouver de nouvelles approches afin de réduire ce phénomène.

Cette enquête a été menée auprès de 1.653 clients de la compagnie d’assurance Progressive. Elle visait à tester différentes stratégies pour inciter les conducteurs à poser leur téléphone dans la voiture. Deux méthodes ont fait leur preuve, car ayant permis de réduire considérablement l’utilisation du smartphone au volant pendant la période d’essai. Les participants à l’étude sont tous inscrits au programme Snapshot de Progressive. Ils ont été répartis en cinq groupes distincts, chacun avec des niveaux d’intervention croissants.

Des instructions ajoutées à chaque niveau de groupe

Le premier groupe a simplement été informé des statistiques sur le fléau de l’écran au volant. Il a aussi bénéficié de recommandations pour utiliser des options mains libres comme un support de téléphone ou une interface de casting à la place. En plus des conditions appliquées au premier groupe, le second a reçu un support de téléphone gratuit avec le message « Vous conduisez ? Garez votre téléphone ici. »

Outre les instructions déjà données, le troisième groupe a été invité à signer un engagement par écrit pour réduire son utilisation du téléphone au volant. Les chercheurs ont informé ces participants de leur utilisation de base du téléphone au volant, puis leur ont donné des objectifs hebdomadaires. Le but était de parvenir à baisser leur recours au smartphone de plus de 6,4 minutes par heure à moins d’une minute au cours de l’étude de 10 semaines.

Des résultats plus prometteurs du côté des groupes 4 et 5

Pour le quatrième groupe, les chercheurs ont ajouté un côté compétitif. Les conducteurs recevaient des points s’ils fournissaient des efforts et on leur en retirait s’ils n’en faisaient pas. Enfin, le cinquième groupe a été incité financièrement à s’améliorer. Les participants qui avaient obtenu suffisamment de points au cours des 10 semaines de l’étude se partageaient 2000 dollars, soit 15,63 dollars par personne.

Dans les groupes 1 ,2 et 3, l’étude n’a pas permis aux participants de réduire de manière significative leur utilisation de l’appareil portable au volant. En revanche, les résultats ont été beaucoup plus prometteurs du côté des groupes 4 et 5. Les conducteurs ont respectivement baissé leur utilisation du téléphone de 20,5 % et de 27,6%. De plus, cet effet a persisté après la fin de l’étude, avec un taux de 16,2 %.

Se tourner vers la gamification pour réduire l’usage du téléphone au volant

La gamification semble donc être un bon moyen de réduire l’usage du smartphone au volant. Les conclusions de l’étude devraient inspirer les autorités chargées de la sécurité routière ainsi que les compagnies d’assurance pour réduire la distraction liée à l’écran dans les voitures. Ce système de récompense a d’ailleurs déjà fait ses preuves chez les constructeurs automobiles et leurs concepteurs d’interface utilisateur. Il encourage les conducteurs de véhicules hybrides et électriques à être plus efficaces.

Astérix et Obélix désormais au musée Grévin

Astérix et Obélix

Astérix et Obélix, les héros Gaulois créés par René Goscinny et Albert Uderzo, vont faire leur entrée au prestigieux musée Grévin, le 23 octobre. Nos deux amis seront accompagnés de leur chien Idéfix et d’un légionnaire romain. Cet évènement marque la célébration des 65 ans de ces personnages.

À l’occasion de leur 65ème anniversaire, Astérix et Obélix rejoignent le musée Grévin à partir du 23 octobre. Ils seront accompagnés de leur fidèle compagnon Idéfix et d’un soldat romain malmené. Les héros de la BD « prendront place dans un décor inspiré de l’univers de la bande dessinée », a indiqué le célèbre musée parisien dans un communiqué.

Astérix et Obélix sculptés par Stéphane Barret

Les statues des héros Gaulois et le décor qui les accueille ont été réalisés par le sculpteur Stéphane Barret et la société K-Sculpture, sous le regard attentif des ateliers de création du musée Grévin. Les costumes, eux, ont été faits par les Ateliers Vertugadins. Tout ce travail a nécessité de nombreux mois pour produire un résultat plus vrai que nature. L’installation évoque la franche amitié des deux Gaulois et la résistance de leur petit village contre le puissant envahisseur romain.

Plusieurs événements prévus pour célébrer les 65 ans des héros Gaulois

L’entrée au musée Grévin d’Astérix et Obélix n’est que l’un des nombreux événements prévus pour célébrer les 65 ans de leur création par René Goscinny et Albert Uderzo. En effet, l’Atelier des lumières, à Paris, propose un « voyage immersif » dans l’univers des irréductibles Gaulois à partir du 18 octobre. Les éditions Albert René ont aussi prévu la réédition augmentée de cinq albums emblématiques en 2024.

En septembre, les fans ont déjà pu découvrir un album hors-série, « Astérix les 40 banquets », dont les bénéfices sont reversés aux Restos du Cœur. En outre, du 21 décembre 2024 au 5 janvier 2025, le Noël Gaulois fait son grand retour au Parc Astérix avec une nouveauté à découvrir : La Glissade d’Obélix. Toutes ces initiatives permettront de mettre en valeur des personnages qui font aujourd’hui partie intégrante du patrimoine culturel français.

Astérix et Obélix devenus un véritable phénomène culturel mondial

Pour rappel, c’est le 29 octobre 1959 que le scénariste René Goscinny et le dessinateur Albert Uderzo donnent vie à Astérix et Obélix, à l’occasion du lancement de l’hebdomadaire Pilote. Les débuts seront modestes. Le premier album, « Astérix le Gaulois », paru en 1961, n’est tiré qu’à 10 000 exemplaires pour la France et la Belgique. Ce démarrage timide laissera place à un engouement phénoménal dans les années qui suivront.

En 1966, le neuvième opus de la série, « Astérix et les Normands », se vend à un million d’exemplaires. Aujourd’hui, les ventes totales s’élèvent à environ 400 millions dans le monde. La bande dessinée a été traduite en 117 langues et fait l’objet d’adaptations au cinéma. Astérix et Obélix sont devenus des icônes de la BD franco-belge, et surtout un véritable phénomène culturel qui transcende les frontières.

Logement : les chiens influencent le choix de leurs maîtres

Photo de Matthew Henry sur Unsplash

Si les agents immobiliers ont tendance à dire que c’est madame qui décide du logement dans un couple, ce n’est pas toujours le cas. Selon une nouvelle étude, le chien pèse aussi dans le choix car ses propriétaires recherchent avant tout un lieu où il pourrait s’épanouir.

Ces dernières années, les animaux de compagnie sont devenus des membres à part entière de nombreuses familles. Plus encore, ils sont considérés au même titre que les enfants. Il y a même des couples qui font le choix de ne pas avoir de progénitures pour s’occuper spécialement de leurs bêtes, au grand dam du pape François.

Le chien entre dans les calculs pour le choix d’un logement

Ce phénomène s’appelle la « pet-parentalité ». Les pet-parents prennent tellement leur rôle au sérieux qu’ils choisissent de plus en plus leurs nouveaux logements en fonction des conditions nécessaires au bien-être de leurs animaux de compagnie, en particulier le chien. Une nouvelle étude de la plateforme SeLoger et d’Ultra Premium Direct confirme cette tendance.

Le meilleur ami de l’homme a droit au confort

Selon cette enquête menée auprès de 4100 propriétaires de chiens, près de trois personnes sur dix choisissent systématiquement leur logement en fonction des besoins de leur animal. Aussi, 16% des sondés reconnaissent avoir déjà déménagé pour offrir un logement plus adapté à leur chien. Et 6% ont d’abord fait l’achat d’un bien immobilier adéquat avant d’adopter un toutou.

Pour les propriétaires, la superficie fait partie des premiers critères pour déménager avec le meilleur ami de l’homme. Ils recherchent en moyenne une surface de 107 mètres carrés, soit 26 mètres carrés de plus que la surface moyenne d’un bien immobilier en France (81 mètres carrés). Les maîtres de chiens vivent donc dans des maisons plus spacieuses.

Les pets-parents sont prêts à sacrifier leur propre espace de vie

Et il y a de quoi ! D’après l’enquête de SeLoger, 17% des sondés consacre une pièce entière à leur compagnon à quatre pattes. Ils sont même prêts à faire des sacrifices pour le confort de leur animal. Ainsi, plus de 60% des couples interrogés envisagent d’empiéter sur leur espace personnel pour créer un coin dédié à leur chien.

Mieux, les dog-parents ne se limitent pas à la seule surface habitable. Près d’un propriétaire sur deux (49%) disent qu’ils pourraient entreprendre des travaux d’aménagement spécifiques pour le bonheur de leur cabot. Comme installer une clôture et une niche. Par ailleurs, huit maîtres sur dix jugent essentiel de disposer d’un jardin.

Faudra-t-il désormais prendre en compte le chien dans la construction d’un logement ?

Faute de jardin privé, 57% des personnes interrogées privilégient la proximité avec des parcs ou des espaces verts publics, où le chien pourra se dégourdir les pattes et rencontrer des congénères. Plus de la moitié des couples (55%) envisagent même de déménager à la campagne pour offrir un meilleur cadre de vie à leur animal. Les chiens impulsent ainsi une tendance au retour à la nature.

Enfin, les pets-parents tiennent beaucoup compte du voisinage pour choisir leur nouveau logement. Personne n’aimerait avoir affaire à une voisine grincheuse ou un voisin qui déteste les chiens au point de leur envoyer un coup de pied dans le derrière. Il faut dire que tout le monde n’a pas l’amour des animaux de compagnie. Face à la tendance de la pet-parentalité, le secteur de l’immobilier devrait s’adapter pour proposer des logements plus convenables.

Le Raspberry Pi dispose désormais d’une caméra IA

Photo de Jainath Ponnala sur Unsplash

Sony et Raspberry Pi ont développé un module de caméra IA pour tous les ordinateurs Pi. Proposé au prix de 70 dollars, ce module intègre un capteur capable d’exécuter des applications IA sans surcharger le processeur. En matière d’usages, il peut être utilisé pour la surveillance et le pilotage autonome de petits véhicules.

Raspberry Pi s’est associé à Sony pour développer un nouveau module de caméra pour tous les ordinateurs Pi. Ce module est doté de capacités de traitement embarquées qui permettent d’exécuter des applications d’intelligence artificielle sans surcharger le processeur.

Une caméra avec des fonctionnalités IA

Les Raspberry Pi sont de petits ordinateurs monocartes et bon marché développés par la fondateur Raspberry Pi au Royaume-Uni. Bien connus de la communauté des makers, ils disposent d’un CPU (intégré à son SoC) qui n’offre pas de très bonnes performances dans les usages IA. Le nouveau module étendra leurs capacités, avec une caméra IA se passant de GPU supplémentaire pour traiter les données visuelles. Il débarque quatre mois après que Raspberry Pi a lancé un kit IA maison permettant à tout un chacun de créer ou de tester des applications d’intelligence artificielle.

Le Raspberry Pi AI Camera enregistre 60 images par seconde

Appelé IMX500, le nouveau module fait une taille de 2.5 cm sur 2.4 pour 1.2 cm d’épaisseur. Ces proportions sont identiques à celles du module de caméra 3 que Raspberry Pi a lancé l’année dernière. L’intégration dans les projets de la société devrait donc être facile. Avec une résolution de 12.3 mégapixels (4 056 x 3 040 px), le nouveau capteur peut enregistrer 60 images par seconde et jusqu’en 240 dans une résolution en 1080p.

Un champ de vision sur 76°

IMX500 propose aussi une focale manuelle et un champ de vision sur 76°. Compatible avec l’ensemble des cartes Raspberry Pi, le module bénéficie d’un RP2040 qui permet de gérer le chargement/changement du firmware du capteur. Par ailleurs, la fonction de gestion de l’IA se fait au travers de la nappe CSI et non pas via le port PCIe. Ce qui permet de libérer de la bande passante pour d’autres usages.

Raspberry Pi AI Camera consomme beaucoup moins d’énergie

Aussi, avec ce module, pas besoin de sortir les images bitmap du capteur pour les analyser. Des données déjà traitées en sortent, mais en faible volume. En outre, les utilisateurs pourront apprécier le potentiel avantage de latence et celui en termes de confidentialité. Enfin, il faut noter que le système Sony embarqué sur la Raspberry Pi AI Camera est moins énergivore que le SoC d’une Pi, pour un même calcul.

La caméra déjà disponible au prix de 70 dollars

En termes d’utilisation, le module de caméra IA peut servir à la détection d’objet dans le cadre de la vidéo surveillance, à la classification d’image sans partage de clichés compromettants ou choquants, ou encore à la transmission d’alerte. Il peut aussi être utile dans le domaine de la robotique ou pour le pilotage autonome de petits véhicules. La Raspberry Pi AI Camera est proposé au prix de 70 dollars. Un peu cher quand même…

Le luxe à l’ère de la durabilité : un défi d’ampleur mondiale

Dans un monde en pleine mutation, le secteur du luxe s’engage vers une consommation plus responsable, alliant prestige et respect de l’environnement.

Une évolution nécessaire vers la durabilité

L’industrie du luxe est souvent pointée du doigt pour son empreinte écologique. Selon la fondation Ellen MacArthur, les émissions de gaz à effet de serre générées par l’industrie de la mode devraient augmenter de plus de 50 % d’ici 2030. Une étude de McKinsey a révélé ,quant à elle, que le secteur de la mode et du luxe générait environ 2,1 milliards de tonnes de CO₂ par an, soit près de 4 % des émissions mondiales.

Les clients d’aujourd’hui sont de plus en plus exigeants en matière de responsabilité sociale et environnementale. Une autre enquête d’Accenture, 83 % des consommateurs estiment qu’il est important que les marques s’engagent pour la durabilité. Ce changement dans la mentalité pousse les marques de luxe à adopter des pratiques plus vertueuses.

Des marques comme Gucci et Stella McCartney montrent la voie en intégrant des matériaux recyclés et en utilisant des processus de production écoresponsables. Gucci a, par exemple, annoncé qu’elle viserait à réduire son empreinte carbone de 50 % d’ici 2025. Comme l’a déclaré Marco Bizzarri, PDG de Gucci : « La durabilité est une nécessité et non un choix. »

La réévaluation des valeurs du Luxe

Le luxe ne se résume plus à l’ostentation. Les consommateurs recherchent désormais des expériences authentiques et des produits de qualité, souvent en opposition à la consommation de masse. Une étude du cabinet de conseil Kepler révèle que 70 % des consommateurs de luxe privilégient des marques qui investissent dans des pratiques durables.

La valorisation des savoir-faire artisanaux est au cœur de cette réévaluation. Les marques de luxe mettent en avant leurs artisans et leurs techniques traditionnelles, créant ainsi un lien émotionnel avec leurs clients. Par exemple, en 2022, le marché des produits de luxe artisanaux a crû de 15 %.

Les « milléniaux » et la génération Z représentent un pourcentage croissant du marché du luxe. Ces jeunes consommateurs privilégient les marques qui reflètent leurs valeurs. « Le luxe doit être en phase avec notre époque », a déclaré Christiane Eko, directrice d’une agence de mode à Paris. 

Quels défis à relever pour une mode durable? 

Adopter des pratiques durables implique souvent des coûts supplémentaires. Une étude de Fashion for Good indique que les marques doivent investir jusqu’à 10 % de leur chiffre d’affaires dans des initiatives durables pour être réellement efficaces.

Assurer la transparence dans la chaîne d’approvisionnement est essentiel. Environ 30 % des consommateurs affirment ne pas faire confiance aux allégations de durabilité des marques. Les marques doivent donc investir dans des systèmes de traçabilité.

En somme, le luxe, face aux enjeux environnementaux et sociétaux, doit évoluer. En alliant prestige, qualité et responsabilité, il peut non seulement survivre, mais aussi prospérer dans cette nouvelle ère.



Les montres signées Trump : tic-tac politique à prix d’or

Le candidat républicain à la présidentielle américaine vend des montres dont le rapport qualité/prix est sujet à débats, à en croire une évaluation de Bloomberg.

Donald Trump ne rate aucune occasion pour rappeler au monde son sens des affaires. Le candidat à l’élection présidentielle de novembre qui a fait fortune dans l’immobilier s’est lancé depuis jeudi 26 septembre, dans le domaine de l’horlogerie avec le lancement de sa propre collection de montres.

Baptisée « Official Trump Watch Collection », elle comprend des modèles aux prix variés, allant de 499 à 799 dollars pour des montres automatiques plaquées argent ou or. Mais c’est le modèle phare qui attire davantage l’attention, comme le devrait en principe, une montre.

Il s’agit d’un modèle en or massif avec complication tourbillon nommé « Victory » et exposé sur le site internet dédié au prix astronomique de 100 000 dollars. « Ces montres sont vraiment spéciales. Vous allez les adorer. Ce serait un super cadeau de Noël. Ne tardez pas, elles partiront vite« , écrit l’ancien président sur son réseau social Truth Social.

Une manœuvre de séduction

Comme on pouvait s’y attendre, toutes ces montres se veulent exclusives avec 1000 unités seulement disponibles pour les modèles de base. Quant à Victory, elle est limitée à 147 exemplaires. Afin de bien appâter la clientèle, Trump s’est assuré de laisser sa signature sur chacun de ces garde-temps.

Un bling-bling savamment orchestré qui devrait sans doute séduire les nombreux partisans de l’ancien président, manifestement prêts à tout pour lui témoigner de leur soutien dans la course à la Maison Blanche.

Il s’agit en l’occurrence d’une cible de choix, car difficile de voir des consommateurs lambda s’intéresser à ces montres. Une analyse de Bloomberg révèle l’ampleur de leur surestimation par Trump au regard des modèles similaires disponibles sur le marché.

Un objet de merchandising avant tout

Bien que présentées comme des produits de luxe, les montres semblent être basées sur des mouvements et des boîtiers suisses achetés sur étagère.

C’est une pratique bien courante dans l’industrie horlogère, mais qui ne justifie toutefois pas des prix aussi exorbitants, selon Bloomberg. En passant chaque montre au crible, le média américain a pu noter d’une surestimation de 40 à plus de 70 000 dollars selon les modèles.

C’est dire que le prix exorbitant de ces montres repose davantage sur la valeur « mémorielle » liée à Donald Trump que sur leur valeur horlogère induite. Un potentiel objet de fascination pour ses partisans en somme.

Trafic aérien : Réseau Action Climat propose de taxer les grands voyageurs

Photo de Lukas Souza sur Unsplash

A l’occasion de la reprise des grèves pour le climat, le vendredi 20 septembre, Réseau Action Climat (RAC) a proposé de taxer les grands voyageurs pour réduire le trafic aérien, responsable de 5% du réchauffement climatique. Les recettes engendrées permettraient de développer le transport ferroviaire ainsi que d’améliorer l’équité fiscale entre les Français.

Selon plusieurs études, l’avion est aujourd’hui le mode de transport le plus nocif pour la planète. Il représente 2,5% des émissions mondiales de CO2 (7% en France) et est responsable de 5% du réchauffement climatique. Ces chiffres sont d’autant aberrants qu’il reste un moyen de transport minoritaire. En effet, seulement 20% de la population mondiale prennent l’avion. Ce qui implique qu’il y a des personnes qui voyagent beaucoup dans l’année.

Réseau Action Climat appelle à taxer les grands voyageurs pour réduire le trafic aérien

Face à cette situation, les ONG environnementales souhaitent descendre l’avion de son nuage. Elles exigent la fin de l’exonération des taxes sur le kérosène et l’application de la TVA sur les vols internationaux. Les organisations appellent aussi à taxer les grands voyageurs pour réduire le trafic aérien. Réseau Action Climat (RAC) a porté ce message lors de la reprise des grèves pour le climat, le vendredi 20 septembre.

La taxe va générer 2,5 milliards d’euros de recettes

La fédération de groupes environnementaux précise que cette taxe fonctionnerait à l’inverse du système de fidélités des « miles ». Ainsi, plus une personne prend l’avion, plus elle paiera cher son billet. Selon les estimations de RAC, cette mesure permettrait de baisser les émissions du secteur aérien de 13,1%, tout en décourageant les passagers les plus réguliers. Elle générerait surtout 2,5 milliards d’euros de recettes.

Réseau Action Climat propose de financer le transport ferroviaire avec les recettes de la taxe

Réseau Action Climat estime que ces recettes pourraient contribuer à « améliorer l’équité fiscale entre les Français » et financer le transport ferroviaire, plus en phase avec les objectifs de la transition écologique. Les ONG environnementales rappellent à juste titre que l’avion pollue 20 à 50 fois plus que le train, malgré l’utilisation des carburants de synthèse ou de biocarburants.

Les émissions du secteur aérien pourraient tripler d’ici à 2050 

Pour RAC, la taxation des grands voyageurs s’impose d’autant que le trafic international continue de croître de 2 % par an. Une dynamique qui n’est pas compatible avec l’accord de Paris, qui vise à limiter le changement climatique à + 1,5°C. « Les émissions pourraient tripler d’ici à 2050 », avertit Alexis Chailloux, responsable aérien et ferroviaire du groupement. Reprenant une recommandation de l’Ademe, le militant affirme que le seul levier efficace à court terme pour baisser ces émissions reste la maîtrise et la réduction du trafic.

Faible mobilisation pour la relance de la grève pour le climat

Réseau Action Climat et Rester sur Terre ont soutenu la grève pour le climat du vendredi 20 septembre. Ces manifestations organisées par Fridays For Future ont eu lieu dans plusieurs villes de France (dont Strasbourg et Orléans) et du monde (New York, Berlin, Bruxelles, Rio de Janeiro ou encore New Delhi). Mais la mobilisation était faible, témoignant d’un essoufflement du mouvement lancé par Greta Thunberg en août 2018.

La saga d’El Mordjene, la pâte à tartiner algérienne que l’Europe ne veut pas voir

La pâte à tartiner au succès phénoménal n’est plus le bienvenu sur le Vieux continent. Bruxelles brandit un défaut de réglementation, mais les consommateurs se montrent sceptiques.

Ceux qui n’ont pas encore pu goûter El Mordjene en Europe ne pourront certainement plus le faire désormais. Car l’Union européenne (UE) vient d’émettre un avis d’interdiction d’importation de cette pâte à tartiner originaire d’Alger sur son territoire, comme le confirme le ministère français de l’Agriculture.

L’Algérie ne remplit pas « l’ensemble des conditions nécessaires pour permettre à un pays tiers d’exporter vers l’Union européenne des marchandises contenant des produits laitiers destinés à la consommation humaine dans le respect des exigences européennes en matière de santé animale et de sécurité sanitaire des aliments », indique l’autorité ministérielle auprès de l’AFP.

Conséquence :  des cargaisons d’El Mordjene ont été saisies dans le port de Marseille, comme le confirme Mustapha Zebdi, président de l’Association algérienne de protection des consommateurs (Apoce), cité par le site d’information TSA Algérie.

Une success-story inattendue

Ce dernier reste toutefois peu convaincu par cette justification, dénonçant auprès de l’AFP, une « décision abusive » prise dans le seul but de protéger les pâtes à tartiner produites en Europe.

« S’il y avait effectivement des mesures à prendre, ça aurait dû être fait bien avant, car le produit est sur le marché français depuis des années », appuie-t-il, alors que la France tente de déterminer comment ce produit a pu pénétrer son marché malgré le non-respect des règles communautaires.

Car oui, El Mordjene a beau avoir explosé récemment, son histoire ne date pas d’hier. Une success-story inattendue menée par la société Cebon située à une quarantaine de kilomètres d’Alger.

Un goût unique

Le groupe italien Ferrero, producteur du Nutella, le leader du marché des pâtes à tartiner en France dément toute implication dans l’interdiction du produit algérien. Mais les suspicions vont bon train. D’autant que Paris et Alger vivent de relations diplomatiques pour le moins tendues.

Les Algériens restent cependant très fiers de ce pot de tartine réputé pour son goût plus proche, selon les amateurs, du Kinder Bueno que du Nutella. Plus grasse, mais moins sucrée que son célèbre concurrent italien, cette pâte algérienne née en 2019, offre une onctuosité qui a séduit bien au-delà des frontières de son pays d’origine.

El Mordjene reste un symbole. Celui d’une Algérie entreprenante, capable de créer des produits attractifs à l’international.

Norvège : les véhicules électriques doublent les « essence »

Photo de Waldemar sur Unsplash

C’est historique ! En Norvège, les véhicules électriques ont dépassé pour la première fois en nombre les véhicules à essence. En août, le pays en a compté 754.303, contre 753.905 pour les moteurs à l’essence. Si le diesel reste en tête, il s’agit d’une évolution remarquable pour un gros producteur d’hydrocarbures.

La Norvège fait encore figure d’exemple. En août 2024, les véhicules électriques ont représenté 94% des nouvelles immatriculations, un niveau sans équivalent ailleurs dans le monde. Le pays compte donc désormais 754.303 VE, soit 26% du parc automobile norvégien estimé à 2,8 millions de véhicules individuels.

Une grande progression des véhicules électriques en Norvège en 20 ans

Les voitures électriques dépassent ainsi, pour la première fois, les modèles à l’essence (753.905 unités). Mais, elles restent encore loin des « diesel », qui sont près d’un million en circulation sur les routes du royaume scandinave. Malgré tout, l’électrique a parcouru beaucoup de chemin en l’espace de 20 ans. En septembre 2004, le parc automobile norvégien comprenait seulement un millier d’exemplaires de VE, contre 230.000 diesel et 1,6 million d’essence.

Grâce à une politique d’achat incitative

On doit cette remarquable poussée à la mise en place d’une bonne politique d’électrification du transport routier. Celle-ci comprend notamment une fiscalité ultra-favorable, qui rend les véhicules électriques très compétitifs par rapport aux thermiques et hybrides, lourdement taxés d’ailleurs. Les autorités norvégiennes ont pris d’autres mesures comme les primes à l’achat, la gratuité des péages urbains et du stationnement sur des parkings publics, ainsi que la possibilité d’emprunter les couloirs de circulation collectifs (comme ceux réservés aux bus et aux taxis).

Plus de 3000 stations de recharge publiques disponibles en Norvège

Outre ces incitations, les Norvégiens trouvent de nombreux avantages aux véhicules électriques. Ils relèvent qu’elles sont silencieuses, ne produisent pas de fumées nocives et ont une autonomie de plusieurs centaines de kilomètres. Par ailleurs, il y a assez de recharge pour les automobilistes. En effet, le pays dispose de plus de 3000 stations de recharge publiques et de 7753 chargeurs rapides répartis sur tout le territoire. En bonus, l’intégralité de son électricité provient de barrages hydrauliques. On comprend donc pourquoi le royaume a le plus grand nombre de véhicules électriques par habitant au monde.

Le pays vendra uniquement des véhicules électriques à partir de 2025

A cette allure, la Norvège pourrait atteindre ses objectifs en matière de décarbonation du transport routier. Bien que plus gros producteur de pétrole et de gaz naturel d’Europe, elle a décidé de ne vendre que des voitures neuves zéro émission à partir de 2025. Soit dix ans avant l’Union européenne. Si cette promesse était tenue, le pays scandinave pourrait remplir ses engagements climatiques. À savoir une réduction d’au moins 55% des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 par rapport à 1990. Il servirait surtout d’exemple au reste du monde, encore en très en retard sur les VE.

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