Ce matin au micro de RMC, le ministre de l’économie et des finances, Bruno Le Maire, a confirmé que le gouvernement ne reculerait pas sur l’augmentation de la fiscalité des carburants mettant en avant des préoccupations écologistes. D’aujourd’hui à la fin novembre, plusieurs enseignes de la grande distribution se sont accordées pour vendre à prix coûtant à la pompe.
Le ministre a affirmé que ni le président Macron ni le premier ministre Philippe n’envisage de céder face à la mobilisation du 17 novembre. Face à la grogne, Le Maire est resté droit dans ses bottes concernant les augmentations de cette fiscalité en 2013, 2020, 2021 et 2022. En 2019, la hausse sera au litre de 6 centimes pour le gazole et de 3 centimes pour l’essence.
L’intervention du ministre a été moqué sur les réseaux sociaux après avoir affirmé « nous cher» sommes tous des automobilistes » expliquant que « le plein de ma 5008 essence, qui était à 68-70 euros, frôle les 80 euros. Quand je transporte ma famille, je m’aperçois bien que ça coûte cher ». Les internautes ont massivement souligné l’écart de revenus entre le ministre et l’immense majorité de la population.
Monsieur Le Maire a plusieurs fois réaffirmé le sens écologique qu’il donne à la mesure. Elle est censée soutenir la transition du parc automobile. « Nous sommes là pour réussir la transition écologique. Si on ne veut plus dépendre de cette hausse du prix du baril qui nous expose à des coûts prohibitifs, il faut accélérer notre indépendance face aux énergies fossiles » a-t-il affirmé.
Dans la matinale de France Info, le président des supermarchés Leclerc a expliqué le choix du groupe de vendre du carburant à prix coutant : « C’est important commercialement de satisfaire nos clients mais c’est important aussi de donner un signal aux pouvoirs publics. Il faut savoir choisir son camp. »