Le jeu de société promouvant l’antifascisme est à nouveau disponible à la vente auprès du distributeur Fnac Darty après son bref retrait dû à ses détracteurs. Ces derniers y voient tout simplement une certaine apologie de la violence.
Contre 25 euros, procurez-vous Antifa. Le jeu de cartes créé par le mouvement antifasciste la Horde et les éditions Libertalia est de nouveau vendu par la Fnac Darty depuis le 29 novembre. Un retour sur le marché express, quelques jours seulement après son retrait par l’entreprise distributrice. En cause, une levée de boucliers d’une certaine partie de l’opinion. En l’occurrence le courant d’extrême droite et un syndicat de police.
Le syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN) avait notamment interpellé Fnac, en l’accusant via un tweet, de « mettre ainsi en avant » à travers la vente de ce jeu, « les antifas qui cassent, incendient et agressent dans les manifestations », le 26 novembre.
« Nous comprenons que la commercialisation de ce jeu ait pu heurter certains de nos publics. Nous faisons le nécessaire pour qu’il ne soit plus disponible dans les prochaines heures », avait réagi le distributeur.
« Rien de nature à justifier un refus de le commercialiser »
Il a depuis choisi de remettre à nouveau le jeu en rayons, alléguant que « rien après examen, ne justifie le refus de le commercialiser ». « La Fnac a donc décidé de lever la suspension et de reprendre la vente du jeu, conformément à sa mission de diffuseur culturel qui commercialise tout ce qui est autorisé par la loi, dans l’esprit qui a toujours été le sien de liberté et de diversité », a fait savoir la société dans un communiqué cité par Le Figaro.
Au grand dam du SCPN qui précise qu’il n’avait guère demandé de retirer le jeu de la vente, mais seulement dénoncé ce que sont et font les antifas. Des propos symptomatiques du rapport historiquement conflictuel entre les mouvements antifascistes et les forces de l’ordre.
« Contre l’extrême droite, à vous de jouer »
Ces derniers voient en effet d’un mauvais œil les méthodes d’action – incluant la violence – des antifascistes dont la principale cible reste l’extrême droite, exécutrice du fascisme. C’est précisément l’initiation à la lutte contre cette doctrine que promet le jeu.
L’idée selon le site internet de Libertalia, est de faire « vivre un groupe antifasciste local, dans lequel chaque joueur ou joueuse interprète un·e militant·e, avec des compétences particulières ».