En 2024, le marché de l’immobilier a enregistré une légère chute des ventes par rapport à l’année précédente. Le président de la Fnaim évoque une stabilisation des volumes de transactions et même un rebond sur le deuxième semestre. Il assure que cette situation laisse présager une reprise progressive du marché.
Le secteur de l’immobilier a connu une année 2024 relativement mitigée. Les ventes dans le neuf ont baissé l’an dernier, tandis que l’ancien a su tirer son épingle du jeu. Et cela grâce principalement à un bon deuxième semestre, malgré les incertitudes politiques en France. S’appuyant sur les performances des logements anciens et une seconde moitié de l’année à la hausse, le marché s’est stabilisé en 2024 par rapport à 2023, année durant laquelle les ventes ont fortement chuté.
Le marché de l’immobilier encaisse une chute historique
La Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim) a enregistré près 780.000 transactions en en un an à fin octobre 2024, soit 11% de moins que l’année précédente. Ce point bas historique s’accompagne néanmoins de signes encourageants avec un rebond dans les derniers mois de l’exercice.
Un deuxième semestre marqué par une forme de stabilité
Loïc Cantin, président de la Fnaim souligne justement une situation contrastée, mais source d’espoir. Analysant l’année écoulée, le dirigeant relève d’une période. D’une part un premier semestre marqué par une décélération du nombre de transactions, passé de 869 000 à 790 000. D’autre part, un deuxième semestre caractérisée par une forme de stabilité. Celle-ci a permis d’enrayer la chute libre des volumes des mois précédents. Mais il n’y a pas que les volumes qui ont baissé l’année dernière.
Une baisse non uniforme des prix de l’immobilier
En effet, les prix aussi ont replié. Fin juin, la baisse moyenne était de 3,8% sur un an, alors que fin décembre, elle s’établissait à 1,8%. Loïc Cantin relève toutefois des disparités territoriales. « Tout le monde n’est pas impacté de la même manière », précise-t-il. Le président de la Fnaim note, par exemple, que les prix ont baissé de 5% à Nantes et à Lyon, tandis qu’ils n’ont pas évolué, voire ont progressé, dans les secteurs ruraux.
Quatre baisses successives du taux d’intérêt de la BCE en 2024
Malgré ce climat maussade en tout point de l’horizon, Loïc Cantin reste optimiste. Il entrevoit en 2025 un palier de stabilisation des prix de l’immobilier avec la possibilité de retrouver une indexation normale sur ce marché. Interrogé sur les facteurs du redressement du secteur de l’immobilier dans la seconde moitié de 2024, le président de la Fnaim pointe non seulement ce recul des prix, mais aussi celui des taux d’intérêt de la Banque centrale européenne (BCE). En effet, l’institution financière à procédé à quatre baisses successives de ses taux directeurs.
Le marché de l’immobilier a entamé une phase de correction prometteuse
Loïc Cantin révèle que cet assouplissement de la politique de la BCE a permis aux ménages français de gagner 0,8% de taux d’intérêt par rapport aux années antérieures et de reconstituer leur capacité d’emprunt ainsi que leur pouvoir d’achat. Selon le dirigeant, ces signaux positifs témoignent du fait que le marché immobilier est entré dans « une phase de correction extrêmement prometteuse pour les périodes à venir ».
Une année 2025 sous de meilleurs auspices
Après deux années particulièrement difficiles, la Fnaim envisage désormais l’année 2025 sous de meilleurs auspices et dans un climat plus favorable aux métiers du secteur. L’organisme estime que le marché de l’immobilier devrait ainsi retrouver une nouvelle dynamique. Il table sur un volume de 900 000 transactions pour cette nouvelle année. « Mais il est essentiel que celle-ci [l’année 2025 ] s’inscrive dans la stabilité et non dans l’excès, comme ces dernières années », prévient Loïc Cantin.