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Le groupe Casino (Jean-Charles Naouri) s’allie à Just Eat France pour livrer ses produits en 30 minutes

Jeudi 31 mars, le groupe Casino a officialisé un partenariat avec Just Eat France pour livrer à domicile les produits alimentaires du quotidien de ses enseignes en seulement 30 minutes, dans la continuité de la stratégie de digitalisation fixée par le PDG du groupe Jean-Charles Naouri. De son côté, Just Eat France élargit son offre en intégrant l’activité d’épicerie.

Le groupe Casino et Just Eat France viennent de nouer un partenariat pour continuer de faciliter le quotidien des Français en leur permettant de se faire livrer des produits alimentaires en 30 minutes. En s’associant au groupe de distribution dirigé par Jean-Charles Naouri, la plateforme de livraison de repas enrichit ainsi son offre en intégrant l’activité d’épicerie, pour répondre toujours mieux aux attentes des consommateurs.

En seulement quelques clics sur la plateforme, les clients de Just Eat France auront accès à des milliers de produits du quotidien des enseignes du groupe Casino. L’intégralité des enseignes alimentaires françaises du groupe sont concernées par cet accord : Franprix, Monoprix, Vival, Le Petit Casino, La Nouvelle Cave…

Depuis fin mars, les clients peuvent ainsi se connecter sur le site et l’appli Just Eat et opter parmi plus de 400 références d’articles : fruits et légumes, épicerie salée, sucrée, mais également produits d’hygiène et de dépannage pour la maison. Les partenaires prévoient d’élargir le catalogue à plusieurs milliers de références d’ici la fin de l’année.

Une quinzaine de magasins Franprix parisiens sont déjà reliés à ce service de livraison en 30 minutes. A la fin de l’année, plusieurs centaines de points de vente (toutes enseignes confondues) seront accessibles. Sont concernées dans un premier temps les grandes métropoles comme Paris, Marseille, Lyon, Bordeaux, Toulouse et Nice. Le groupe Casino et Just Eat monteront progressivement en régime sur tout le territoire métropolitain dans les prochains mois.

Le groupe de distribution stéphanois va s’appuyer sur le service de livraison de l’entreprise britannique pour le déploiement de cette nouvelle offre. Les salariés de Just Eat France s’occuperont de livrer les produits dans les plus grandes villes. La startup Stuart, filiale du groupe DPD et partenaire de Just Eat en France, prendra en charge les livraisons dans les plus petites villes.

Par cette association, le groupe Casino souhaite conquérir de nouveaux clients et faire grimper son activité de e-commerce, déjà prospère. En 2021, le chiffre d’affaires de la livraison à domicile du groupe a crû de 48% sur un an. Le groupe Casino occupe actuellement la place de leader dans ce secteur en Ile-de-France. Jean-Charles Naouri travaillait déjà avec deux autres plateformes de livraison de repas (Deliveroo et Uber Eats) et s’est allié, l’an dernier, sur le créneau de l’ultra-rapide avec Gorillas.

De son côté, Just Eat France matérialise l’entrée de Just Eat dans l’activité d’épicerie sur le marché français, en réponse à une forte demande de ses clients. Le mix de formats proposé par le groupe Casino (magasins urbains, premium et de proximité) a convaincu le spécialiste de la livraison de rejoindre l’aventure. Cette alliance entre dans la stratégie du groupe Just Eat Takeaway.com d’accélérer sur le segment porteur de la livraison de courses. Implanté dans 23 pays, l’entreprise a récemment signé des partenariats stratégiques avec des enseignes comme 7-Eleven, Asda, One-Stop, Shell, food.de, Grovy ou encore Wuplo.

Nutella : pénurie ou pas pénurie ?

La célèbre pâte à tartiner pourrait très bientôt manquer sur le marché, à en croire le Wall Street Journal. Il n’en est pas question, rétorque Ferrero, son fabricant.

Les consommateurs auraient-ils du Nutella au Nouvel An ? Et après les fêtes, qu’en sera-t-il ? Ce sont-là quelques questions qu’une information parue dans le Wall Street Journal (WSJ), lundi 20 décembre, fait sourdre. Le média américain indiquait en effet dans un article-fleuve sur son site internet que la pâte à tartiner va très probablement bientôt manquer sur le marché. La raison ? La conjoncture économique en Turquie qui met à mal la filière de la noisette, fruit essentiel dans la fabrication du Nutella et produit à 70% au monde par le pays.

Pénalisés par la politique monétaire de Recep Tayyip Erdogan souhaitant une faible livre turque, les producteurs sont en effet contraints de payer davantage pour les besoins énergétiques, l’emballage et le transport entre autres. Avec pour conséquence, l’appauvrissement de cette filière de plus de 4 millions d’acteurs, selon le WSJ.

Crise du Nutella

Cette situation qui tend à affaiblir la production de noisettes devrait déboucher sur une pénurie mondiale, à en croire le média américain renseigné sur place par nombre de personnes intervenant dans ce secteur. Et cela va impacter le Nutella dans lequel la noisette compte pour 13%. « Vous feriez mieux de faire le plein de stock « , a ainsi prévenu Turgan Zülfikar, consultant basé à New York pour les entreprises turques actives sur le marché américain, dans les colonnes du journal. C’est dire l’imminence de la crise de la pâte à tartiner.

À ceci près que les informations du WSJ sont fortement contestées par Ferrero, firme agroalimentaire spécialiste mondiale du Nutella et grande consommatrice de la noisette turque, à au moins 30%. Interrogée il y a quelques jours par Le Parisien, l’entreprise italienne a notamment battu en brèche toute imminence de pénurie, de même qu’une hausse des coûts. « Nous ne prévoyons pas du tout de pénurie« , a notamment rassuré un responsable cité par le quotidien de la capitale.

Confusion

De quoi nourrir une certaine confusion sur la question. Car impossible de savoir pour l’heure qui est dans le vrai entre le WSJ réputé très sérieux et les fabricants du Nutella. Quoi qu’il en soit, la situation rappelle une nouvelle fois, la nécessité pour Ferrero de diversifier sa filière de fourniture de noisettes. L’entreprise aurait pour ce faire, d’ores et déjà entrepris d’étoffer la capacité des producteurs italiens, avec la mise en terre à l’horizon 2025 de 20 000 hectares de noisetiers, selon BFMTV.

Différences et similitudes entre le tabac chauffé et la cigarette électronique

Depuis plus de 10 ans, les industriels du tabac mettent au point des alternatives à la cigarette traditionnelle. Le tabac chauffé et la cigarette électronique en font partie. Potentiellement moins nocifs pour la santé, ces dispositifs partagent un même objectif : offrir aux fumeurs adultes qui continueraient autrement à fumer une meilleure alternative aux cigarettes. Mais alors, quels sont les points communs et les distinctions entre les deux alternatives ?

Un monde sans fumée, voilà l’objectif affiché par les industriels du tabac. Au cours des dix dernières années, ces derniers ont mis sur le marché des dispositifs sans combustion de feuilles de tabac, mais avec nicotine, comme la cigarette électronique, les produits du tabac chauffé, ou encore les sachets de nicotine orale. Des alternatives considérées comme une voie prometteuse pour réduire les méfaits du tabagisme. Nous nous intéresserons ici aux deux premières solutions : la cigarette électronique (ou vape) et le produit de tabac chauffé. L’occasion de voir ce qui les réunit ou bien ce qui les sépare. Précisions.

Le dispositif de tabac chauffé, comme son nom l’indique, chauffe le tabac réel dans une plage de température déterminée, à l’aide d’un système électronique de contrôle de la chaleur qui l’empêche de brûler. En revanche, lorsque l’utilisateur tire sur sa cigarette électronique, le liquide contenant de la nicotine et des arômes se vaporise.

Les produits de tabac chauffé et la plupart des cigarettes électroniques comportent de la nicotine. Bien que certains liquides pour vape n’en contiennent pas. Pour la première alternative, la nicotine est naturellement présente dans le tabac. Au contraire, dans les vapes, la nicotine dérivée du tabac est ajoutée au liquide utilisé dans le produit.

Il convient donc de rappeler que ces dispositifs ne sont pas sans risque puisqu’ils peuvent créer une dépendance. Cela semble évident que le meilleur choix qu’un fumeur adulte puisse faire est d’arrêter complètement la cigarette et la nicotine. Ces alternatives peuvent aussi l’y accompagner.

Étant des dispositifs sans combustion, ni le tabac chauffé ni la cigarette électronique ne produisent de cendres ou de fumée. Ils utilisent plutôt des systèmes de chauffage pour générer un aérosol inhalé par les utilisateurs.

Bien que ces alternatives ne soient pas sans risque, elles sont tout de même potentiellement moins néfastes pour la santé des utilisateurs. En effet, de nombreuses études scientifiques affirment que la majorité des substances chimiques nocives contenues dans la fumée proviennent de la combustion du tabac et du papier de cigarette.

Depuis 2008, Philip Morris International (PMI), le numéro un mondial de l’industrie du tabac, a investi plus de 8 milliards d’euros pour mettre au point des alternatives sans fumée à la cigarette traditionnelle. Le géant américain commercialise notamment Iqos, le produit de tabac chauffé le plus répandu au monde. Selon PMI, ce dispositif réduit les inhalations toxiques de 90 à 95%.

La moutarde pourrait très prochainement manquer

Les graines à l’origine de la fabrication du précieux condiment sont en proie à des phénomènes climatiques à travers le monde, qui en limitent la production.

Il y aura peut-être de la moutarde sur la table pour accompagner la viande et les autres charcuteries à Noël, voire même pour le Nouvel An en France. Mais pas au-delà. Ou alors, ce serait très probablement dans une moindre proportion. Les spécialistes tricolores du condiment en craignent la pénurie, ou plus précisément celle des graines nécessaires à sa fabrication à compter du mois prochain. Raison évoquée ? Les phénomènes climatiques qui mettent à mal sa production dans le monde, notamment au Canada.

Le pays d’Amérique du Nord a subi ces dernières années diverses manifestations du réchauffement climatique, avec cette année, des épisodes d’extrême sécheresse. Conséquence, sa région de la Saskatchewan bordant les États-Unis, qui lui confère le statut de champion incontesté de la production mondiale de graines de moutarde s’en trouve handicapé. La production a de fait, cruellement chuté, se situant actuellement à 99 000 tonnes contre 135 000 un an plus tôt. Et ce chiffre devrait encore diminuer de 28 000 tonnes environ dans les six prochains mois, selon les prévisions des autorités canadiennes.

Exportation limitée

Afin de parer à une éventuelle pénurie de moutarde au plan local, le Canada qui fournit annuellement jusqu’à 70 000 tonnes de graines aux États-Unis, en Europe et ailleurs sur la planète, envisage sérieusement de restreindre ses exportations d’ici la fin de la campagne agricole. D’ores et déjà, l’Européenne de condiments, un des principaux clients du Canada et dont le stock alimente par ailleurs le marché français, a vu ses importations passer de 8 000 tonnes à 100 tonnes à peine, à en croire les chiffres de BFMTV.

Résultat des courses, la célèbre moutarde de Dijon qui contient à plus de 50% des graines venues du Canada devrait beaucoup manquer dans les rayons des supermarchés et autres grandes surfaces françaises, selon les acteurs du secteur. D’autant que la production tricolore a également baissé de 75% depuis 2016. La faute principalement aux insectes qui menacent les exploitations dans la région de Bourgogne.

Promouvoir la production nationale

À ce défaut de production des graines, s’ajoutent inévitablement de nouveaux impératifs de coûts. De 700 dollars canadiens en 2019, la tonne devrait passer à 1700 d’ici le terme de la campagne agricole.

Les acteurs français préconisent la mise en place d’une stratégie de renforcement de la production locale de graines afin de sortir de ce cercle vicieux. Mais pour cela, un accompagnement étatique est nécessaire.

Sleeping Giants : pourquoi les marques s’en démarquent

C’était il y a deux ans. Un siècle. Une éternité. Les Sleeping Giants débarquaient en France et les grands groupes étaient trop heureux de répondre favorablement aux interpellations du mouvement activiste pour pouvoir communiquer sur leur implication sociétale. La mode a depuis passé et la confusion des genres entre monde de l’entreprise, journalisme et activisme politique a connu quelques ratés. Au point de voir les marques devenir très méfiantes à l’égard des géants assoupis.

Au cours d’une année 2020 à nulle autre pareille, les Sleeping Giants ont incarné l’image d’un activisme voulant donner du sens à la société. Déboussolées par le Covid, les entreprises se sont lancées dans un créneau qui leur semblait porteur et fédérateur : la lutte contre les discours de haine. L’occasion d’aligner leurs stratégies de communication à l’air du temps (Black Lives Matter, MeToo,…).

Les Sleeping Giants revendiquent à ce jour avoir permis de geler les budgets publicitaires de plus de 2000 annonceurs en France sur les médias qu’ils ont pris pour cible (CNews, Valeurs Actuelles et France Soir). Ils sont parvenus en 2019 et 2020 à multiplier les jolis coups médiatiques en attirant l’attention de grands groupes comme Toyota, Nike, Ferrero, Groupama, PSA, Carrefour, et bien d’autres encore.

Mais le succès des Sleeping Giants s’est érodé au fil des mois, notamment après l’annonce très médiatique du boycott de CNews par Décathlon. Une victoire à la Pyrrhus et un véritable tournant pour les activistes et les marques les soutenant. Interpellé par les Sleeping Giants en fin d’année 2020, Décathlon avait franchi le pas en annonçant son retrait des antennes de CNews.

Une décision qui avait offert un buzz formidable aux Sleeping Giants, mais dont la chaîne de magasins de sport se serait bien passée en rétrospective. Très médiatisée, l’annonce avait immédiatement généré une levée de bouclier dans la classe politique, auprès des journalistes, mais aussi et surtout de la part d’internautes. En quelques heures, le hashtag #boycottdecathlon trustait les tendances sur Twitter et une mobilisation anti Sleeping Giants voyait le jour.

C’est une nouvelle facette de l’activisme des Sleeping Giants que l’opération Décathlon a donné à voir. Celle d’une société hyper-fragmentée et au bord de l’implosion, où chaque polémique draine son lot de partisans et d’adversaires, d’autant plus hystérisés qu’ils agissent dans le relatif anonymat de leur salon. En soutenant les Sleeping Giants, les marques se sont mises à dos une frange de la société moins bruyante mais tout aussi politisée.

Du coup, ce qui passait pour d’innocents coups de comm’ sur des sujets fédérateurs, s’est transformé en véritable guerre de religion autour de la liberté d’expression et de la presse. Le genre de débat auquel aucune marque ou entreprise ne souhaite être associée. Décathlon, qui traîne encore aujourd’hui (plus d’un an après les faits) son soutien aux Sleeping Giants comme un boulet, illustre mieux qu’aucun autre cet état de fait.

Une situation qui explique que les marques, en particulier celles s’adressant au grand-public, se sont éloignées au cours des derniers mois des Sleeping Giants et qu’elles sont de moins en moins nombreuses à répondre positivement aux demandes de boycott des activistes. Le jeu n’en vaut plus la chandelle : le buzz généré se retourne trop souvent contre elles et les pousse dans un engrenage inextricable entre deux franges irréconciliables de la société.

Lush milite pour le bien-être mental de ses consommateurs

L’entreprise cosmétique britannique a décidé de fermer ses réseaux sociaux à l’exception de YouTube afin de préserver sa clientèle, les jeunes notamment, des ravages de plus en plus documentés de ces plateformes technologiques.

C’est peut-être un mouvement présageant d’une vague plus importante à l’avenir. Mais dans tous les cas, la décision fera date au regard du contexte dans lequel il intervient. Lush, célèbre entreprise de produits cosmétiques, a en effet décidé lundi 22 novembre de quitter l’ensemble de ses réseaux sociaux à l’exception de YouTube à compter de vendredi. La raison ? Les dangers psychologiques auxquels les utilisateurs de ces plateformes numériques, particulièrement les adolescents, sont en proie.

L’étendue des dégâts a été mise en lumière ces derniers mois grâce aux révélations de Frances Haugen, ancienne employée de Meta (ex-Facebook) devenue lanceuse d’alerte. La jeune ingénieure de 37 ans a notamment relevé, via des documents internes transmis aux médias, l’inaction de la firme californienne face aux méfaits connus de longue date de ses différents réseaux sociaux sur la santé mentale des jeunes, une couche particulièrement vulnérable aux effets pervers du web.

Changement de regard

Instagram notamment a été mis en cause pour son caractère anxiogène sur les utilisateurs. Ces dénonciations ont provoqué une onde de choc et jeté une lumière crue sur la part d’ombre dévoreuse du leader des réseaux sociaux. Avec un effet d’entraînement sur l’ensemble de ses concurrents. TikTok et Snapchat sont depuis, sur le coup de plusieurs investigations judiciaires dans de nombreux pays, à l’instar de Facebook qui tente de ripoliner son image fortement entamée par cette situation en se rebaptisant Meta. Histoire de braquer les projecteurs sur le métavers, cet univers virtuel sans frontière avec le monde réel qu’il entend créer au même titre que nombre de géants de la tech.

Plus globalement, le scandale généré par les révélations de Frances Haugen a assurément fait changer le regard du monde sur ces mastodontes de la Silicon Valley uniquement préoccupés par le profit.

Initiative détonante

C’est dans ce cadre que s’inscrit l’initiative de Lush qui, au plan financier, avait beaucoup à gagner à travers les réseaux sociaux. L’entreprise basée dans la ville portuaire de Pool dispose en effet d’un réseau de plus de 800 magasins présents dans une cinquantaine de pays à travers le monde. De quoi lui générer des marges publicitaires non-négligeables via le web.

Mais Lush qui promeut par ailleurs, des causes socio-environnementales, dont la lutte contre les discriminations raciales et la déforestation, ne fait pas les choses comme ses paires. Elle va demeurer en dehors de Facebook, Instagram, TikTok et Snapchat aussi longtemps que ces plateformes relégueront au second plan le bien-être des utilisateurs.

Chine : une discrète fête des célibataires pour Alibaba

Le géant du e-commerce n’a réalisé qu’une progression de 8,5% des ventes par rapport à l’année écoulée lors de sa traditionnelle journée promotionnelle. Pour une entreprise habituée à des taux de croissance à deux chiffres depuis plus d’une décennie, la chute n’en est que plus rude.

Particulière fête des célibataires que celle vécue par Alibaba jeudi 11 novembre en Chine. Sur bien des points, l’événement phare du géant de la vente en ligne, aura été différent. À commencer par sa durée. D’ordinaire étalée sur plusieurs jours, cette célébration dont la date du 11 novembre – double onze – constitue l’apothéose a été raccourcie à un seul jour cette année.

Fini le matraquage publicitaire à longueur de temps pour ferrer les internautes, une stratégie prohibée par les autorités cette année car assimilable à du spamming. Fait inédit et d’autant plus révélateur d’un changement d’un changement cap, Alibaba n’a donné aucun détail des ventes réalisées sur sa plateforme à l’occasion de cette Saint-Valentin inversée. L’entreprise avait pourtant habitué les observateurs durant les dernières heures de cette méga-fête promotionnelle, à une opération nocturne d’étalage de ces prouesses. Des écrans géants étaient ainsi mis à contribution par le groupe afin d’égrener le montant de chaque vente. Qu’importe si une telle initiative pouvait choquer par l’insolence des chiffres évoqués ; souvent plusieurs dizaines de milliards d’euros.

Tour de vis

Pour expliquer ce changement d’attitude, le patron d’Alibaba s’est voulu philosophe, indiquant que les chiffres n’étaient pas le seul moteur de croissance possible. Mais la réalité est que la firme s’emploie plus que jamais à rester dans les clous. Elle évite soigneusement de froisser les autorités chinoises depuis que son fondateur, le milliardaire Jack Ma, s’est fendu il y a un an d’une critique publique à l’encontre de la politique financière du pays. Une sortie peu inspirée puisque l’ancien professeur d’anglais va depuis de déconvenues en déconvenues, mettant par là même en péril nombre de ses affaires. Ces derniers mois, Alibaba de même que sa filiale Ant Group, ont tous subi la foudre du gouvernement communiste décidé à serrer la vis autour des mastodontes de la tech suspectés de toute-puissance.

Marge amoindrie

De fait, la fête des célibataires a résonné différemment chez Alibaba cette année. La société n’a vu ses chiffres progresser que de 8,5% comparé à l’année dernière. Il faut remonter à 2008, soit un an avant la transformation de cette célébration en une frénétique course d’achats en ligne par la société, pour voir d’aussi faibles marges. En comparaison, JD.com, le plus grand concurrent d’Alibaba, revendique une croissance de 26% d’une année à l’autre.

La PS5 se vend bien

La dernière console de Sony s’est écoulée à plus de trois millions d’unités au cours des trois derniers mois. Soit 13,4 millions d’exemplaires vendus au total depuis son lancement en novembre, dans un contexte de chamboulement des chaînes d’approvisionnement des semi-conducteurs.

S’il y a un secteur qui ne chôme pas chez Sony cette année, c’est bien celui dédié à la PlayStation (PS). La cinquième génération de la célèbre console de jeu vidéo de la firme japonaise s’est en effet écoulée à 3,3 millions d’exemplaires dans le monde de juillet à septembre, à en croire les résultats trimestriels publiés jeudi 28 octobre. Au total, la PS5 se sera donc déjà vendue à 13,4 millions d’unités depuis son lancement en novembre dernier. Ces chiffres sont meilleurs que ceux de la précédente PlayStation – la 4 – dont la maison-mère estime avoir mis plus de temps pour en vendre autant.

C’est que la PS4 désormais passée de mode est reléguée au second plan par de nombreux gamers. Ces derniers accourent vers sa successeure réputée plus performante et accompagnée de plusieurs jeux aux contenus améliorés, dont Marvel’s Spider-Man : Miles Morales, déjà vendu à plus de six millions d’exemplaires à ce jour.

Forte demande

De fait, Sony croule sous les demandes de PS5. Le patron de l’entreprise Jim Ryan, affirme notamment en avoir fabriqué plus vite que jamais ces derniers mois. Cela reste néanmoins insuffisant pour combler les attentes de la clientèle. La faute à la pénurie de puces électroniques qui met sens dessus dessous l’industrie de l’électronique mobile et automobile entre autres depuis de nombreux mois. Sevré de ce composant essentiel, le secteur du high-tech se retrouve paralysé. Sony à l’image d’Apple et de bien d’autres acteurs en fait les frais. Et cette situation rend encore plus impressionnantes les ventes de PS5, sachant que l’engouement autour des jeux s’est quelque peu tassé avec la sortie progressive des restrictions sanitaires au niveau mondial grâce à la vaccination.

Maintenir l’entreprise à flot

Les ventes de PS5 ont par ailleurs permis de sauver les meubles à Sony dont la branche PlayStation réalise un chiffre d’affaires de 9,58 milliards d’euros ce trimestre. Reste à trouver les moyens de contourner un tant soit peu les problèmes d’approvisionnement en semi-conducteurs qui devraient se poursuivre durant une bonne période de l’année prochaine. La firme japonaise a récemment annoncé dans ce cadre, la signature d’un partenariat avec le leader mondial des puces, Taiwan Semiconductor Manufacturing, pour la construction d’une usine dédiée au Japon.

Les productions d’iPhone 13 à la baisse

Le dernier-né des smartphones de la marque à la pomme devrait manquer de 10 millions d’unités sur le marché d’ici la fin de l’année en raison des soucis d’approvisionnement de ses composants.

Après les retards de la livraison, Apple pourrait faire face à des pénuries pour son iPhone 13, même si cela reste à relativiser, comme on le verra plus tard. À en croire les informations de Bloomberg, la firme de Cupertino s’apprête à réduire de 10 millions le nombre de son dernier smartphone à mettre sur le marché d’ici la fin de l’année. De 90 millions d’unités, ce chiffre devrait passer à 80 millions, précise l’agence de presse américaine.

La raison ? La pénurie mondiale de puces électroniques qui met l’industrie technologique au supplice depuis plusieurs mois partout à travers le monde. Deux acteurs de ces semi-conducteurs sont notamment pointés du doigt comme étant responsables de cette situation d’Apple. Il s’agit des entreprises Broadcom et Texas Instruments dont la capacité à fournir suffisamment de composants électroniques à la marque à la pomme s’en trouve entravée.

Impact amoindri

Conséquence, il y aura moins d’iPhone 13 que prévu sur le marché prochainement. Ce qui ferait logiquement moins de revenus qu’espéré pour Apple. Mais dans cette situation de pénurie de composants électroniques qui devrait se poursuivre jusqu’en 2022, la firme californienne n’est pas la plus à plaindre. Au contraire, elle s’en sort mieux que la plupart des géants de la tech pour laquelle les semi-conducteurs sont essentiels. C’est en tout cas ce qu’indique Bloomberg.

Selon l’agence de presse, Apple dispose grâce à son patron Tim Cook, d’un solide réseau d’approvisionnement de puces qui lui donne une longueur d’avance sur ses principaux concurrents, même dans des situations de crise majeure comme celle-ci. Pour preuve, la baisse de production à 80 millions d’unités de l’iPhone 13 les prochains mois, représente une valeur supérieure aux 75 millions d’iPhones 12 produits l’année dernière à la même période, indique Bloomberg. Cela fait partie, estime la même source, de la stratégie de l’entreprise qui consiste dans un premier temps à passer abondamment commande aux fabricants, quitte à ajuster la voilure plus tard selon la tendance du marché.

Différents analystes restent d’ailleurs persuadés que l’iPhone 13 se vendrait bien malgré les problèmes de production actuels d’Apple. Pour ce dernier, l’ennui est donc moins la pénurie de puces que la conjoncture économique susceptible d’affecter ses ventes dans certains pays comme la Chine ou les États-Unis, relève Bloomberg.

Amazon courtise les consommateurs français

FILE PHOTO: The logo of Amazon is seen at the company logistics center in Lauwin-Planque, northern France, February 20, 2017. REUTERS/Pascal Rossignol/File Photo

Le géant mondial de la vente en ligne promeut depuis le 11 octobre sur son site internet francophone, une multitude d’articles fabriqués en France. Objectifs : profiter de la fièvre ambiante du consommer-local et ripoliner son image à travers la mise en avant des producteurs locaux.

Cela n’arrive pas dans tous les pays qui accueillent Amazon. D’où la singularité toute relative et la grande portée de cette initiative de la firme de Seattle. Le spécialiste de la vente électronique a en effet décidé de promouvoir sur son site internet francophone, près de 230 000 produits made in France en leur dédiant une page spéciale. Les articles ciblés touchent un large éventail de secteurs, allant des accessoires de mode aux produits de consommation courante, sans oublier les articles de sports.

Le consommateur en quête d’un article se voit ainsi faciliter la vie à travers cette sorte de rayon virtuel à la française désormais à sa disposition. Plus besoin donc de risquer de se perdre dans cette gigantesque boutique numérique que constitue Amazon. À en croire Zena Siraudin, directrice du segment de vente au détail de l’entreprise américaine citée par BFMTV, il s’agit de donner une meilleure exposition aux entrepreneurs français. Ce qui, ajoute-t-elle, témoigne de l’attachement d’Amazon à la marque tricolore.

Levée de boucliers

L’objectif feint de cette initiative est bien évidemment une certaine reconquête du marché français après une année 2020 où le commerçant électronique y a été au cœur des critiques. Tantôt accusé de réduire les producteurs locaux à néant à travers ses velléités expansionnistes, tantôt pointé du doigt pour son respect peu scrupuleux du sort de ses employés, le joyau de Jeff Bezos a été mis à rude épreuve en France dans le sillage de l’apparition de la pandémie du Coronavirus. À tel point qu’une décision de justice l’avait contrainte à fermer momentanément ses entrepôts basés sur le territoire français à la mi-avril.

À l’heure des comptes, cette fermeture quand bien même temporaire n’avait pas manqué de se faire sentir. L’entreprise britannique Kantar indiquait notamment en mars dernier qu’Amazon avait reculé de trois points en part de marché dans l’Hexagone.

La firme tente donc de regagner les cœurs à travers sa présente initiative qui rejoint deux autres du même genre lancées en 2018 et en 2020, toutes à l’endroit des producteurs locaux. Tant le géant commercial américain est conscient de la tendance au consommer-local sur le marché français, toutes filières confondues.

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