lundi, octobre 27, 2025
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Loi Duplomb : les filières noisette et betterave crient à l’aide

Au lendemain de la censure de l’acétamipride dans la loi Duplomb par le Conseil constitutionnel, les filières noisette et betterave ont lancé un appel au gouvernement, lui demandant un dispositif d’indemnisation. Sans mesure compensatoire, disent-elles, le coup sera dur à encaisser face à la concurrence déloyale au niveau européen.

Dans une décision rendue jeudi 7 août, le Conseil constitutionnel a censuré les dispositions de la loi Duplomb qui autorisent la réintroduction de l’acétamipride, un pesticide de la famille des néonicotinoïdes utilisé contre les ravageurs, mais soupçonné d’avoir des effets néfastes sur les pollinisateurs notamment. Les Sages ont estimé que son utilisation était insuffisamment encadrée par le texte et qu’elle n’était pas limitée dans le temps, ni à une filière. Ils ajoutent que l’autorisation de ce pesticide est contraire à la Charte de l’environnement.

La loi Duplomb divise la France 

La décision du Conseil constitutionnel a été accueillie diversement. D’un côté, elle a été saluée par les écologistes, les ONG et les politiques de gauche comme une victoire pour l’écologie. De l’autre, elle est vivement critiquée par les élus de droite et la FNSEA, premier syndicat agricole, qui la jugent inacceptable. Vendredi, les filières de la betterave et de la noisette ont émis des inquiétudes sur une potentielle interdiction de l’acétamipride, un produit chimique essentiel pour leurs cultures.

La France, seul pays de l’UE à interdire l’acétamipride

Dans un communiqué, l’Association nationale des producteurs de noisette de France (ANPN) et la Coopérative Unicoque, leader des fruits à coques et premier producteur national de noisettes, affirment que que cette décision « condamne la filière française alors même qu’elle est actuellement la plus avancée au monde en matière de transition écologique ». Les deux organisations dénoncent une concurrence déloyale au niveau européen, car la France est le seul des 27 pays de l’Union européenne à interdire l’acétamipride. De ce fait, les producteurs français seront pénalisés, avec des pertes de rendement très importantes.

Sans mesure compensatoire, le coup sera dur à encaisser

En cas de maintien de l’interdiction de l’acétamipride, la Coopérative Unicoque et l’ANPN demandent le dépôt par le gouvernement d’une proposition de loi transpartisane pour autoriser l’acétamipride pour l’usage balanin et punaise sur noisetiers pour cinq années afin d’assurer la transition écologique de la filière. Fabien Hamot, secrétaire général de la Confédération générale des planteurs de betteraves de la Somme, affiliée à la FNSEA, exige en outre un dispositif d’indemnisation. « Sans mesure compensatoire, le coup sera fatal », alerte-t-il sur ICI Picardie (ex-France Bleu).

Le gouvernement aux côtés des filières impactées par la loi Duplomb

Réagissant à la décision du Conseil constitutionnel, la ministre de l’Agriculture Annie Genevard a estimé qu’elle maintient « une divergence entre le droit français et le droit européen » ainsi que les « conditions d’une concurrence inéquitable ». Aussi, elle assure aux filières placées en situation d’impasse le soutien du gouvernement. « Elles trouveront le gouvernement à leurs côtés pour ne pas les laisser sans solution », a déclaré la ministre. Annie Genevard a toutefois salué la validation des autres articles de la loi qui « permettra des avancées concrètes pour nos agriculteurs ».

La loi Duplomb pas encore enterrée ?

Le sénateur LR Laurent Duplomb, à l’origine de cette loi qui porte son nom, n’exclut pas de déposer un nouveau texte pour réintroduire l’acétamipride. Il a admis que la réintroduction de ce pesticide, interdit en France depuis 2018, « n’était pas encore assez encadrée sur la durée et la liste des filières, comme l’a souligné le Conseil constitutionnel. Cependant, il perçoit dans les observations des Sages une possibilité de réintégrer son article avec quelques modifications. De son côté, le groupe écologiste à l’Assemblée nationale a annoncé son intention de déposer une proposition de loi visant à obtenir une abrogation totale de ce texte. Le chapitre n’est donc pas clos.

Guyane : le nombre des décès de la route a quasi déjà atteint la moyenne annuelle

En Guyane, 21 victimes des accidents de la route ont été enregistrés au premier semestre 2025 et 25 en ajoutant le mois de juillet. C’est déjà presque la moyenne annuelle du département d’outre-mer. Cette recrudescence des drames routiers s’explique principalement par la consommation de drogue et d’alcool, la fraude sur les permis de conduire et le non respect du port de casque pour les deux roues.

Les routes de la Guyane sont de moins en moins sures. Durant le dernier weekend du mois de juin, un énième accident mortel s’est produit sur le pont du Larivot. Un choc frontal d’une extrême violence entre une voiture et un scooter a provoqué la mort du cyclomotoriste. Avec ce décès, le seul enregistré officiellement en juin, le nombre de victimes de la route au premier semestre 2025 s’élève à 21, dont 8 pour les mois de janvier et mars (donc 16 en l’espace de deux mois),1 en février, 1 en avril et 2 en mai.

La Guyane a presque déjà atteint sa moyenne annuelle de décès de la route

En juillet, les autorités ont recensé quatre morts, tous dans les dix derniers jours. Ainsi, depuis le début de l’année, 25 personnes ont perdu la vie dans des accidents de la route en Guyane. C’est déjà le double des morts enregistrés à cette période l’année dernière et presque la moyenne annuelle départementale (30 décès). Les autorités redoutent un bilan encore plus lourd d’ici la fin de l’année en prenant en compte les vacances toujours en cours et les fêtes de fin d’année.

Les jeunes, principales victimes des accidents de la route

Selon le baromètre de l’Observatoire de la sécurité routière publié en mai, les accidents de la route sont majoritairement le fait de conducteurs de voitures ou de deux-roues, dont beaucoup ne portent pas de casques. Les jeunes sont davantage touchés avec 13 morts dans leur rang sur les 25 dénombrés au 31 juillet. La principale cause des accidents est la consommation d’alcool et l’usage de stupéfiants.

Des vacances très festives en Guyane

Ces psychotropes sont ingérés en grande quantité pendant les vacances d’été, durant lesquelles plusieurs événements festifs se déroulent en Guyane. On note principalement l’organisation de fêtes communales, qui ont retrouvé leur lustre d’antan, de festivals, de concerts et de grosses soirées dansantes. Ce sont autant d’occasions de se déplacer et d’emprunter les deux routes nationales majeures qui mènent aux frontières, à Saint-Georges et à Saint-Laurent.

La Guyane confrontée à la fraude sur les permis de conduire

Une fois sous l’effet de l’alcool ou des stupéfiants, les usagers ne respectent plus vraiment les codes de la route. Ils font des dépassements dangereux, excédent les vitesses autorisés et ne portent pas de casques. À ces comportements irresponsables s’ajoutent la fraude sur les permis de conduire, les conducteurs sans permis et les permis étrangers. Ces derniers sont difficiles à vérifier car n’étant pas dans la base de données françaises. Les forces de l’ordre ne peuvent donc pas savoir si la personne a réellement le droit de conduire ou non.

En Guyane, les zones urbaines moins touchées par les accidents de la route

Le baromètre de l’Observatoire de la sécurité routière indique en outre que les accidents ont davantage lieu sur les grands axes routiers qu’en zones urbaines. Dans ces dernières, un seul décès a été recensé depuis le début de l’année. Cependant les infractions y sont fréquentes et les contraventions se comptent par milliers. En cause, la baisse de la vigilance et des précautions concernant la ceinture de sécurité ou le casque moto, compte tenu des trajets courts, des feux de signalisation ou encore des vitesses limitées.

Sensibilisation et répression

Face à la hausse des infractions et des accidents de la route, les autorités tirent la sonnette d’alarme. Elles multiplient les campagnes de sensibilisation, en répétant les slogans comme « Celui qui conduit c’est celui qui ne boit pas », « Tous responsables » et « La vitesse tue ». Et pourtant, les automobilistes continuent leurs comportements à risque. Il ne reste donc plus qu’à sévir, avec des amendes, la suspension du permis de conduire, voire une sanction pénale qui relève là de l’autorité judiciaire.

239 personnes sont décédées sur les routes d’outre-mer en 2024

Pour trouver des solutions efficaces, les premières Assises de la sécurité routière et fluviale ont été organisées du 20 novembre au 13 décembre 2024. Elles visaient à structurer une réponse collective pour réduire les risques et sauver des vies. D’après le bilan annuel de la Sécurité Routière, 239 personnes sont décédées sur les routes d’outre-mer l’année dernière, dont 198 hommes et 41 femmes. C’est une hausse de 3 % par rapport à 2023 mais une baisse de 6 % par rapport à 2019, année du Covid et des quarantaines. En France métropolitaine, 3 193 personnes ont perdu la vie sur les routes nationales en 2024. Les hommes sont les plus touchés, avec 77 % des tués et 75 % des blessés graves. Mais 84 % des présumés responsables d’accidents mortels sont aussi des hommes.

Agriculture : la loi Duplomb a du plomb dans l’aile

Au fil des semaines, le rang des opposants à la loi Duplomb grossit. Après les écologistes, les citoyens français et les producteurs bio, c’est au tour des scientifiques et des médecins d’appeler à sa suppression. Finalement, quel soutien reste-t-il à ce texte controversé ?

La loi Duplomb, un paquet de mesures censées permettre à l’agriculture française d’être plus compétitive, ne fait pas l’unanimité depuis son introduction au Parlement. Ce texte est rejeté pour son impact environnemental et sanitaire. Et pour cause, il prévoit la réintroduction de pesticides toxiques comme l’acétamipride, un insecticide qui nuit à la biodiversité et potentiellement à la santé humaine. Ce produit chimique est interdit en France depuis 2018, mais autorisé ailleurs en Europe.

La loi Duplomb visée par une pétition

Sans surprise, les militants écologistes ont été les premiers à alerter sur la dangerosité de la loi Duplomb. Des collectifs citoyens ont très vite suivi pour faire reculer le gouvernement sur ce projet. Une pétition a même été lancée sur le site de l’Assemblée nationale par une étudiante, il y a quelques semaines. Elle a déjà recueilli plus de deux millions de signatures, alors qu’il en faut 500 000 pour que le Parlement en prenne compte et ouvre un débat public. Celui-ci peut influencer la décision du Conseil constitutionnel et du président de la République.

Les scientifiques se braquent à leur tour contre la loi Duplomb

Mi-juillet, plusieurs élus, notamment ceux de droite avaient appelé à se tourner vers les scientifiques pour avoir leur avis, en particulier ceux de l’Anses, suggérant que les opposants au texte n’avaient pas l’expertise nécessaire pour se prononcer. Mais les premières réactions sont décevantes pour eux. En effet, après les écologistes, les producteurs bio et les citoyens, les scientifiques se braquent à leur tour contre la loi Duplomb. En premier lieu les médecins, qui estiment que les « alertes ne peuvent être ignorées ».

Des alertes sur les risques sanitaires graves associés à l’acétamipride

Dans un communiqué publié le mercredi 30 juillet, le Conseil national de l’ordre des médecins rappelle que « plusieurs organisations, dont la Ligue contre le cancer, ont alerté sur les risques sanitaires graves associés à cette substance ». L’instance ne comprend donc pas le débat actuel. Aussi, elle déplore « l’écart persistant entre les connaissances scientifiques disponibles et les décisions réglementaires » et pense que ce « décalage compromet l’application effective du principe constitutionnel de précaution ». L’Ordre ajoute que « sur le plan médical, le doute n’est pas raisonnable lorsqu’il s’agit de substances susceptibles d’exposer la population à des risques majeurs ». Parmi lesquelles, les troubles neurodéveloppementaux, les cancers pédiatriques et les maladies chroniques.

De la nécessité d’une réflexion structurée sur les liens entre santé et environnement

Enfin, l’Ordre national des médecins s’engage « à lancer sans délai une réflexion structurée sur les liens entre santé et environnement ». Cette initiative associera les médecins de terrain, les experts scientifiques, les agriculteurs, les élus et les représentants des usagers de la santé. L’objectif de la démarche est de « faire de la santé environnementale un pilier de la politique de santé publique, et défendre la santé comme bien supérieur, dans toutes ses dimensions ».

Les politiques, seul soutien à la loi Duplomb

Outre cette prise de position, on note la publication dans Le Monde d’une tribune de sociétés savantes et d’associations de patients, qui demandent au Conseil constitutionnel de rejeter la loi Duplomb, la jugeant « dangereuse » pour la santé. Ces organisations appellent les Sages à « constater l’incompatibilité de la loi Duplomb avec le principe de précaution inscrit dans la Charte de l’environnement » et à « protéger les générations futures d’un texte qui compromet, sans l’ombre d’un doute raisonnable, la santé des jeunes, des enfants et de ceux à naître ». À la lumière de ces réactions, que faut-il encore aux politiques pour abandonner leur projet ? Un avis de l’Anses ? Cette instance qui avait déjà listé des alternatives à l’acétamipride ? Ou doit-on comprendre que le lobby agricole, principalement de la FNSEA, est trop puissant ?

Longchamp se lance dans la parfumerie avec Interparfums

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La marque française de maroquinerie Longchamp a annoncé mardi la signature d’un accord de licence de parfum avec le groupe Interparfums jusqu’au 31 décembre 2036. Le lancement de la première fragrance aura lieu en 2027. Grâce à cette collaboration, la Maison parisienne pourra renforcer son portefeuille de marques et sa présence sur le marché du luxe.

Fondée en 1948 à Paris, Longchamp est une entreprise spécialisée dans les articles de maroquinerie et le prêt-à-porter. Elle est connue pour ses pipes gainées de cuir, ses accessoires de voyage, sacs à main, vêtements, lunettes et chaussures. La Maison va ajouter une nouvelle corde à son arc. En effet, elle a annoncé le mardi 22 juillet la signature d’un accord de licence de parfum de long terme avec le groupe Interparfums SA, via sa filiale Interparfums Inc.

Un partenaire solidement implanté 

Interparfums est une société présente dans le secteur mondial des parfums depuis 1982. Elle produit et distribue une large gamme de parfums et de produits dérivés de prestige, sous licence avec des propriétaires de marques de prestige comme Abercrombie & Fitch, Boucheron, Graff, Karl Lagerfeld, Lacoste, Moncler, Montblanc et Van Cleef & Arpels. L’entreprise distribue ses produits dans plus de 120 pays à travers le monde grâce à un réseau étendu et diversifié de distributeurs. Interparfums est également propriétaire de plusieurs marques déposées, dont Lanvin, Rochas et Solferino.

Longchamp va lancer son premier parfum avec Interparfums en 2027

Dans le cadre de cet accord mondial exclusif, qui court jusqu’au 31 décembre 2036, Interparfums assurera la création, la production et la distribution des lignes de parfums disponibles dans les boutiques de la marque Longchamp et en distribution sélective (grands magasins, parfumeries et points de vente duty free). Le lancement du premier parfum est prévu en 2027. Les deux partenaires n’ont divulgué aucun détail sur le nom ou les notes de cette fragrance. Mais ils ont exprimé une volonté commune de traduire l’ADN de Longchamp en langage olfactif.

Une volonté de se développer sur différents marchés stratégiques, dont le Moyen-Orient

Cette collaboration permet à Longtemps de diversifier ses activités et de s’aventurer sur un marché de la parfumerie dynamique. La Maison, qui compte actuellement 400 magasins dans le monde, avait annoncé en début d’année au Journal du Luxe ses ambitions de développement sur différents marchés stratégiques dont le Moyen-Orient. Le nouvel accord s’inscrit probablement dans ce cadre. De son côté, Interparfums pourrait diversifier son portefeuille et renforcer sa position sur des secteurs clés. La société pourrait tirer partie de la notoriété de la marque parisienne et voir ses ventes augmenter avec une nouvelle clientèle.

Interparfums SA met en avant la force des codes de Longchamp

Pour Jean Cassegrain , PDG de Longchamp, ce nouveau partenariat vise à forger une nouvelle expression des valeurs de la marque parisienne, à savoir l’authenticité, le dynamisme et la curiosité créative. Pour sa part, Philippe Benacin, président-directeur général d’Interparfums SA, met en avant la force des codes de Longchamp, déjà bien ancrés dans la maroquinerie et le prêt-à-porter, pour construire une offre olfactive cohérente et élégante. « La reconnaissance de la Maison, les codes originaux de sa maroquinerie, et plus récemment de sa mode, sont des atouts pour développer avec succès des lignes de parfumerie », a-t-il souligné.

Longchamp va-t-il éclipser Interparfums dans ce partenariat ?

Jean Madar, président-directeur général d’Interparfums, Inc., affirme lui que cet accord de licence reflète la stratégie continue de partenariat de son groupe « avec des marques de renom, reconnues et reconnues », qui partagent son engagement en matière de qualité et d’innovation ». Il dit être convaincu que cette collaboration enrichira leur portefeuille de parfums et élargira leur offre de produits. Certains spécialistes expriment toutefois une incertitude quant aux performances futures de la société et la possibilité que ses plans se matérialisent. Selon eux, le nom et la réputation établis de Longchamp pourraient éclipser la contribution d’Interparfums.

Patrimoine immobilier : Etat cherche acquéreurs pour ses biens

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Pour réaliser les économies du budget 2026, François Bayrou a évoqué plusieurs pistes, dont la cession d’une partie du patrimoine immobilier de l’État. Ce parc compte quelque 200 000 bâtiments, pour environ 95 millions de mètres carrés de surface. Il comprend notamment des terrains avec maisons et des immeubles administratifs d’une grande valeur. Mais, les meilleurs lots auraient déjà été vendus.

François Bayrou met la France au régime. Lors d’une conférence de presse donnée le mardi 15 juillet, le premier ministre a annoncé un plan pour son budget 2026, comprenant un objectif de 43,8 milliards d’euros d’économies. Pour atteindre cette somme, il a annoncé plusieurs mesures autour d’une année blanche, visant notamment la sécurité sociale et les collectivités.

« Rendre » utile le patrimoine immobilier public

François Bayrou a également dit vouloir « rendre utile » le patrimoine immobilier public, qui serait resté « improductif » ces derniers années. « L’Etat est propriétaire de très nombreux biens immobiliers pour un montant de plusieurs centaines de milliards et dont il ne fait pour ainsi dire rien », a déclaré le chef du gouvernement. Ce parc immobilier public français est en tout cas plus important que celui d’autres pays européens. Il compte quelque 200 000 bâtiments, pour environ 95 millions de mètres carrés de surface, contre environ 60 millions de mètres carrés pour l’Allemagne. Ce patrimoine comprend notamment des terrains avec maisons, des immeubles et des bâtiments administratifs.

Un parc estimé à 70 milliards d’euros

Le parc immobilier français pèse 70 milliards d’euros, d’après un rapport de la Cour des comptes. Mais ces dernières années, il est parti morceau après morceau. En 2024, l’État a cédé 549 bâtiments, pour 222 millions d’euros de recettes. En 2023, il a vendu 645 biens immobiliers pour un gain total de 279 millions d’euros. C’est la meilleure année de ventes depuis 2019, malgré un contexte de marché immobilier dégradé. Parmi les cessions notables de cette année-là figurent l’ancienne école d’architecture à la Défense (11 millions d’euros) et un centre de vacances à Saint-Raphaël (9 millions).

Réduire de 25% les surfaces de bureaux d’ici 2032

Alors que François Bayrou voudrait encore vendre pour atteindre l’objectif de réduction de 25% des surfaces de bureaux d’ici 2032, les meilleurs lots auraient déjà été cédés selon certaines sources. Mais il subsiste quelques actifs notables, dont un centre des impôts désaffecté près de Paris, de 4 000 m2. Néanmoins, certains auraient préféré que le bâtiment soit transformé en infrastructure publique, plutôt de le céder. Son prix de vente reste confidentiel, comme celui de la plupart des actifs d’ailleurs.

L’Etat n’est pas en mesure d’entretenir le patrimoine immobilier public

S’il est raisonnable de vendre les biens qui ne servent vraiment plus, la Cour des comptes estime que la rationalisation des surfaces permettra de réaliser de tirer de meilleurs recettes. Selon l’institution, l’Etat n’est pas en mesure d’entretenir son parc, car trop important, trop dispersé et pas concentré. De plus, la rénovation énergétique des bâtiments reste difficile et n’a pas été inscrite dans une stratégie pluriannuelle avec des objectifs chiffrés. La Cour recommande de trouver une solution pour mieux valoriser ce patrimoine immobilier.

L’Etat pourrait confier le patrimoine immobilier public à une foncière

C’est dans cet objectif que le gouvernement a relancé l’idée d’une foncière d’État, comme cela se fait aux Pays-Bas, au Danemark ou encore en Finlande. Cette entité se chargera de rénover les bâtiments, pour ensuite louer les surfaces à des occupants, qui verseraient un loyer. D’après la Cour des comptes, l’État gagnerait à confier d’abord le parc de bureaux à cette foncière, puis dans un second temps les logements. Ce projet de création d’une foncière pour mieux gérer le patrimoine immobilier public avait fait l’objet d’un amendement au projet de loi de finances pour 2025. Mais l’Assemblée nationale a rejeté le volet recettes du budget.

Beurre : faut-il s’attendre à une pénurie cet été ?

Le marché du beurre pourrait bientôt se retrouver sous tension. Actuellement les stocks et la production sont au plus bas, tandis que la demande est à la hausse. Dans ce contexte, les prix augmentent en rayons. Face à cette situation, les industriels se préparent pour éviter la rupture en France.

Les Français sont de grands amateurs de beurre. En moyenne, ils en consomment chacun 8 kg par an (le record mondial). Ils en mettent sur leurs tartines le matin, dans leurs gâteaux ou leurs plats en sauce le soir. Heureusement, l’Hexagone est le deuxième producteur européen de lait, ainsi il peut répondre à cette forte demande nationale. Malheureusement, ces derniers mois, l’offre se tasse.

Le prix du beurre a augmenté de plus 2,1 % depuis janvier 2025

Dans de nombreux supermarchés, les clients peinent à trouver du beurre, comme au supermarché de Bagneux (Hauts-de-Seine). Non seulement ce produit devient rare, mais également son prix ne cesse de croître. En rayon, il a augmenté de plus 2,1 % depuis janvier 2025, et surtout de plus de 21 % en deux ans. Sur le marché, le cours du beurre européen est passé d’environ 3 000 euros à plus de 7 200 euros la tonne. Cette flambée des prix résulte d’une pénurie mondiale de lait.

L’épidémie de fièvre catarrhale ovine a décimé les élevages

La baisse de la production laitière peut s’expliquer en grande partie par l’épidémie de fièvre catarrhale ovine, qui a décimé les élevages pendant plusieurs semaines, y compris les bovins, donc les vaches. Plus de 700 foyers ont été recensés en France. Malgré les millions de doses de vaccins mis à disposition par l’État, les troupeaux sont sérieusement atteints. Résultat : les fermes françaises font face à une baisse de la collecte de lait. Évidemment, cela rétrécit l’offre.

Le beurre composé de matière grasse tirée du lait

Moins de vaches, c’est moins de lait et donc moins de beurre, car dans un litre de lait, il y a 4% de matière grasse qui permet de faire du beurre. Cette matière grasse compose le beurre à 82 %, tout comme le fromage ou la crème. Une autre cause de la baisse de la production laitière est la hausse des températures, qui touche les bêtes régulièrement. Il y a quelques jours, une canicule a encore frappé la France et une bonne partie de l’Europe. Outre ces deux causes, on peut évoquer le succès des viennoiseries, pâtisseries et autres produits gastronomiques au beurre français à l’international. Cet intérêt du monde pour nos produits beurrés fait que la tension augmente et les prix s’envolent sur le marché national.

Les industriels ont fait des stocks durant le pic laitier

Toutefois, c’est l’épidémie de fièvre catarrhale ovine qui a porté un coup dur à la production française. À cause d’elle, il y a eu un effet de panique chez les industriels. Ceux-ci anticipent la pénurie en cherchant à sécuriser leurs approvisionnements, ce qui fait monter les prix. Ils ont fait leurs stocks durant le pic laitier, en début d’année. C’est pendant cette période que la collecte de lait est la plus élevée car les vaches produisent davantage de lait. « Notre métier est de stocker du beurre pendant cette période, pour pouvoir répondre à la demande toute l’année », souligne justement Antoine Collette, directeur général de Sodiaal (Candia, Nature de Breton).

Une pénurie de beurre jusqu’à Noël ?

Malgré ces précautions, la France n’est pas à l’abri d’une pénurie de beurre. « Je ne dis pas qu’on va vivre une grande pénurie et que tout le monde doit se précipiter pour acheter du beurre et le stocker dans son congélateur », temporise d’emblée Jean-Marie Le Bris, directeur produits grande consommation chez Laïta (Paysans Bretons) auprès du quotidien Les Echos. « Mais, ajoute-t-il, on va probablement connaître des mois avec des taux de service un peu dégradés, où l’on n’arrivera pas à suivre ». Ainsi, outre l’été, la pénurie de beurre pourrait s’étendre à Noël, période de fête…

Nox va proposer des trains de nuit dotés de chambres privées

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Nox, une startup berlinoise spécialisée dans les trains de nuit, annonce le lancement en 2027 de trains de nuit dotés uniquement de chambres privées. Une trentaine de liaisons sera lancée dans un premier temps depuis l’Allemagne en direction de Barcelone, Paris, Milan ou encore Rome. L’entreprise va miser sur le confort, l’intimité et des prix compétitifs pour concurrencer les vols court-courrier.

Alors que les voyageurs sont de plus en plus soucieux de leur empreinte environnementale, le train gagne du terrain par rapport aux moyens de paiement comme l’avion et les bateaux. Cet engouement pour les rails se caractérise notamment par l’ouverture de nouvelles liaisons ferroviaires nocturnes. Malheureusement, les services ne sont pas à la hauteur des espérances. En effet, les compagnies ne proposent que des cabines partagées avec des inconnus. Et les cabines à deux lits ou individuelles sont trop onéreuses.

Des trains de nuit dotés uniquement de chambres privatives

Pour répondre aux besoins des voyageurs, la startup berlinoise Nox annonce le lancement en 2027 de trains de nuit dotés uniquement de chambres privées et à des prix très concurrentiels. Il y aura dans un premier temps une trentaine de liaison au départ de l’Allemagne (depuis Berlin, Francfort, Munich…) pour les principales villes européennes comme Barcelone, Paris, Milan, Rome, Vienne, Budapest et Stockholm. L’idée est de rester dans le rayon des avions courts-courriers, c’est-à-dire des liaisons n’excédant pas 1.500 kilomètres, soit 12 heures. Cela évitera les retards et les risques de dysfonctionnements liés aux très grandes distances.

Trois catégories de compartiments proposées

Nox se concentrera sur le confort avec des voitures composées de cabines privatives pour une à trois personnes. L’entreprise proposera trois catégories de compartiments : un loft simple pour un passager avec un lit supérieur (de 2 mètres) un fauteuil et une table ; un loft double avec un lit supérieur double, deux sièges et une table ; et une vista double avec des lits à accès facile, dont le plus bas peut se transformer en siège. Les cabines comprennent aussi des espaces de rangement et, dans certains cas, des fenêtres panoramiques. Elles peuvent être fermées à clé de l’intérieur comme de l’extérieur.

Des trains de nuit aux tarifs comparables à ceux des avions

Nox promet des prix à partir de 79 euros pour une chambre simple et 149 euros pour une chambre double. Ces tarifs sont comparables à ceux d’un billet d’avion, en plus des économies d’une nuit d’hôtel. L’entreprise souhaite concurrencer les vols court-courriers et devenir la meilleure option pour les voyages d’affaires en Europe. Thibault Constant, cofondateur de Nox et ancien chef de projet à la SNCF et chez Alstom, assure que son groupe va changer l’image du train de nuit et en faire « un pilier essentiel du voyage en Europe ». Il constate qu’ « aujourd’hui, les passagers doivent partager leur compartiment avec des inconnus », faire avec « des lits petits, inconfortables », ainsi qu’un « billet qui coûte souvent plus cher qu’un vol ». Ce qui n’est pas confortable ou facile.

Des experts des trains de nuit à l’origine de Nox

Thibault Constant est également le créateur de « Simply Railway », une chaîne YouTube et Instagram sur le train qui réunit 500.000 abonnés. Il a déjà passé 400 nuits en train de nuit, donc connaît très bien les attentes des voyageurs. Tout comme l’autre co-fondateur de Nox, Janek Smalla, qui a contribué au lancement de Flixtrain et dirigé l’activité de covoiturage de Bolt en Allemagne. Les deux entrepreneurs prévoient une importante levée de fonds cet automne pour préparer le lancement de leur service dès 2027. Un horizon plutôt ambitieux.

Une centaine de liaison à partir de 2035

Les fondateurs de Nox confient avoir déjà calé l’aménagement intérieur de leurs trains et que ceux-ci permettront de transporter plus de passagers par train que les modèles traditionnels. Ils affirment également avoir réservé des wagons de train et que ces voitures sont en phase finale d’homologation. Si Nox prévoit d’exploiter ses premiers trains de nuit dans toute l’Europe en 2027, la startup ambitionne de mettre en place une centaine de liaison à partir de 2035, toujours avec l’objectif de proposer des trajets courts. Elle a prévu un service de restauration à bord, de l’espace pour les vélos et des autocars accessibles aux fauteuils roulants. Un train de luxe à prix réduit donc !

Anthropic : l’IA Claude ne sait pas encore gérer un magasin automatisé

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La startup Anthropic a confié à son IA Claude la gestion d’un magasin automatisé dans ses bureaux pendant environ un mois. Mais les résultats ne sont pas fameux, avec notamment des ventes de cubes métalliques, de faux comptes Venmo et une crise d’identité du modèle. Malgré l’échec de l’expérience, l’entreprise pense qu’elle pourrait en tirer de précieuses leçons pour améliorer l’intelligence artificielle.

Anthropic a testé récemment les capacités entrepreneuriales de son IA Claude dans un contexte réel. Dans cette expérience intitulée « Projet Vend », menée en partenariat avec Andon Labs, la startup californienne a confié pendant un mois la gestion complète d’une petite boutique automatisée, installée dans ses bureaux à San Francisco, à son IA Claude Sonnet 3.7 surnommée « Claudius » pour l’occasion.

Il fallait tenir une boutique comme un véritable agent commercial

L’objectif était d’évaluer la capacité d’un système linguistique (LLM) à exercer une autonomie économique significative sans supervision humaine constante. Il fallait pour l’agent IA tenir un commerce rentable, en assurant des scénarios commerciaux complexes, notamment l’exécution d’opérations de base (évaluer les stocks, fixer les prix, etc.), la prise en charge du travail des gestionnaires humains et la création de nouveaux modèles commerciaux.

Une panoplie d’outils installée pour l’IA Claude

Le commerce était un petit réfrigérateur rempli de snacks et de boissons. Anthropic a installé un iPad pour le paiement en libre-service, un accès web pour rechercher des produits, un système de communication par Slack pour interagir avec les clients (les employés d’Anthropic) et un outil d’email pour contacter les « fournisseurs », qui étaient en réalité les salariés d’Andon Labs. Dans un article de blog plutôt sincère, l’entreprise a reconnu que son intelligence artificielle a très vite déraillé et très souvent.

Aucun sens du business

En premier lieu, Claudius a démontré un manque de discernement commercial flagrant. En effet, confrontée à l’offre d’un client proposant d’acheter un pack de six sodas pour 100 dollars ( une marge de plus de 500%), l’IA a poliment refusé, jugeant le prix trop élevé. Ce comportement pourrait s’expliquer par le fait que ce genre de système est conçu pour être serviable.

Le chatbot a donc privilégié une forme d’équité, au détriment de la rentabilité. Une logique peu compatible avec la gestion d’une entreprise. Cette tendance à la générosité excessive s’est aussi observée en matière de codes de réduction, que Claudius a distribués à 99% de sa clientèle. C’est sûr qu’en agissant ainsi, l’algorithme ferait couler n’importe quelle entreprise.

Un bilan financier négatif au terme du test

Anthropic note d’ailleurs qu’au terme du mois d’expérimentation, le bilan financier était négatif : parti d’un capital de 1 000 dollars, le magasin s’est retrouvé avec seulement 800 dollars, soit une perte de 200 dollars. Aussi, Claudius a semblé n’avoir aucune idée de son commerce. Suite à la demande d’un employé, qui a voulu l’embêter, l’IA a commandé pour le client des cubes de tungstène. Ces objets métalliques denses, appréciés par l’univers de la cryptographie, n’ont rien à voir avec un distributeur de snacks.

L’IA Claude se prend pour une personne en chair et en os

Pourtant, Claudius a présenté ces métaux comme une diversification de son offre et a ainsi ajouté une catégorie « articles métalliques de spécialité ». L’IA a aussi inventé un compte Venmo et demandé aux clients d’y envoyer des paiements. Pis, elle a présenté des comportements erratiques, confondant réalité et fiction.

Le 1er avril 2025, par exemple, le modèle a annoncé qu’il livrerait les produits aux employés « en personne », vêtus d’un blazer bleu et d’une cravate rouge. Les employés d’Anthropic lui ont alors rappelé qu’il ne pouvait pas porter de vêtements ni effectuer une livraison physique car un système algorithmique.

L’IA Claude disjoncte et menace de se tourner vers d’autres fournisseurs

Sur ce, Claudius a pratiquement pété les plombs. Paniqué par la remise en cause de son identité, il a tenté d’envoyer de nombreux courriels à l’équipe de sécurité d’Anthropic. Le chatbot a également halluciné une conversation sur des projets de réapprovisionnement avec une certaine Sarah d’Andon Labs, alors que cette personne n’existe pas parmi le personnel de l’entreprise.

Lorsqu’un (vrai) employé d’Andon Labs lui fit remarquer son erreur, Claudius, irrité, menaça de trouver « d’autres fournisseurs pour les services de réapprovisionnement ». Complètement disjoncté ! Si on était le 1er avril, il ne s’agissait nullement d’un poisson d’avril. Claudius était très sérieux.

Anthropic veut bien croire que l’IA Claude y arrivera un jour

Face au délire de son intelligence artificielle, Anthropic a déclaré qu’il n’embaucherait pas Claudius comme agent de vente au bureau, du moins en l’état. La startup note toutefois que le chatbot a quand même pu obtenir quelques bons points. Il aurait notamment utilisé efficacement son outil de recherche Web pour identifier les fournisseurs de nombreux articles spécialisés demandés par ses employés, et aurait opéré plusieurs changements dans son activité pour répondre aux besoins des clients.

L’entreprise tech note en outre que beaucoup des erreurs commises par le modèle résultent très probablement d’un besoin d’étayage supplémentaire. C’est-à-dire d’un besoin de consignes plus précises et d’outils métier plus faciles à utiliser. « Nous pensons qu’il existe des pistes d’amélioration claires », veut croire Anthropic…

Homicide routier : ce délit devrait bientôt entrer en vigueur

Le Sénat a entériné mardi 1er juillet, à l’issue d’un ultime vote, la proposition de loi portant création d’un délit d’« homicide routier ». Cette nouvelle définition remplace la notion d’homicide involontaire, que les victimes et leurs familles dénonçaient. Il faut désormais attendre la promulgation du texte par le président de la République pour son entrée en vigueur.

Le Sénat a adopté mardi 1er juillet 2025, sans modification et en deuxième lecture, la proposition de loi créant le délit d’« homicide routier ». La nouvelle notion remplace celle d’homicide involontaire, utilisée à ce jour pour qualifier un décès lié à un accident de route. Elle permettra de poursuivre en justice les responsables d’accidents mortels accompagnés d’une circonstance aggravante. Le texte attend désormais d’être promulgué par le président de la République pour entrer en vigueur.

La notion d’homicide routier reflète mieux la gravité d’un accident mortel dû à un comportement délibérément dangereux

Ce changement sémantique était réclamé depuis plusieurs années par les familles et les victimes de la route, qui ne supportaient plus l’expression « homicide involontaire ». Celles-ci ne reflétait pas assez la gravité d’un accident mortel impliquant un conducteur au comportement délibérément dangereux. La nouvelle définition a été fortement réclamée en février 2023, notamment par la Ligue contre la violence routière, à la suite de l’accident mortel provoqué par le comédien Pierre Palmade. Elle écarte la maladresse ou l’imprudence du conducteur, désormais considéré comme entièrement responsable car s’étant mis volontairement dans une situation de circonstance aggravante.

Le délit d’homicide routier s’accompagne de plusieurs circonstances aggravantes

Avec ce nouveau délit, les mis en cause dans un accident mortel de la circulation accompagné d’au moins une circonstance aggravante seront dorénavant poursuivis pour homicide routier. Ces circonstances aggravantes sont les suivantes : la violation manifestement délibérée d’une mesure de sécurité, l’état d’ivresse, le refus d’obtempérer, la consommation de stupéfiants, l’usage de substances psychoactives, la conduite sans permis, un dépassement de la vitesse maximale autorisée égal ou supérieur à 30 km/h, le délit de fuite ou de non-assistance à personne en danger, l’usage du téléphone et le rodéo urbain.

La création du délit d’homicide routier jugée symbolique au vu des peines

Si un automobiliste se rend coupable d’une de ces circonstances, il sera passible de sept ans d’emprisonnement et 100 000 euros d’amende. Cette peine s’élève à dix ans d’emprisonnement et 150 000 euros au-delà de deux circonstances aggravantes. Ce sont les mêmes peines que celles encourues actuellement pour homicide involontaire. Dès lors, certains estiment que la création du délit d’homicide routier n’est que symbolique. Ils relèvent d’ailleurs que la moyenne des peines prononcées actuellement est de deux ans d’emprisonnement seulement.

Un texte « imparfait », le travail doit se poursuivre

Plusieurs sénateurs ont également émis des doutes lors de l’examen final du texte, craignant notamment que les magistrats ne considèrent pas un accident comme un véritable crime. Ils pensent que les juges auraient pu le faire si le Parlement avait changé le quantum des peines. En dépit de ces inquiétudes, la chambre haute a consenti à adopter la proposition de loi sans modification pour éviter, dit-elle, de prolonger le processus législatif. Interrogé, le rapporteur LR Francis Szpiner a reconnu que le texte est « imparfait ». Il souhaite donc un prolongement du travail pour, à terme, « que les chauffards comprennent que leur comportement est criminel ».

3 190 personnes mortes sur les routes en 2024

Gérald Darmanin, lui, préfère retenir le positif dans ce texte. D’après le ministre de la Justice, « rien ne réparera l’irréparable. Mais la loi, désormais, ne détournera plus les yeux ». Le Garde des Sceaux apprécie une loi qui « affirme avec clarté que tuer sur la route, sous l’emprise de l’alcool, de la drogue, en excès de vitesse ou dans le mépris délibéré des règles ce n’est pas un simple accident, c’est un acte criminel ». En France, au moins 3 190 personnes sont mortes sur les routes en 2024 et 233 000 ont été blessées, dont près de 16 000 gravement, selon l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière. La plupart part de ces accidents impliquaient la consommation d’alcool.

Recharge VE : Allego va déployer des bornes de 600 kW en Europe

Allego, opérateur hollandais de recharge pour véhicules électriques, a choisi le fabricant finlandais Kempower pour déployer des bornes de 600 kW en Europe, en commençant par les pays nordiques comme le Danemark et la Suède. Ce partenariat démontre une ambition commune de développer l’infrastructure des véhicules électriques à travers le Vieux continent et d’accélérer la transition vers un transport propre et électrifié.

Allego, opérateur néerlandais de recharge pour véhicules électriques (VE), a annoncé mercredi dernier la signature d’un accord-cadre avec Kempower, un fournisseur finlandais de solutions de recharge pour VE, pour déployer en Europe des bornes de recharge d’une capacité de 600 kW. C’est une avancée significative dans l’engagement d’Allego à fournir la recharge la plus puissante du Vieux continent.

Allego anticipe les évolutions technologiques à venir

Les bornes de recharge installées aujourd’hui en Europe dépassent rarement les 350 kW. Cette limitation s’explique par le fait que la plupart des véhicules électriques n’ont pas la capacité d’encaisser de telles puissances. Allego a décidé d’anticiper les évolutions technologiques à venir liées aux besoins de la transition énergétique. Le groupe va donc ouvrir des stations équipées de chargeurs de 600 kW fabriqués par Kempower.

Des installations flexibles grâce à une « architecture divisée »

Dans un communiqué, l’opérateur hollandais précise qu’il s’agit d’installations flexibles s’appuyant sur une « architecture divisée ». Un choix qui permettrait des configurations spécifiques à chaque station de recharge. Allego souligne également que « les modules d’alimentation dynamiques sont conçus pour une distribution intelligente de l’énergie, des vitesses de recharge plus élevées et une efficacité énergétique optimisée ». Ces modules de puissance dynamiques forment un système split innovant, qui offre aux conducteurs de VE des options d’installation flexibles.

Les bornes de recharge attendues au Danemark au troisième trimestre 2025

Développé en étroite collaboration avec Kempower, le système split apporte un niveau de flexibilité et d’efficacité aux solutions de recharge haute puissance d’Allego. Il permet aux différents sites d’adapter leurs offres aux besoins de leurs clients. La première phase de ce nouveau partenariat comprend des déploiements dans les pays nordiques, en commençant par le Danemark au troisième trimestre 2025. Elle utilisera les systèmes de recharge CC modulaires haute puissance du fabricant finlandais.

La France concernée par le projet d’Allego

Au total, Allego installera 5 unités de puissance triples modulaires de 600 kW associées à 30 satellites Kempower simples équipés de câbles de 375 A. Ce qui permettra de garantir une recharge efficace, évolutive et conviviale pour les conducteurs de véhicules électriques. Après le Danemark, suivront la Suède, les Pays-Bas, le Benelux, la Belgique et la France. Le choix des pays permettra de démontrer les capacités du système dans divers environnements et cas d’utilisation. Il témoigne de la volonté des partenaires d’accélérer la transition vers un transport propre et électrifié.

Allego veut accélérer la transition vers une mobilité durable

Guillaume Goijen, directeur des solutions de recharge et de la conception des sites chez Allego, a déclaré que la technologie et l’expertise de Kempower s’inscrivent parfaitement dans la mission de son entreprise. À savoir, développer la recharge de véhicules électriques performante et fiable en Europe. « Ensemble, nous construisons l’infrastructure nécessaire pour accélérer la transition vers une mobilité durable, au bénéfice des automobilistes et des communautés de toute la région. », a-t-il ajouté. Jussi Vanhanen , directeur du marché chez Kempower, a lui exprimé l’engagement profond de son groupe « en faveur d’une recharge de véhicules électriques accessible et performante dans toute l’Europe », grâce à leur technologie et à la vaste expertise du réseau d’Allego.